Fumer ou pas fumer, sur les terrasses?
PROJET DE LOI 44. L’Association de restaurateurs du Québec (ARQ) a présenté un mémoire, le 19 août dernier, dans le cadre des travaux de l’Assemblée nationale visant à renforcer la Loi sur le tabac. L’ARQ se prononce contre l’idée d’interdire de fumer sur les terrasses extérieures, ainsi que contre l’imposition d’un périmètre non-fumeur de neuf mètres près des portes des bâtiments commerciaux et industriels. Qu’en pensent nos restaurateurs?
Danny Berger, co-propriétaire du Complexe du Vieux Schack, et de ce fait de la plus grande terrasse de Saint-Jérôme, est un peu moins radical que l’ARQ. «Je ne suis pas contre l’interdiction de fumer sur les terrasses, en autant que ce soit égal pour tout le monde. Moi, ce qui me dérangerait, ce serait que seulement les bars ou alors seulement les restaurants soient touchés. Si tout le monde est traité également, on fera avec.» Quant au fameux périmètre de 9 mètres : «C’est un peu loufoque comme idée,» dit-il simplement.
Des zones pour les fumeurs
Délimiter des zones fumeurs et d’autres non-fumeurs sur les terrasses serait, selon Danny Berger, la solution idéale. Une idée que partage Francis Rivetti, propriétaire du Boston Pizza.
Dix ans après l’entrée en vigueur de l’interdiction totale de fumer dans les endroits publics clos, Francis Rivetti observe que la clientèle vit bien avec ce changement: «Les fumeurs se sont adaptés. Ils sont beaucoup plus respectueux qu’avant envers les non-fumeurs et la cohabitation se fait très bien.» Renforcer la loi n’est pas nécessaire selon lui, bien que son opinion ne soit pas tranchée. «En fait, je suis plutôt nuancé,» dit celui-ci. «Je ne suis pas totalement contre le fait d’interdire de fumer sur les terrasses. Beaucoup de fumeurs viendraient manger quand même. Ils viennent bien quand il fait moins 30 et qu’ils doivent sortir pour fumer. En fait, je n’entrevois pas vraiment de problèmes avec l’éventualité que cette interdiction soit adoptée et je ne crains pas l’impact sur notre chiffre d’affaires.»