Le terrain du parc Jacques-Locas fait l’envie de plusieurs ligues importantes. Archives

Baseball junior élite, senior ou Ligue Frontier au terrain du parc Jacques-Locas ?

Par Luc Robert

Plusieurs équipements manquent aux infrastructures actuelles, avant de retrouver un jour une formation de baseball junior élite à Saint-Jérôme ou plus haut, malgré l’ouverture du superbe terrain de balle du parc Jacques-Locas cette année.

C’est du moins le consensus discret de plusieurs dirigeants et amis de la Ligue de baseball junior élite du Québec, qui sont venus admirer le lundi 11 août dernier une partie de calibre… Midget B (U18B) en compagnie de nombreux élus locaux.

Les très respectés Larry Beseski, Denis Marleau (DG de BQL) et autres membres de la « Ligue du vieux-poêle » ont accompagné le président de la Ligue de baseball junior élite du Québec, Rodger Brulotte, pour une appréciation des lieux. Ils ont notamment été accueillis par les conseillers Jean Junior Désormeaux, Stéphane Joyal et Martin Pigeon. Francis Labelle, candidat conseiller et dirigeant des Orioles, se trouvait aussi sur place.

Phase 2

Si M. Pantoufle Brulotte a préféré réserver ses commentaires pour les élus, il a tout de même qualifié l’endroit de « formidable terrain de balle pour nos jeunes », qu’il entendait « venir apprécier en personne sur place ». Un rapide tour d’horizon auprès de l’entourage a permis de déceler les points suivants à améliorer, dans le cadre de la phase 2 de construction du parc, aux dimensions juniors et seniors.

« Il manque un édifice central pour y établir des vestiaires, tant pour les équipes que les arbitres, ainsi que des salles de réunion. Il y a aussi deux problèmes avec les estrades : avec 50 places de chaque côté, c’est très peu pour du junior élite. L’angle des sièges devra aussi être changé pour présenter une meilleure vision du jeu. Ça prendra également des investisseurs aux poches profondes, des mécènes prêts à mettre de l’argent à long terme, pour recevoir du junior élite ou autre. Il faudra également trouver une franchise existante à vendre et la déménager, parce qu’il n’y a pas d’expansion prévue dans l’air », a confié un initié du junior élite, qui préfère taire son nom.

Les plans originaux du parc Jacques-Locas laissaient justement présager un terrain équipé d’un édifice central, en forme de boomerang, doté de plusieurs salles. Mais pour l’acceptation sociale auprès des électeurs et payeurs de taxes locaux, les plans ont été révisés vers un terrain synthétique plus modeste. Originalement prévu pour contenir 1 000 sièges et coûter 14  M $, le projet a été revu à la baisse à 7 M $, puis a fondu à environ 6 M $, chemin d’accès inclus. Une surface synthétique moderne à noix de Grenoble, d’1 M$, a tout de même été installée.

« C’est certain qu’au départ, on avait le stade de Coaticook comme modèle. J’ai encore les blue prints des ingénieurs. Malgré que le projet a été revu, nous possédons les bases, une infrastructure prête à accueillir un club de haut niveau. Il y a des demandes qui ont été faites aux Loisirs de la Ville. Je serais un mauvais maire d’indiquer de quel niveau et de quelle ampleur. Le terrain a coûté à lui seul 2,3 M $ et l’ensemble, avec le dynamitage, nous a amené ça à un coût total de 6,3 M $. Il ne faut jamais oublier que l’on travaille avec l’argent des citoyens », a rappelé le maire jérômien Marc Bourcier.

Financement

La phase 2 devra aussi contenir des installations sanitaires permanentes, au lieu des modulaires actuels, ainsi qu’une entrée électrique digne de ce nom à la cabane du marqueur, plutôt que la rallonge électrique actuelle, accrochée dans l’écran-arrière du marbre. « Un tunnel/cage de frappeurs, ainsi qu’un 2e monticule d’exercice de chaque côté, deviendront un must pour le retour du junior élite dans ce beau parc », a poursuivi notre source.

Les nombreux chantiers sur l’autoroute 15 et la reconstruction du tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine représenteront aussi des défis supplémentaires pour convaincre ou non les gouverneurs des équipes actuelles de revenir dans la Cité du curé Labelle.

Reste à savoir si la future administration municipale sera prête à accepter que le parc Jacques-Locas soit utilisé de 3 ou 4 jours par semaine par un club junior élite ou de haut calibre, alors que la vocation vendue aux citoyens est celle favorisant le baseball mineur.

« Il y a d’autres moyens de financer un éventuel agrandissement. Le nom d’un commanditaire majeur attitré au parc pourrait le financer. Mais on ne le sait pas. Ça dépendra du prochain conseil municipal. Chapeau au baseball mineur des Orioles, qui a encore augmenté le nombre de ses membres. Il y a un appétit ici pour la balle de haut niveau et le développement des jeunes. Le terrain Schulz sera aussi retapé. Notre route a croisé celle des Alouettes et des Canadiens, pourquoi ne croiserait-elle pas le chemin de la Ligue Frontier (baseball professionnel indépendant) ? Géographiquement, il y a un trou entre les équipes de Trois-Rivières et d’Ottawa. Pourquoi ne deviendrions-nous pas un succes-story comme les Capitales le sont à Québec ? », a poursuivi le maire en vendant la mèche.

Petite histoire

Les mordus de longue date du baseball local se souviendront de la présence des défunts Optimistes Laurentides, de la Ligue Montréal junior Élite, dans les années 1980. À l’époque, ce circuit régional surclassait le calibre de la Ligue junior élite du Québec. La formation du propriétaire Jacques Auger évoluait au parc Melançon, jusqu’à sa fusion en 1987 avec les Bisons et le déménagement qui suivit à Saint-Eustache.

En cette année électorale, les politiciens municipaux marchent sur des oeufs, lorsqu’il est question de chiffrer l’éventuelle phase 2 des travaux du parc Jacques-Locas. Les mêmes sources ont indiqué au journal Le Nord que des améliorations pourraient se calculer dans les 7 chiffres.

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