Musée Rodrigue : une visite qui vaut le détour
Par Alec Brideau
Présentement en rénovation, le musée Rodrigue rouvrira ses portes au public le 24 août prochain, sous forme de visites guidées de deux heures pour des groupes de deux à huit personnes. Le journal Accès est allé voir ce qui attend les visiteurs.
En se stationnant devant le musée, rien ne vous prépare à l’expérience que vous êtes sur le point de vivre. En pénétrant les lieux, vous tomberez assez rapidement sous le charme de la collection de Claude Rodrigue.
Le musée comporte plus de 5 000 pièces de collection en exposition, et il y a de tout. Vous y verrez de la machinerie lourde, et des ateliers de forge et de menuiserie décorés avec des outils d’époque. L’endroit met aussi en valeur des jouets antiques et des modèles réduits (véhicules, avions ou autres). De plus, il y a une salle regroupant des objets de la vie courante d’époque, ou encore une salle de montre de véhicules de collection.
Plus impressionnant encore, la vieille machinerie lourde datant de plus de 100 ans demeure fonctionnelle. Directeur général du musée, Guillaume Lallier nous explique qu’enregistrés et plaqués, les véhicules que vous voyez au musée Rodrigue pourraient circuler légalement sur nos routes !
Le P’tit Train des Laurentides
Le Journal est tombé sous le charme de cet espace que nous réservait le musée en fin de visite. À vrai dire, c’est la salle la plus populaire de bien des gens, vous dira le directeur général.
Une maquette géante de lieux importants des Laurentides (et certains du Canada) permet aux gens de suivre, à partir de la station Christieville, le « P’tit Train » qui avance à travers ces lieux. Tout est si détaillé et si réaliste, et d’une qualité assez impressionnante. Dans chaque train et chaque bâtiment de la maquette, vous pouvez y voir des petites « figurines », vivant la vie de l’époque. À travers les arbres et les montagnes, il y a même des animaux que vous pouvez trouver sur le territoire des Laurentides.

Claude Rodrigue
Difficile de croire que M. Rodrigue n’a pas toujours été un collectionneur. Pourtant, son musée n’existe que depuis 2015 et, avant les années 2000, il explique qu’il ne faisait qu’aller voir les antiquités.
En commençant à accumuler des pièces de collection, M. Rodrigue n’avait pas nécessairement l’intention d’en créer un musée de la sorte non plus. D’ailleurs, avant les travaux actuels qui permettront les visites guidées, c’est M. Rodrigue lui-même qui accueillait les visiteurs pour leur faire découvrir son musée. Les gens devaient contacter le collectionneur afin de planifier un moment de visite.
« Ça a commencé tout petit. Je me disais qu’il fallait que j’aie quelque chose qui intéresse tout le monde. Si le papa vient avec sa femme et ses enfants, il faut qu’ils soient intéressés aussi. »
C’est à ce moment que M. Rodrigue s’est mis à acheter des jouets. Ensuite, il a porté son attention sur l’histoire de l’époque et l’importance du travail à domicile que faisaient les femmes.
« Quand nous avons agrandi, nous avons rendu hommage aux mères, nous dit-il. Lorsque le père était parti travailler, tout ça pendant des mois, c’était la maman qui s’occupait de tout. Cette pièce est presque au centre du musée, comme si c’était le cœur du musée, c’est la maman. »
Le commandant Piché
Robert Piché, connu pour son atterrissage d’urgence en vol plané d’une vingtaine de minutes ayant sauvé la vie de plus de 300 personnes, a visité le musée de M. Rodrigue. Il a tellement été impressionné par ce qu’il a vu qu’il a décidé de transférer sa propre collection personnelle au musée Rodrigue.
M. Piché sera d’ailleurs parrain d’honneur de cette nouvelle étape du musée, avec l’ouverture officielle le 24 août. Le musée est actuellement en train de préparer une nouvelle salle dédiée au commandant, afin d’y installer ses pièces de collection.

Une bonne cause
Le musée Rodrigue est un organisme sans but lucratif (OSBL). Ces dernières années, l’argent amassé était remis pour combattre la sclérose en plaques. Avec un nouveau chapitre qui s’amorce, M. Rodrigue espère pouvoir donner encore davantage.
« Nous avons plusieurs idées, nous souligne M. Rodrigue. Nous voulons aussi aider à combattre la dystrophie musculaire. J’aimerais soutenir cette cause dans la région, car il n’y a rien pour ça dans les Laurentides. Après ça, nous voulons démarrer un programme éducatif pour les enfants. Il y a aussi le cancer du sein, une cause importante. »