Le Mirage sur nos écrans
Par Lpbw
JOHANNA FONTAINE
CINÉMA QUÉBÉCOIS. Pour sa tournée promotionnelle, l’équipe du film Le Mirage était de passage au Cinéma du Carrefour du Nord dimanche dernier pour présenter le long métrage qui sort en salle aujourd’hui (5 août). Des admirateurs de tous âges les y attendaient pour une séance d’autographes.
Avec un large sourire, les traits quelque peu tirés, Louis Morissette (producteur, scénariste et acteur) accompagné de Ricardo Trogi (réalisateur), de Julie Perreault (actrice) et de Christine Beaulieu (actrice), a rencontré les journalistes avant la présentation du film en avant-première.
«Ça donne ce que je voulais que ça donne», exprime Louis Morissette visiblement satisfait du résultat final. Il explique s’être préparé longuement avec Ricardo Trogi afin de partager sa vision.
«Il ne pouvait rien dire de toute façon, j’étais toujours à côté!» de répliquer Trogi en boutade.
L’ambiance
Pour leur part, les actrices Julie Perreault et Christine Beaulieu, ont relaté l’ambiance sur le plateau de tournage en insistant sur le plaisir de jouer, mais aussi sur la facilité de travailler avec le scénariste directement.
D’ailleurs, quand on lui demande si le public cible se limite aux banlieusards de la génération « X », le regard de Louis s’illumine et il confie s’étonner de la réception du film dans son entourage jusqu’à présent.
«Il y a deux semaines, j’aurais dit oui, que ça concernait plus les 35-40 ans. Aujourd’hui, je sens que ça touche un public beaucoup plus large.»
Par ailleurs, même si le film a été réalisé sans égard aux marchés étrangers, le duo Trogi-Morissette commence à croire que le propos est assez universel pour être exporté…
Sentimental 2.0
Le Mirage nous invite dans l’intimité de Patrick Lupin (joué par Louis Morissette), dans ses déboires alors qu’il tente de sublimer ses problèmes conjugaux et financiers par la pornographie.
Une comédie?
Si la bande annonce le suggère, ce n’est qu’un mirage(!)
Il s’agit plutôt d’un drame qui nous fait sourire amèrement. La luxure n’est que miel dans ce genre aigre-doux.
Vivre au-dessus de ses moyens, c’est ça la vraie vie?
En regardant le film on ressent une oppression familière. Ces protagonistes, envahis par des besoins matériels incessants ne ressemblent-ils pas à des gens que l’on connait?
En sortant du cinéma, on reste habité par le propos du film, songeur.
Trogi signe une fois de plus une réalisation impeccable. Le traitement de l’image et la trame sonore, ont été soigneusement dirigés pour obtenir un produit qui ne manque pas de rythme.
Les acteurs brillent par leur justesse. Louis Morissette (Patrick) et Julie Perreault (Isabelle) semblent subir leurs vies.
Le sujet de la dépression est intelligemment abordé.
Michel et Roxanne, le couple d’amis joué par Patrice Robitaille et Christine Beaulieu, sont aux antipodes, en apparences du moins. Ils représentent l’idéal inaccessible par leur désinvolture.
Un film parfait pour engendrer la discussion entre amis.
