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BMW X7 2019 : alter ego de la Série 7

Le nouveau X7 permet à BMW de compléter sa gamme de VUS de luxe et, surtout, de ne plus perdre les acheteurs du créneau qui délaissaient la marque bavaroise pour se tourner très logiquement vers le Mercedes-Benz GLS. Pour BMW, le X7 est un véhicule très important, particulièrement en Amérique du Nord, où près de 65% de ses VUS trouvent preneurs, la direction locale précisant également que le Canada représente le quatrième marché à l’échelle mondiale pour les VUS de la marque.

Le X7 sera commercialisé au pays dès le mois de mars et sera proposé en deux déclinaisons, soit le X7 xDrive40i avec un prix de départ de 92 500 $ et le X7 xDrive50i dont le prix de base est fixé à 110 100 $. BMW compte écouler entre 2 500 et 3 000 exemplaires du X7 par année chez nous.

Un gabarit imposant
Avec ses dimensions de plus de cinq mètres en longueur, deux en largeur et un empattement de plus de trois mètres, le X7 en impose, et cette première impression est confirmée par sa calandre réniforme qui est la plus grande de l’histoire de la marque.

Côté style, les designers ont eu fort à faire pour « habiller » ce colosse et le faire paraître plus svelte en adoptant des courbes bien placées, ainsi qu’en ayant recours à un bandeau reliant les feux arrière. Par ailleurs, les blocs optiques effilés rejoignent la calandre, ce qui a pour effet de souligner la largeur du véhicule. Pas de doute possible, voici le nouveau modèle phare de la gamme X chez le constructeur bavarois.

Deux blocs essence turbocompressés
Au Canada, le X7 sera animé par deux moteurs thermiques conventionnels, soit le six cylindres en ligne de 3,0 litres pour le X7 xDrive40i et le V8 de 4,4 litres pour le X7 xDrive50i, ces deux moteurs faisant appel à la suralimentation par turbocompresseur. Dans les deux cas, la boîte de vitesses est une automatique à huit rapports et le rouage intégral est de série. Comme le nouveau X5 sera bientôt disponible avec une motorisation hybride rechargeable composée de moteurs électriques et du bloc six cylindres essence, ce type de motorisation sera-t-il éventuellement proposé sur le X7? La réponse est qu’il est possible que ce soit le cas, mais que cette proposition demeure incertaine, du moins pour l’instant. Parions cependant qu’une version M du X7 est probablement déjà à l’étude…

Le X7 2019 est équipé d’une suspension pneumatique – avec amortisseurs contrôlés électroniquement – qui est paramétrable sur plusieurs modes, dont l’un est prévu spécifiquement pour la conduite hors route. Il roule sur des jantes en alliage de 21 pouces de série, des jantes de 22 pouces étant proposées en option. Par ailleurs, le dispositif Active Comfort Drive, offert en option, tient compte des images captées par les caméras intégrées qui scrutent l’état de la chaussée, puis il adapte proactivement les calibrations des suspensions et celles des barres antiroulis actives pour bonifier la dynamique et le confort.

Conduite autonome de niveau 2,5
Le X7 sera également capable de la conduite autonome que BMW qualifie de « niveau 2,5 », avec l’ajout du dispositif appelé Driving Assistant Professional. Le X7 sera donc capable de prendre en charge ses mouvements lorsqu’il roule à moins de 50 kilomètres/heure sur une autoroute à voies divisées et que le système détermine que le conducteur est attentif par l’entremise d’une caméra qui scrute son visage. Tant et aussi longtemps que le conducteur semble attentif, le système contrôlera le véhicule sans que le conducteur ait à donner une impulsion au volant toutes les 30-50 secondes.

Luxe tous azimuts
Le X7 joue à fond la carte du luxe et n’a rien à envier à la Série 7. Habitacle luxueux, sièges grand confort, technologies de pointe, finition exceptionnelle, tous ces éléments répondent présent à bord du X7 dont la planche de bord fait la part belle à deux écrans couleur de 31,2 centimètres, le premier remplaçant le bloc d’instruments et le second servant d’interface avec la plus récente version du système d’infodivertissement iDrive dont les menus sont personnalisables. Pour un style bling bling rehaussé, il sera possible d’opter pour le levier de vitesses réalisé en cristal Swarovski ou encore pour le Panorama Sky Lounge LED Roof qui reproduit un ciel étoilé… dans le toit panoramique, rien de moins!

BMW Série 8 Cabriolet 2019 : première mondiale à Los Angeles

Le tout premier Cabriolet de Série 8 sera disponible au pays dès le mois de mars 2019 chez les concessionnaires de la marque. Le modèle de lancement sera le M850i xDrive, animé par le V8 turbocompressé de 4,4 litres développant 523 chevaux et un couple de 553 livres-pied.

Son prix a été fixé à 131 500 $, ce qui confère un certain avantage à BMW par rapport à la concurrence directe, soit les cabriolets de Classe S chez Mercedes-Benz. Des variantes M du Coupé et du Cabriolet de Série 8 suivront en cours d’année 2019 en tant que modèles 2020, BMW étant passé maître dans l’art de proposer des versions plus exclusives, plus performantes, et surtout plus chères, de ses modèles les plus évolués.

Suivant les traces du Coupé de Série 8, la version Cabriolet reprend la capote souple de la Série 6 Cabriolet qu’elle remplace, ce qui permet de limiter le surpoids à 125 kilos par rapport au Coupé. Le toit se replie ou se referme en quinze secondes, à la pression d’un bouton, et ce, même quand la voiture est en mouvement, pourvu que sa vitesse ne dépasse pas 50 kilomètres/heure.

Côté style, le Cabriolet de Série 8 est encore plus frappant que le Coupé, la silhouette de la Série 8 se prêtant à merveille à l’exercice d’une voiture décapotable. Prises d’air surdimensionnées à l’avant, calandre réniforme s’élargissant vers le bas, blocs optiques adaptatifs de type DEL à technologie Laser Light et flancs sculptés sont autant d’éléments soulignant l’élégance et la sportivité de ce modèle qui devient, de facto, l’un des porte-étendards de la marque bavaroise.

Nouvelle interface iDrive
L’habitacle de la version Cabriolet reprend en tous points celui du Coupé, exception faite de l’ajout du bouton de commande électrique du toit souple et des buses de ventilation intégrées aux appuie-têtes.

On retrouve donc ici une console centrale très large et, surtout, deux très grands écrans couleur, le premier remplaçant le traditionnel bloc d’instruments et le second servant d’interface avec la toute dernière génération du système iDrive, partagée avec les nouveaux X5 et X7 ainsi que la dernière génération de la Série 3, avec menus personnalisables. Comme sur les modèles concurrents, l’espace est compté aux places arrière, ce qui fait du Cabriolet de Série 8 un modèle de type 2+2 plutôt qu’une véritable voiture à quatre places.

0-100 en 3,9 secondes
BMW annonce un chrono de 3,9 secondes pour le 0-100 km/h pour le Cabriolet de Série 8 animé par une version révisée du V8 biturbo de 4,4 litres, lequel est jumelé à une boîte automatique à huit rapports. Le rouage intégral est de série et il est calibré de façon à pouvoir transmettre l’essentiel du couple aux seules roues arrière pour prioriser le caractère sportif de la voiture lorsque les conditions sont idéales et que la traction intégrale n’est pas requise. De plus, le différentiel arrière à commande électronique est verrouillable par l’entremise du système de contrôle dynamique de la stabilité.

La suspension adaptative M avec amortisseurs à commande électronique est de série, ce qui permet de paramétrer le comportement de la voiture selon plusieurs modes, dont Confort, Sport et Sport Plus, et la direction active est également au programme. Celle-ci allie la direction électromécanique des roues avant au rapport de démultiplication variable de l’essieu arrière pour réduire le rayon de braquage lors de manœuvres à basse vitesse et bonifier l’agilité ainsi que la stabilité lors de la conduite à vitesse moyenne ou lors de transitions latérales à vitesse élevée.

La nouvelle définition du luxe
Autrefois, les plus grandes berlines représentaient le summum du luxe et du raffinement chez à peu près tous les constructeurs, mais aujourd’hui c’est souvent par les coupés/cabriolets ainsi que les VUS que s’exprime cette vision du luxe. La Série 8 et le nouveau X7 sont de très bons exemples de l’évolution de cette tendance.

