(Photo : Archives Nordy)
L'Hôpital bénéficiera de la formation de futurs médecins et pharmaciens.

Facultés de médecine et de pharmacie : un campus de l’UdeM verra le jour à Saint-Jérôme

Par France Poirier

Dans le but de répondre à la pénurie de professionnels de la santé, l’Université de Montréal travaille à un projet de campus délocalisé à Saint-Jérôme. On sait que la pénurie est importante dans la région des Laurentides.

Ce campus accueillera des étudiantes et des étudiants des facultés de médecine et de pharmacie : une première au Canada.

« Ce nouveau campus contribuera positivement au recrutement et à la rétention des professionnels et professionnelles de la santé dans les Laurentides, à renforcer l’attractivité de la médecine de famille et sa pratique dans les régions du Québec, à contrer la pénurie de pharmaciennes et de pharmaciens en formant une relève supplémentaire directement sur le territoire, et à bonifier l’offre de stages pour les programmes en santé de l’Université de Montréal. Cela permettra aussi de familiariser les communautés étudiantes avec le travail interdisciplinaire en compagnie du personnel de la santé de la région et de favoriser leur collaboration dès les premières années d’études. Une solution novatrice qui aura des effets positifs sur toute la population des Laurentides », a déclaré Daniel Jutras, recteur de l’UdeM.

La Faculté de médecine de l’Université de Montréal avait inauguré le premier campus délocalisé de médecine au Québec et au Canada. Ce premier campus était situé en Mauricie et a vu le jour il y a maintenant 21 ans. Forte de cette expérience, l’Université entreprend une nouvelle phase en créant le campus délocalisé des Laurentides.

Les besoins sont grands

La population des Laurentides ne cesse de croître depuis plusieurs années. Selon les informations disponibles, elle connaîtra une hausse de 6,1 % jusqu’en 2026, soit une croissance bien au-dessus de la moyenne québécoise de 4,2 %. Il s’agit de l’essor démographique le plus important parmi les régions du Québec, et croissance devrait s’accélérer à long terme. Quand on sait que les personnes qui étudient en région sont plus enclines à y rester une fois leur formation terminée, le campus des Laurentides pourra avoir des retombées positives majeures.

L’Université de Montréal collabore activement avec le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides pour la réalisation de ce projet. « Dans un contexte où les besoins en santé de la population continuent d’évoluer et où le recrutement de médecins et de pharmaciens représente un enjeu de taille, l’implantation de ce campus dans notre région constitue une avancée considérable. Former les futurs professionnels de la santé ici, dans les Laurentides, c’est investir dans une relève compétente et enracinée dans notre réalité locale », indique Julie Delaney, présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides.

« La responsabilité sociale est au cœur de la mission de la Faculté de médecine et ce projet phare de campus délocalisé dans les Laurentides l’illustre parfaitement. Face au besoin pressant de médecins dans la région, nous sommes convaincus que la formation sur place favorisera à la fois l’attractivité et la rétention de la relève. Présentes depuis des décennies dans les milieux de formation de la région, nos équipes abordent avec enthousiasme cette nouvelle ère de collaboration afin d’améliorer l’accès à un médecin de famille et à des soins spécialisés », ajoute le doyen de la Faculté de médecine de l’UdeM, le Dr Patrick Cossette.

Pénurie de pharmaciens

La pénurie de main-d’oeuvre touche aussi le secteur de la pharmacie et la région des Laurentides ne fait pas exception. Le manque de pharmaciens se fait notamment sentir dans les établissements de santé. Dans la région des Laurentides, une enquête sur les effectifs en pharmacie menée en avril  2024 a révélé que 74 % des besoins relatifs à ces professionnels dans les services des urgences ne sont pas comblés, tandis qu’aux unités des soins intensifs et coronariens, 29 % des besoins sont non couverts.

Dès 2026

La Faculté de médecine accueillera sa première cohorte dans les Laurentides à la rentrée automnale de 2026, alors que 24 étudiantes et étudiants seront admis. Le processus d’admission anticipée est d’ailleurs déjà en cours. La Faculté de pharmacie intégrera 30 étudiants et étudiantes de plus à partir de la rentrée de 2027. À terme, les deux facultés accueilleront des cohortes de 50 personnes chacune.

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