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Volkswagen présentera un dune buggy électrique à Genève

Dans les années 60 et 70, de nombreux dune buggys – ou autodunes en bon français – sont apparus en Amérique, particulièrement en Californie, conçus sur l’architecture d’une Volkswagen Coccinelle. Ces voitures sans portes et sans toit étaient chaussées de grosses roues afin de se promener allègrement sur la plage ou s’amuser dans les dunes de la région.

Rendant hommage à ces autodunes, Volkswagen a décidé de concocter un concept de e-buggy qui sera à l’affiche au prochain Salon de l’auto de Genève, au mois de mars. Ce concept, dont le nom n’a pas été dévoilé, est basé sur la nouvelle plateforme MEB du constructeur, élaboré pour la prochaine génération de véhicules 100% électriques, dont le I.D. CROZZ et le I.D. BUZZ, entre autres.

Volkswagen souligne qu’à l’instar de la plateforme de la Coccinelle, MEB est assez polyvalente pour être utilisée à toutes les sauces, y compris des voitures à faible volume comme cet e-buggy – si jamais on décidait d’en faire une voiture de production, ce qui serait toutefois surprenant.

Aucun détail technique n’a été révélé jusqu’à maintenant concernant ce dune buggy 100% électrique. On en saura plus lors de son dévoilement à Genève.

Chevrolet réplique à Ford : la Camaro ZL1 1LE aura une boîte automatique

Après le dévoilement de la Ford Mustang Shelby GT500 à Detroit il y a quelques semaines, les puristes s’interrogent au sujet de sa boîte de vitesses. Seule une bôîte automatique sera offerte pour la Mustang la plus puissante jamais construite, pas question d’une manuelle.

Selon Ford, cette décision vient du fait que le bolide doit être le plus rapide possible sur les circuits de course. Chevrolet, dont la Camaro la plus puissante, la ZL1 1LE, n’est offerte qu’avec une boîte manuelle, envisage elle aussi de passer à l’automatique.

Pour les records
La Camaro ZL1 1LE détient actuellement un record de vitesse assez impressionnant sur le célèbre circuit du Nürburgring, un temps de 7 minutes, 16 secondes et 4 centièmes, et ce, équipée d’une bonne vielle boîte manuelle à six rapports.

Mais maintenant, la concurrence offre l’automatique, ce qui risque de faire de la Mustang une « pony car » encore plus rapide sur les circuits de course, surtout que celle-ci développe plus de puissance que la Camaro. Chevrolet réplique donc avec quelque chose de semblable afin d’assurer sa dominance. Ou de moins, de demeurer concurrentiel avec l’ajout d’une boîte à dix rapports.

Au circuit de Milford, où General Motors teste la majorité de ses véhicules, la Camaro ZL1 1LE automatique, toujours alimentée par un moteur V8 de 650 chevaux, était une demie seconde plus rapide que la manuelle.

Sachez toutefois que GM ne laisse pas tomber la version à trois pédales, qui demeure offerte de série sur la bagnole. La boîte automatique s’offre en option sur toutes les Camaro ZL1 1LE équipée de l’ensemble performance pour la modique somme de 1 835 $.

Une auto chinoise de 793 chevaux-vapeur verra le jour sous peu

En plus des nombreux manufacturiers européens, un nouveau constructeur chinois sera présent au prochain salon de l’automobile de Genève.

Au cours de ce salon qui se tiendra du 7 au 17 mars prochain, AIWAYS dévoilera un nouveau supercar dont les données techniques sont plus qu’impressionnantes.

Développée avec l’aide de Roland Gumpert, l’homme d’affaires derrière le prestigieux constructeur automobile qui porte son nom, la RG Nathalie sera animée par une motorisation hybride combinant le méthanol et l’électricité.

Une puissance de 793 chevaux-vapeur est annoncée. Quant au 0-97 km/h, il est prévu qu’il puisse être bouclé en 2,5 secondes.

Son autonomie totale se chiffre à près de 1 200 kilomètres.

500 exemplaires seront assemblés. Pour le moment, le prix n’est pas encore connu.

Il y aura aussi un VUS
Lors de ce même salon, cette jeune entreprise présentera un véhicule utilitaire sport (VUS) électrique. En effet, le constructeur chinois fera d'une pierre deux coups en dévoilant aussi l’U5. Celui-ci promet une puissance qui s’élève à 185 chevaux-vapeur et une autonomie de 459 kilomètres.

Grâce à l’intelligence artificielle, l’autonomie pourrait être étirée jusqu’à 558 kilomètres.

Quant à son format, il s’apparenterait à celui des Mercedes-Benz EQC et Jaguar I-PACE.

Baisse d’affluence pour le Salon de l’auto de Montréal

L’édition 2019 du Salon de l’auto de Montréal a attiré 190 638 visiteurs, une baisse de 5 495 personnes par rapport à l’année dernière.

Après 10 jours au Palais des congrès, le Salon a fermé ses portes dimanche soir. Les organisateurs soulignent que l’affluence à la baisse peut s’expliquer par les conditions météorologiques difficiles qui ont frappé la métropole au cours de la dernière semaine.

« En dépit d’une météo très rude dès le premier dimanche, combinant tempête de neige, poudrerie, et accès difficile vers les centres urbains, le public était au rendez-vous », analyse Dany Lemelin, président du Salon international de l’auto de Montréal.

Présentée du 18 au 27 janvier, cette 76e édition du Salon de l’auto montréalais apportait quelques nouveautés à sa programmation. Le Générateur, un espace réservé aux nouvelles technologies en lien avec la mobilité durable, semble avoir été apprécié des visiteurs. Idem pour la Boîte noire, un espace réservé aux trois véhicules vedettes du Salon : la Bugatti Chiron, la Koenigsegg Agera RS et la Felino cB7R.

Les organisateurs du Salon ont aussi confirmé que plus de 1 500 essais routiers de véhicules électriques ont été rendus possibles grâce à un partenariat avec CAA-Québec. Il s’agit, encore là, d’une baisse notable par rapport aux 2 600 essais répertoriés en 2018. Encore une fois, les conditions météorologiques ont certainement eu un rôle à jouer là-dedans.

Reste que le nombre de personnes à franchir les tourniquets du Salon de l’auto est en baisse depuis quelques années. Depuis ses débuts au Palais des congrès, l’édition la plus populaire demeure celle de 2005, où 220 819 personnes avaient répondu à l’appel.

Il faut retourner en 1992 pour trouver le record historique du Salon de l’auto. Cette année-là, 271 917 visiteurs avaient été répertoriés au Stade olympique.

Le Salon de l’auto de Montréal sera de retour en 2020 pour une 77e édition, du 17 au 26 janvier.

Votre véhicule est beaucoup plus sale que vous le croyez

L’organisation américaine CarRentals s’est penchée sur la question de l’hygiène d’une automobile. Et les résultats de l’étude sont fort étonnants.

