Olivier Dulac continue de tirer le maximum de son Ford Pinto, avec l’écurie Harfang Motorsport. Photo : Dave Beauchemin

Course automobile : Olivier Dulac est premier à Trois-Rivières

Par Luc Robert

Olivier Dulac, pilote en formule 1600, est revenu du Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R) avec le trophée de la première position en catégorie Pro-Am, tout en achevant l’épreuve en 10e place au total.

Le Jérômien se mesurait face aux monoplaces à moteurs récents Honda, parmi 25 participants, dont 16 Ontariens. 27 voitures étaient inscrites au départ, mais certaines ont éprouvé des problèmes au cours de la fin de semaine en Mauricie.

« Nous sommes très fiers de nos performances au GP3R. J’ai réalisé un top 10 et nous avons remporté la première place en Pro-Am, tout en améliorant mon temps de presque 2 secondes au tour pour mon 2e week-end de la saison. Je me suis tenu à environ 1 seconde du meneur. En fait, nous tournions tous dans la même seconde, les voitures du Top 10, en catégorie pro, avec les Ontariens. C’est un bel accomplissement pour l’écurie. C’est comme un grand prix de Montréal, mais disputé à Trois-Rivières, sur le circuit mythique avec l’arche de ciment et les murets », a-t-il retenu de l’événement trifluvien.

Retard… technologique

Au volant de sa Ford Pinto traditionnelle, il a pu tirer les marrons du feu, malgré le retard de technologie. « C’était ma 3e fin de semaine de course de l’été, alors que ceux avec des gros budgets en étaient à leur 10e ou 12e course, ayant même participé à des courses américaines. On a eu des assez bonnes conditions d’épreuves. Les Ontariens, avec leur Honda Fit, pouvaient développer jusqu’à 120 forces de moteur, alors qu’avec mon moteur Pinto d’origines de 90 chevaux vapeurs, on parvient à en sortir 110 une fois travaillé. Je me suis très bien démené dans les circonstances, contre eux, équipés d’une technologie qui a 45 années d’avance sur la nôtre. »

En Mauricie, Dulac a livré une belle lutte au vétéran pilote Didier Schraenen, qui a annoncé sur place sa retraite de la compétition active à 69 ans. « En juillet, j’avais bien compétitionné avec Didier, jusqu’à ce qu’un bris survienne. Un problème de roulements à ma pédale d’embrayage (beerings de clutch) m’a ennuyé. Je croyais pouvoir lutter à nouveau avec lui pour la dernière fin de semaine de la saison, du 26 au 28 septembre à Tremblant, mais il s’est retiré après une belle carrière, à l’issue de la course de Trois-Rivières. Je m’en promets quand même pour Tremblant, où nous recevrons par ailleurs nos commanditaires de l’année 2025 (Digital Days, Boileau & Chartier excavation, Bwrap, Solarium Zytco, GrandChamp Chapiteaux) avec un traiteur sur les lieux. Ils sont toujours essentiels dans un monde où les pièces deviennent de plus en plus chères », a-t-il plaidé.

Projet pour 2026

Fidèle à son bolide du passé, Olivier Dulac a décidé de prendre le taureau par les cornes en vue de la saison 2026.

« Je me suis acheté une Honda Fit, que je vais mettre au goût du jour en améliorant ses performances. Je vais reconditionner le moteur et ajouter les kits nécessaires pour le développer à mon goût. On va aller chercher les 10 forces de plus nécessaires pour me mesurer à armes égales avec les autres pilotes. Mon oncle avait imaginé une carcasse en 2008 et j’arrive avec ce Honda. On va travailler à jumeler le meilleur des deux mondes. Et qui sait si la Formule Ford traditionnelle ne redeviendra pas un jour aussi populaire qu’en Europe, où les courses vintages sont à l’honneur. En attendant, je tente ma chance à me monter un Honda Fit moi aussi », a-t-il ébauché avec optimisme.

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