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Des mesures de prévention insuffisantes

Par Lpbw

RAPPORT. Les mesures de prévention insuffisantes ont conduit au décès par noyade d’un journalier de l’entreprise Multi-Services Jolicoeur en juillet dernier, a affirmé la Commission des normes de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST), mercredi matin à Saint-Jérôme.

Le 28 juillet, le travailleur Narada Canape-Lussier tondait la pelouse d’une résidence privée de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, lorsqu’il est tombé dans une piscine creusée vers 12h30. Il n’est jamais revenu à la surface. Lors du drame, aucun témoin n’était sur place. Son collègue tondait la pelouse à l’avant de la résidence et la propriétaire de la maison était retournée à l’intérieur de sa demeure. La CNESST-anciennement CSST- dresse deux hypothèses. Le travailleur, avec la chaleur, et n’ayant ni déjeuné ni dîné, pourrait avoir été victime d’une faiblesse ou d’un étourdissement, ce qui lui aurait fait perdre l’équilibre quelques instants.

D’autre part, la volonté de l’employé de se rafraîchir, étant donné la chaleur accablante, pourrait expliquer sa chute. «Il n’est pas possible d’apporter plus de précisions sur les raisons qui ont amené le travailleur à se diriger volontairement vers la piscine ni sur la cause exacte de sa perte d’équilibre», a expliqué l’inspecteur Jonathan Ruel, lors de la conférence de presse dans les bureaux de la CNESST à Saint-Jérôme.

Dans le rapport, il est mentionné que les vêtements créent un poids supplémentaire entraînant davantage le nageur vers le fond de l’eau. «Même pour un bon nageur, la chute à l’eau avec des vêtements augmente le stress et la panique en cas de submersion, ce qui, par le fait même, augmente le risque de noyade», est-il écrit.

L’inspecteur Ruel rapporte que M. Canape-Lussier était capable de se débrouiller dans l’eau, mais qu’il ne se sentait pas à l’aise lorsqu’il ne touchait pas le fond.

Absence d’une barrière

Le rapport conclut que les mesures de prévention de la noyade étaient insuffisantes le jour du drame. L’inspecteur pointe du doigt l’absence d’une barrière physique, de mesures de surveillance et d’utilisation de veste de flottaison individuelle.

Le jour de l’accident, la CNESST a interdit à l’employeur d’effectuer des travaux à proximité des piscines creusées jusqu’à ce qu’une procédure sécuritaire de travail soit mise en place.

Pour éviter qu’un tel accident se reproduise, la CNESST informera l’Association des architectes paysagistes du Québec, l’Association des paysagistes professionnels du Québec, l’Union des municipalités du Québec et l’Association des responsables aquatiques du Québec, afin qu’ils informent leurs membres des conclusions de cette enquête.

Notons que sept personnes sont décédées par accident de travail l’an dernier dans les Laurentides.

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