BMW M340i 2020 : en attendant la M3

Dévoilée en première mondiale au récent Mondial de l’automobile de Paris, la Série 3 de BMW marque la septième génération de ce modèle phare de la marque bavaroise. Au Salon de l’auto de Los Angeles, c’est au tour de la déclinaison M340i xDrive d’être dévoilée avant sa commercialisation au pays à l’été 2019, en tant que modèle 2020.

La 340i sera alors proposée avec deux rouages, soit l’intégral et la simple propulsion, histoire de rejoindre les puristes qui seront cependant déçus d’apprendre que la seule boîte au programme pour cette « M3 Light » est une automatique à huit rapports, à l’instar des autres déclinaisons de la gamme de la Série 3. Parions toutefois que BMW ramènera la boîte manuelle pour sa future M3 de la génération G20, du moins si l’on en croit les rumeurs persistantes qui circulent à ce sujet.

Avant l’arrivée de la M3, BMW déploie une première offensive, la mission de la M340i étant celle de la reconquête. Au cours des dernières années, la Série 3 s’est quelque peu embourgeoisée et son étoile a pâli aux yeux d’une clientèle qui lui a longtemps été acquise, soit celle des vrais amateurs de conduite, férus de performances et de dynamique. C’est pourquoi la M340i devient la Série 3 la plus puissante de l’histoire de la marque, exception faite de la M3. Son moteur six cylindres en ligne développe 382 chevaux et un couple de 369 livres-pied, assez pour abattre le 0-100 km/h en 4,4 secondes, grâce à un nouveau turbocompresseur à double volute.

De plus, son châssis a été retravaillé par les ingénieurs de la division M qui l’ont dotée de suspensions plus fermes, de freins plus performants et surtout d’une direction recalibrée afin de bonifier la dynamique. Ainsi, les points d’ancrage des suspensions ont été rigidifiés, les voies avant et arrière ont été élargies et l’angle de carrossage des pneus avant a été augmenté, et l’acheteur pourra opter pour des amortisseurs à contrôle électronique.

Les BMW M340i et M340i xDrive arriveront au pays à compter de l’été 2019 en tant que modèles 2020 et l’échelle de prix sera fixée peu avant leur arrivée en concessions.

Toyota Prius 2019 : maintenant avec un rouage intégral!

La berline hybride de Toyota obtient quelques améliorations pour l’année-modèle 2019, mais la grande nouvelle annoncée au Salon de l’auto de Los Angeles, c’est l’ajout d’un rouage intégral en option.

En voyant le nombre d’adversaires à motorisation hybride s’ajouter au fil des ans, tels que la Hyundai Ioniq, le Kia Niro et la Honda Insight, le constructeur japonais a probablement décidé qu’il était temps de redonner un avantage à sa Prius avec un rouage intégral, qui devrait s’avérer populaire dans la partie nordique des États-Unis et, évidemment, au Canada. Ce groupe propulseur n’est pas nouveau, puisqu’il est déjà offert depuis quelque temps au Japon.

La Toyota Prius AWD-e 2019 dispose d’un système « sur demande » misant sur un petit moteur électrique sur le train arrière, qui fait tourner les roues arrière entre 0 et 10 km/h, et ensuite jusqu’à une vitesse de 70 km/h au besoin. En autres mots, la berline profite du rouage intégral au décollage, et si une perte d’adhérence est détectée, à vitesses modérées, mais pas à vitesses d’autoroute.

La Prius intégrale est équipée d’une batterie au nickel-hydrure métallique (Ni-HM), alors que la Prius à traction inclut une batterie au lithium-ion. Les deux sont logées sous les sièges arrière, et le constructeur avance que l’espace de chargement n’est aucunement affecté par les ajouts mécaniques. On profite donc toujours d’un volume de 697 litres avec les sièges arrière en place et 1 855 litres avec les dossiers rabattus.

Ce système relativement simple permet à la Prius de conserver sa grande efficacité énergétique. En fait, Toyota Canada estime que la version AWD-e affichera des cotes ville/route/mixte de 4,5/4,9/4,7 L/100 km. En comparaison, la Prius à traction devrait proposer des cotes de 4,4/4,6/4,4 L/100 km. Au Canada, le constructeur croît que jusqu’à 65% des acheteurs de Prius opteront pour le rouage intégral.

La 2019 Toyota Prius profite également de parties avant et avant révisées ainsi que deux nouvelles teintes de carrosserie, soit Rouge supersonique et Bleu orage électrique.

Les deux variantes de la Prius seront offertes en déclinaisons de base et Technologie, alors que la version Technologie avec groupe amélioré sera réservée à la Prius AWD-e. Un volant chauffant est maintenant inclus dans les livrées Technologie, et la Prius AWD-e Technologie bénéficie également d’un siège du conducteur à huit réglages électriques et d’une sellerie de sièges SofTex (l’appellation marketing chez Toyota pour du similicuir). De plus, la version Technologie avec groupe amélioré adopte l’écran multimédia tactile de 11,6 pouces de la Toyota Prius Prime.

Le système hybride de la Prius consiste toujours d’un quatre cylindres de 1,8 litre à cycle Atkinson, d’un moteur électrique et d’une boîte automatique à gestion électronique, pour une puissance combinée de 121 chevaux.

Les prix n’ont pas encore été annoncés, mais la Toyota Prius 2019 sera mise en vente au printemps de 2019.

Le Honda Passport 2019 arrive avec une bonne dose d’attitude

Honda a levé le voile sur un nouveau VUS destiné au marché nord-américain. Sans plus attendre, voici le Honda Passport 2019.

Avec un design qui rappelle celui d’un Honda Pilot auquel on aurait injecté une petite dose d’attitude, le Passport 2019 s’amènera chez les concessionnaires d’ici quelques mois.

Plus gros qu’un CR-V, mais plus petit qu’un Pilot, le Honda Passport offrira une configuration à cinq passagers et un espace de chargement d’à peine quelque litres de plus que le CR-V.

Dans son coffre, Honda a caché un petit compartiment similaire à celui qu’on retrouve dans la boîte du Ridgeline, la camionnette intermédiaire de la marque.

Toutes les versions du nouveau Honda Passport seront équipées d’un moteur à six cylindres de 3,5 litres développant 280 chevaux et un couple de 262 livres-pied. Celui-ci sera jumelé à une boîte automatique à neuf rapports. On est en terrain connu chez Honda puisque le Pilot utilise exactement la même mécanique.

En plus des composantes mécaniques, le Passport partagera aussi sa plateforme avec le Ridgeline et le Pilot. Les trois modèles seront d’ailleurs assemblés conjointement dans la même usine, en Alabama.

Le Passport sera évidemment offert avec un rouage intégral, mais il sera aussi disponible avec une architecture à deux roues motrices. On parle d’une capacité de remorquage de 1 588 kilogrammes (3 500 livres) avec la version de base et de 2 268 kilogrammes (5 000 livres) avec le rouage intégral.

Le Honda Passport 2019 sera aussi équipé de roues de 20 pouces de série, de même que de l’ensemble de technologies d’aide à la conduite Honda Sensing.

Un nom ramené à la vie
Le nom Passport n’a pas été choisi au hasard par Honda. Il s’agit de l’appellation qu’on avait donnée au tout premier VUS commercialisé en Amérique du Nord par le constructeur japonais, en 1994. Il s’agissait grosso modo d’un Isuzu Rodeo auquel on avait apposé un logo Honda!

Contrairement au nouveau modèle, cet ancien Passport n’avait été vendu qu’aux États-Unis et n’a jamais traversé la frontière canadienne.

Chevrolet Impala : la fin d’une époque à Oshawa

En annonçant la fin imminente de la production de l’Impala dans le cadre de sa radicale restructuration, General Motors s’apprête à envoyer l’un de ses modèles les plus iconiques au cimetière.

Il faut retourner 60 ans en arrière pour retracer les débuts de l’Impala. En 1958, son nom fut adopté pour désigner la version la plus haut de gamme de la Chevrolet Bel Air.

La réponse du public fut excellente. Dès sa première année de service, la Bel Air Impala représentait 15% de la production totale de Chevrolet. Si bien que dès l’année suivante, en 1959, l’Impala devint un modèle à part entière, distinct de la Bel Air.

