Stéphane Lapointe a dû surmonter bien des obstacles
Par Rédaction
CINÉMA. La nouvelle comédie « Les maîtres du suspense » prend l’affiche des cinémas québécois, ce mercredi 17 décembre. Caméra alerte, belles images, montage dynamique, excellente distribution, textes à la hauteur, ce film saura plaire à un large public.
Il raconte l’histoire d’Hubert Wolfe (Michel Côté), un auteur à succès qui carbure au glamour et qui cache un terrible secret: il utilise les services d’un écrivain fantôme depuis 12 ans. Ce dernier, Dany Cabana (Robin Aubert), tombe à son tour en panne d’inspiration et fait appel à un improbable sous-traitant, Quentin (Antoine Bertrand), éducateur de garderie qui vit encore chez sa maman et qui est plus à l’aise avec les enfants qu’avec les adultes. Les trois protagonistes se retrouvent en Louisiane, ligotés chacun à une chaise, sur le point d’être sacrifiés lors d’une messe noire.
L’auteur, scénariste et réalisateur de cette comédie, Stéphane Lapointe, y a cravaché ces cinq dernières années, sans jamais céder à la panique, en dépit des mauvaises surprises et des obstacles qu’il lui a fallu surmonter pour mener à terme son projet.
Désistement six mois avant le début du tournage – aussi bien dire à minuit moins cinq – de son interprète original, Marc Labrèche, délivrance "in extremis" des permis de travail en Louisiane (États-Unis), la veille de la date prévue du départ de l’équipe, température glaciale sur le plateau à la Nouvelle-Orléans, Lapointe a réussi à passer à travers des tas d’imprévus sans coup férir. « Ces choses-là arrivent dans toutes les productions », explique-t-il. « Il y a toujours des ajustements à faire quand on tourne un film. »
Chanceux dans sa malchance
Il lui a toutefois fallu trois semaines pour se remettre du choc du changement forcé à sa distribution artistique, faire son deuil de Marc Labrèche et commencer à envisager les meilleures solutions de rechange.
Après avoir visionné son nouveau film, on peut conclure qu’il a été chanceux dans sa malchance…
Stéphane Lapointe a été choyé de pouvoir compter sur trois excellents interprètes pour les rôles principaux. Outre Michel Côté (voir autre texte), le réalisateur a dirigé le toujours intense et convaincant Robin Aubert, et Antoine Bertrand, un acteur dont l’étoile grimpante file à vitesse grand V depuis qu’il a cartonné dans "Louis Cyr, l’homme le plus fort du monde".
Des enfants tiennent des rôles secondaires dans plusieurs scènes du film. « On ne peut pas prévoir comment ça va se passer quand on tourne avec des enfants », observe Lapointe. « Leur temps d’attention est limité. Il peut toujours arriver (avant la prise d’une scène) que deux ou trois petits décident d’être turbulents, qu’ils décrochent et que ça ne les intéresse plus (de travailler). Ils pourraient dire « Ça ne me tente plus maman. J’ai chaud ». Ça peut arriver, mais il y a eu une magie sur le plateau. Ça s’est fort bien passé, à cause notamment de l’espèce de magnétisme exercé par Antoine (Bertrand) sur les enfants. Il les faisait rire et ils focussaient sur lui. Ç’a été plus facile que je l’avais appréhendé. »