L'affiche de Farador

Culture : Les suggestions de Simon

Par Simon Cordeau

L’été, les jours d’orage ou de canicule, c’est le moment idéal pour rester à l’intérieur et me plonger dans une oeuvre qui trainait sur ma liste depuis longtemps, ou que je prends le risque de découvrir. Voici trois de mes récents coups de coeur que je vous suggère avec enthousiasme.

La saison 2 de la série Bellefleur (2025)

Écrite par Sarah-Maude Beauchesne, cette série est touchante et profondément humaine. La première saison m’avait déjà bouleversé, et j’attendais la suite avec impatience. Bellefleur est d’abord une série sur l’amitié : l’amour, l’écoute et le soutien qu’elle peut apporter. C’est une célébration émouvante de ces liens qui nous attachent aux autres et sur lesquels on peut s’appuyer dans les moments difficiles.

Ce que je trouve beau dans la deuxième saison, c’est que les hommes y apprennent à faire preuve de vulnérabilité, à demander de l’aide et à en offrir, et grandissent grâce à cette ouverture qu’ils apprivoisent. Le personnage joué par Guillaume Cyr, en particulier, est d’abord refermé, mais finit par trouver une force et une assurance nouvelle dans cette vulnérabilité qui, en fin de compte, lui permet d’être là pour son fils et ses amis.

Le film Farador (2023)

Je me devais de regarder ce film québécois sur des geeks qui jouent à Donjons et Dragons, surtout qu’il est accessible sur ICI TOU.TV Extra. Honnêtement, je m’attendais à être déçu, avec cette intrigue un peu cliché et prévisible de trentenaires qui n’ont pas encore grandi au-delà de leur univers imaginaire. Mais j’ai finalement découvert un film sincère, avec juste assez d’autodérision. Les personnages sont crédibles, et certaines scènes sont hilarantes.

Aussi, c’était rafraichissant et rassurant d’entendre parler français durant les scènes fantastiques, considérant que la majorité de ce type de contenu est anglophone. D’ailleurs, j’ai très hâte d’écouter le nouveau balado Lance et conte, où les humoristes Francis Legendre, Andy St-Louis et d’autres artistes jouent à D&D.

L’album Plays Monk (2000) du Esbjörn Svensson Trio

Je reviens souvent à ce groupe suédois de jazz, E.S.T., qui offre de la musique douce et atmosphérique. (Le morceau From Gagarin’s Point of View est un de mes préférés à cet égard.) À l’inverse, la musique du légendaire Thelonious Monk est souvent innovante, anguleuse, voire choquante pour une oreille non initiée.

En arrondissant les coins, E.S.T. rend Monk accessible, mais sans taire sa fougue et en le gardant intrigant. L’album est empreint d’une simplicité enveloppant, et a juste assez de dissonance pour surprendre l’oreille et la garder attentive. J’adore en particulier leur interprétation du classique Bemsha Swing, avec son rythme syncopé, et du débonnaire I Walked Bud.

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