L’Impala traversa les années 60 en championne, remportant la plupart du temps la palme du modèle le plus vendu par Chevrolet sur le marché américain.

À une époque où les immenses gabarits et les gros V8 étaient la norme, l’Impala tirait son épingle du jeu de brillante façon sur l’échiquier automobile.

La recette de son succès résidait notamment dans la personnalisation offerte par General Motors. Deux portes, quatre portes, décapotable, familiale, amenez-en des versions! Même chose sous le capot, où Chevrolet proposait une multitude de motorisations différentes, allant d’un timide bloc à six cylindres en ligne jusqu’aux monstrueux V8 de 427 ou de 454 pouces cubes de la fameuse Impala SS.

Une première retraite
Si les 15 premières années de la carrière de l’Impala furent couronnées de succès, l’iconique modèle américain connut des moments plus difficiles à l’aube de la décennie des années 80.

Crise pétrolière et normes environnementales obligent, l’industrie automobile américaine a dû abandonner les immenses bateaux sur quatre roues qui faisaient sa renommée pour se tourner vers des modèles plus compacts. Même l’Impala y a goûté lors de sa cinquième refonte, en 1977. Chevrolet se voyait alors forcée de réduire ses dimensions.

Dès lors, le modèle adoptait aussi des formes très rectangulaires qui n’avaient pratiquement plus rien à voir avec les premières Impala.

Chevrolet étira cette génération de l’Impala jusqu’en 1985. Puis, constatant une triste baisse de popularité, General Motors lança finalement la serviette, envoyant l’Impala aux oubliettes après une carrière longue de plus d’un quart de siècle.

Chevrolet ressuscita le modèle en 1994 avec une version modernisée de la SS, laquelle était animée par un V8 de 5,7 litres de 260 chevaux. L’expérience allait être de courte durée et l’Impala retomba dans l’oubli deux ans plus tard.

Les années 2000
Au tournant du millénaire, Chevrolet décida de donner une troisième chance à l’Impala. Le constructeur présenta une conception moderne d’une berline pleine grandeur afin de remplacer l’ennuyante Lumina.

Et c’est à l’usine ontarienne d’Oshawa, là même où elle est encore construite, que l’Impala revint à la vie.

Toutefois, oubliez les folies d’autrefois. L’Impala 2000 (la huitième génération depuis ses débuts) n’était offerte qu’en une configuration à quatre portes et un moteur à six cylindres. Pas de décapotable, pas de familiale et même pas de V8 à se mettre sous la dent. Avec cette nouvelle mouture, l’Impala abandonnait aussi sa configuration à roues motrices arrière et envoyait plutôt sa puissance au train avant.

L’Impala reprit ainsi vie dans le paysage automobile nord-américain, gracieuseté des travailleurs et des travailleuses de l’usine d’Oshawa. Depuis près de 20 ans maintenant, des milliers de Canadiens ont contribué à cette troisième vie pour l’Impala.

Bien avant ça, l’usine d’Oshawa avait déjà servi à produire certaines générations du modèle. Même le Québec a eu son rôle à y jouer puisque certaines Impala de quatrième génération ont été assemblées à Sainte-Thérèse.

Tout ça est toutefois sur le point de se terminer. General Motors a annoncé la fermeture prochaine de l’usine ontarienne, sonnant ainsi l’arrêt de mort de l’Impala et de la Cadillac XTS de même qu’une mise à pied imminente pour plus de 2 000 résidents de la région d’Oshawa.

Les choses changent rapidement dans l’industrie automobile, et force est de constater que la Chevrolet Impala n’a pas su s’adapter. Avec des ventes en perte de vitesse et un intérêt marqué des consommateurs pour les véhicules utilitaires, cette mise à la retraite de l’Impala n’est pas une surprise.

Reste que quand General Motors mettra la clé dans la porte de son usine d’Oshawa dans quelques mois, c’est un grand morceau de l’histoire automobile canadienne qui périra.

Genesis G90 2020 : la berline de grand luxe redessinée

Alors qu’on est à l’aube du Salon de l’automobile de Los Angeles, Genesis a préféré lever le voile sur sa nouvelle G90 en sol coréen.

Porte-étendard de cette division de prestige de Hyundai, la G90 présentera une nouvelle silhouette pour 2020. Cela dit, les changements sont principalement esthétiques puisqu’elle continuera d’être assemblée sur la même plateforme que la G90 actuelle.

Dès le premier coup d’œil, on remarque que la grille de calandre a été considérablement agrandie et que les phares ont été retouchés. Une moulure décorative a été ajoutée sur les ailes avant. La forme de celle-ci se prolonge jusque dans les phares. De nouvelles jantes de 19 pouces sont également proposées.

À l’arrière, on a dit au revoir à l’emblème de la marque. On a plutôt opté pour la stratégie d’apposer les lettres « GENESIS » sur le coffre. On note aussi que les feux enveloppent toute la largeur de la partie arrière. Auparavant, ils logeaient simplement de chaque côté du coffre.

Au chapitre de la motorisation, aucun changement n’est prévu pour le moment. La G90 continuera d’être animée par un V6 biturbo de 3,3 L ou par un V8 atmosphérique de 5,0 L. Dans leur livrée actuelle, ces moteurs développent respectivement 365 et 420 chevaux.

Pour ce qui est de l’habitacle, Genesis semble carrément avoir réalisé un copié-collé avec celui de la présente G90.

Pendant ce temps, on continue d’attendre impatiemment la venue d’un véhicule utilitaire sport au sein du catalogue de Genesis, alors que trois sont promis d’ici 2021.

FCA persiste avec son Fiat 500X 2019 : voici la nouvelle génération

Malgré des ventes très faibles, FCA ne compte pas se départir du Fiat 500X. Au contraire, le constructeur profite du Salon de l’auto de Los Angeles afin de présenter la dernière génération de son VUS sous-compact à rouage intégral, qui rivalise notamment avec le Mazda CX-3, le Honda HR-V et le Buick Encore.

Côté style, on a revu légèrement l’avant du véhicule en y incorporant une nouvelle grille ainsi que des feux et phares de jour à DEL. On lui a insufflé un peu de modernisme, mais il conserve toujours les lignes typiques de l’emblématique modèle Cinquecento. On aime la 500X pour ses lignes hors du commun et ses coloris plus éclatés, et on en rajoute pour 2019 avec trois nouvelles couleurs extérieures, soit le bleu Italie, vert Vibrante et triple couche ivoire Milano.

Un seul moteur maintenant, le rouage intégral de série
Sous le capot, on a remplacé ses deux moteurs par un tout nouveau quatre cylindres 1,3 litre turbocompressé et à injection directe qui développe une puissance de 177 chevaux pour un couple de 210 lb-pi, soit des chiffres beaucoup plus éloquents que par le passé. Ce moteur, qui profite de la technologie d’actionnement des soupapes MultiAir, comprend également un système d’arrêt/redémarrage automatique, optimisant son économie de carburant.

Le rouage intégral figure désormais de série pour toutes les versions, tout comme la boîte automatique à neuf rapports. On propose également un système de modes de conduite qui permet de personnaliser l’expérience de conduite grâce à trois modes différents, Auto, Sport et Traction +.

Proposé à un prix de détail suggéré par le fabricant de 31 995 $ avant les frais de transport et de préparation, le Fiat 500X 2019 sera vendu en trois versions, Pop, Trekking et Trekking Plus. Il sera commercialisé au printemps 2019.

Rivian R1T : un mystérieux pickup électrique est dévoilé

Parmi tous les dévoilements automobiles qui auront lieu cette semaine dans le cadre du Salon de l’auto de Los Angeles, il y a un petit constructeur américain inconnu qui risque de faire jaser.

Dans une ancienne usine Mitsubishi en Illinois, la compagnie Rivian a développé le concept R1T, une camionnette au design futuriste dont les spécifications ont de quoi faire saliver.

Le petit constructeur promet un pickup entièrement électrique qui pourrait parcourir plus de 600 kilomètres sur une seule charge, gracieuseté d’une gigantesque batterie au lithium-ion pouvant aller jusqu’à 180 kWh. Pour vous donner une idée, les modèles Tesla les plus puissants utilisent actuellement une batterie de 100 kWh.

Toujours selon les chiffres de Rivian, le R1T pourrait passer de 0 à 100 km/h en trois petites secondes. Et comme une camionnette est construite pour travailler, on promet un rouage à quatre roues motrices et une capacité de remorquage de 5 000 kilos (11 000 livres).

