Automobile

contenu original Journal Le Nord

Un moteur hybride pour le nouveau Range Rover Sport HST

Le Range Rover Sport, dont la génération actuelle a été introduite pour le millésime 2014, commence à se faire vieux, mais cela n’empêche pas Land Rover de multiplier ses déclinaisons au fil des ans.

La toute dernière variante ajoutée porte l’écusson HST, et c’est le premier modèle du constructeur à disposer d’un nouveau moteur six cylindres en ligne muni d’un système hybride à 48 volts. D’une cylindrée de 3,0 litres, cette motorisation est gavée par un compresseur volumétrique électrique et assistée par un petit moteur électrique lors des décollages. La portion hybride s’occupe également de gérer le système d’arrêt et de redémarrage automatique lorsque le véhicule s’immobilise.

Land Rover avance une puissance de 400 chevaux métriques et un couple de 406 livres-pied.

Le Range Rover Sport HST dispose d’une présentation unique à la gamme, avec des garnitures en fibre de carbone sur le capot, la grille de calandre, les bouches d’aération latérales et le hayon. Deux types de jantes en alliage et cinq teintes de carrosserie sont également disponibles. Dans l’habitacle, on propose des sièges avant bicolores à 16 réglages électriques ainsi que du suède sur le volant et le pommeau du levier de vitesses.

La date de mise en vente et le prix du Range Rover Sport HST au Canada n’ont pas encore été annoncés.

Land Rover Discovery SVX et Range Rover SV Coupé : changement de plans
Le constructeur anglais a présenté le Land Rover Discovery SVX au Salon de Los Angeles en 2017, une version encore plus habile en conduite hors route du VUS intermédiaire, munie d’un V8 suralimenté de 518 chevaux. La division Special Vehicle Operations de Land Rover avait également annoncé l’élaboration des déclinaisons SVX (hors route plus poussé), SVA (luxe rehaussé) et SVR (hautes performances). Toutefois, selon un article publié sur le site britannique Autocar, le Discovery SVX ne sera finalement pas commercialisé.

Le même sort semble avoir été réservé au Range Rover SV Coupé, une version deux portes du VUS Range Rover, ayant fait ses débuts au Salon de l’auto de Genève en 2018. Dans un article publié sur le site Car and Driver, on avance que Land Rover a confirmé avoir mis un terme au projet, même si des clients avaient déjà commandé l’un des 999 exemplaires prévus d’être construits.

Rolls-Royce Cullinan 2019 : un diamant pour les sentiers battus

PALM SPRINGS (Californie) - Si vous trouvez que la folie des VUS est devenue hors de contrôle, prenez le temps d’écouter les conférences de presse des constructeurs. Vous vous rendrez rapidement compte que l’existence de ces véhicules est tout à fait justifiée.

Pensez-y : quand les garages de votre clientèle cible sont remplis de véhicules de tous genres, et que l’un d’entre eux est un VUS, pourquoi ne pourrait-il pas porter un écusson Porsche, Lamborghini, ou dans ce cas-ci, Rolls-Royce?

Depuis l’apparition du Porsche Cayenne, en 2002, tous les constructeurs de véhicules de luxe ayant introduit un VUS à leur gamme se sont retrouvés avec un « best-seller » en l’espace de quelques mois. Rolls-Royce, comme toute bonne entreprise, veut, elle aussi, en profiter. C’est donc de cette logique qu’est né l’opulent Rolls-Royce Cullinan 2019.

L’excès à son meilleur
Croyez-le ou non, la clientèle fort exclusive, et très limitée, de la marque Rolls-Royce exigeait un VUS. Certainement pas pour tirer un bateau ou s’aventurer en hors route, mais plutôt pour se pavaner sur Sunset Boulevard à Beverly Hills!

Cela étant dit, les ingénieurs du véhicule affirment avoir développé un véritable camion, une Rolls-Royce comme vous n’en avez jamais vu. En effet, avec une apparence si étrange et des dimensions de gondole, l’énorme Cullinan, dont le nom a été inspiré du plus gros diamant du monde, est effectivement hors de l’ordinaire, presque extraterrestre.

Au moins, son devant est familier, orné d’une calandre qui semble venir tout droit d’une section de clôture d’un palais arabe, sans oublier l’iconique statuette Spirit of Ecstasy reposant sur son capot. Celle-ci peut, bien entendu, se rétracter afin d’éviter qu’elle se fasse voler. Évidemment.

