Grève des CPE: « Pour un travail reconnu à sa juste valeur en garderie »
Par Luc Robert
Les éducatrices de six CPE des Laurentides tiennent une nouvelle journée de grève, ce mercredi 3 novembre de 7h30 à 15h, cette fois au Centre de la petite enfance les Colibris du secteur Saint-Canut, à Mirabel.
Des moyens de pression avaient aussi eu lieu la veille, au CPE Notre-Dame, à Saint-Jérôme.
« Venez nous voir ! Il est important de faire valoir notre travail clé dans le développement des tout petits. Il se peut que nous manifestions aussi sur la montée de l’église, où c’est plus passant. Nous étions une cinquantaine d’éducatrices à Saint-Jérôme. Je serai heureuse si une centaine de personnes se joignent à nous à Saint-Canut. Nous nous relèverons en deux groupes », a laissé savoir Tania Garceau, représentante syndicale.
Il s’agira de la 4e journée de grève des éducatrices à l’échelle provinciale.
« Le gouvernement demande que nous soyons qualifiées pour notre travail et nous avons cette accréditation. À lui maintenant de nous offrir un salaire équitable. C’est un métier que nous adorons, mais qui demande du temps et des ressources, notamment pour les enfants à défis », a détaillé Mme Garceau.
La Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, avait annoncé que d’autres journées de grèves se tiendraient les 2, 3 et 4 novembre. Leur mandat peut en compter jusqu’à 10 journées.
Québec a annoncé qu’il entendait hausser le salaire des éducatrices jusqu’à 20,22 %, pour celles qui accepteraient de travailler jusqu’à 40 heures par semaine. Or, ce discours ne semble pas s’être rendu jusqu’aux tables de négociations, a fait savoir le syndicat.
Épuisement
Par ailleurs, alors que le personnel en Centre de la petite enfance (CPE) affilié à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) est en grève, 80% des membres estiment être épuisés par les conditions de travail selon un nouveau sondage.
Plus d’effectifs
Le coup de sonde, réalisé auprès de 1099 intervenantes du réseau du 15 au 17 octobre, a révélé également que 69 % des salariées ont songé à quitter leur emploi en raison de leur épuisement, au cours des trois dernières années. « Ce n’est certainement pas avec une prime pour le travail de 40 heures et plus que l’on va régler le problème d’effectifs ! C’est pourtant ce que le gouvernement s’entête à offrir aux intervenantes en CPE, dans sa dernière offre à la table de négociation », a déploré la présidente de la FIPEQ-CSQ, Mme Valérie Grenon.