En effet, sur 1 000 Américains interrogés, à peine le tiers affirme laver l’extérieur de son véhicule une fois par année. 12% d’entre eux admettent ne jamais nettoyer l’habitacle.

En négligeant ainsi un véhicule, on encourage la prolifération des bactéries. Et si des déchets alimentaires y sont laissés et que le soleil plombe sur la voiture, le tout empire.

Selon cette étude, pas moins de 629 UFC (unités formant colonies) par centimètre carré se trouvent sur un volant. Histoire de comparer, ce nombre est six fois plus élevé que celui d’un écran de téléphone cellulaire, quatre fois plus grand que celui du siège d’une toilette publique et deux fois plus élevé que celui d’un bouton d’un ascenseur.

CarRentals explique que la présence si marquée de bactéries dans l’habitacle d’un véhicule est attribuable au pistolet de la pompe de carburant. En effet, la propreté dudit pistolet laisse souvent à désirer et il est rare qu’on se lave les mains entre la fin du plein et le moment de reprendre la route.

À titre indicatif, le pistolet d’une pompe de station-service est près de 12 000 fois plus sale que le siège d’une toilette publique.

Afin d’améliorer cette problématique, l’organisme américain recommande de désinfecter avec des lingettes certaines surfaces comme le volant, le levier de vitesses ainsi que les poignées de porte. Il mentionne aussi qu’il est pertinent de remplacer au besoin le filtre à air, de nettoyer ses clés, de passer l’aspirateur sur les surfaces recouvertes de tissu et de nettoyer en profondeur les tapis.

Porsche 911 2020 : pari réussi

Chaque fois que l’on dévoile une nouvelle génération de la 911 chez Porsche, on sait que l’on marche sur des œufs. Bien sûr, le constructeur a le devoir de faire évoluer le produit pour que celui-ci demeure actuel, à l’avant-garde. Les refontes sont donc inévitables.

Sauf qu’en même temps, l’histoire de la 911 est si riche et ses amateurs si passionnés que chaque changement est scruté à la loupe, puis immanquablement critiqué. Imaginez, il y en a encore qui chignent contre les moteurs refroidis à l’eau!

Avec cette huitième génération de la 911 (nom de code 992), Porsche présente un heureux mélange entre l’héritage et l’avenir. Deux roues bien campées dans la tradition, et deux autres qui se dirigent plutôt vers l’avant.

Plus grosse… et plus puissante
Au premier coup d’œil, l’air de famille entre la nouvelle 992 et ses sept ancêtres est indéniable. Des phares bien ronds à l’avant à la ligne de toit fuyante en passant par sa configuration à quatre places avec moteur arrière, la 911 2020 ne réinvente rien. La 992 poursuit la tradition lancée par Porsche en 1963.

Cela dit, il suffit de placer les modèles de 1963 et de 2020 côte à côte pour réaliser que la 911 s’est sévèrement embourgeoisée avec les années. De la petite voiture aux dimensions compactes qu’elle était, l’icône allemande est progressivement devenue un bolide imposant.

L’histoire se poursuit avec la huitième génération, qui devient la plus lourde de sa lignée malgré une utilisation plus intensive de l’aluminium. Plus longue et plus large que toutes ses devancières, la 992 adopte des feux qui se prolongent d’un bout à l’autre à l’arrière, accentuant cette impression de largeur quasi caricaturale.

Côté design, c’est réussi, mais reste que l’on aurait aimé voir Porsche stopper l’hémorragie de cette croissance incessante.

Pour compenser cette énième prise de poids, Porsche a retravaillé la configuration de son moteur de façon à en tirer davantage de puissance. La mécanique à six cylindres à plat biturbo de 3,0 litres de la 911 2020 développe une écurie de 443 chevaux, une hausse de 23 chevaux par rapport à la Carrera S 2019. Le couple, quant à lui, passe de 368 à 390 lb-pi.

Cette hausse de puissance est suffisante pour faire de la nouvelle 992 la 911 avec le meilleur rapport poids/puissance de l’histoire. L’honneur est sauf.

Des débuts convaincants
Pour le moment, la 911 2020 n’est proposée qu’en versions Carrera S et Carrera 4S, la variante à quatre roues motrices. Celles-ci peuvent respectivement passer de 0 à 100 km/h en 3,5 et 3,4 secondes. Porsche affirme aussi que son nouveau bolide peut boucler le célèbre circuit de Nüburgring cinq secondes plus rapidement que la Carrera S de génération précédente.

Bien sûr, des versions survitaminées de la génération sortante comme la GT3 et la GT2 RS demeurent nettement plus performantes. Il faut comprendre que des variantes plus démentielles seront évidemment apportées au menu au cours des prochaines années. Porsche a même déjà laissé entendre qu’une variante hybride pourrait s’ajouter au portrait.

En attendant, la nouvelle Carrera S n’a absolument rien d’un modèle d’entrée de gamme. Avec des roues de 21 pouces à l’arrière et de 20 pouces à l’avant toutes chaussées de pneumatiques Pirelli P Zero, la sportive allemande semble collée à la route. Derrière son volant, chaque virage se transforme en véritable partie de plaisir.

La 911 2020 jouit aussi d’un système de freinage avec étriers à six pistons à l’avant et à quatre pistons à l’arrière. C’est une chose de réaliser des accélérations infernales et une vitesse de pointe de plus de 300 km/h, mais la 911 est capable de beaucoup plus que ça.

Au-delà des chiffres, il s’agit d’un modèle brillamment conçu qui est aussi à l’aise sur la route que sur la piste. Une véritable voiture sport que l’on peut assurément utiliser à longueur d’année, surtout dans sa variante à quatre roues motrices.

Très basse, la position de conduite de cette nouvelle bête est évidemment axée sur la performance. Cela n’empêche pas la 911 d’offrir une visibilité somme toute acceptable ainsi qu’un confort franchement impressionnant. Par contre, il vaut mieux tout de suite oublier les deux places à l’arrière... Même pour des enfants, celles-ci n’ont pas vraiment leur raison d’être.

La boîte automatique à double embrayage PDK passe de sept à huit rapports et demeure d’une efficacité époustouflante. Il s’agit à mes yeux de la meilleure boîte automatique de l’industrie automobile, point à la ligne. Celle-ci s’adapte comme par magie au mode de conduite sélectionné, ce qui permet à la 911 d’être à la fois docile sur la route et intraitable sur le circuit. Le meilleur des deux mondes.

Une boîte manuelle à sept rapports demeure au menu, mais nous n’avons pas eu l’occasion de mettre celle-ci à l’essai dans le cadre de ce premier contact.

À bord, l’instrumentation a été repensée et est désormais intégrée d’une façon plus horizontale. Un clin d’œil à la 911 originale, souligne Porsche.

Beaucoup d’information passe par un écran tactile de 10,9 pouces, mais Porsche a bien pris soin de conserver plusieurs boutons physiques dans sa nouvelle 911. Encore une fois, le mariage entre tradition et modernité est bien réussi.