En plus de sa variante à 180 kWh, Rivian compte construire des versions du R1T avec des batteries de 105 et de 135 kWh. Le constructeur avance une puissance qui pourrait varier entre 402 et 700 chevaux.

Côté design, Rivian met aussi le paquet avec un véhicule qui ne ressemble à rien d’autre sur le marché. On propose des attributs intéressants comme un coffre sous le capot à la place du moteur, un tunnel transversal qui traverse la boîte et un gigantesque écran tactile à bord.

Trop beau pour être vrai?
Des compagnies qui promettent mer et monde avec des véhicules électriques révolutionnaires, on en voit passer chaque année. On n’a qu’à penser à Faraday Future, qui semble tombée dans l’oubli malgré la révolution qu’elle promettait.

Rivian rassemble déjà une équipe de quelque 560 employés et assure que son R1T n’est pas de la frime. Même qu’on parle déjà d’une date de commercialisation. Si tout va comme prévu, le constructeur estime que le R1T sera livré à ses premiers clients dès la fin de l’année 2020.

Rivian a même déjà annoncé le prix de base cette camionnette électrique : 69 000 $ US, soit l’équivalent d’un peu plus de 90 000 $ CAD.

Le concept R1T sera officiellement présenté au public cette semaine lors de l’ouverture du Salon de l’auto de Los Angeles. À ses côtés, Rivian dévoilera aussi un VUS, le R1S.

Un bateau de croisière possède sa propre piste de Kart sur deux étages!

Pour tous les consommateurs qui désirent voir un brin de paysage tout en se faisant dorloter durant les vacances, la croisière est une option incontournable. Les bateaux de croisière sont dorénavant si complets que l’on peut y magasiner et y voir des spectacles de tous genres dans la même soirée, simplement en changeant d’étage. Maintenant, une compagnie norvégienne offre comme activité une course de kart sur la piste spécialement conçue au 19e étage du navire!

Effectivement, la compagnie de croisières Norwegian Cruise Line met de l’avant sa toute première piste de karting sur deux étages à même son nouveau méganavire Norwegian Bliss. Quoique cette activité ait déjà été proposée sur un navire par le passé, c’est la première fois qu’une piste aussi grande et large est construite sur un bateau naviguant sur les eaux de l’Amérique du Nord.

Fait à noter : cette piste est également 40% plus large que toute autre piste construite sur un bateau auparavant. On évalue la vitesse maximale de ces bolides à un peu moins de 50 km/h. La piste comprend un arrêt aux puits, une ligne d’accélération, plusieurs courbes en épingle et une vue imprenable de la mer sur laquelle vous naviguez. Et contrairement au jeu vidéo Mario Kart où l’on peut tomber à l’eau lors d’un virage prononcé, l’entreprise s’est assuré d’installer des barrières solides et sécuritaires tout autour du parcours. Si vous désirez participer à cette activité, sachez que l’on demande une dizaine de dollars en échange de huit tours de piste.

Norwegian Cruise Line vend plusieurs croisières notamment en Alaska et dans les Caraïbes.

Les Russes copient la Ford Mustang des années 60 et l’électrifient

L’entreprise russe Aviar Motors produit une voiture qui a l’air tout droit sortie des années 60 tout en étant moderne. Entièrement mue par l’électricité, elle emprunte sa silhouette à la Ford Mustang de première génération.

Baptisé R67, ce coupé est animé par deux moteurs électriques, qui sont respectivement placés sur les essieux avant et arrière. La puissance combinée s’élève à 840 chevaux et 713 livres-pied.

Contrairement à la Ford Mustang, cette voiture est munie d’un système à quatre roues motrices. Sa batterie d’une capacité au lithium-ion de 100 kWh lui permet de parcourir jusqu’à 507 kilomètres avec une seule charge. Pour atteindre les 100 km/h, il ne lui faut que 2,2 secondes. Quant à sa vitesse maximale, elle se chiffre à 250 km/h.

Afin d’optimiser l’aérodynamisme de cette voiture électrique qui se prend pour une Mustang, il est possible d’ajuster les suspensions. La garde au sol peut osciller entre 119 et 192 millimètres.

Si ses poignées de porte font penser à celles des véhicules de la marque Tesla, il en est de même pour son habitacle. On remarque la présence d’un écran tactile de très grande dimension en plein centre de la planche de bord.

Volkswagen présente le concept I.D. BUZZ CARGO au Salon de Los Angeles

Ça fait quelques années maintenant qu’on nous dévoile des concepts de véhicules électriques chez Volkswagen – tous nommés « I.D. » – et le constructeur en a préparé un autre pour le Salon de l’auto de Los Angeles qui ouvre ses portes à la presse automobile cette semaine.

Le Volkswagen I.D. BUZZ CARGO est une version à vocation commerciale du concept I.D. BUZZ qui a fait ses débuts au Salon de Detroit en 2017, un clin d’œil à l’immensément populaire fourgonnette Type 2 (ou Bus, ou Microbus, ou Kombi) mis en vente à partir de 1949. Le constructeur a récemment annoncé qu’une version de production du I.D. BUZZ serait en vente d’ici 2022.

Le I.D. BUZZ CARGO délaisse évidemment vitres latérales et arrière afin de maximiser l’espace de chargement ou de permettre un aménagement intérieur selon les besoins des entrepreneurs. Aux dires de Volkswagen, le nombre de livraisons à l’échelle mondiale a augmenté de 128% entre 2005 et 2015, grâce aux achats en ligne, et aux États-Unis, les camions de livraison comptent pour 7% du trafic urbain. On propose donc le I.D. BUZZ CARGO, un véhicule à la fois 100% électrique et autonome qui disposerait d’une charge utile de 798 kg (1 760 lb) – plus ou moins égale à celles des Ram ProMaster City et Ford Transit Connect.

On avance une autonomie entre 320 et 544 kilomètres, selon la capacité de la batterie choisie, qui pourrait varier de 48 à 111 kWh. Un moteur électrique de 201 chevaux (150 kW) acheminerait sa puissance aux roues arrière, mais un rouage intégral serait facile à proposer en ajoutant simplement un moteur électrique au train avant. Non seulement le I.D. BUZZ CARGO pourra être rechargé sur une borne rapide, mais aussi par induction en stationnement la fourgonnette sur une plaque de recharge.

À l’instar du I.D. BUZZ, le concept Volkswagen I.D. BUZZ CARGO pourrait être commercialisé d’ici 2022.

Match comparatif de camionnettes pleine grandeur : confrontation au sommet

Au Canada et aux États-Unis, les camionnettes pleine grandeur sont le pain et le beurre de Ford, General Motors et Fiat Chrysler Automobiles. La Ford Série F domine largement au chapitre des ventes, suivie des Chevrolet Silverado et GMC Sierra – additionnés ensemble – et de la camionnette Ram.

Chez nous, ces quatre modèles ont représenté 17,2% des ventes totales de véhicules légers du 1er janvier au 31 octobre 2018, toutes marques confondues. C’est une part de marché énorme, lucratif et – comme on a pu constater une fois de plus lors de ce match comparatif – extrêmement concurrentiel.

Les Ram 1500, Chevrolet Silverado 1500 et GMC Sierra 1500 étant substantiellement redessinés pour l’année-modèle 2019, il était évidemment temps d’organiser une confrontation de ces pick-up contre le plus populaire de tous, le Ford F-150. L’actuelle génération de celui-ci a été introduite en 2015, alors elle n’est pas très vieille, et des améliorations continuelles conservent sa fraîcheur. Le dernier changement d’importance, c’est l’ajout d’un moteur V6 turbodiesel de 3,0 litres afin de se mesurer à armes égales avec le Ram 1500 EcoDiesel.

On a rassemblé les quatre camionnettes en optant pour les versions les plus luxueuses, munies de leurs moteurs les plus musclés. Le Ram 1500 Limited 2019 proposait le bon vieux V8 HEMI de 5,7 litres, alors que les Chevrolet Silverado 1500 High Country 2019 et GMC Sierra 1500 Denali 2019 étaient équipés du V8 de 6,2 litres, optionnel. Quant au Ford F-150 Limited 2018 (une édition 2019 n’était pas encore disponible au moment de l’essai), il misait sur le moteur le plus puissant et celui disposant de la meilleure capacité de remorquage de la marque à l’ovale bleu, soit le V6 EcoBoost biturbo de 3,5 litres.

