(Photo : Luc Robert)
Le valeureux Claude Raymond (87 ans) a souligné au jeune Olivier Valiquette (47 ans) que la retraite pouvait attendre.

LBMQ : Un dernier tour de piste pour l’excellent Olivier Valiquette

Par Marie-Catherine Goudreau

Le vétéran joueur d’intérieur Olivier Valiquette achève avec les Cardinaux une tournée d’adieux de la Ligue de baseball majeur du Québec (LBMQ), le calibre senior élite amateur où il a évolué pendant 25 saisons.

Reconnu pour son gant exceptionnel par ses pairs, le no. 11 s’est aussi attiré les éloges parmi les adversaires, dont plusieurs le considèrent comme étant le Steve Garvey (gentilhomme par excellence) du circuit Bélisle.

« C’est vrai que je n’ai pas d’ennemi dans aucun club. Avec mes coéquipiers et les opposants, je me suis toujours fait un devoir de respecter les autres et le jeu. J’avoue avoir fait quelques glissades audacieuses pour briser des doubles jeux, au deuxième coussin, mais jamais trop fortes ou exagérées pour blesser un joueur. Disons que l’étiquette de Steve Garvey est un peu lourde à porter (rires), car il était l’image de Mister clean-cut des ligues majeures avec les Dodgers. Mais je quitte avec des amis partout », a soutenu celui affectueusement surnommé Pops dans l’abris des joueurs.

Rester près du sport

Selon ce qu’a annoncé la direction des Cardinaux au micro, Valiquette aura disputé son dernier match face aux anciens Expos de Montréal, en jouant au premier coussin.

« Après 25 années dans le senior et à 47 ans, mon corps me lance des messages que je ne peux ignorer : je souffre d’arthrose aigue à l’épaule droite. Je suis encore capable d’occuper tous les rôles, mais le lendemain, hum ! J’ai affronté Karl Gélinas (ex-Capitales de Québec) comme lanceur cette année et je l’ai cogné… Je trouve que les quatre partants de chaque club sont bons. Personnellement, je me suis demandé si ça valait la peine d’étirer encore la sauce à mon âge, face à ces vedettes en puissance. J’en suis venu à la conclusion que, comme joueur, ça achève », a souligné celui qui est encore très actif au Dek Hockey.

Valiquette se refuse toutefois à l’idée de couper les ponts pour de bon avec son sport de prédilection.

« Je vais parler à Jay-Pee (l’entraîneur-chef Jean-Pierre Maria, d’une année son cadet) à la fin de la campagne. Mon horaire chargé ne me permet plus d’être là pour les 34 parties du calendrier régulier. Mais comme entraîneur-adjoint, je peux encore aider une 20e de fois par année. On n’est pas très loin de gagner régulièrement, avec l’équipe que nous avons développée. Je veux contribuer au renouveau, après quelques saisons de vaches maigres. »

Coéquipiers

Modeste frappeur, il a quand même su éparpiller ses coups sûrs et faire progresser ses coéquipiers sur les sentiers.

« La défensive aura toujours été mon atout. Au bâton, je cognais des simples et des doubles. En fait, j’aimais mieux tourner des doubles… jeux au troisième but, avec Cho (François Cholette) au deuxième but. En passant, ce dernier est meilleur à 40 ans qu’à ses années dans la vingtaine ! », a blagué Oli.

Parmi ses excellents souvenirs, Valiquette se souvient d’une victoire au Championnat canadien à Windsor, comme cette année, mais en 2003.

« J’ai remporté deux fois l’or et trois fois le bronze au national. C’était plaisant de représenter les nôtres au sein d’Équipe Québec. On m’invitait sur l’équipe en me disant qu’on se foutait de mon coup de bâton ! L’important était de réussir les importants retraits par mesure défensive. J’ai aussi connu de beaux succès à mes deux premières années avec le Royal Lepage Plus de Saint-Jérôme, malgré que Thetford Mines nous a battu deux fois en grande finale. Jouer avec Marc-Olivier Mimeault, Jonathan Lussier et Martin Johnson me rappellent des beaux souvenirs. La LBMQ a aussi changé. Avant, les équipes étaient gérées par comité. Ici, Cholette, Jean-Luc (Désormeaux), Martin Johnson et moi trouvions des solutions. Là, on a quelqu’un de solide comme gérant en Jean-Pierre (Maria). Personnellement, j’ai toujours su détecter les faiblesses de l’adversaire rapidement, mais je n’ai pas la passion et l’ambition de devenir entraîneur-chef. Si on veut de moi, je vais encore m’investir pour épauler Jay-Pee en 2025. »

Professeur d’éducation physique à l’école secondaire l’Odyssée des Jeunes de Laval, Olivier Valiquette aime toujours enseigner.

« C’est la même chose avec les adultes. J’aime faire du volume et des répétitions avec les gars. Cette camaraderie me manquera si je quitte le club complètement. Je peux lire un vestiaire assez vite, tout comme être le grand frère qui sert de trait d’union avec la direction », a-t-il conclu.

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