Un prix à la hausse
Vous vous en doutez, toutes ces nouveautés ont un coût. À son arrivée chez les concessionnaires cet automne, la Porsche 911 Carrera S 2020 sera vendue à un prix de départ de 129 100 $, une augmentation de 7,5% par rapport à la Carrera S de 2019. La hausse est similaire pour la 4S, qui passe de 127 900 $ en 2019 à 137 400 $ pour 2020.

Si l’on se fie aux générations précédentes, une version Carrera « ordinaire » verra le jour éventuellement, avec une facture un peu moins salée. Puis, attendez-vous à voir un paquet de variantes toutes plus rapides et excentriques les unes que les autres au cours des prochaines années.

Décidément, on n’a pas fini d’entendre parler de cette nouvelle génération de la Porsche 911! Et c’est tant mieux comme ça.

Encore une fois, Porsche a réussi son pari. Avec la 911 2020, on présente une machine d’une qualité irréprochable, comme les modèles qui l’ont précédé.

Le Toyota Tacoma 2020 redessiné sera dévoilé à Chicago

La camionnette Tacoma sera revue et améliorée pour l’année-modèle 2020, et sera révélée le 7 février prochain, lors du Salon de l’auto de Chicago.

L’actuelle génération du Tacoma est arrivée sur le marché pour le millésime 2016, mais malgré les nombreux changements, elle conservait une grande partie de la structure du Tacoma précédent, vendu de 2005 à 2015. Cette fois-ci, on aura vraisemblablement droit à des changements au chapitre du design extérieur et – peut-être – une mise à jour mécanique.

Puisque le segment des camionnettes intermédiaires reprend du poil de la bête avec l’arrivée du Ford Ranger 2019 et du Jeep Gladiator 2020, mais aussi la multiplication des variantes du Chevrolet Colorado et du GMC Canyon, Toyota se devait de revoir son populaire camion. Il faut dire aussi que l’on prépare un pickup intermédiaire chez Ram, un nouveau Nissan Frontier serait en élaboration et des rumeurs circulent à l’effet que Hyundai pourrait introduire sa propre camionnette sous peu. Sans oublier le Honda Ridgeline.

Pour l’instant, on ne sait rien du Toyota Tacoma 2020, et le constructeur n’a publié qu’une image de sa camionnette retravaillée. On en saura donc plus long dans une dizaine de jours.

La Porsche Taycan 2020 pourra remplir ses batteries en moins d'une heure

On sait que Porsche est sur le point de commercialiser sa toute première voiture électrique, la Taycan. Et on sait, inévitablement, qu’elle sera très rapide, capable d’accomplir le 0-100 km/h dans les trois secondes et parcourir jusqu’à environ 500 km sur une seule charge.

Mais pour Porsche, tout ça ne suffit pas. Pour que sa prochaine sportive électrifiée puisse se démarquer, elle ne doit pas qu’être rapide sur la route. Elle doit pouvoir remplir ses batteries plus vite que les autres véhicules électriques (VÉ).

Du gros courant
Parmi les grandes innovations technologiques de la Taycan, on y retrouve un nouveau système électrique de 800 V capable d’accommoder une charge de 350 kW. C’est énorme. Pour mettre les choses en perspective, le réseau Supercharger de Tesla ne peut fournir que 120 kW d’électricité.

Bien entendu, afin de pouvoir accommoder une telle puissance, la Taycan aura besoin d’une borne de recharge adaptée, chose que le groupe Volkswagen prévoit incorporer dans son prochain projet de réseau de bornes Electrify Canada. De plus, Porsche déclare que ses concessionnaires seront eux aussi équipés de telles bornes.

Le résultat d’une telle puissance? Après avoir été branchées pendant seulement quatre minutes, les batteries de la Taycan lui permettront de franchir une distance d’environ 100 km. En à peine 30 minutes de charge, on promet presque 400 km d’autonomie. En un peu moins d’une heure, les batteries de la Taycan seraient chargées à bloc.

De tels chiffres sont à l’heure actuelle les plus rapides de l’industrie des VÉ.

En plus d’être la plus rapide à la borne, Porsche promet qu’il sera possible de recharger votre Taycan gratuitement, pendant trois ans, à son réseau de bornes Electrify Canada. Il reste maintenant à savoir combien ce beau petit jouet allemand coûtera, mais chose certaine, la Taycan risque en effet de faire très mal à Tesla.

Subaru Impreza 2019 : c’est dans la neige qu’on l’apprécie le plus

Pas facile de rivaliser dans le segment des voitures compactes aux côtés de la Toyota Corolla, de la Honda Civic et de la Mazda3, des véhicules prisés au Canada.

Pour ce faire, la Subaru Impreza dispose d’une arme de choix, un excellent rouage intégral venant de série, qui la rend redoutable lorsque les conditions climatiques se dégradent.

Elle était depuis quelques années la seule dans son segment à profiter de cet avantage, mais elle devra maintenant surveiller de près la nouvelle Mazda3 2019 qui viendra jouer dans ses plates-bandes puisqu’elle sera aussi offerte avec un rouage intégral. Il sera toutefois optionnel dans le cas de la Mazda3 et disponible uniquement dans les versions un peu plus cossues, ce qui permet à l’Impreza de conserver l’avantage de l’abordabilité.

De moins en moins pour les puristes
L’Impreza a toujours su profiter de l’image que dégagent la WRX et son dérivé plus bestial, la WRX STI. Vendue à un prix de base se situant tout juste sous les 20 000 $ - ce qui est tout de même plus élevé que beaucoup de ses rivales - elle s’est un peu embourgeoisée ces dernières années. On a sacrifié son ADN de puriste afin d’élargir la clientèle et ainsi générer un volume de ventes plus important et donc une meilleure profitabilité. De nos jours, il faut ratisser large et on ne peut se permettre d’offrir un modèle niché.

L’Impreza 2019 se décline sous les traits d’une berline quatre portes et d’une familiale à hayon. Vous l’imaginez bien, la version cinq portes est plus pratique en raison d’un volume de chargement supplémentaire, mais il faut débourser environ 1000 $ additionnels par rapport à la berline équivalente.

Côté style, plusieurs aiment mieux la configuration à hayon, surtout si vous optez pour la version Sport qui ajoute des jantes de 18 pouces et une suspension un peu plus dynamique. C’est notre préférée, et c’est d’ailleurs la version que nous avons récemment mise à l’essai. Du reste, ne cherchez pas d’affiliation de style avec la WRX. L’Impreza est nettement plus sobre et repose toujours sur un design aux lignes angulaires. C’est assez générique, mais Subaru se devait de proposer un véhicule moins typé. Mission accomplie, n’en déplaise aux nostalgiques.

