Près de 150 000 déplacements en automobile par jour à Saint-Jérôme

Par Atelier Production

Saint-Jérôme est une ville de services : ses nombreux centres de soins de santé, ses nombreuses écoles, son cégep, son université, ses commerces et restaurants attirent une grande quantité de personnes et qui dit personnes, dit véhicules. On compte 175 000 déplacements en véhicule par jour dans la Ville et 85 % d’entre eux se font en automobile.

Des kilomètres et des kilomètres de rue

La ville de Saint-Jérôme compte 800 rues, incluant 7 rues privées, soit un total de 453,64 kilomètres répartis de cette façon :

  • Privé: 1,74 km
  • Ministère du Transport et de la Mobilité durable du Québec : (MTMD) 24,54 km
  • Ville: 427,36 km

Planification du transport dans la ville

Plusieurs services se partagent cette responsabilité : l’ingénierie, l’urbanisme, les travaux publics, la sécurité publique et la Centrale du citoyen.

  • Recevoir les requêtes de la Centrale du citoyen en lien avec la planification, la conception et la sécurité du réseau routier ou de l’emprise publique.
  • Analyser les requêtes, si requis: priorisation, collecte de données, analyse et justification, prise de décision, recommandations au conseil, préparation de la réponse, implantation et vérification.
  • Transmettre les requêtes qui dépassent le cadre normatif (lois, normes et bonnes pratiques en vigueur) à la Commission de la circulation et de la mobilité durable.

Qui détermine que ce sera un boulevard ?

Cette responsabilité revient à un ingénieur à la suite, entre autres, du comptage véhiculaire et de projections de déplacement.

Combien compte-t-on de feux de circulation à Saint-Jérôme ?

On retrouve 85 intersections gérées par des feux : 19 sont la propriété du MTMD et 66 sont la propriété de la Ville. La décision d’installer des feux de circulation relève du champ de pratique d’un ingénieur.

Justifier la présence d’un feu

De façon générale, l’utilisation de feux de circulation est justifiée lorsque la fluidité des véhicules et la sécurité des usagers doivent être améliorées. Les conditions spécifiques à chacun permettent de quantifier ces paramètres telles que:

  • Débit minimal de véhicule durant six heures, quatre heures ou une heure.
  • Accident : analyse de sécurité.
  • Fluidité : retard minimal durant une heure.
  • Nombre de piétons.
  • Nombre d’écoliers.

Qui décide de la durée d’un feu rouge ou vert ?

C’est l’ingénieur-concepteur en se basant sur des comptages véhiculaires et des projections de déplacement.

Les panneaux d’arrêt

Sur le territoire de Saint-Jérôme, on dénombre 2 541 panneaux d’arrêt. La décision de mettre un panneau d’arrêt relève aussi de la compétence de l’ingénieur. Voici un résumé des six conditions minimales pour l’installation d’arrêt:

  • Débits entrants
  • Vitesse pratiquée
  • Présence d’arrêts ou de feux de circulation à proximité
  • Visibilité à l’approche
  • Terre-plein surélevé
  • Nombre de voies

Implantation d’un dos-d’âne

Le Guide canadien de modération de circulation présente des conditions pour implanter un dos-d’âne. Sur le territoire de la Ville de Saint- Jérôme, on en préconise certaines:

  • La voie doit être une rue locale ou une collectrice résidentielle.
  • La vitesse affichée doit être de 50 km/h ou moins.
  • La rue ne doit pas figurer sur un itinéraire officiel de véhicules d’urgence ou de transport en commun.
  • Le tronçon doit être rectiligne ou composé de grands rayons de courbure, respectant le minimum des normes du ministère des Transports.
  • Le tronçon ne doit pas présenter des pentes de plus de 6 %.
  • Il n’y a pas de feux de circulation à moins de 75 m du site d’implantation d’un dos-d’âne.
  • L’implantation d’un dos-d’âne ne doit pas déplacer le problème sur une rue avoisinante de même nature.

