(Photo : Courtoisie)
Rémi Barbeau avec des membres de son équipe.

« Chaque quartier a sa propre réalité » – Rémi Barbeau

Par France Poirier

« Dans Saint-Jérôme, chaque quartier possède une réalité complètement différente. Nous proposons de nous adapter à la réalité de chacun. Bellefeuille, par exemple, est clairement un endroit qui comporte beaucoup d’enjeux importants, souligne le chef du Mouvement jérômien et candidat à la mairie, Rémi Barbeau. Historiquement parlant, depuis les fusions, Bellefeuille s’est toujours sentie un peu délaissée au profit du centre-ville de Saint-Jérôme. On veut donc ramener un peu son identité à Bellefeuille et protéger la nature », souligne-t-il.

Le plan Bellefeuille

Le Mouvement jérômien a sorti un plan pour Bellefeuille avec différentes priorités. La première, c’est d’assurer une conservation permanente de la forêt de Bellefeuille. Donc mettre fin à la déforestation, puis protéger les zones autour de Bellefeuille.

Par la suite, le conseil qui était en place a lancé le projet d’une ville dans une ville sur le site de l’ancien aéroport à Bellefeuille. « On trouve que c’est déjà très difficile de se rendre à Bellefeuille. Avec le trafic, ça peut prendre jusqu’à une demi-heure. et on veut ajouter un quartier industriel. On va détruire la nature, ajoute M. Barbeau. On veut réduire le projet au minimum. »

Le Mouvement jéromien désire savoir quels terrains ne sont pas vendus, puis mettre un moratoire sur les autres. « Il faudra peut-être renégocier avec les propriétaires des terrains qui sont déjà vendus pour voir si on peut changer leur disposition. Parce qu’il y a des endroits sur l’aéroport, par exemple, qui ont été dévitalisés avec le temps. Il y avait des bâtiments, il y avait une piste de décollage. On veut maximiser ces milieux-là en premier lieu. Nous ne voulons pas développer plus de 25 % de l’espace de l’aéroport », souligne le candidat à la mairie.

Une gestion municipale rigoureuse et moderne

Le Mouvement jérômien parle d’une gestion municipale modernisée et rigoureuse. « En 50 ans, on a connu la plus grande hausse du budget. Il a bondi de 41 %. On est passé de 156 millions en 2021 à 220 millions », explique M. Barbeau.

« On doit prendre le temps d’analyser nos chiffres et d’examiner chaque compte de dépenses un par un. Est-ce que chaque dépense est optimisée ? Est-ce que c’est encore une priorité aujourd’hui par rapport aux besoins de la population. En fait, ce qu’on veut faire, c’est travailler pour les gens », ajoute-t-il.

Pour Rémi Barbeau, le zonage est devenu un « fast-food». « Si on arrêtait de donner nos terrains industriels pour créer des lieux qui n’ont aucun rapport avec l’industrie, on n’aurait pas à aller dans la forêt détruire des espaces naturels. Notre développement est intelligent, c’est-à-dire qu’on va maximiser les espaces qu’on a déjà. »

« Gérer une ville n’est pas un one-man-show »

« Les gens nous disent que ça fait du bien de voir du sang neuf. Voilà notre message : ce n’est plus un « one man show » de gérer une ville. On est 13, on est une équipe solide. Il y a des gens de tous les milieux. On compte six femmes et six hommes de la nouvelle génération. La moyenne d’âge est de 45 ans », ajoute Rémi Barbeau.

En ce qui a trait au logement abordable, le candidat ajoute qu’un ménage sur trois à Saint-Jérôme vit avec un revenu de moins de 40 000 $ par année. « Il faut travailler là-dessus. Ce n’est pas la construction de 5 000 condos inabordables qui vont aider la population jérômienne », explique-t-il.

Il ajoute que les citoyennes et les citoyens veulent aussi se sentir en sécurité dans leurs rues. « Les gens veulent qu’on travaille pour eux au quotidien », conclut Rémi Barbeau.

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