Une finition en hausse
La bonne nouvelle, c’est que depuis sa refonte,l’Impreza profite d’une plate-forme qui lui apporte des dimensions plus généreuses. Le tout se traduit par un habitacle plus spacieux pour les passagers ainsi qu’un volume de chargement majoré, spécialement dans le cas de la livrée cinq portes. L’effet est bien perceptible pour le conducteur ; on se sent beaucoup moins étouffé à l’avant, d’autant plus que le tableau de bord et la console centrale ont été épurés.

Un de nos reproches envers l’Impreza - et des modèles Subaru en général - était la finition intérieure qui n’était simplement pas à la hauteur. Même s’il y a encore quelques éléments d’aspect bon marché, Subaru a fait un pas de géant en rehaussant l’apparence de l’habitacle, notamment avec l’ajout de matériaux souples aux endroits de contact. La présentation des composantes a été retravaillée et l’affichage fait moins années 80.

L’autre reproche, c’était son système d’infodivertissement et une fois de plus, Subaru semble avoir écouté les critiques en améliorant l’ergonomie de ce dernier et en assurant sa compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto.

Sous le capot, on a toujours droit au quatre cylindres Boxer de 2,0 litres à injection directe qui développe 152 chevaux pour un couple de 145 lb-pi, soit une puissance en ligne avec la majeure partie de ses concurrentes. Vous pouvez choisir une boîte manuelle, mais elle n’est simplement pas à la hauteur avec ses cinq rapports. C’est une économie de bout de chandelle, on aurait dû opter pour une boîte à six rapports.

Il vaut donc mieux se tourner vers l’automatique à variation continue (CVT). C’est l’antithèse de la sportivité, mais que voulez-vous, c’est un autre compromis que l’Impreza doit faire au nom d’un prix inférieur et surtout, d’une consommation réduite. Cette transmission demeure efficace, mais elle a tendance à faire hurler le moteur lorsque l’on enfonce l’accélérateur. Avec sa configuration à plat, le moteur Boxer est un peu plus rugueux en général et bruyant quand il est froid.

Le test de la neige
Faire l’essai d’une Impreza équipée de bons pneus d’hiver et en pleine tempête de neige suffit à faire oublier tous ses petits désagréments. Il faut savoir que peu de constructeurs offrent des groupes motopropulseurs aussi efficaces que Subaru et c’est là le cœur et le charme de l’Impreza. Il faut être immobilisé à un feu de circulation pour voir avec quel aplomb la voiture redémarre dans deux pieds de neige, laissant loin derrière tous ceux qui croient qu’une voiture à traction est aussi efficace.

Même constat en virage alors que la voiture colle à la route, profitant de la moindre parcelle de traction. On peut même s’amuser à laisser partir légèrement le train arrière pour le ramener dans le droit chemin d’un petit coup d’accélérateur. Bref, avec sa légèreté, un centre de gravité bas et son rouage à prise constante, l’Impreza est idéale pour vous mener à destination sans stress.

En condition normale, elle offre un bon dynamisme grâce à sa direction précise qui nous procure une bonne sensation de la route. La suspension plus rigide de la version Sport ajoute aussi à l’effet en minimisant bien les transferts de poids et la carrosserie assure une bonne rigidité.

Bref, dans la catégorie des modèles compacts, l’Impreza fait partie des plus dynamiques.

Meilleurs achats 2019 du Guide de l’auto : Audi A4 et A5

Les Meilleurs achats du Guide de l’auto, c’est un classement annuel, dressé par notre équipe de journalistes, des voitures et des camions les plus recommandés. Et ce, dans une foule de segments de marché. Cela comprend bien sûr les véhicules de marques populaires, plus abordables, mais aussi les voitures et les VUS de luxe.

Dans la catégorie des voitures compactes de luxe, le titre du Meilleur achat 2019 a été remis ex aequo à la berline Audi A4, à la familiale A4 Allroad ainsi qu’à l’Audi A5, qui se décline en coupé, en version cinq portes Sportback et en cabriolet. Partageant plate-forme et mécaniques, les Audi A4 et A5 se distinguent par leur raffinement et leur qualité de fabrication, notamment au chapitre de la finition et du design de l’habitacle.

Outre la déclinaison de base de la A4, ces voitures compactes sont équipées du rouage intégral quattro ainsi que d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres développant 252 chevaux et un généreux couple de 273 livres-pied à bas régime. En passant aux versions S4 et S5, on obtient un V6 turbo de 3,0 litres produisant 354 chevaux et un comportement routier résolument sportif. L’Audi A4 est disponible à partir de 39 800 $ avant les frais de transport et de préparation, alors que la A5 se détaille à partir de 48 400 $ (coupé), 49 200 $ (Sportback) et 63 550 $ (cabriolet).

La deuxième place appartient à la BMW Série 3 (PDSF à partir de 49 000 $) redessinée et améliorée à tous points de vue pour 2019. La 330i xDrive dispose d’un quatre cylindres turbocompressé de 255 chevaux et, de série, un rouage intégral. Au cours de 2019, la M340i de 382 chevaux s’ajoutera à la gamme.

En troisième place, on retrouve la Mercedes-Benz Classe C (PDSF à partir de 46 100 $) qui se décline en coupé, en berline, en familiale et en cabriolet. Son moteur à quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres déploie 255 chevaux, procurant de belles performances et une économie de carburant appréciable, alors que les Mercedes-AMG C 43 profitent d’une dynamique de conduite rehaussée et d’un V6 biturbo de 385 chevaux.

Voiture canadienne de l’année de l’AJAC 2019 : gagnants des catégories annoncés

Lors du Salon international de l’auto de Montréal, l’Association des journalistes automobile du Canada a dévoilé les gagnants des catégories dans le cadre de son programme de la Voiture canadienne de l’année 2019.

Dans la catégorie des petites voitures, c’est la Kia Forte 2019 qui a remporté le titre, alors que les journalistes de l’AJAC lui ont accordé la meilleure note au chapitre de la valeur subjective. Elle a battu la Honda Insight et la Toyota Corolla à hayon, qui ont terminé respectivement en deuxième et troisième place.

Dans la catégorie des grandes voitures, la Kia Stinger 2019 a terminé au premier rang, suivi de près de la Toyota Avalon, alors que la Mazda3 a pris le troisième rang. La Stinger a reçu les points les plus élevés au chapitre du design, des caractéristiques de confort et de commodité, des performances, de la tenue de route et de la valeur subjective.

Dans la catégorie des voitures intermédiaires de luxe, la Mercedes-Benz E 400 2019 s’est emparé du premier rang pour son design intérieur et extérieur, sa position de conduite et l’ergonomie de son habitacle, ses caractéristiques de sécurité, son confort ainsi que ses faibles niveaux de bruit, de vibrations et d’à-coups. La E 400 a battu la Mercedes-Benz C 300 4MATIC familiale et la Genesis G70, qui se sont classées respectivement deuxième et troisième.

Dans la catégorie des grandes voitures de luxe, les journalistes de l’AJAC ont accordé le meilleur pointage au Volvo V90 R-Design 2019, qui s’est démarquée par son design extérieur, ses performances, sa tenue de route et – bien sûr – son espace de chargement. Il a battu la Lexus LS.