Limites de vitesse

L’avis quant à l’implantation des limites de vitesse relève aussi du champ de pratique de l’ingénieur. Il se base sur les normes du MTMD avec le guide Aide à la détermination des limites de vitesse sur le réseau routier municipal. Il est utilisé en complément de la norme du MTMD pour les bonnes pratiques concernant le choix de la limite de vitesse.

  • Les limites de vitesse doivent être cohérentes avec l’environnement routier.
  • Les limites de vitesse observées sur le réseau sont directement liées aux types de voie : artères, collectrices et rues locales.
  • Pour la majorité des tronçons sur le territoire, la limite de vitesse est fixée à 40 km/h.
  • Les artères de la Ville présentent des caractéristiques favorisant une vitesse plus élevée, soit 50 km/h.
  • Les façades des parcs et des écoles présentent des zones de 30 km/h pour accroître la sécurité routière

Saviez-vous que…

  • Les quatre premiers feux de circulation auraient fait leur apparition à Saint-Jérôme en 1949. Selon ce que rapporte le journal de l’époque, L’Écho du Nord, ils auraient été installés à l’angle des rues :
    • St-Georges et Avenue Legault (rue de la Gare)
    • St-Georges et Du Palais
    • Labelle et Avenue Legault
    • Labelle et du Palais
  • Certains feux rouges semblent interminables, pourtant, cette durée ne varie que de 30 à 90 secondes.
  • Un feu de circulation coûte en moyenne 500 000 $, mais ça peut augmenter significativement selon le type de feu et l’aménagement de l’intersection. Lorsqu’on parle d’un feu de circulation, on parle du système complet installé à l’intersection (fûts, potences, têtes, coffret de distribution et de contrôle, boutons d’appel de feux piéton, feux piétons, bases de béton, conduits souterrains, et réfection des surfaces).

Circulation : Concilier SÉCURITÉ ET FLUIDITÉ

« Saint-Jérôme est un centre de services et d’activités économiques majeur. Nous estimons à 150 000 le nombre de déplacements en automobile en une journée. De toute évidence, ce chiffre ne baissera pas et la croissance démographique sera marquante dans les prochaines années.

Évidemment cette activité est profitable à bien des égards, mais elle soulève des enjeux importants de circulation pour les citoyens et citoyennes.

L’augmentation du flot de véhicules augmente la pression sur la sécurité dans les quartiers, notamment dans les zones scolaires. C’est pourquoi nous avons fait le choix de prioriser la sécurisation des zones scolaires au cours des dernières années.

Il faut à la fois assurer une bonne fluidité tout en priorisant la sécurité des piétons et des autres usagers de la route. De plus, l’utilisation des applications GPS de circulation a des effets pernicieux dans les quartiers. Ces applications perturbent la circulation locale composée autrefois que des résidents du quartier.

D’autres paramètres doivent aussi être pris en considération dans l’élaboration de nos actions. Les pistes cyclables deviennent des pistes multiservices (piéton, vélo, quadriporteur). Le vieillissement de la population est un autre enjeu important. Il faut aussi viser le développement de la santé physique et mentale de la population.

Un autre défi est d’offrir une offre de transport collectif convaincante et enfin pouvoir réaliser le plein développement du réseau de pistes cyclables.

L’ingénierie, le Service de police, et le Service des travaux publics travaillent de concert avec notre commission afin de constamment améliorer le réseau et par conséquent la sécurité des usagers. Force est de constater qu’ensemble on y arrive plutôt bien, car malgré un réseau encore plus achalandé, le nombre d’accidents avec blessés ou décès a diminué de 9,2 %.

Je me permets, au nom du conseil municipal de remercier chaleureusement tous ceux et celles qui ont contribué de près ou de loin à cette grande réalisation. »

Jacques Bouchard Porte-parole de la commission de la circulation et de la mobilité durable

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