(Photo : PHOTO : Courtoisie)
Le Petit Théâtre du Nord fête ses 20 ans. Marie-Hélène Thibault, Louise Cardinal et Mélanie Saint-Laurent, avec Luc Bourgeois et Sébastien Gauthier.

Le Petit Théâtre du Nord

Par Martine-laval

Quelque chose comme une grande famille

La pièce célébrant les 20 ans du Petit Théâtre du Nord reflète non seulement une époque, mais elle fête aussi l’amitié fidèle et durable à travers vents et marées des deux couples fondateurs: Luc Bourgeois et Louise Cardinal, Sébastien Gauthier et Mélanie St-Laurent.
À la suite du défi lancé à François Archambault d’écrire une pièce anniversaire, c’est en discutant avec l’équipe artistique que l’auteur remarqua la solide amitié du quatuor qui avait permis de tenir à bout de bras ce Petit Théâtre du Nord sans jamais déroger au fait d’y offrir chaque année une pièce de création québécoise en théâtre d’été… véritable exploit.
« Ils proposent à leur public un univers différent à chaque pièce, raconte l’auteur François Archambault, qui n’en est pas à sa première fois en tant qu’auteur pour Le Petit Théâtre du Nord. Ils ratissent large et font la démonstration de la diversité de l’écriture dramatique au Québec. Bien que ce soit toujours une comédie, ce n’est pas le rire à tout prix, même si c’est toujours très divertissant. On nous tient par contre dans un état de surprise et d’étonnement. C’est toujours amusant, et toujours profond. »
« J’ai donc eu envie d’écrire une pièce qui parle de solidarité, d’amitié, nous met en contexte l’auteur, et ça s’est cristallisé autour d’une histoire de famille, plus précisément l’histoire de trois sœurs, du point de vue de l’une d’elles qui, dans la quarantaine, se souvient des années 80, en passant par le filtre de la petite fille de 7 ans qu’elle était à l’époque. Dans une certaine fantaisie, c’est la chronique d’une famille dans une année difficile au cours de laquelle le mari de l’une perd son emploi et l’autre se sépare. On tente donc de s’entraider dans ce contexte difficile et les liens se resserrent. À cela s’ajoutent les faits marquants qui complètent l’histoire de l’époque. C’est une comédie dramatique traitée avec légèreté et humanité, proche de cet élan de solidarité et des liens de la famille qui font qu’on se soutient malgré les épreuves. »
« C’est une rencontre des générations qui revisite ce qu’a pu être la quarantaine de nos parents, poursuit l’auteur, alors que les membres fondateurs, qui sont comédiens, sont aujourd’hui eux aussi dans leur quatrième décennie. Je me suis rappelé que mon père m’avait raconté cette période économiquement difficile de l’an 1982: les taux d’intérêt hypothécaires qui avaient grimpé à 17%; la compagnie General Motors (GM) qui avait mis à pied 1800employés; la déprime post-référendaire. »
« Ce qui m’intéressait, c’était de réfléchir à ce qu’on est maintenant, et l’histoire est une bonne façon de savoir d’où l’on vient. Des scènes témoignent entre autres de la société en mouvement dans laquelle nous étions et de la situation de la femme qui évoluait. Il est intéressant de constater où l’on en était en tant que société, notre rapport à l’économie et la politique, tout en demeurant dans un contexte estival léger et divertissant, agréable à regarder et à écouter», précise François Archambault.
Quelque chose comme une grande famille, de François Archambault
Mise en scène : Luc Bourgeois et Sébastien Gauthier.
Avec Luc Bourgeois, Louise Cardinal, Sébastien Gauthier, Mélanie St-Laurent et Marie-Hélène Thibault (conjointe de François Archambault dans la vie).
1000, chemin du Plan-Bouchard, à Blainville
Jusqu’au 24 août, les jeudis, vendredis et samedis à 20 h, relâche les 26, 27, 28 juillet

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