Comment réagir face à un tireur fou dans une école ?
Par Lpbw
La fusillade au Collège Dawson en 2006, a convaincu les écoles du Québec à se préparer à toute éventualité. Pour la première fois à la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord, un exercice de confinement barricadé a été effectué à l’École secondaire des Hauts-Sommets, vendredi matin, dans le cadre du plan de réponse des établissements sécuritaires (PRES).
Pendant qu’un homme fictif de six pieds et 200 livres, armé d’une carabine de chasse, rodait dans l’école, les quelque 200 enseignants se sont barricadés dans les classes. Le code noir (confinement) annoncé dans les hauts parleurs, les participants ont barré les portes, tiré les rideaux et masqué les fenêtres, éteint les lumières, se sont éloignés des portes et se sont cachés sous les bureaux.
La menace disparut, une personne devait glisser un carton sous la porte pour renseigner les policiers sur le nombre de personnes dans la classe. S’il y a des blessés, le nombre doit être inscrit sur le carton rouge. Cet outil est disponible depuis un an à l’École des Hauts-Sommets.
Être bien préparé
Cet exercice a pour objectif de préparer le personnel des écoles à la présence d’un tireur fou. « On veut dire aux parents que maintenant, les enseignants sont formés pour réagir si cette situation survient », affirme le lieutenant Jean-François Gratton qui coordonnait l’exercice.
La directrice de l’École des Hauts-Sommets, Chantal Hallée, abonde dans le même sens. « On va être prêt à toute éventualité », affirme-t-elle.
Pour José Caron, de la Sûreté du Québec, cette pratique s’apparente à celle d’évacuation d’incendie qui a lieu dans les écoles depuis plusieurs années. « Dans quelques années, l’exercice de confinement va être aussi naturel », dit-il.
Sans les élèves
Seuls les enseignants, ont été invité à cet exercice, et ce, même si dans certaines écoles du Québec les élèves ont pu y participer. « L’important, c’est que le personnel soit familier avec le processus et qu’il en fasse part aux élèves ensuite », explique Mme Hallée.
Dans d’autres écoles, la participation des jeunes à ce genre d’événement a suscité l’ire de certains parents. Par exemple, à l’école Sauvé, à Deux-Montagnes, une mère a déploré ce genre d’activité. « Ce n’est pas un jeu », a-t-elle dit à un quotidien.
Un exercice utile
Selon l’agent José Caron, cette activité a prouvé son utilité il y a quelques années en Ontario. « Un homme armé a réussi à être maîtrisé sans faire de dégâts. L’école avait déjà eu un exercice de confinement et les gens ont très bien réagi », a-t-il dit.
Dans les prochaines années, la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord veut tenir une telle simulation dans ses écoles. La directrice l’École des Hauts-Sommets aimerait aussi répéter l’expérience dans son établissement.