Nous avons également lancé des invitations au Toyota Tundra et au Nissan TITAN, mais leurs versions les plus cossues n’étaient pas disponibles.

L’essai s’est déroulé pendant plusieurs jours, dont une journée consacrée à une randonnée en campagne, en ville et sur l’autoroute, avec un arrêt au Circuit ICAR afin d’effectuer des tests d’accélération et de freinage. L’équipe du Guide était composée de Frédéric Mercier, William Clavey, Germain Goyer et votre humble serviteur, en cette journée froide et pluvieuse, alors que le mercure n’a pas dépassé 5 degrés Celsius.

Le lendemain, sous une journée relativement ensoleillée durant laquelle le mercure a grimpé à environ 12 degrés, Antoine Joubert et moi avions effectué un test de remorquage à chacun de nos quatre prétendants. La remorque, prêtée gracieusement par Remorquage Mobile (514-521-1629), affichait un poids de 2 040 kg (4 500 lb). Question de faire suer nos camionnettes et voir ce qu’elles ont vraiment dans le ventre, on a ligoté un Nissan Pathfinder 2018 à l’intérieur de la remorque, portant la charge totale à 4 106 kg ou 9 033 lb.

Après avoir compilé les pointages, un gagnant a émergé du lot. Toutefois, l’écart entre le premier et le dernier camion de ce test n’est que d’environ 5,5%, preuve qu’ils sont tous très près en matière de performances, de capacités, de conduite et de confort. Aucun de ces quatre ne s’avère un mauvais achat, mais un classement était néanmoins inévitable. Sans plus tarder, les voici.

4e place : Ford F-150 (74,9%)

Le véhicule le plus populaire qui finit en quatrième place? Quel sacrilège!

Effectivement, le classement ne rend pas justice au F-150, qui a révolutionné le segment des camionnettes il y a quatre ans avec sa carrosserie en aluminium, sa vaste gamme de motorisations et ses caractéristiques astucieuses. Les Silverado 1500, Sierra 1500 et Ram 1500 ont évidemment été conçus avec la Série F comme point de référence, ce qui est quand même très flatteur.

Le design du F-150 vieillit bien, et s’avère plutôt chic en habillage Limited. Nous avons soit adoré l’habitacle bleu foncé, soit trouvé qu’il jurait avec la carrosserie blanche. Les sièges moelleux ont démontré leur grand confort sur la route, mais pourrait offrir un meilleur soutien latéral. Le système SYNC 3 fonctionne bien, étant rapide d’exécution et facile à utiliser en conduisant.

Sur les routes de campagne, et surtout en ville, le F-150 brassait ses occupants davantage que dans les deux GM et le Ram. C’est le plus léger du groupe – de peu –, mais sa conduite agréable était gommée par une servodirection un peu plus lourde que celle des autres camions. La vibration ressentie dans le volant du F-150, avertissant le conducteur d’une sortie de voie sans clignotant, était résolument dérangeante pour certains essayeurs.

Le V6 EcoBoost n’affiche aucun complexe vis-à-vis les moteurs V8 de la concurrence, poussant même l’insulte de produire plus de couple que le gros 6,2 litres de GM. En revanche, on a moins aimé la réticence de la boîte automatique à rétrograder rapidement, le F-150 affichant le pire chrono lors du test 80-120 km/h – même avec le mode Sport activé. S’il a bouclé la journée d’essais sur route avec la meilleure moyenne de consommation, il n’a pas pu se démarquer lors du test de remorquage. Pour être plus précis, il a consommé moins que les V8 en circulation urbaine, mais davantage sur l’autoroute.

Puisque l’on aborde le sujet, le Ford F-150 a perdu quelques points lors de l’essai de remorquage, étant le seul des quatre à nous faire ressentir en effet de tiraillement en conduite relaxe. Toutefois, il s’est racheté quelque peu en offrant l’assistance de marche arrière avec une remorque (Pro Trailer Backup Assist), qui facilite les manœuvres pour les conducteurs moins expérimentés (comme moi).

On a beau vanter les mérites du V6 EcoBoost de 3,5 litres, qui par ailleurs n’est pas sujet à la taxe d’immatriculation sur les grosses cylindrées au Québec, on se questionne toujours sur la fiabilité à long terme d’un tel moteur. Plusieurs propriétaires des premières générations de motorisations EcoBoost ont dû faire remplacer les turbocompresseurs, mais il semblerait que l’on ait apporté des améliorations chez Ford ces dernières années. Même si les capacités du V8 de 5,0 litres sont légèrement moindres, on opterait probablement pour celui-ci si l’on prévoit conserver le F-150 sur une longue période.

Il est tout à fait normal pour le modèle le plus ancien d’un match comparatif de finir en fond de grille. Cependant, cela ne signifie pas pour autant que le Ford F-150 soit dépassé, bien au contraire. Le simple fait que ses concurrents fraîchement redessinés n’aient pas réussi à le déclasser rondement en dit long sur sa compétence.

3e place : Chevrolet Silverado 1500 (75,4%)

Pourquoi General Motors persiste-t-il à commercialiser deux marques avec des gammes de modèles relativement similaires, vendues de surcroît chez les mêmes concessionnaires? On se le demande encore, mais le constructeur se plaît à dire qu’il existe deux types d’acheteurs bien distincts pour ses camions.

Au premier coup d’œil, difficile de s’imaginer que ces deux pick-up ont été entièrement redessinés, c’est pourtant bel et bien le cas. On a réalisé d’importants progrès en matière de confort de roulement, surtout dans le cas du Chevrolet qui nous semblait plus feutré que la suspension légèrement plus ferme du GMC. On a également apprécié la direction du camion, dotée d’une dose parfaite de légèreté et de précision, nous donnant l’impression de piloter un camion de plus petit gabarit.

Et puis il y a ce puissant et mélodieux V8 de 6,2 litres de GM, disponible en option dans les déclinaisons LTZ et High Country du Chevrolet Silverado 1500 2019. Il fait preuve d’une puissance et d’une souplesse fantastiques tout en étant géré avec aplomb par sa boîte automatique à 10 rapports. Cette dernière s’est d’ailleurs avérée plus efficace que celle du F-150, avec des rétrogradations de rapport plus rapides. Curieux, puisqu’il s’agit essentiellement de la même boîte, les deux constructeurs ayant travaillé conjointement à sa conception. Il faut croire que GM a mieux réussi sa programmation.

Le Silverado a réussi le meilleur chrono 0-100 km/h et le quart de mille le plus rapide, battant le GMC d’à peine un dixième de seconde dans les deux cas. Le seul bémol du gros V8 de GM, c’est que l’on recommande de l’abreuver en essence super, contrairement aux moteurs de Ford et de Ram. Le V8 de 5,3 litres du Silverado concède 65 chevaux (355 contre 420 pour le 6,2 litres), mais malgré l’ajout de systèmes de désactivation de cylindres, il n’est pas moins énergivore. Malgré tout, lors de notre essai sur route, le Silverado 1500 a affiché la pire moyenne du quatuor.

Lors du test de remorquage, le Silverado s’est très bien tiré d’affaire, et a consommé moins d’essence que le moteur EcoBoost de Ford sur l’autoroute. De plus, la caméra arrière aidant à nous guider lors de l’attelage nous a procuré une meilleure perspective que celles du Ford et du Ram. En revanche, l’application de remorquage sur l’écran multimédia n’est pas des plus utiles, et durant tout le trajet, les deux camionnettes GM ont affiché une erreur de branchement de la prise des lumières de remorque, même si celles-ci fonctionnaient… affichage accompagné d’un avertissement sonore toutes les trois secondes. Ça use la patience. Blâmons la connexion de la remorque pour cette fois, même si les F-150 et Ram 1500 ne s’en sont pas plaints.

Au final, le Silverado a perdu des points pour la présentation de l’habitacle, qui reflète mal la facture du camion qui s’élevait à presque 80 000 $. Le design est sobre et la disposition des commandes est ergonomique, mais dans la version High Country, la plus cossue chez Chevrolet, on s’attend à des matériaux de plus grande qualité – surtout en comparaison avec la cabine du Ram. On se questionne également sur la pertinence du siège à alerte de sécurité, que l’on retrouve dans les deux GM et qui vibre pour nous avertir d’un danger sans toutefois préciser lequel... La nouvelle génération du Silverado 1500 représente une belle évolution par rapport à sa devancière, mais n’apporte rien de nouveau au segment.