Dans un autre univers
401 000 $. C’est le prix d’entrée pour ce magistral yacht haut sur pattes, faisant de lui le VUS le plus cher du marché.

Oui, ce Rolls-Royce est plus onéreux qu’un Lamborghini Urus ou qu’un Bentley Bentayga. Aucun VUS de grand luxe, même pas le Porsche Cayenne ni le Tesla Model X le plus équipé ne lui arrive à la cheville.

Et à ce prix, c’est le modèle « de base », car une fois que l’on empile les options, qui sont, sans surprise, très nombreuses, votre diamant sur roues cognera rapidement aux portes du million... Le Cullinan est seul sur son étoile.

À titre d’exemple, il existe 21 variantes de cuir, huit choix de boiseries, jusqu’à 32 couleurs de carrosserie et cinq types de roues différents pour un Cullinan. Notre modèle d’essai n’était pas très « équipé », ne comprenant que quelques ajouts, comme une chaîne Rolls-Royce bespoke audio d’une valeur de 13 000 $, ou si vous préférez, le même prix qu’une Chevrolet Spark 2019. Notre Cullinan dépassait déjà les 500 000 $.

Tout Rolls-Royce
La bonne nouvelle avec ce VUS, c’est que malgré le fait que Rolls-Royce appartienne désormais à BMW, il est monté sur une plate-forme exclusive au constructeur. C’est la même architecture que celle utilisée pour la toute nouvelle Rolls-Royce Phantom VIII.

C’est rafraîchissant, et nous apprécions que BMW n’ait pas fait comme le groupe Volkswagen avec le Lamborghini Urus et le Bentley Bentayga, des utilitaires qui empruntent leurs composantes mécaniques au Audi Q7 afin de réduire les coûts d’assemblage et de maximiser les profits.

Ce qui en résulte, dans le cas du Cullinan, est un VUS nettement plus luxueux, silencieux et raffiné que tout ce qu’offre la gamme BMW.

Un seul moteur l’anime, soit un V12 biturbo de 6,75 litres d’une puissance plus que suffisante de 563 chevaux et d’un monstrueux couple de 627 lb-pi. Il peut remorquer jusqu’à 7 275 lb ou 3 299 kg. Encore une fois, ce moteur est exclusif à Rolls-Royce, associé à une boîte automatique à huit rapports fournie par l’équipementier allemand ZF. Tous les Cullinan viennent de série avec une transmission intégrale, une première pour le constructeur britannique.

Notre essai fut bref, car il faisait partie de l’événement annuel BMW Test Fest où l’on nous offrait de conduire toute la gamme BMW, MINI et Rolls-Royce. Mais nous avons néanmoins pu profiter de sa douceur de roulement et de son confort royal, des qualités qui sont la raison d’être d’une Rolls-Royce.

C’est son silence absolu et ses accélérations sans tracas ni hésitations qui font de lui un véhicule hors du commun. Le V12 est tellement silencieux, que l’on croirait être assis dans un véhicule électrique. De plus, sa boîte de vitesses enfile les rapports si subtilement, qu’aucune secousse n’est ressentie dans l’habitacle. Même lorsque l’on enfonce l’accélérateur, tout demeure crémeux et d’une délicatesse inégalée.

Le Cullinan peut franchir le 0-100 km/h en 4,8 secondes, et atteindre une vitesse de pointe de 250 km/h, mais honnêtement, une fois à bord, on s’en fiche, car on sera trop occupé à boire une bonne bouteille à l’arrière, tout en écoutant notre film préféré, les pieds dénudés sur un tapis en laine de mouton.

Le salon des riches
Quand viendra le temps pour votre chauffeur de vous escorter en dehors de votre limousine – parce que, bien entendu, si vous possédez un Cullinan, vous « possédez » aussi un chauffeur – il n’aura qu’à appuyer sur un petit bouton pour faire ouvrir les portes-suicides électroniquement.

S’il pleut, pas de panique, car le Cullinan vient avec une paire de parapluies – bien cachés dans les portières arrière – pour vous protéger des éléments extérieurs.

