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Frank Vermaeten, sous-ministre adjoint, réagit

Par Lpbw

Frank Vermaeten, sous-ministre adjoint principal, direction générale des compétences et de l’emploi Emploi et Développement social Canada réagit au texte publié dans le Journal Le Nord le 18 septembre 2013. « L’affirmation du député Pierre Dionne Labelle que « seulement 40 % de ceux qui payent des cotisations peuvent y avoir accès » est erronée, » écrit-il.

« De plus, les divers changements proposés par le député Pierre Dionne Labelle représenteraient une augmentation des dépenses liées à l’assurance-emploi de plus de 5 milliards de dollars. De telles mesures auraient certes pour effet une augmentation importante du taux de cotisation à l’assurance-emploi et limiteraient une saine croissance du marché du travail au Canada, » ajoute M. Vermaeten.

« Un procédé inusité »

« C’est un procédé qui me semble totalement inhabituel, avance le député de Rivière-du-Nord en réaction aux commentaires du sous-ministre. En principe, les hauts fonctionnaires ont un devoir de réserve et ne doivent pas se mêler des propos politiques, surtout tenter de discréditer un député, un élu. Les fonctionnaires par ailleurs se font constamment dire de ne pas rappeler les journalistes et l’on voit un haut fonctionnaire qui aurait décidé d’être proactif et de prendre la plume pour y aller d’une attaque partisane. Il semble y avoir de l’ingérence politique dans ce dossier d’autant que les communications du gouvernement Harper sont contrôlées à partir du bureau du premier ministre. »

Pierre Dionne Labelle ajoute : « De mon côté, j’évalue la possibilité de porter plainte comme quoi il n’a pas respecté son devoir de réserve. » Au sujet des chiffres ? « Sans équivoque, je me suis légèrement trompé. Ce n’est pas 40 %, c’est 36, 5 % (de ceux qui payent des cotisations peuvent avoir accès à l’assurance-emploi). De plus, on a les chiffres des quinze dernières années – de la baisse d’accès des personnes sans emploi à l’assurance emploi- et c’est une tendance qui se confirme depuis 15 ans. Nos chiffres sont béton, » affirme le député.

« Je trouve ça inquiétant que le gouvernement Harper tente de contrôler l’information, et tente aussi de contrôler les journalistes. J’analyse cette réaction à la lumière de tout ça, » s’insurge le député. « Je trouve que c’est une dérive, une tentative de me discréditer à partir de chiffres qui ne sont pas, de son côté, fondés, » conclut Pierre Dionne Labelle

Surprenant

Du côté de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) Claude Robillard, secrétaire général, explique que les politiciens répondent habituellement aux questions politiques. Quant au fait qu’un sous-ministre adjoint réponde à un député, qui est un élu, selon M. Robillard un fonctionnaire ne serait pas vraiment habilité à donner un point de vue sur les politiques du gouvernement. C’est la règle générale. « Je suis surpris. Leur rôle n’est pas censé être politique. C’est étonnant que la réponse vienne de là. Normalement c’est le ministre qui rectifie les choses, le sous-ministre peut agir comme technocrate. »

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