2e place : GMC Sierra 1500 (77,2%)

Bien qu’ils soient très similaires, on a préféré le GMC Sierra 1500 au Chevrolet Silverado 1500 lors de cet essai. Ces deux camionnettes se partagent presque tous leurs composants mécaniques, mais c’est dans les petits détails que le Sierra nous a plu davantage.

Au chapitre de la conduite, le Sierra Denali profite d’une suspension à amortissement variable, qui adoucit les secousses sur les routes abîmées sans toutefois rendre le roulement spongieux. La différence n’est pas énorme par rapport au Silverado, mais assez pour se faire remarquer et apprécier.

Si la déclinaison Denali trouve son lot d’acheteurs chez GMC, c’est qu’il propose un style plus chic, et à ce chapitre, le Sierra s’est vu attribuer la plus haute note de ce quatuor. Pour à peu près le même prix que le Chevrolet, le Sierra essayé était équipé de marchepieds à déploiement électrique, facilitant l’accès à bord – bien qu’ils pourraient s’abaisser davantage –, mais à l’aide d’un bouton à leur extrémité, ils peuvent se rabattre vers l’arrière pour que l’on puisse accéder à la caisse. Les marchepieds intégrés aux coins du pare-chocs arrière des camions GM sont simples, mais ô combien pratiques.

Quant au hayon MultiPro disponible en option, offrant six configurations pour monter à bord de la caisse, retenir les objets plus longs ou servir comme poste de travail, il peut s’avérer polyvalent pour certains, mais inutilement lourd et complexe pour d’autres. Et comme un fidèle partisan de notre page Facebook l’a souligné, on risque de se retrouver avec une belle bosse sur le hayon si l’on escamote le marchepied intégré du hayon sans avoir préalablement retiré la boule d’attelage.

À l’instar du Silverado, le Sierra Denali était équipé du V8 de 6,2 litres optionnel, jumelé à la boîte à 10 rapports, alors les mêmes qualités et défauts s’appliquent ici. Curieusement, le GMC a consommé un litre aux 100 km de moins que le Chevrolet lors de notre essai sur route, mais durant le test de remorquage, on s’est retrouvé avec exactement la même moyenne dans les deux camions GM.

Puisqu’il est question de remorquage, le GMC s’est montré à la hauteur en tirant la lourde charge sans transpirer; non sans se plaindre avec son avertissement visuel et sonore nous indiquant que le câble d’éclairage de remorque était mal branché, mais qui fonctionnait tout de même. Et pas moyen de taire ce témoin agaçant. En tout cas, on n’a pas trouvé comment. Au moins, la caméra arrière nous aidant à nous aligner avec la remorque était la plus pratique (tout comme celle du Silverado).

On aurait aimé un peu plus de luxe dans l’habitacle du Sierra Denali, mais le choix des couleurs et des garnitures était légèrement plus attrayant que dans le Silverado. Le système multimédia est facile à utiliser et propose beaucoup de fonctionnalités, bien qu’il ait l’air très basique à côté de celui dans le Ram 1500 Limited.

Dans son ensemble, le Sierra nous a plu par ses performances, son rendement énergétique, son aplomb lors du test de remorquage et sa tenue de route. Son habitacle n’a rien d’éclatant, mais le confort y est et l’équipement est complet. Le gros problème du GMC, c’est que Fiat Chrysler Automobiles a mis le paquet lors de la conception de sa nouvelle camionnette.

1re place : RAM 1500 (79,2%)

Le nouveau Ram 1500, en gestation depuis une dizaine d’années, n’a pas tardé à séduire notre groupe d’essayeurs, et s’est démarqué tant par sa qualité de roulement que par la qualité de son habitacle.

Dès le moment où l’on monte à bord du Ram 1500 Limited, on s’aperçoit que le design et la finition de l’habitacle se situent une coche au-dessus de ceux du Ford et trois ou quatre coches de ceux des camions GM. Il n’est pas parfait, en revanche la présentation est chic et le choix des garnitures correspond à nos attentes dans un pick-up de 80 000 $.

Et que dire de l’immense écran tactile de 12 pouces? Bien sûr, il y a beaucoup de commandes à apprivoiser, mais le système réagit rapidement au toucher du doigt, et l’on peut séparer l’affichage en deux fenêtres séparées au besoin. De plus, on retrouve tout de même des boutons physiques pour les fonctionnalités principales du système audio et de la climatisation. La console centrale modulable propose beaucoup d’options de rangement, aidé par l’absence d’un levier de vitesses – même si la roulette de la boîte automatique montée sur la planche de bord ne fait pas très « camion ».

Les sièges avant se sont avérés confortables, les passagers arrière sont traités aux petits oignons avec des sièges chauffants et ventilés, et des dossiers inclinables pour agrémenter le confort sur de longues distances. Deux caractéristiques uniques au Ram 1500. Le seul bémol, c’est que la puissante chaîne audio dans la version Limited comprend des haut-parleurs montés au plafond à l’arrière, qui crachent la musique directement dans nos oreilles. Ça s’ajuste, mais bon…

Quelques tours de roue suffisent pour démontrer à quel point le raffinement du Ram 1500 est supérieur à ceux de ses adversaires. Le Ram se conduit comme s’il était le plus lourd du groupe, même si ce n’est pas le cas. En revanche, assis derrière son volant, on a l’impression qu’il est le plus petit et le plus facile à garer.

Lors du test de remorquage, le Ram s’est très bien débrouillé, ne montrant aucun signe d’essoufflement tout en consommant le moins d’essence, si ce n’est qu’à peine quelques dixièmes de litre. La surveillance des angles morts comprend une détection automatique de la longueur de remorque, qui n’a pas semblé fonctionner lors de notre essai.

La sonorité du V8 HEMI de 5,7 litres procure toujours des frissons, sans être omniprésente dans l’habitacle, et le moteur réalise de belles performances sans toutefois être en mesure de se mesurer à la fougue du V8 de 6,2 litres de GM. Néanmoins, le HEMI consomme encore pas mal de carburant, mais peut rouler à l’essence ordinaire. Notons que notre Ram à l’essai n’était pas muni du nouveau système eTorque, une hybridation légère qui réduit la consommation en ville d’environ 11%, selon les cotes publiées par Ressources naturelles Canada. Une option de 500 $, quoique sa fiabilité à long terme soit inconnue à ce stade-ci.

Le confort de roulement du Ram 1500 était le mieux apprécié du groupe, grâce à la suspension pneumatique. Cette dernière fait des miracles, mais par le passé, elle a connu des problèmes de durabilité. Souhaitons que FCA ait apporté des améliorations dans la nouvelle génération de cette camionnette, car sans cet ajout, le Ram perd une belle qualité qui le démarque de ses rivaux. D’autre part, la qualité de la peinture et de la finition extérieure du Ram 1500 a été jugée la pire de notre quatuor.

Certes, le Ram a ses défauts, mais cela ne l’a pas empêché de remporter cette confrontation au sommet, s’emparant du même coup du titre de Meilleur achat 2019 du Guide de l’auto dans la catégorie des camionnettes pleine grandeur. Si GM a fait évoluer ses camionnettes par rapport à leurs générations précédentes, FCA a fait évoluer le segment.

Conclusion
Une victoire pour le Ram 1500 2019, mais par une marge drôlement mince. Si aucune de ces camionnettes ne s’est nettement distinguée des autres lors du test de remorquage, il en a été autrement dans le cas de l’essai sur route.

Évidemment, on a choisi les versions les plus luxueuses pour cette confrontation, mais le pointage aurait peut-être différé quelque peu si l’on avait opté pour les versions hors route (F-150 FX4, Silverado 1500 Trail Boss, Sierra 1500 AT4 et Ram 1500 Rebel) ou les versions plus abordables munies de motorisations plus économiques comme le V6 biturbo de 2,7 litres chez Ford, le nouveau quatre cylindres turbo de 2,7 litres chez GM (qui n’est pas encore disponible au moment d’écrire ces lignes) et le V6 Pentastar de FCA, qui profite de série du système eTorque.