Votre chauffeur, de son bord, sera également très gâté dans un habitacle garni de bois véritable, de cuirs exclusifs et de commandes argentées; sans oublier une paire de sièges plus épais qu’un matelas, incorporant toutes les fonctions de massage imaginables.

Il n’y a pas de plastique dans l’habitacle d’un Cullinan, c’est hors de question. Seules la planche de bord numérique et les commandes du système multimédia nous laissent croire qu’un autre constructeur s’est mêlé de sa conception.

Cependant, on vous chuchotera que l’interface du système multimédia ressemble étrangement au système iDrive de BMW, mais ne vous en faites pas, car personne ne s’en rendra compte.

Comment évaluer le Rolls-Royce Cullinan objectivement quand il ne dispose ni de concurrent ni de raison logique d’exister? On pourrait vous dire que son énorme coffre, accessible par un hayon multifonction – comme sur un BMW X7 –, propose un volume de 600 litres, mais nous ne croyons pas que cette information soit pertinente pour le consommateur moyen.

Opulent, exagéré et fascinant, le dernier VUS de Rolls-Royce peut sembler inutile pour plusieurs, certes, mais pour le constructeur, il représente déjà la plus grande part de marché de ses ventes. De notre bord, nous préférons l’autre raison de mise en marché : le Cullinan existe tout simplement parce que Rolls-Royce existe.

Kia présentera un véhicule électrique «performant» à Genève

2019 sera l’année où l’offre des véhicules électriques se multipliera de façon importante.

Les constructeurs coréens présentent actuellement l’offensive la plus marquée en électrification avec l’arrivée en marché du Hyundai Kona électrique et les récents dévoilements des Kia e-Niro et Soul EV. Et n’oublions pas la Hyundai Ioniq, qui est sur le marché depuis quelques années.

Il semble que ce ne soit pas assez, car le constructeur présentera un autre véhicule électrique (VÉ) au Salon de Genève. Mais cette fois, on promet quelque chose d’un peu plus osé.

L’avenir de Kia
Comme il est souvent le cas avec de telles annonces, Kia ne révèle pas grand-chose au sujet de ce nouveau véhicule, si ce n’est qu’une seule image noircie, révélant ce qui semble être une voiture sport ultra futuriste.

Toutefois, le constructeur promet quelque chose d’entièrement différent que ce qu’il nous propose actuellement en matière de VÉ. Le communiqué de presse parle de quelque chose « d’excitant » et « distingué » qui offrira aux consommateurs une grande autonomie, un design unique et une dynamique de conduite marquée. Intéressant.

Au moment d’écrire ces lignes, aucun constructeur automobile n’offre un véhicule électrique performant et abordable. Seules les marques de luxe comme Jaguar, Tesla et Audi y sont parvenues, alors il sera intéressant de voir ce que les coréens ont à nous proposer avec ce concept.

Le Guide de l’auto sera en Suisse le mois prochain afin de couvrir le Salon de Genève pour vous en dire davantage.

La turbomanie

Il fut une époque où le turbocompresseur n’était associé qu’aux voitures de performances. Aux bolides s’adressant à ceux qui voulaient vivre de vraies sensations fortes.

Par exemple, une Saab 900 Turbo, une Buick Grand National ou une Nissan 300ZX Turbo! On disait du turbo qu’il était fragile, voire complexe, mais qu’il permettait d’obtenir des performances exceptionnelles.

Aujourd’hui, plus de la moitié des véhicules offerts sur le marché proposent la turbocompression. Est-ce parce qu’une majorité d’automobilistes a soif de performances et de puissance? Bien sûr que non. Alors pourquoi les constructeurs jettent-ils leur dévolu sur cette technologie qui pourtant, existe depuis plus de 100 ans?

Il faut d’abord comprendre que l’approche des constructeurs automobiles n’est plus la même qu’il y a vingt ou trente ans, alors qu’on fabriquait chez les constructeurs une multitude de motorisations visant des marchés bien distincts. Pour une question de rentabilité, les constructeurs développent aujourd’hui des motorisations appelées à être vendues sur plusieurs marchés. Or, parce que les normes diffèrent énormément d’un pays à l’autre et parce que plusieurs marchés sont fortement taxés à la cylindrée des moteurs, les constructeurs n’ont d’autre choix que d’adopter une approche de réduction des cylindrées.

