(Photo : Alouettes de Montréal)

Aider les joueurs à être au meilleur de leur forme

Par Alec Brideau

Pierre-Olivier Breault occupe un poste important au sein des Alouettes de Montréal. Être directeur de la performance des joueurs, c’est bien plus qu’aider les joueurs dans leurs entraînements hors-terrain. Ce dernier nous parle des différentes facettes de son métier.

« Mon travail concerne tout ce qui touche les aspects de la performance des joueurs : les capacités de récupération physique, l’équipement, les technologies que nous allons utiliser, préparer des repas, etc. », précise Pierre-Olivier.

Il peut s’avérer difficile de maintenir le même niveau d’énergie toute l’année. Le directeur indique qu’il est aussi important de récupérer parfois, comme à la fin d’une saison.

« À ce moment, nous allons toujours recommander un bon deux semaines de repos aux joueurs, pour leur corps et leur esprit, dit-il. C’est demandant une saison, et c’est bon de décrocher un peu aussi. Pendant les mois de décembre et janvier, nous recommandons de faire de l’activité physique, donc en gros de rester actif. Souvent, nous suggérons aux joueurs de pratiquer un autre sport qu’ils aiment faire. Comme ça, ils restent actifs sans être encadrés d’une structure trop précise, voire exigeante. »

À partir du mois de janvier, c’est là que le personnel des Alouettes met en place son programme de saison morte. Ça peut varier, mais Pierre-Olivier explique que de janvier à mai, des séances de course et de musculation sont planifiées chaque semaine, entre autres.

Chacun ses préférences

Un élément à souligner est que Pierre-Olivier ne va pas nécessairement travailler de la même manière avec tous les joueurs. Par exemple, des joueurs évoluant à une position pourraient être portés à effectuer certains mouvements plus souvent que d’autres. Cela est à considérer lors de l’entraînement en salle.

« Il y a aussi le côté anatomique, ajoute-t-il. Que ce soit un joueur avec un bras plus long que l’autre ou ce genre de chose. C’est une autre façon de travailler plus individuellement avec l’athlète. Les joueurs peuvent aussi avoir des préférences et c’est important de respecter ça. Peut-être qu’à leur âge et au moment où ils sont rendus dans leur carrière, ils ont des trucs avec lesquels ils sont plus familiers ou apprécient davantage. »

Pierre-Olivier gardera toujours une portion de ses programmes d’entraînement au choix du joueur. Par exemple, il pourrait lui donner deux ou trois choix d’exercice qu’il sait que le joueur aime faire. Le joueur en choisira ensuite un pour compléter sa séance d’entraînement. De plus, le membre des Alouettes indique qu’il y a un aspect de logique derrière tout.

« Si un athlète a un exercice qu’il pratique depuis huit ans et qu’il y voit des résultats positifs physiquement et sur le terrain, je ne vais pas l’empêcher de continuer », illustre-t-il.

La communication

Pierre-Olivier communique fréquemment avec ses joueurs pour les aider du mieux qu’il peut, mais aussi pour connaître leurs besoins. À la fin d’une saison, il s’assoit avec le joueur pour en savoir plus sur sa saison morte à venir.

« Je leur pose des questions sur son organisation, c’est-à-dire comment il prévoit faire ses entraînements, s’il a accès à de l’équipement et s’il s’entraîne avec un professionnel pour l’aider, explique-t-il. Il faut mentionner que, lorsque la saison se termine, tout ce qui se passe après, jusqu’à la prochaine campagne, se fait sur une base volontaire. »

Parfois, un joueur souhaite faire ses choses lui-même et ne ressent pas le besoin d’échanger sur son entraînement avec l’équipe. Le rôle de Pierre-Olivier demeure de créer des relations de confiance et de communiquer fréquemment avec les joueurs durant l’année.

« Dans une situation où l’un de nos athlètes est à l’extérieur après la saison, je vais essayer de maintenir une conversation assez suivie sur ce qu’il fait pour s’entraîner, ajoute-t-il. Si, à ce moment, je constate des éléments que le joueur doit retravailler ou que nous devrions revoir ensemble, je vais le faire. »

La nutrition

Bien qu’il ne soit pas nutritionniste professionnel, Pierre-Olivier aide aussi la troupe montréalaise sur le plan alimentaire. En fait, c’est lui qui est chargé de la nourriture fournie aux joueurs durant la saison.

« Je ne vais peut-être pas établir des plans individuels avec chaque joueur, mais je connais un réseau de personnes qui connaissent ça plus en profondeur, mentionne Pierre-Olivier. Par contre, je suis responsable d’acheter la nourriture, les collations et les suppléments pour les joueurs au quotidien. Je travaille aussi sur le menu avec le traiteur. Je m’y connais assez pour donner des recommandations générales. »

Les joueurs peuvent poser leurs questions au directeur de la performance. C’est aussi le cas s’ils ont des craintes en lien avec un supplément, par exemple.

« Je vais faire du contenu informatif que je vais envoyer à tout le monde, sur la consommation d’un supplément en particulier, souligne celui qui a occupé plusieurs autres rôles avant celui-ci. Nous avons des discussions de groupe pour échanger nos questions et points de vue. Je donne aux gars un genre de guide de recommandations sur ce qu’ils doivent manger une journée de match, c’est-à-dire la quantité de glucide, ce qui est bon à consommer avant un match, etc. Les joueurs sont conscients que le tout est adressé d’un point de vue général. »

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *