Des réactions concernant la Salle André-Prévost
Par LpbwRhéal Fortin
«Je déplore cette décision, je ne pense pas qu’il y ait de la mauvaise foi, mais la culture est quelque chose d’important et il apparaîtrait plus sage de perpétuer la mémoire d’André Prévost et de nommer un autre endroit du nom de Mme Danis qui été un professeur qui a joué un rôle important dans la vie des étudiants et dont la mémoire doit être perpétuée. Je ne pense pas que ça serve sa mémoire que de dire on va oublier André Prévost pour penser à elle. C’est un geste que je m’explique difficilement. Il n’y a pas de doute que c’est parti d’une bonne intention. Et ça mériterait d’être médité encore, tout le monde ensemble, pour trouver une solution adéquate qui va mieux servir la mémoire culturelle de Saint-Jérôme.»
Jean Dumais, maire de Saint-Colomban
Sur sa page Facebook, Jean Dumais, maire de Saint-Colomban et ancien président du Syndicat de l’Enseignement de la Rivière-du-Nord (SERN,) commente : «Quand on a choisi de nommer une salle de spectacle du nom du compositeur et professeur André Prévost, qui a vécu son enfance à Saint-Jérôme, c’est qu’on souhaitait honorer le personnage, on voulait que l’histoire retienne ce nom, on souhaitait marquer la mémoire collective des gens de la région avec cette appellation. Il en est ainsi de chacun des édifices, parcs, rues, cours d’eau ou ouvrages de génie; on les nomme pour se souvenir. J’ai connu personnellement Marie-France Danis et que l’École polyvalente Saint-Jérôme veuille honorer sa mémoire est certes un geste noble nettement mérité par cette dame. Cependant, je crois que de changer le nom de l’auditorium ne soit pas une bonne idée et constitue même une erreur. D’autres lieux, d’autres locaux peuvent sans doute mieux se prêter à la volonté d’honorer Mme Danis.
Gérald Couillard
Gérald Couillard, directeur adjoint à l’École polyvalente de 1971 à 1981, écrit: «Ce n’est pas possible de commettre un tel impair! Je n’accepte pas qu’un tel affront soit commis à la mémoire d’André Prévost. Quelle gaffe monumentale! Il y a certainement méprise! Et la direction de l’école comme celle de la commission scolaire qui n’ont pas d’opinions et qui refusent de s’impliquer. Je n’ai jamais vu ça. Je crois même que Mme Danis (que j’ai connu) n’aurait pas été à l’aise avec une telle décision. Alors, pourquoi, par exemple, ne pas nommer l’entrée principale des élèves: Place Marie-France Danis? Cela correspondrait davantage à l’implication éducative exceptionnelle de Mme Danis à la polyvalente. J’ose croire qu’il n’est pas trop tard. Je prie le conseil de faire amende honorable et de corriger cette gaffe.»
Pierre Karl Péladeau, quelques heures avant de démissionner
En préambule, M. Péladeau comprend le souhait de la polyvalente de reconnaître l’apport considérable et de rendre hommage à Marie-France Danis qui semble avoir été une enseignante dévouée qui a marqué les jeunes. «André Prévost fait non seulement partie du répertoire culturel du Québec, mais fait d’abord et avant tout partie du patrimoine jérômien. À l’époque, la Ville a nommé la salle afin de reconnaître l’apport de M. Prévost au rayonnement de la culture et de la fierté d’avoir un Jérômien qui y a contribué. Cette fierté doit continuer. Est-ce que la polyvalente ne pourrait pas nommer un autre lieu en mémoire de Mme Danis? La bibliothèque par exemple ou l’agora? Pourrait-il y avoir un prix de reconnaissance à son nom qui serait remis à un élève qui soulignerait sa persévérance, sachant que Mme Danis a été très active en matière de persévérance scolaire? Cette situation démontre à quel point nous connaissons peu notre histoire nationale et encore moins notre histoire locale.»
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