Évidemment, parce que l’automobiliste souhaite tout de même conserver une certaine puissance et un bon rendement, la solution est de réduire la cylindrée des moteurs, mais en leur ajoutant une turbocompression qui en fin de compte, peut permettre d’obtenir une puissance équivalente à une cylindrée supérieure.

Concrètement, prenons l’exemple du Honda CR-V. D’un quatre cylindres de 2,4 litres atmosphérique qui proposait 185 chevaux, nous sommes passés à un quatre cylindres de 1,5 litre turbocompressé qui produit 190 chevaux. Un moteur qui permet de gagner en puissance et en couple et qui, selon Honda, consomme 0,5 litre aux 100 km de moins que par le passé. Bref, vu sous cet angle, il n’y aurait donc que des avantages à passer à des motorisations de ce genre.

Hélas non!
Pas que des avantages. D’abord, pensez qu’un turbocompresseur ajouté à une motorisation signifie plus de pièces mobiles et donc, plus d’entretien. Et croyez-moi, les risques de bris sont élevés, particulièrement si on ne vous a pas enseigné le principe de rendement d’un turbocompresseur.

Loin de moi l'idée de vous donner un cours de mécanique, mais il est toujours très important de faire redescendre la pression d’un turbocompresseur avant d’éteindre le moteur, et donc de le laisser tourner 10 ou 15 secondes au ralenti avant de le faire. Parce que si vous aviez à remplacer un turbocompresseur sur votre véhicule, la facture pourrait être très salée. D’un minimum de 1 500 $ à plus de 5 000 $, selon le modèle. Et bien sûr, certains turbocompresseurs sont moins résistants que d’autres, mais un mauvais entretien jumelé à une mauvaise utilisation peut être fatal, qu’importe le modèle.

Un moteur turbo permet d’économiser à la pompe? Ouais... disons, si les conditions sont idéales et si les charges à bord du véhicule ne sont pas trop lourdes. Cependant, les températures extrêmes (autant le chaud que le froid) auront un plus fort impact sur le rendement énergétique. Et croyez-moi, si vous exploitez le véhicule en ajoutant à bord d’importantes charges, en fixant un boîtier de transport sur le toit ou en remorquant ne serait-ce qu’une motomarine, la consommation grimpera en flèche.

Ne vous demandez d’ailleurs pas pourquoi Kia a récemment retiré son moteur 2,0 litres turbo du Sorento. On a vite réalisé qu’en considérant la vocation du véhicule, le V6 de 3,3 litres, pourtant plus gourmand sur papier, était tout simplement plus efficace... et plus fiable! Et ne vous demandez pas non plus pourquoi un Ford F-150 à moteur EcoBoost de 3,5 litres consomme autant sinon plus qu’un V8 HEMI de Fiat Chrysler Automobiles, lorsque l’on exploite ses capacités.

Vous aimez le froid?
Depuis quelques années, les plaintes s’accumulent. Je parle des gens qui se sont procuré des véhicules équipés de petits moteurs turbocompressés et qui se plaignent d’un manque de chaleur dans l’habitacle. Un problème qui n’arrive que rarement sur une plus grosse cylindrée, encore moins sur une voiture électrique!

Pourquoi autant de plaintes? Parce que par temps froid, les moteurs peinent à monter à température, surtout lorsqu’ils tournent au ralenti. Ainsi, vous auriez beau démarrer à distance votre véhicule dix minutes avant de prendre la route, l’habitacle ne se réchaufferait que très peu.

À ce propos, de nombreuses plaintes ont été enregistrées de la part des propriétaires de Honda Civic et CR-V (1,5 L turbo) et Hyundai Tucson (1.6T), des véhicules évidemment très populaires et donc susceptibles de faire l’objet d’un plus grand nombre de plaintes. Honda travaille donc à corriger le problème alors que de son côté, Hyundai a tout simplement choisi d’éliminer cette option mécanique pour revenir à une formule traditionnelle avec moteur atmosphérique de 2,4 litres. Comprenez cependant que ce problème est répandu dans l’industrie et concerne de nombreux véhicules à trop petite cylindrée.

Faut-il bannir le turbo?
Bien sûr que non. Parce que chez certains constructeurs comme Volkswagen, on exploite très bien cette technologie. Or, il est évident que cela exige un entretien supplémentaire et que les risques de bris sont plus élevés que sur un véhicule qui en serait exempt.

