Samuelle Boivin est heureuse d’avoir triompher en Alberta. Photo : Stéphanie Bunch

Baseball féminin : Samuelle Boivin vogue d’un championnat canadien à l’autre

Par Luc Robert

La joueuse de baseball de Prévost Samuelle Boivin réussit présentement un exploit hors du commun : championne canadienne de la catégorie 19U aux nationaux de Calgary la semaine dernière, elle sera maintenant en compétition aux Jeux du Canada chez les 16U, à Saint-Jean de Terre-Neuve-Labrador, du 18 au 25 août.

Équipe Québec trépigne de joie au monticule, lors de la victoire en grande finale sur l’Ontario. Photo : Stéphanie Bunch

La lanceuse de 16 ans emmagasine beaucoup d’expérience en peu de temps. « En Alberta, étant née le 21 avril 2009, j’étais la benjamine. Au terrain de Webber Academy (Springbank), je donnais mon mieux pour aider les aînées. À Terre-Neuve avec les 16U d’Équipe Québec, je serai la plus vieille. Je m’efforcerai de partager mon vécu et d’aider les filles à demeurer concentrées dans les moments critiques », a commenté l’artilleuse droitière.

Nos Québécoises ont disputé tout une finale en Alberta, dans un match qui s’est soldé par un gain de 14-2 sur l’Ontario. Elles avaient précédemment vaincu la Colombie-Britannique 5 à 3 en demi-finale.

« À Calgary, avec notre fiche sans défaite de 6-0, on avait l’étiquette d’équipe à abattre collée au front. On a connu un peu de fil à retordre contre la Saskatchewan, mais on s’en est bien tirées. J’ai lancé 3 manches, tout en réussissant 3 retraits sur des prises. J’étais contente de recevoir le titre de joueuse du match », a confié l’ancienne joueuse des Pirates de Prévost.

Boivin est revenue au Québec avec la médaille d’or au cou, le titre de championne nationale… et celui de joueuse avec la meilleure attitude. « En vieillissant, j’apprécie de plus en plus ce qui m’arrive. Si ça a bien été au monticule, disons que ça n’a pas été fameux au bâton, où j’ai cogné quelques balounes (rires). J’ai persévéré et notre équipe a eu le dessus. On dirait que le mot s’était passé de ne pas me lancer des rapides », a ajouté la fille de Dominique Boivin, un frappeur de puissance.

Distances différentes

Papa Dominique Boivin est fier de la médaille d’or de Samuelle, décrochée à Calgary avec les 19U. Photo : Stéphanie Bunch

En se rendant à Saint-Jean, Samuelle Boivin ne prévoit pas de grandes différences, sinon les dimensions du terrain. « Le baseball reste le même sport, mais ça sera spécial de partager le terrain avec des joueuses d’âges différents et très talentueuses. L’ajustement s’effectuera au monticule, avec la marbre placé à 54 pieds au 16U (distance normale du bantam), comparativement à 60 pieds et 6 pouces, comme dans les ligues majeures, à Calgary. Les buts passeront de 90 à 80 pieds. On sera compétitives à Terre-Neuve et tant mieux si on atteint le podium », s’est-elle fixée comme but sans s’ajouter de la pression.

À sa troisième année au sein d’Équipe Québec, Samuelle Boivin sait qu’elle devra tout de même montrer le chemin aux coéquipières moins expérimentées. « J’essaierai encore d’être une meneuse positive, à commencer par mon jeu. Je suis familière avec le monde, que j’ai souvent côtoyé à Trois-Rivières, soit dans la Ligue Canada-Est 19U (qui fait partie de l’Académie de baseball féminin du Canada) ou ailleurs en tournoi. Je vais entreprendre mon secondaire 5 avec l’Escadron de la Polyvalente Saint-Jérôme cet automne, avant de possiblement me diriger au cégep en Mauricie ensuite. Ils offrent l’option baseball, étalée sur 3, pour parfaire le DEC. Je suis déjà familière avec la région et plusieurs possibilités s’offrent à moi », a-t-elle terminé.

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