En entrevue avec Maximilien Rolland

Par Lpbw

CINÉMA. Après la projection de son documentaire « Le cabinet des curiosités » durant une semaine sur les écrans des cinémas Le Clap et Beaubien ainsi qu’au Musée de la civilisation, Maximilien Rolland, jeune cinéaste de 19 ans de Prévost, aura droit à un deuxième film « Antithèse», présenté dans ces institutions.

Afin de le connaître un peu plus, Le Journal Le nord s’est entretenu avec lui.

Quel effet cela fait d’avoir deux films sur grand écran?

C’est tout un honneur pour moi de voir que mes deux films ont été sélectionnés par les représentants des différents cinémas. Ça me fait chaud au cœur de voir que des gens apprécient ce que je fais. C’est vraiment une grande tape dans le dos qu’ils me font en me faisant cet honneur. Tout ça me donne tellement le goût de continuer à faire des films pour un jour en faire mon métier!

Qu’est-ce qui t’a amené au cinéma? Pourquoi cette passion?

Au début de mon secondaire, j’ai fait comme tous les jeunes de ma génération à cet âge: réaliser un film d’horreur avec mes amis. Sauf que contrairement à tout le monde, j’ai tellement aimé, que ça ne m’a pas sorti de la tête! C’est depuis que je fais des petits films, m’améliorant de film en film.

Qu’est-ce que j’aime du cinéma? Difficile de répondre… Je dirais que c’est d’avoir l’opportunité de faire vivre des émotions à des spectateurs sans entrer en contact direct avec eux. Bref, je fais du cinéma pour toucher les gens et pour tenter de leur faire vivre des émotions!

Comment choisis-tu tes sujets?

Mes sujets, c’est ce qui vient me chercher, ce qui me touche. Je dois dire cependant que je suis difficile dans mes choix de sujets. J’attends toujours LE bon sujet.

La Course des régions t’a apporté quoi ?

La Course m’a apporté tant! D’abord, ça a été la première occasion pour moi de faire un film avec un budget relativement grand! Ce fut mes premières expériences en tant que réalisateur "semi-professionnel". Je pense vraiment avoir atteint une nouvelle étape dans ma jeune carrière avec la Course. Ça a été aussi l’occasion de m’équiper, pour pouvoir ensuite réaliser d’autres films!

Après, c’est les rencontres. J’ai rencontré 12 cinéastes qui ont la même passion que moi, avec cette même intensité. Je suis très heureux de les connaitre aujourd’hui! Je garde contact avec plusieurs d’entre eux, on se croise dans des événements. Mais mieux, certains m’aident beaucoup dans mon cheminement. Sinon, dernièrement, j’ai réalisé de petits making of pour le nouveau gros projet de Gabriel Bissonette (Montréal) que fera une webtélé bientôt. J’ai beaucoup appris par cette expérience.

C’est aussi grâce à la course que j’ai pu faire d’autres projets par la suite. Par exemple, j’ai été stagiaire en février dernier au Rendez-vous du Cinéma québécois comme vidéaste. Super expérience! J’ai rencontré plein de gens! Et en fait, les organisateurs du festival m’ont sélectionné puisqu’ils avaient vu mes films de présélection de l’été dernier pour la Course. La Course, ayant un certain prestige, m’a beaucoup aidée!

Le plus incroyable dans les retombés de la Course, c’est du côté scolaire. Depuis l’an dernier, j’ai terminé mon Cégep et je devais décider de la suite. Je me suis donc inscrit aux deux universités les plus réputées à Montréal en ce qui concerne le cinéma: Concordia et l’UQAM. Dans les deux cas, j’ai envoyé Antithèse pour leur démontrer mes aptitudes. Et c’est donc grâce au film que j’ai réalisé à la Course que j’ai été accepté à ces deux universités.

Maintenant que vas-tu faire ?

En septembre, j’entre donc à l’UQAM en cinéma! Je suis très heureux! Mon temps sera donc beaucoup pour mes études, même si je prévois quand même plusieurs petits projets entre temps. Je commence à vouloir sérieusement m’impliquer dans le mouvement montréalais de cinéaste KINO, je veux me mettre à écrire un nouveau court, et je commence à diversifier mes réalisations en développant des projets de vidéoclips, de pubs et de vidéos de mariage.

Par contre, d’ici septembre, je reste toujours dans le domaine en étant pigiste dans la boite de production Synop6, en étant assistant de production sur des tournages et en étant animateur de camp de jour de cinéma pour la ville de Prévost. Je réalise aussi ma 4e émission spéciale pour le Canal Savoir. Il s’agit d’une émission sur le prix des gagnants de Festifilm 2014, sois la réalisation d’une publicité professionnelle. J’ai aussi réalisé l’émission spéciale d’une heure sur la grande finale de Festifilm, un concours de courts métrages au niveau secondaire.

Quel est ton rêve ?

Mon rêve n’est pas compliqué… Je veux un jour avoir du succès dans ma passion et vivre de mon art.

Pour toi le cinéma doit-il être utile (messages) ou esthétique ?

Je crois qu’il y a les deux types… comme en peinture ou dans n’importe quelle autre forme d’art. Je crois que les deux sont légitimes, même s’ils ont des objectifs totalement différents. L’un n’empêche pas l’autre d’exister.

Personnellement, les deux m’intéressent! Je pense que ça se démontre bien dans mes films puisque j’aime mixer des deux types.

Quelle est ou sont tes références en cinéma ? Par exemple que penses-tu de Xavier Dolan ?

JEAN-MARC VALLÉE !!! Vallée, c’est un grand modèle pour moi, autant au niveau de ses réalisations que de sa carrière. Je sais que ça ne parait pas vraiment dans mes films de l’été dernier, mais c’est quand même un modèle majeur d’où je veux aller dans la vie. Ses films réussissent mieux que n’importe quel autre à faire passer l’émotion, par plein de procédés artistiques remarquables. De plus, j’admire son succès!

J’admire également le succès de Xavier Dolan, et avec un soupçon de jalousie je dois avouer! Son parcours est fascinant et c’est un artiste hors pair. Ses films viennent cependant moins me chercher personnellement, même si j’aime bien sa direction photo.

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