Dans la catégorie des voitures sport et de performance, la Mazda MX-5 2019 a pris le premier rang, passant à peine devant la Volkswagen Golf R et la Ford Mustang qui se sont classées deuxième et troisième. La MX-5 a impressionné les journalistes par sa qualité d’assemblage et sa dynamique de conduite.

Dans la catégorie des petits véhicules utilitaires, le Hyundai Kona 2019 a terminé au premier rang pour son design intérieur et extérieur, sa longue liste de caractéristiques disponibles, ses performances et son comportement routier. Le Nissan Kicks s’est classé deuxième, alors que le Mitsubishi Eclipse Cross a terminé au troisième rang.

Dans la catégorie des véhicules utilitaires intermédiaires, le Mazda CX-5 2019 s’est classé premier, battant le Subaru Forester en deuxième place et le Jeep Cherokee en troisième place. Le CX-5 a reçu les meilleurs pointages au chapitre de la qualité, du design intérieur, des faibles niveaux de bruit, de vibration et d’à-coups ainsi que du comportement routier.

Dans la catégorie des grands véhicules utilitaires, le premier rang a été décerné au Mazda CX-9 2019 qui s’est distingué par son confort de roulement et sa tenue de route. Le Subaru Ascent s’est emparé du deuxième rang, suivi du Hyundai Santa Fe en troisième place.

Dans la catégorie des véhicules utilitaires intermédiaires de luxe, les journalistes ont accordé le meilleur pointage à l’Infiniti QX50 2019, terminant devant l’Acura RDX en deuxième place et l’Alfa Romeo Stelvio en troisième place. Le QX50 s’est démarqué par son design intérieur, le confort de son habitacle ainsi que son économie de carburant.

Dans la catégorie des camionnettes, le Ford F -150 diesel a battu le Ram 1500 et le Chevrolet Silverado 1500, qui ont terminé respectivement deuxième et troisième. Le F-150 a brillé pour le confort de son habitacle, ses bas niveaux de bruit, de vibration et d’à-coups ainsi que pour l’économie de carburant de sa motorisation.

Dans la catégorie des véhicules électriques, la Chrysler Pacifica hybride 2019 a terminé au premier rang pour son design intérieur et extérieur, sa polyvalence et son confort de roulement. Elle a battu la Volkswagen e-Golf qui s’est classée deuxième ainsi que la Nissan LEAF qui s’est classée troisième.

Dans la catégorie des véhicules électriques de luxe, le Jaguar I-PACE 2019 a reçu le meilleur pointage, se démarquant au chapitre des bas niveaux de bruit, de vibrations et d’à-coups, des performances, de la tenue de route ainsi que de l’autonomie. Le deuxième rang est occupé par la Volvo S90 T8, alors que la Volvo XC60 T8 a terminé troisième.

Les prix de la Voiture canadienne de l’année et le Véhicule utilitaire canadien de l’année seront annoncés au Salon de l’auto de Toronto le mois prochain, alors que les prix de la Voiture canadienne écologique de l’année et du Véhicule canadien écologique de l’année seront dévoilés au Salon de l’auto de Vancouver.

La Toyota Yaris à hayon est abandonnée aux États-Unis

La perte de croissance des voitures se fait une fois de plus ressentir. Toyota a annoncé que sa petite Yaris à hayon, longtemps la voiture de choix des étudiants ou des consommateurs à faible budget, sera discontinuée aux États-Unis.

Toutefois, elle demeure disponible sur notre marché. Du moins, c’est ce qu’on nous a dit du côté de Toyota Canada. Mais pendant combien de temps encore?

La berline demeure
Avec un prix de départ de 15 690 $, la Yaris est, encore aujourd’hui, la Toyota la plus abordable et figure parmi les autos les moins chères du marché. Hélas, l’engouement vers les VUS, surtout depuis que de nouveaux joueurs atteignables comme le Nissan Kicks et le Toyota C-HR sont parmi nous, mène inévitablement à une perte de vitesse dans les ventes de voitures sous-compactes.

De plus, la Yaris commençait à se montrer vielle. Relativement inchangée depuis 2006, elle fait désormais face à des rivales beaucoup plus modernes et spacieuses, comme la Hyundai Accent et la Honda Fit. En raison de ventes si peu performantes, Toyota se rend donc compte qu’il serait difficile de justifier les coûts de développement d’une nouvelle mouture.

Au moins, la Yaris berline demeure offerte sur le marché américain. Assemblée en partenariat avec Mazda, celle-ci, bien que moins polyvalente, est une voiture mieux aboutie que sa sœur, sans oublier une finition d’habitacle nettement mieux soignée pour un prix de vente presque identique (16 595 $).

On ne sait toujours pas combien de temps la Yaris à hayon demeurera sur notre marché, mais Toyota déclare qu’on dévoilera sa remplaçante au Salon de New York. Sans surprise, il y a de fortes de chances que ce soit un petit VUS…

Chevrolet Colorado 2019 : adorable

Dans le monde des camionnettes compactes/intermédiaires, on retrouve à un extrême le Toyota Tacoma; robuste, rudimentaire et presque indestructible. À l’opposé, il y a le Honda Ridgeline; raffiné, moderne et un peu étrange par sa conception monocoque.

Le Chevrolet Colorado se glisse en plein milieu, heureux mélange entre les deux.

Fidèle
Si l’année 2018 fut une année de VUS et de grosses camionnettes, 2019 sera celle des petits camions. Ford vient tout juste de ressortir son Ranger après une pause de huit ans, et Jeep s’est enfin décidé à commercialiser une variante pick-up de son Wrangler, sans oublier l’arrivée d’un potentiel concurrent chez Hyundai.

GM a donc vu la vague venir avant plusieurs. Longtemps presque seul dans son créneau face à trois rivaux japonais – le Toyota Tacoma, le Honda Ridgeline et le Nissan Frontier – le Colorado, avec son cousin mécanique le GMC Canyon, joue le rôle du canif suisse depuis sa refonte en 2014. Autant capable de se fondre dans la masse avec sa déclinaison commerciale inoffensive que prêt à se battre sur les sentiers battus en format ZR2, l’immense diversité de la camionnette de General Motors demeure sa plus grande qualité.

Pour 2019, le Colorado reste relativement inchangé, si ce n’est de l’édition Minuit Z71, une option de 3 460 $ qui ajoute des roues de 17 pouces peintes en noir, des pneus tout-terrain de 31 pouces, des écussons noircis, des marchepieds, un système d’échappement modifié et une chaîne audio de marque Bose.

C’était justement ce véhicule que nous avions à l’essai. Équipé d’une transmission quatre roues motrices à deux vitesses, d’un moteur V6 de 3,6 litres d’une puissance de 308 chevaux et d’un couple de 275 lb-pi, d’une boîte automatique à huit rapports, d’une cabine multiplace et d’une caisse courte de 62 po (1 567 mm), notre Colorado, d’une valeur totale de 50 410 $, était idéal pour affronter une tempête de neige.

