(Photo : Courtoisie )
Le maire Stéphane Maher, l’agent Robin Pouliot, la vice-première ministre Geneviève Guilbault, ministre de la Sécurité publique, le lieutenant Serge Boivin, l’inspecteur Martin Pelland et le député Youri Chassin.

Avec l’aide du gouvernement, le projet sexto pourra être exporté

Par France Poirier

La vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, était de passage à Saint-Jérôme, pour remettre une subvention de 75 000 $ pour la lutte et la prévention du sextage.
Accompagnée du député de Saint-Jérôme, Youri Chassin qui est aussi adjoint parlementaire du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, madame Guilbeault a tenu à souligner le travail effectué par le Service de police de Saint-Jérôme, dont les policiers Robin Pouliot et Serge Boivin qui sont les instigateurs du projet Sexto.
Découlant du Programme de prévention et d’intervention en matière d’exploitation sexuelle des jeunes (PPI) du ministère de la Sécurité publique (MSP), ce montant permettra d’implanter la trousse d’intervention Sexto au sein des corps de police et des écoles secondaires de Terrebonne, de Joliette et de Laval.
« Le sextage est un problème qui prend de plus en plus d’ampleur dans notre société. Les actions entreprises par le Service de police de la Ville de Saint-Jérôme, en partenariat avec le Bureau des affaires de la jeunesse du Directeur des poursuites criminelles et pénales, cadrent en tous points avec l’approche privilégiée par notre gouvernement afin de sensibiliser les jeunes à ce fléau. C’est pourquoi je tiens à féliciter les responsables pour leur initiative aussi efficace qu’humaine », a souligné la vice-première ministre.
« Je suis fier de constater que la trousse d’intervention Sexto, qui a vu le jour dans notre région, fera l’objet d’un déploiement dans les corps de police et les écoles secondaires de Terrebonne, de Joliette et de Laval. L’approche collaborative proposée constitue un exemple à suivre pour les autres corps de police aux prises avec ce phénomène », a ajouté le député jérômien Youri Chassin.

Une fierté pour la Ville de Saint-Jérôme

Le maire de Saint-Jérôme a réitéré sa fierté envers ce projet qui a vu le jour à Saint-Jérôme et qui fait l’envie de plusieurs municipalités. « La subvention de 75 000 $ permettra à Saint-Jérôme d’exporter le programme Sexto ailleurs au Québec et de former différents corps policiers. Nous pourrons ainsi continuer nos interventions auprès des jeunes avec les bons outils, sans hypothéquer leur estime de soi et leur avenir. Je tiens à saluer encore une fois le travail remarquable des policiers à l’origine de ce projet innovateur ainsi que tous les partenaires », a fièrement indiqué Stéphane Maher, maire de Saint-Jérôme.
Le lieutenant Serge Boivin a expliqué la naissance du projet. « Nous recevions de plus en plus d’appels des directions d’école concernant cette problématique du partage de photos explicites et nous n’avions pas d’outils adéquats pour régler ces dossiers autres que les moyens d’enquête habituels qui peuvent être longs. Un dossier concernant l’échange de photos ou de messages intimes pouvait prendre entre 12 et 15 mois à traiter, la trousse Sexto permet de le faire dans un délai moyen de 4 jours. Nous avons approché la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour travailler avec nous dans ce projet », souligne le lieutenant Boivin.

Faits saillants

  • Le Projet sexto a rejoint plus de 10 000 élèves du secondaire à Saint-Jérôme.
  • La Ville de Saint-Jérôme a remporté la Plume d’or lors du gala des Plumes d’excellence de l’Association des communicateurs municipaux du Québec pour le projet Prévenir les sextos : un thé avec une policière à la St-Valentin.
  • Il a remporté un prix canadien lors de la rencontre annuelle de l’Association des chefs de police en 2017
  • Les instigateurs du projet ont remporté le Prix national du maintien de l’ordre dans le domaine de la justice pour les jeunes.
  • En 2018, il recevait le prix coup de cœur du jury dans le cadre du mérite Ovation municipale.

À propos du projet Sexto?

L’objectif du projet est de traiter des cas d’exploitation de soi ou de ses pairs, communément appelés « sextage », par le recours à des mesures de réadaptation et de justice réparatrice, par la participation à des groupes consultatifs de justice pour la jeunesse et par la tenue d’une campagne de sensibilisation sur les risques associés au sextage. Une trousse d’intervention « sexto » pour les écoles a également été créée, incluant une grille d’évaluation des risques destinée à appuyer les autorités scolaires à prendre les mesures appropriées lorsqu’un incident survient.

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