Forêt Héritage à l’écoute des gens pour améliorer ses sentiers
Par Alec Brideau
Vélo Québec a visité les sentiers de vélo de montagne de la Forêt Héritage à la fin du mois d’août 2024. Environ 13 km de sentiers ont été inspectés dans le but de fournir un rapport, comprenant des observations et des recommandations pour améliorer ce qui a été observé.
La Forêt Héritage comprend au total 32 km de sentiers et sert autant aux cyclistes qu’aux piétons. Elle est située entre Sainte-Anne-des-Lacs et Prévost. Le rapport de Vélo Québec a été remis à l’automne au conseil d’administration (CA) de la forêt. Le CA est formé de huit personnes, en plus d’une équipe de sentiers de cinq personnes.
Julie Teasdale, responsable aux communications et membre du CA de la Forêt Héritage, précise que l’objectif n’est pas de faire connaître la forêt, mais de partager les constats.
« Nous mettons de l’argent pour que des experts nous disent leur vision de la chose et ce que nous pouvons faire pour améliorer l’endroit, souligne Mme Teasdale. Nous voulons que l’expérience dans le bois soit la plus optimale possible et que les gens aient du plaisir en toute sécurité. »
Le rapport
Mme Teasdale précise que la majorité des gens du CA sont là depuis près de 10 ans et sont aussi des utilisateurs des sentiers. De ce fait, rien dans le rapport n’a vraiment surpris les membres.
« Les éléments les plus importants du rapport concernent la signalisation, mentionne-t-elle. Ça inclut d’indiquer les bonnes difficultés de sentiers. La classification des sentiers, c’est un peu comme en ski alpin, avec des couleurs pour représenter le niveau de difficulté. Nous avions un sentier que nous croyions vert (niveau le plus facile), mais nous avons appris que nous n’en avons aucun de cette couleur. »
Une forêt n’est pas obligée d’avoir un sentier avec un niveau facile. L’important est simplement d’avoir les bonnes indications. Cela permet d’éviter, par exemple, qu’une personne qui commence le vélo de montagne s’aventure dans une piste qu’elle croit facile, mais finit par se blesser parce que c’est trop difficile pour elle.
D’autres observations du rapport concernent la présence de billots de bois et de paillis. Les billots peuvent devenir glissants avec une accumulation d’eau. Le paillis, lui, à tendance à se déplacer sous le passage des vélos et son utilisation est généralement à éviter dans l’aménagement de sentiers de vélo de montagne.
Les corvées annuelles
Forêt Héritage procède à deux grosses corvées par année. L’une d’elles sera réalisée le 3 mai prochain. Bien que cela aide à mieux entretenir les sentiers, Mme Teasdale explique qu’il n’y aura jamais rien de parfait.
« Il y aura toujours une tempête ou de gros vents qui feront tomber un arbre ou déplacer les feuilles et les branches au sol, dit-elle. Ce travail-là est un peu sans fin, mais une fois les recommandations de Vélo Québec apportées, je ne crois pas que nous devrons faire faire un autre rapport. »
Il est toutefois à préciser que cet été, Rando Québec ira à son tour inspecter la Forêt Héritage afin d’y soumettre un rapport, mais celui-ci concernera les randonneurs.
En détails
Ce que Vélo Québec souligne dans son rapport n’est généralement que pour des endroits précis. Il ne s’agit donc pas d’observations concernant l’entièreté de la Forêt Héritage.
« Par exemple, pour la signalisation, notre forêt a plus de panneaux et d’indications que beaucoup de places, et nous les changeons pour l’été et l’hiver, car ce ne sont pas les mêmes. Il faut aussi respecter les normes écologiques. Nous ne pouvons pas nous amuser à modifier nos sentiers. Nous n’avons pas le droit de planter ou de retirer des arbres. »
Pour la période du 26 février au 23 mars 2024, un compteur installé au sol par la Société de plein-air des Pays-d’en-Haut (SOPAIR) indique que 607 randonneurs et 325 cyclistes se sont aventurés dans la Forêt Héritage. Pour la période du 13 au 27 août de la même année, ce sont 2 132 randonneurs et 657 cyclistes qui ont fréquenté les lieux.