Vous avez dit combien?
En effet, 50 000 $ pour un « petit » camion, c’est assez dispendieux. C’est un problème qui affecte également tous les concurrents du Colorado. À ce prix, on empiète facilement dans le segment des camionnettes pleine grandeur, des engins plus spacieux, puissants et aptes à remorquer des charges bien plus élevées.

Or, à moins de s’en tenir aux versions de base – dans ce cas-ci, alimentées par un moteur quatre cylindres de 2,5 litres de 200 chevaux – et au rouage à propulsion, on n’achète pas un Colorado pour économiser de l’argent, mais parce que l’on recherche quelque chose de plus petit, ou que l’on désire épargner un peu de sous à la pompe.

Mais cela n’empêche pas le Colorado de bien performer dans son créneau. Même s’il est avec nous depuis quelques années déjà, il demeure concurrentiel avec une capacité de remorquage maximale de 7 000 livres (3 175 kg). C’est plus élevé que celle du Honda Ridgeline (5 000 lb/2 268 kg), moins que celle du Ford Ranger (7 500 lb/3 402 kg), et pas très loin derrière celle du Jeep Gladiator (7 650 lb/3 469 kg). Par contre, en équipant le Chevrolet du moteur turbodiesel de 2,8 litres, la capacité grimpe à 7 700 lb ou 3 493 kg.

Sur la route, le Colorado est extrêmement agile. Certes, sa conception de cadre en acier mène inévitablement à des bondissements et des oscillations indésirables, mais il est cependant beaucoup mieux équilibré qu’un Tacoma. On le sent plus sportif, le Colorado. Pas aussi agile et réactif qu’un Ridgeline, qui est en réalité un VUS avec une caisse, il est néanmoins amusant et facile à maîtriser sur une surface glissante.

Le système à quatre roues motrices y est pour beaucoup. Capable d’alterner entre un rouage à propulsion, un système intégral en mode Auto, ou de devenir un véritable rouage quatre roues motrices en Mode 4x4 « high » ou « low », le Colorado peut à la fois être extrêmement amusant à faire déraper sur une surface légèrement enneigée – son châssis hyper bien calibré lui permettant d’exécuter de magistraux drifts contrôlés – ou de sortir d’un énorme banc de neige lorsque les conditions deviennent un peu plus difficiles.

Pour sa part, le moteur V6 réalise des accélérations plus que suffisantes, émet une sonorité exquise, livre une bonne dose de couple à bas régime, et affiche une consommation d’essence raisonnable. Lors de notre essai par un temps glacial, nous avons enregistré une moyenne de consommation de 11,6 L/100 km, ce qui est excellent compte tenu de la météo.

Rien à dire non plus au sujet de la boîte automatique à huit rapports, qui demeure – comme c’est le cas avec presque toutes les boîtes de vitesses de General Motors – d’une souplesse digne de mention, passant d’un rapport à l’autre tout en douceur, rétrogradant rapidement et réagissant merveilleusement bien à une mi-pédale d’accélération.

Il commence à se faire vieux
Alors, sur le plan technique, il n’y a rien à craindre. Le Colorado s’avère un concurrent de taille face à ses rivaux plus modernes, car on l’apprécie rapidement à cause de sa polyvalence et sa mécanique bien adaptée. Nous adorons aussi l’édition Z71 Minuit qui lui confère une « légère touche méchante » à un prix abordable.

Mais bien que son habitacle soit spacieux et pratique grâce à sa banquette arrière accommodante, on remarque un design et des matériaux dépassés pour le segment. Des plastiques de qualité discutable, de gros espaces entre les panneaux et un assemblage d’une autre époque révèlent une camionnette désuète.

Par chance, le système multimédia, lui, a été mis à jour, incorporant la plus récente interface Chevrolet MyLink. C’est simple et convivial : les énormes icônes colorées sont faciles à saisir, et le fait qu’il soit muni de boutons physiques permet de nous en servir avec une paire de gants, sans oublier la compatibilité Android Auto / Apple CarPlay, et la borne Wi-Fi (abonnement), des ajouts agréables.

Finalement, le Colorado n’a pas beaucoup de défauts à part les marchepieds inutiles dont notre modèle d’essai était équipé. C’est une valeur sûre pour n’importe quel amateur de camions cherchant quelque chose d’un peu plus sport qu’un Silverado ou un Sierra.

Autrement dit, il vous suivra avec enthousiasme dans vos aventures les plus périlleuses tant en été qu’en hiver.

Mazda3 2019 : elle déménage dans les quartiers cossus

Mazda demeure un petit constructeur plus marginal qui dispose de ressources financières beaucoup moins importantes que la majorité de ses concurrents. Afin d’assurer sa pérennité à long terme, ce dernier a décidé de laisser Honda, Toyota et Hyundai s’affronter sur le terrain de l’abordabilité et de positionner ses véhicules à un niveau supérieur dans l’échelle du luxe et bien entendu, du prix. Le but? Augmenter la marge de profit et surtout, la rentabilité.

Certains l’ont remarqué, l’opération a débuté avec l’arrivée de la dernière génération des CX-9 et CX-5, des modèles beaucoup plus sophistiqués alors que l’ajout des versions Signature s’inscrivait directement dans cette tangente.

Cette fois, c’est la Mazda3 qui passe au bistouri et qui arrive pour 2019 sous une toute nouvelle génération. Nous avons eu la chance de la découvrir lors d’une prise de contact assez rapide, mais tout de même révélatrice. Nous avions surtout hâte de voir si cette nouvelle Mazda3 était à la hauteur de ses prétentions et si elle pourrait se permettre de regarder ses rivales de haut.

Le style
Vendue à un prix de base de 18 000 $, la Mazda3 2019 sera offerte en trois versions, GX, GS et GT.

Afin d’attirer les acheteurs et leur faire oublier la facture un peu plus salée, on compte miser premièrement sur le design. Les nouvelles lignes de la Mazda3 sont inspirées de la philosophie KODO de Mazda et plusieurs de ses traits de caractère proviennent des concepts Kai et Vision Coupe.

Elle est effectivement très élégante et rien ne semble faux. Même en cherchant, on n’a rien découvert de tape-à-l’œil, comme c’est parfois le cas ailleurs dans l’industrie.

Deux configurations demeurent disponibles, soit la berline quatre portes et la version cinq portes à hayon. Cette dernière, très prisée au Québec, se démarque non seulement par son design, mais aussi par son aspect pratique supérieur.

Sa silhouette arrière ne semble pas faire l’unanimité, mais il faut noter que c’est plus réussi en vrai qu’en photo. On aime bien l’effet des feux dont la partie centrale ronde s’illumine telle une Ferrari. Ce sont des détails comme ça qui font bonne impression.