Ces quatre adversaires possèdent tous de belles qualités. Ils ont tous leur propre caractère et disposent tous d’éléments pratiques ou technologiques qui se démarquent dans l’œil de chaque acheteur, car les besoins et les goûts peuvent varier grandement. Toutefois, pour l’instant, le Ram 1500 est notre choix favori dans le segment des gros pick-up.

POINTAGE FINAL

Année 2019 2018 2019 2019
Marque Chevrolet Ford GMC Ram
Modèle Silverado F-150 Sierra 1500
CARROSSERIE
Design /25 17,5 19,2 20,3 18,9
Finition /25 19,1 19,1 19,4 17,5
Total /50 36,6 38,3 39,7 36,4
HABITACLE ET CAISSE
Design intérieur /10 6,3 6,8 6,9 8,3
Finition intérieure /10 7,4 7,1 7,6 7,8
Silence de roulement /10 7,5 7,3 7,6 8,1
Position de conduite /10 7,9 7,5 7,9 7,9
Ergonomie /10 7,3 7,8 7,3 8,2
Espace avant /10 8,3 7,8 8,0 8,0
Espace arrière /10 7,9 8,0 7,9 8,4
Équipement /10 7,3 7,5 7,5 8,1
Rangements /10 7,3 7,4 7,3 8,0
Dimensions/accès caisse /10 7,1 7,5 8,6 7,0
Total /100 74,1 74,6 76,4 79,6
TECHNOLOGIE
Système audio /30 21,2 22,9 21,3 23,6
Système multimédia /35 26,7 28,0 26,7 30,2
Sécurité active /35 24,5 24,9 24,5 26,5
Total /100 72,3 75,8 72,5 80,3
CONDUITE
Moteur /20 16,3 14,3 16,3 15,9
Boîte de vitesses /15 12,4 11,6 12,5 12,2
Tenue de route /10 7,4 7,6 8,1 8,0
Direction /10 7,4 7,0 7,4 7,5
Freins /10 7,3 7,3 7,3 7,3
Qualité de roulement /10 7,7 7,4 7,5 7,9
Remorquage /50 42,5 41,5 42,5 44,0
Total /125 100,8 96,6 101,5 102,7
PERFORMANCES MESURÉES
Accélération /15 12,3 11,1 12,3 11,3
Reprises /15 12,0 9,6 12,0 11,6
Freinage /15 11,4 10,5 11,4 10,1
Consommation /30 21,0 22,1 21,8 22,1
Total /75 56,7 53,4 57,5 55,1
APPRÉCIATION GLOBALE
Choix des essayeurs /50 36,5 36,1 38,8 42,0
TOTAL /500 377,0 374,7 386,2 396,2
RANG 3 4 2 1

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FICHES TECHNIQUES

Année 2019 2018 2019 2019
Marque Chevrolet Ford GMC Ram
Modèle Silverado 1500 High Country F-150 Limited Sierra 1500 Denali 1500 Limited
Empattement (mm) 3 745 3 683 3 745 3 672
Longueur (mm) 5 885 5 890 5 886 5 916
Largeur sans rétroviseurs (mm) 2 063 2 029 2 063 2 084
Hauteur (mm) 1 918 1 961 1 918 1 996
Dégagement tête av/arr (mm) 1 093 / 1 019 1 036 / 1 026 1 093 / 1 019 1 038 / 1 011
Dégagement jambes av/arr (mm) 1 131 / 1 102 1 115 / 1 107 1 131 / 1 102 1 040 / 1 147
Dégagement épaules av/arr (mm) 1 677 / 1 655 1 694 / 1 674 1 677 / 1 655 1 676 / 1 670
Dégagement hanches av/arr (mm) 1 554 / 1 530 1 588 / 1 683 1 554 / 1 530 1 610 / 1 611
Poids à vide (kg)* 2 454 (est.) 2 388 2 469 2 405
Moteur V8 6,2 litres V6 biturbo 3,5 litres V8 6,2 litres V8 5,7 litres
Puissance maximale (ch @ tr/min) 420 @ 5 600 375 @ 5 000 420 @ 5 600 395 @ 5 600
Couple maximal (lb-pi @ tr/min) 460 @ 4 100 470 @ 3 500 460 @ 4 100 410 @ 3 950
Carburant, quantité (L) Super recom. / 91 Ordinaire / 136 Super recom. / 91 Ordinaire / 98
Boîte de vitesses Automatique 10 rapports Automatique 10 rapports Automatique 10 rapports Automatique 8 rapports
Rapport de pont 3,23 3,31 3,23 3,21
Pneus P275/50R22 P275/45R22 P275/50R22 285/45R22
Diamètre de braquage (m) 14,3 14,6 14,3 14,1
Charge utile (kg)* 966 921 939 835
Capacité de remorquage (kg)* 5 534 5 761 5 488 5 144
Cons. ville/route/comb. RNCan (L/100 km) 15,0 / 12,0 / 13,7 14,3 / 10,5 / 12,6 15,5 / 11,9 / 13,9 16,1 / 11,0 / 13,8
Consommation observée (L/100 km) 14,3 12,7 13,2 13,4
Consommation remorquage (L/100 km) 26,7 26,3 26,7 26,1
Accélération 0-100 km/h (sec) 6,8 7,6 6,9 7,8
Accél. quart de mile (sec @ km/h) 14,8 @ 154,7 15,6 @ 135,0 14,9 @ 154,3 15,6 @ 147,8
Accélération 80 à 120 km/h (sec) 4,8 5,4 4,8 4,9
Freinage 100-0 km/h (m) 44,3** 42,5 42,1 43,8
PDSF de base 35 000 $ 31 049 $ 36 200 $ 33 890 $ / 43 295 $***
PDSF de base (version essayée) 65 800 $ 78 529 $ 67 900 $ 74 695 $
Prix total (version essayée) 78 195 $ 80 599 $ 78 345 $ 81 155 $
Frais transport et préparation 1 795 $ 1 800 $ 1 795 $ 1 795 $
Garantie (comp. / motop., ans/km) 3/60 (C), 5/100 (M) 3/60 (C), 5/100 (M) 3/60 (C), 5/100 (M) 3/60 (C), 5/100 (M)
*cabine multiplace caisse courte 4RM **sous la pluie ***Ram 1500 Classic/Ram 1500

Porsche Cayenne 2019 : machine à tout faire

Lorsque le premier Cayenne est apparu sur nos routes en 2002, les puristes n’ont pas tardé de brandir le poing pour manifester leur mécontentement. Plusieurs craignaient que l’arrivée d’un VUS au sein de la gamme Porsche dilue son identité phare.

Pourtant, 17 ans plus tard, le Cayenne est toujours parmi nous – même qu’il fait face à une nouvelle concurrence assez solide – et on constate que les profits générés par ses ventes au fil des années ont servi à produire des bolides plus féroces qu’on ne l’aurait imaginé. Si des voitures de rêve comme les Porsche 911 GT2 RS, GT3 RS, 918 Spyder et les jumelles 718 Cayman et Boxster existent aujourd’hui, c’est en grande partie grâce au Cayenne.

En plus d’être un véhicule fort lucratif pour Porsche, le Cayenne excelle dans tout. Il est à la fois un remarquable véhicule hors route, un utilitaire spacieux et confortable, un camion capable de remorquer une charge importante, et même une voiture sport assez compétente pour attaquer les virages les plus prononcés. Pour 2019, nous avons droit à une nouvelle mouture de la bête, et ses indéniables qualités sont restées intactes.

Mais à quel prix?
Notre modèle d’essai a un peu servi d’expérience, car nous avions affaire à la déclinaison la moins équipée de la gamme, celle que Porsche nomme « base ». Il était donc intéressant de savoir à quoi s’attendre si l’on opte pour le Cayenne le moins dispendieux.

Certes, les consommateurs qui achètent un tel véhicule sont bien nantis, ça, on le sait, mais à quel point Porsche en profite-t-il? Avec un prix de départ de 75 500 $, on espérait obtenir des sièges chauffants de série. Hélas, non! Une telle option, que l’on retrouve sans frais supplémentaires dans une Kia, se détaille ici 600 $!

