Les coureurs ont vaincu les éléments et le parcours
Par Luc Robert
Marathon du P’tit Train du Nord
Luc Robert, collaboration spéciale
Le froid n’a pas ralenti les ardeurs des coureurs, dimanche dernier à la deuxième édition du marathon du P’tit Train du nord, où l’Ougandais Abraham Kiplimo (2h14m18sec) et l’Ontarienne Alexandra Hynes (2h51m04sec) ont enlevé les grands honneurs de l’épreuve maîtresse de 42, 2 km.
Au demi-marathon, Nicholas Berrouard (1 h 10 min 8 s), de Shawinigan, a remporté la course de 21,1 km, alors que Sabrina Saint-Gelais (1 h 21 min 10 s), de Montréal, a dominé le volet féminin.
Il faisait -1 degré lors des départs donnés à Val-David et à Piedmont, alors que quelques flocons valsaient dans le ciel. C’est sous les nuages que s’est ensuite déroulée l’arrivée à Saint-Jérôme, par un mercure de + 2 Celsius.
«Le circuit m’a semblé rapide, malgré le tapis de feuilles et la poussière de pierre, qui ralentissaient un peu les foulées. Les bornes étaient bien situées et le parcours dans une bonne condition. J’ai ouvert la machine dès le départ, pour semer ensuite les poursuivants», a analysé Berrouard, un ancien gagnant du marathon de Montréal en 2015.
Pour sa part, l’Ontarien Colin Kiviho (1 h 20 min 17 s) a pris la deuxième position du demi-marathon, pour une deuxième année consécutive.
«Le froid ne m’a guère incommodé, même s’il s’agit d’une des épreuves les plus froides à laquelle j’ai participé. En fait, elle me sert de préparation au marathon de New York, auquel je serai en piste dans deux semaines. En voyant le tapis de feuilles, je craignais perdre pied en glissant, mais tout s’est bien déroulé au final», a décrit le résidant d’Ottawa.
De son côté, Sabrina Saint-Gelais, qui prenait le départ pour la première fois au demi-marathon du P’tit Train du Nord, a bien apprécié l’expérience.
«Finir la première dame au classement, à mon premier «vrai» demi-marathon, me satisfait grandement. Le parcours n’était pas aussi descendant (en pente) qu’anticipé. Je courrais en duo aux côtés d’un homme, ce qui me permettait de garder un bon rythme».
Déroulement exemplaire
Au niveau organisationnel, les dirigeants ont été ravis.
«L’enjeu était la circulation et la sécurité. On peut dire mission accomplie dans les deux cas. Ça peut prendre jusqu’à 5 ans à entrer une épreuve dans les mœurs publiques, lors des déviations de circulation de voitures pour l’occasion. Dans les Laurentides, ça s’est produit dès la deuxième édition», a constaté le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher.
Ce dernier a de plus relevé l’impact de l’événement sur les commerces de la région.
«L’apport économique reste indéniable. Les hôtels et restos affichaient complet à plusieurs endroits. On a reçu beaucoup d’anglophones, de l’Ontario et des États-Unis. Les pâtes étaient très en demande parmi les athlètes (rires). Malgré le froid, le marathon est là pour rester. Reste à voir pour 2019: on a une fenêtre de deux dates pour peut-être le présenter plus tôt», a proposé tout haut le premier magistrat.
Quant à lui, l’organisateur Alain Bordeleau a crié mission accomplie.
«Ça s’est bien déroulé dans chaque municipalité. Je suis allé moi-même à Sainte-Adèle, pour valider les choses. Nous avons instauré un intervalle de 5 minutes entre les départs des coureurs, ce qui a permis des traverses régulières de voitures et de piétons. Merci aux bénévoles et aux forces policières».
«Quant à la température, on ne pouvait prévoir qu’on passerait en deux jours de + 16 degrés à – 1. Certains ont craint les conditions froides et sont demeurés à la maison. J’avais personnellement effectué le tracé la veille, histoire de confirmer les bornes et l’état du tracé. Nous n’avons pas encore parlé d’une date de présentation anticipée pour 2019».