Luxe à bord
C’est la même chose lorsque l’on prend place à bord et que l’on scrute les panneaux de porte, le volant et le levier de vitesses gainé de cuir. On a transformé l’habitacle du tout au tout et l’effet de luxe est impressionnant, surtout dans la version GT avec sa finition deux tons.

Le choix des matériaux, l’assemblage et l’attention aux détails sont de loin supérieurs à ce que l’on retrouve chez beaucoup d’autres constructeurs.

Le tableau de bord est épuré et on a droit à un nouveau système multimédia qui comprend un écran de 8,8 pouces. On l’a positionné un peu plus haut et en retrait sur le tableau de bord afin qu’il soit plus en ligne avec notre champ de vision. Cependant, sa fonction tactile a été abandonnée. Sa manipulation repose principalement sur une commande rotative dont l’ergonomie et la présentation n’est pas sans nous rappeler celle de chez Audi.

Le tout n’est pas trop complexe à utiliser. Les menus sont bien pensés, mais c’est moins intéressant qu’un écran tactile, surtout lorsque vous désirez opérer les fonctions d’Apple CarPlay et d’Android Auto. On retrouve deux prises USB à l’avant, rien par contre à l’arrière qui permet de brancher les appareils de vos enfants.

N’hésitez pas à jeter un œil, ou une oreille, au système de audio Bose à 12 haut-parleurs qui procure une expérience musicale beaucoup plus riche. Les ingénieurs se sont attardés à bien positionner les haut-parleurs plutôt que de simplement utiliser l’espace restant.

Toujours axée sur le conducteur
Alors que plusieurs constructeurs s’orientent de plus en plus vers la conduite autonome, Mazda continue de miser sur le plaisir de conduite et la relation entre la voiture et son conducteur. Ce sont deux visions opposées et celle de Mazda peut sembler archaïque, mais c’est cette philosophie qui alimente l’histoire d’amour des Québécois avec la marque depuis des années.

Chez Mazda, tout tourne autour de l’humain et de sa relation avec le véhicule. On a développé nombre de technologies autour de cette philosophie, notamment l’architecture SKYACTIV et un système de contrôle du vecteur de couple. On pousse l’exercice à l’extrême, mais c’est en conduisant le véhicule que l’on découvre l’effet de toutes ces technologies. Ce n’est pas ce qui fera vendre des Mazda3 en lisant la brochure, mais c’est ce qui fera que vous apprécierez autant prendre le volant jour après jour.

Enfin, un rouage intégral
Malheureusement, nous n’avons pas eu la chance d’essayer un modèle équipé du rouage intégral, l’une des grandes nouveautés adoptées par cette nouvelle génération. Ces derniers arriveront plus tard en cours d’année.

On nous mentionne toutefois qu’il s’agit du même système que l’on retrouve à bord du CX-3 avec quelques variations dans la gestion de la traction et de la répartition du couple. Le hic, c’est que le rouage intégral devient offert uniquement à partir de la version GS. Il faudra donc débourser minimalement 26 000 $ pour l’obtenir – 27 000 $ pour la version à hayon – ce qui laisse un avantage à la Subaru Impreza dont toutes les livrées en sont équipées.

Côté motorisation, on a reconduit les mêmes mécaniques, mais on a revu les systèmes de gestion et optimisé légèrement leur rendement. On a tout d’abord mis à l’essai une version équipée du quatre cylindres de 2,0 litres, ce dernier qui équipe toujours les versions de base. C’était l’occasion d’essayer la boîte manuelle à six rapports qui s’est avérée un véritable charme à opérer. Elle est précise, tout comme l’embrayage. Elle rehausse le sentiment de contrôle et on ne la recommanderait pas si Mazda n’était pas passé maitre dans cet art.

Du reste, le moteur de base demeure agréable et intéressant en raison de son économie de carburant supplémentaire. Notre modèle d’essai disposait d’un système hybride léger qui sera proposé en Europe, mais rien n’est prévu pour ce qui est de notre marché.

Le moteur à quatre cylindres de 2,5 litres, optionnel dans les versions GS et offert de série avec la Mazda3 GT, offre un peu plus de puissance. La boîte automatique est de série avec ce dernier dans le cas de la berline, mais vous pouvez l’obtenir avec la manuelle dans le cas de la Mazda3 Sport à hayon. Voilà certainement le moteur qui rend le mieux justice aux prétentions de la Mazda3. Un moteur SKYACTIV-X, tout aussi puissant, mais plus économe, devrait se joindre à la gamme ultérieurement.

Une nouvelle suspension arrière
La Mazda3 utilise maintenant la plateforme des petits véhicules de Mazda. Elle passe donc à un essieu à barre de torsion à l’arrière, comme c’est le cas avec le CX-3. Les ingénieurs justifient ce changement par un meilleur contrôle en virage, notamment en minimisant les torsions vers l’intérieur. Nous avons eu la chance de pousser un peu la voiture sur des chemins sinueux de la Californie et on s’aperçoit que la voiture est capable d’en prendre. Les transferts de poids sont réduits au minimum et le châssis est ultra rigide. Lors de notre court essai, rien ne nous a permis de décrier ce changement.

Il ne lui manque qu’une version ultraperformante afin de démontrer toutes ces aptitudes aux WRX STI et Golf R de ce monde.

Un poste de police troque sa Dodge Charger pour une Tesla Model S

Qui a dit qu’une voiture de patrouille rapide et puissante devait obligatoirement être mue par un moteur à combustion?

Effectivement, une Tesla peut amplement faire le travail et ce, à moindre coût. C’est dans cet ordre d’idées que la direction du poste de police de Fremont, en Californie, a pris la décision de remplacer sa Dodge Charger 2007 par une Tesla Model S datant de 2014. Cette acquisition s’inscrit dans le plan de réduction des émissions nocives du poste de police qui espère réduire sa consommation de 25% entre 2005 et 2020.

Le poste de police, qui se situe dans la même ville que l’usine d’assemblage des Model S, produit environ 980 tonnes métriques de dioxyde de carbone chaque année seulement avec son service de patrouille. S’il atteint sa cible, les émissions totales de la ville seront réduites de 10% !

Actuellement, le poste de police possède déjà une flotte de véhicules électriques et hybrides comprenant entre autres neuf Ford Escape hybrides, cinq Ford Fusion hybrides, quatre Ford Fusion hybrides rechargeables et trois Toyota Prius.

Quoique l’acquisition de la Model S ait été plus dispendieuse qu’une Dodge Charger d’une usure similaire, la direction du poste de police affirme qu’elle économisera environ 32 000$ en essence chaque année en plus des économies de coûts liées à l’entretien moins coûteux des voitures électriques. Si le pari de ce service de police est réussi, croyez-vous que nous verrons certaines stations régionales tenter le coup?

Mitsubishi Motors : le meilleur est-il à venir?

