Cégeps : des compressions qui inquiètent
Par Lpbw
COMPRESSIONS. Les enseignants du Cégep de Saint-Jérôme, des étudiants, des membres du Syndicat des professionnels et des membres du Syndicat du personnel de soutien, ainsi que l’ensemble des syndicats du Collège Lionel-Groulx, ont tenu des actions le 27 novembre pour dénoncer les coupes que le ministre Bolduc a récemment imposées au réseau collégial.
Le Cégep de Saint-Jérôme a organisé un événement de réflexion et de discussions autour d’un café afin de dénoncer les coupes, alors que le Cégep Lionel-Groulx a tenu une série d’actions de perturbation telle que piquetage symbolique, manifestation défilée bruyante « Réchauffons nos casseroles! » dans le collège et conférence de presse conjointe avec la direction du Collège et l’Association des cadres.
« Avec ces coupes additionnelles de 19 millions de dollars, qui arrivent en milieu d’exercice financier, les administrations n’auront pas d’autre choix que de couper dans les services aux étudiants, puisqu’ils sont au coeur de la mission de notre collège, et donc, au coeur de l’ensemble des dépenses de notre institution, qui devra faire un nouvel effort de réduction des dépenses pour proposer un budget équilibré tenant compte des nouvelles compressions qui s’ajoutent aux 2,5 millions de dollars déjà retranchés, depuis 2011, à la suite de compressions successives », a souligné Isabelle Daboval, la présidente du Syndicat des professeurs du Cégep de St-Jérôme.
De son côté, Michel Milot, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep Lionel- Groulx, souligne que toute la communauté collégiale s’entend pour dire que ces coupes de 19 millions de dollars affecteront directement les services aux étudiants, tel que l’aide pédagogique, le service d’aide à l’intégration des étudiants (pour les élèves en situation de handicap), le service aux étudiantes et aux étudiants de la Formation continue, etc.
Rappelons que, depuis quatre ans, les coupes budgétaires dans le réseau collégial ont atteint 109 millions de dollars.
Selon les enseignants, ces compressions sont le résultat de la politique d’austérité du gouvernement, une austérité surtout idéologique, qui augmente les inégalités économiques et sociales et prive les citoyens des services publics de qualité auxquels ils ont droit.
Les syndicats d’enseignantes et d’enseignants de cégep de la FNEEQ ont organisé dans toutes les régions du Québec, des activités de perturbation et de visibilité dans leur établissement, afin de signifier leur inquiétude et leur souci concernant les services offerts à la population étudiante.