Budget 2015 : le ROCL questionne

Par Lpbw

BUDGET . « Clairement, le premier ministre et sa suite sont sous l’emprise du secteur financier et industriel. Ils votent des lois sans tenir compte de la population et particulièrement d’une grande majorité de Québécois et de Québécoises qui payent cher cette nouvelle orientation », a dénoncé Laurie McFall, vice-présidente du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL), le jeudi 26 mars, journée de dépôt du budget provincial.

Cette journée-là, lors d’un point de presse orchestré par le ROCL « pour déconstruire le discours trompeur de l’austérité et mettre en lumière des faits » plus d’une centaine de délégués ont participé à une conférence d’Éric Pineault, chercheur et spécialiste de l’austérité, et pris connaissance d’informations vulgarisées concernant les finances publiques et les visées du gouvernement.

Les délégués y ont aussi identifié plusieurs enjeux liés à la réforme du réseau de la santé et des services sociaux.

«Nous avons décidé de nous informer pour mieux comprendre ce qui se passe. Le Québec est un pays riche et le gouvernement essaie de nous faire croire que tout le monde doit se serrer la ceinture. C’est complètement faux! Pour équilibrer un budget, on peut aussi augmenter les revenus », a expliqué Sophie Gilbert, agente de liaison au ROCL.

Par ailleurs, les organismes communautaires rassemblés au sein du ROCL ont réaffirmé leur engagement à soutenir la population avec des approches visant la reprise de pouvoir sur leur vie, le soutien, l’entraide, la défense des droits, la participation citoyenne, l’inclusion.

Le ROCL annonce également qu’un plan de mobilisation sera en place dans les prochains mois afin de faire valoir le rôle des organismes ainsi que la nécessité de relancer l’économie publique. « Un des moyens de relance est l’investissement pour un rattrapage du financement des organismes communautaires de la région et du Québec. »

Un exemple

« Prenons l’exemple de la fusion des établissements de santé et de services sociaux pour ne constituer qu’une seule méga structure dès le 1er avril. Il a été démontré (une évaluation e été faite par le MSSS en 2010 sur la mise en place des CSSS) que la dernière restructuration n’a pas permis d’économie, ni diminué le nombre de cadres alors que les services à la population se sont amoindris. Pourquoi le gouvernement se lance-t-il dans une autre transformation majeure sous prétexte d’économie de 220 M$ sur 32 milliards soit une économie de bout de chandelle de 0,7 % du budget du ministère de la Santé? Il y a un risque élevé de refaire la même erreur qu’il y a 10 ans, ça va prendre des années à mettre en place et les soins de santé et services sociaux vont encore diminuer.»

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