Établie en 1917, Mitsubishi Motors a traversé beaucoup d’épreuves au cours du dernier siècle. La dernière décennie a été particulièrement difficile, mais si l’on se fie à Vincent Cobee, directeur mondial de la planification chez Mitsubishi Motors, on verra bientôt des véhicules drôlement intéressants arriver chez les concessionnaires de la marque.

Aux côtés du président et chef de la direction Tony Laframboise, M. Cobee a présenté le Mitsubishi e-EVOLUTION Concept aux médias au Salon de l’auto de Montréal la semaine dernière. Un VUS de performance 100% électrique qui inspirera un modèle de production bientôt dévoilé – probablement au prochain Salon de l’auto de Genève.

De plus, Mitsubishi du Canada a connu une année de ventes record en 2018, grâce en large partie au VUS Outlander PHEV arrivé chez vous il y moins d’un an. Plus de 5 000 unités de cette variante hybride rechargeable ont trouvé preneur au Canada, 47% d’entre elles au Québec. En fait, le Canada est rapidement devenu le troisième marché en importance pour l’Outlander PHEV, tout juste derrière le Royaume-Uni et le Japon. Évidemment, les rabais provinciaux à l’achat de véhicules verts au Québec et en Colombie-Britannique ont aidé la cause.

C’est une bonne nouvelle, puisque les divisions nord-américaines de Mitsubishi Motors ont eu droit à très peu de nouveaux produits ces dernières années. Du moins, jusqu’à l’introduction de l’Eclipse Cross et du Outlander PHEV.

Le curriculum vitae de Vincent Cobee est impressionnant. Avant son arrivée chez Mitsubishi en 2016, il a travaillé pour Nissan durant une quinzaine d’années. Durant ce temps, il a relancé la marque Datsun (dans d’autres marchés) et a également siégé au conseil d’administration d’AvtoVAZ (manufacturier de la marque russe Lada). Il a étudié à l’université Harvard à Boston et à l’école Polytechnique en France, et a résidé dans plusieurs pays, dont les États-Unis et la France, mais aussi le Canada, la Russie et les Philippines. Il est actuellement basé au Japon.

Mais surtout, il n’a pas la langue dans sa poche, et détonne des habituels cadres d’entreprise entraînés pour ne rien divulguer aux journalistes, ou qui se limitent à mémoriser un interminable discours de marketing.

Un avenir électrifié
Mitsubishi Motors annonce clairement la direction dans laquelle elle se dirige au chapitre des nouveaux produits : dès 2020, tous les modèles « fondamentaux » offriront une forme d’électrification. Ce qui signifie que la Mirage sous-compacte sera bientôt retirée, ou qu’elle n’est simplement pas considérée comme un modèle fondamental sur notre marché.

Un deuxième véhicule hybride rechargeable sera ajouté à la gamme d’ici deux ans, et d’ici 2023 ou 2024, la marque proposera une gamme de sept modèles électrifiés. De plus, un tout nouveau Outlander sera introduit en 2021.

Mitsubishi a récemment annoncé qu’elle concentrait ses efforts sur les VUS et les multisegments, une décision tout à fait logique puisque c’est ce que les consommateurs nord-américains recherchent de toute façon. Est-ce qu’on pourrait aussi voir apparaître une voiture ou deux au sein de cette gamme de sept modèles? Ou même des modèles de performance? Possible, mais Cobee était clair à ce sujet : on s’occupera de renouveler la flotte de VUS, ensuite on commencera à rêver de voitures sport.

Pourquoi pas une camionnette? Après tout, le segment des intermédiaires reprend vie au Canada et aux États-Unis avec l’arrivée du Ford Ranger et l’éventuelle introduction d’un modèle équivalent chez la marque Ram. Et Mitsubishi vend déjà le L200/Triton dans d’autres marchés.

Malheureusement, ceux qui attendent impatiemment le retour d’un pickup Mitsubishi en Amérique du Nord – le marché étasunien avait droit au compact Mighty Max dans les années 80 et à l’intermédiaire Raider entre 2005 et 2009 – seront déçus d’apprendre qu’il n’y a aucun plan pour un tel modèle. Les frais reliés à la certification d’une camionnette sont trop élevés, et selon Cobee, il serait trop risqué pour Mitsubishi de lancer une camionnette là où le prix fluctuant de l’essence affecte grandement les ventes de camions.

Puisque de plus en plus de consommateurs sont friands de nouvelles technologies – surtout les Canadiens, dit Cobee –, Mitsubishi planche sur l’intelligence artificielle, le coaching de conduite et la connectivité entre le véhicule et la maison. De la technologie figurant à bord du e-EVOLUTION Concept, ou du moins, c’est ce que l’on prétend.

La force de l’alliance
Le groupe Renault-Nissan a acquis 34% des actions de Mitsubishi en 2016, après la chute de la valeur boursière de ce dernier qui avait admis publiquement avoir falsifié des cotes de consommation de ses minivoitures vendues au Japon.

À l’époque, on se demandait ce qui adviendrait des opérations nord-américaines de la marque. Mitsubishi était – et est encore – un joueur important dans des marchés émergents, mais avec une gamme si petite sur notre marché par rapport à celle de Nissan, la disparition de la marque en Amérique du Nord semblait plausible.

On n’a pas encore vu de nouveaux produits développés à travers l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi – l’Outlander PHEV était déjà en vente en Europe et l’Eclipse Cross a été conçu avant l’acquisition –, mais Vincent Cobee a précisé que tant et aussi longtemps que Mitsubishi demeure profitable dans un marché donné, on continuera à l’exploiter. Même si Renault ou Nissan ont une plus grande part du marché.

Une compagnie peut-elle emprunter motorisations, plateformes et technologies au sein de l’alliance afin de les utiliser dans leurs propres produits? Absolument. Alors, pourquoi Nissan n’a-t-elle pas déjà pris la motorisation hybride rechargeable de l’Outlander pour l’installer dans le Rogue? Selon Cobee, Nissan n’est pas intéressée à cette technologie, préférant s’investir dans les motorisations 100% électriques. De plus, elle possède déjà sa technologie hybride e-POWER. Les futurs produits de Mitsubishi pourraient donc être construits sur des plateformes Nissan et Renault.

En ce moment, Mitsubishi Motors clame haut et fort que son Outlander PHEV est le VUS rechargeable le plus vendu au monde. Difficile à croire que depuis son introduction sur d’autres marchés en 2013, aucun autre manufacturier n’ait commercialisé un utilitaire hybride rechargeable abordable pour en guise de riposte – mis à part une ou deux marques chinoises pour des ventes locales. Cela ne saurait tarder.

Au Canada, Mitsubishi demeure un petit joueur sur le marché automobile. Par contre, s’il tient sa promesse de nous proposer une gamme de sept véhicules au cours des prochaines années, de motorisations électrifiées innovatrices et – on le souhaite – un agrément de conduite qui a longtemps été sa marque de commerce, ses parts de marché augmenteront indéniablement. Et avec des gens passionnés tels que Vincent Cobee à bord, on ne peut que constater que la marque est entre bonnes mains.