Mais bon, le prix, c’est subjectif, car certains en ont les moyens. Par chance, notre Cayenne était doté de quelques options agréables, comme justement des sièges chauffants, des jantes de 20 pouces ainsi que d’un ensemble Premium comprenant, entre autres, une chaîne audio Bose, des phares à DEL, des sièges à réglage électrique avec fonction mémoire, un toit panoramique, une direction assistée Power Steering Plus, et quelques accessoires de détails dans l’habitacle, pour une facture finale de 88 930 $!

Au bout du compte, ce que l’on voulait savoir, c’est si le « petit » Cayenne demeure aussi compétent que ses déclinaisons mieux équipées. La réponse est oui, mais pas au complet. Il perd un peu de sa personnalité.

Une mécanique à point
Côté moteur, le Cayenne recourt à un V6 turbo de 3,0 litres d’une puissance de 340 chevaux et d’un couple de 332 lb-pi. C’est un moteur partagé avec l’Audi S4 et qui se voit muni d’un seul turbo, contrairement au moteur 2,9 litres biturbo du Cayenne S de 440 chevaux.

Le rouage intégral figure bien entendu de série (une chance!), et une automatique à huit rapports de type Tiptronic est offerte pour l’ensemble de la gamme. Décliné ainsi, le Cayenne est apte à franchir le 0-100 km/h en 5,9 secondes. Porsche déclare une capacité de remorquage de 7 716 lb (3 499 kg), ce qui est dans la même veine que certaines camionnettes.

Sur la route, l’élément le plus marquant de ce nouveau Cayenne est sa rigidité structurelle qui surprend par son absence de vibrations ou de bruits de caisse sur les routes du Québec. Jamais on n’a l’impression d’être « brassés ».

En fait, même si le nôtre n’était pas équipé de la suspension pneumatique adaptative (eh oui, une autre option…), nous avons été épatés par la douceur de celle-ci sur les surfaces abîmées, supérieure à la suspension de série de ses concurrents européens, l’Audi Q7, le BMW X5, le Mercedes-Benz GLE et le Volvo XC90.

De plus, la tenue de route du Cayenne lors d’une conduite nerveuse est distinguée, animée et bien ancrée au sol, ce qui nous encourage davantage à le pousser à fond dans un virage prononcé. Là-dessus, le Cayenne prime sur ses rivaux.

Nous n’avons rien à dire au sujet de la douceur d’opération du V6 qui livre son couple d’une manière sereine et efficace, tout en s’harmonisant exceptionnellement bien à sa boîte automatique. Celle-ci rétrograde rapidement lorsque sollicitée et passe d’un rapport à l’autre en douceur.

Cependant, le court délai dans l’accélérateur peut vite se montrer irritant, interrompant l’harmonie d’un groupe motopropulseur hyper bien foutu.

Les modes
On peut réparer une partie de ce défaut en jouant avec les modes de conduite. Il y a en trois dans le Cayenne de base – Normal, Sport et Individual – le dernier permettant de personnaliser les réglages à notre guise. En mode Sport, le Cayenne répond un peu mieux et sa pédale d’accélérateur est beaucoup plus sensible, permettant d’atténuer le délai fâcheux. Mais ne vous attendez pas à une Porsche de course.

Le problème n’est pas le manque de puissance. Ça, le moteur V6 en dispose amplement. C’est plutôt le fait que l’on a affaire à un véhicule lourd avec sa masse nette de 1 985 kg, et ce, malgré les efforts de Porsche d’avoir réduit le poids de sa machine en y intégrant des composantes en aluminium.

Or, malgré la volonté du moteur à livrer des performances intéressantes, on se retrouve avec un véhicule aux prétentions sportives un peu « vache » et qui manque de nervosité, nous donnant faim pour 100 chevaux supplémentaires.

Nous imaginons que tout cela fait partie de la stratégie de Porsche pour inciter les consommateurs à monter les échelons de la gamme…

Pour le chalet, en famille
Outre la conduite sportive, on peut régler notre Cayenne en mode hors route, où quatre modes supplémentaires sont mis à notre disposition – Gravier, Boue, Sable, et Roches – alternant ainsi le comportement du système antipatinage, les freins antiblocage, le comportement des différentiels et de la boîte de vitesses. Bien entendu, il est possible de se procurer l’ensemble tout-terrain pour la modique somme de 2 280 $, mais sachez que ce dernier est offert seulement si vous sélectionnez la suspension pneumatique ajustable à 4 750 $. ’Cout donc, ça ne finit plus!

Au moins, le Cayenne demeure un véhicule spacieux, confortable et bien assemblé, idéal pour les familles bien nanties désirant remorquer un bateau vers le chalet. Sa banquette arrière inclinable est amplement accommodante pour trois adultes et son coffre de 670 litres est plus volumineux que celui d’un BMW X5 (650 litres) et d’un Audi Q7 (419 litres). Notons cependant que le Cayenne ne dispose pas d’une troisième rangée de sièges.

Mais est-ce vraiment important? En version Cayenne S, Turbo ou GTS, non, pas vraiment, car on aura entre les mains une Porsche haute sur pattes, rapide, sonore et compétente; une bagnole allemande hypersolide capable de tirer un bateau et d’escalader les dunes dans le désert.

Sauf qu'en version de base, lorsqu’il est utilisé pour faire les commissions – chose que 90% de ses propriétaires feront de toute manière – sa personnalité est diluée. Et à ce prix, la triste réalité est que l’on peut se retrouver derrière le volant d’un Mercedes-Benz GLE 450 ou d’un Volvo XC90 T8 beaucoup plus luxueux.

General Motors éliminera six de ses voitures

Dans le plan de restructuration que General Motors vient de présenter figure notamment l’arrêt de la production de six de ses voitures. Parmi les modèles confirmés par Reuters, notons les Chevrolet Cruze, Cadillac CT6 et Buick LaCrosse. Les Chevrolet Volt, Chevrolet Impala et Cadillac XTS pourraient également passer à la trappe.

Ces voitures sont entre autres produites dans les usines situées à Oshawa (Ontario), Lordstown (Ohio) et Hamtramck (Michigan).

Deux usines dédiées aux transmissions, basées à Baltimore et Warren (Michigan) ferment également leurs portes.

Chez General Motors, on entend se concentrer principalement sur le développement de VUS, de véhicules électriques et sur la technologie de conduite autonome.

Cette décision devrait se matérialiser dès 2019.

Si ces modèles disparaîtront sous peu du catalogue de General Motors, ce n’est pas pour rien. En effet, au Canada, les ventes annuelles de la Chevrolet Cruze sont passées de 32 600 à 27 500 unités de 2007 à 2017. Pour la même période donnée, les ventes de l’Impala ont dégringolé, passant de 16 000 à 3 000 exemplaires.

En ce qui concerne la CT6, elle est arrivée sur le marché en 2016. Cette année-là, Cadillac a vendu 250 unités au Canada. Une centaine de plus a trouvé preneur en 2017. Il s’agit d’un échec commercial retentissant qu’on n’est pas prêt d’oublier.

Pour le moment, le gestionnaire des relations publiques de General Motors pour le Canada refuse de commenter.

Chevrolet élimine la Volt

Dans la foulée de la restructuration de General Motors, le constructeur américain a annoncé la fin de la Chevrolet Volt. Le tout est prévu au courant de l’année 2019.

Cette mesure s’inscrit dans le plan de développer davantage de véhicules entièrement électriques.

Rappelons-nous qu’en septembre dernier, le Journal de Montréal a appris de la part d’un employé de la division canadienne de GM qu’un VUS électrique serait sur le point d’être commercialisé.

Celle qu’on peut qualifier d’hybride rechargeable, étant donné qu’elle compte sur un moteur à essence et un autre électrique, se trouve sur le marché depuis 2011.

Le modèle en est à sa deuxième génération depuis 2016.

En mode tout électrique, elle peut parcourir jusqu’à 85 kilomètres. Il faut minimalement 4,5 heures pour retrouver l’entièreté de cette autonomie avec une station de recharge de 240 volts.

Au Québec, les acheteurs de Chevrolet Volt peuvent bénéficier de la subvention gouvernementale maximale, soit 8 000 $.

Bien que les chiffres de vente sont en croissance au pays, les ventes de Volt demeurent marginales à l’échelle du constructeur. Chevrolet en a vendu 275 unités en 2011. L’année dernière, c’est plus de 4 300 exemplaires qui ont trouvé preneur.

Pour le moment, le gestionnaire des relations publiques de General Motors pour le Canada a refusé de commenter.