Alors, un Chevrolet Trax à moteur 1,4 litre turbo (138 chevaux) ou un Nissan Qashqai à moteur 2,0 litres atmosphérique (141 chevaux)? Un Honda CR-V turbocompressé ou un Toyota RAV4 à moteur de 2,5 litres? Et si vous transportez la famille et les bagages en remorquant une roulotte? Choisiriez-vous un Honda Pilot à moteur V6 roulant à l’essence ordinaire ou un Mazda CX-9 à moteur 2,5 litres turbo, préférablement nourri au super?

À ces questions, je répondrais que le moteur atmosphérique est toujours une option plus rationnelle et plus efficace.

Subaru Legacy 3.6R 2019 : la fin d'une époque

Au Salon de Chicago, il y a quelques semaines, Subaru dévoilait une toute nouvelle Legacy pour l’année-modèle 2020. On annonçait alors ce que plusieurs anticipaient : le moteur à six cylindres serait remplacé par un quatre cylindres turbo.

Au moment où nous écrivions l’annonce, une Subaru Legacy 3,6R 2019 était stationnée à nos bureaux pour un essai routier. La belle ironie.

Il était une fois, des berlines
Le segment des berlines intermédiaires a pris une drôle de direction depuis quelques années. Autrefois les plus populaires et les plus anodines de l’industrie, ces bagnoles se sont étrangement transformées en objets rares et mystérieux en raison de la dominance des VUS.

Aujourd’hui, lorsqu’une berline est dévoilée, c’est presque un événement, comme si on venait de lancer une voiture sport. Et les constructeurs en profitent en injectant plus de design, plus de sportivité et plus de technologies dans leurs berlines dans l’espoir de regagner les parts de marchés qu’ils ont perdues.

Il était donc inévitable pour Subaru de rehausser l’allure de sa berline. Surtout, depuis que Nissan a annoncé l’ajout du rouage intégral dans son Altima, la Legacy n’est plus seule dans sa niche.

Mais même si une nouvelle Legacy arrive l’année prochaine, Subaru a malgré tout apporté quelques mises à jour au modèle 2019. Toutes les déclinaisons viennent désormais de série avec l’ensemble d’aide à la conduite EyeSight, comprenant un régulateur de vitesse adaptatif, le freinage d’urgence en cas de risque de collision, un détecteur de changement de voie ainsi que l’assistance au maintien de la trajectoire.

Le moteur quatre cylindres à plat de 2,5 litres qui alimente les modèles d’entrée de gamme produit toujours 175 chevaux et un couple de 174 lb-pi. Le six cylindres - surnommé H6 - de 3,6 litres développe 256 chevaux et un couple de 247 lb-pi. C’est quatre chevaux de moins que le quatre cylindres turbo qui le remplacera. On comprend donc la décision de Subaru.

Seule une boîte automatique à variation continue est offerte sur l’étendue de la gamme. Le rouage intégral vient, sans surprise, de série. Notre modèle d’essai était une 3,6R Limited, se détaillant 38 560 $ avant les frais de transport et de préparation.

Le ronronnement du six
Les moteurs turbo nous ont démontré qu’ils peuvent être à la fois plus puissants et moins énergivores que les moteurs à cylindrée plus élevée, mais rien ne bat la sonorité et la douceur d’un six cylindres. Surtout un six cylindres à plat, une tradition chez Subaru, qui permet au constructeur de proposer une transmission intégrale nettement plus efficace que la concurrence.

La raison est simple : un moteur de type Boxer peut être positionné plus bas dans le compartiment moteur, réduisant ainsi le centre de gravité du véhicule et faisant de lui un bolide mieux ancré au sol, augmentant inévitablement la traction.

C’est aussi ce qui fait de la Legacy une berline nettement plus intéressante que ses rivales, même si son design est un peu anodin et que son habitacle soit simple.

Les designers ont tenté d’ajouter un brin de sportivité à la 3.6R avec des pare-chocs un peu plus agressifs et deux gros tuyaux d’échappement à l’arrière. Néanmoins, elle se fond dans la masse tant elle est subtile.

C’est un peu ça. le défaut de la 3.6R. On a l’impression que Subaru voulait commercialiser une berline sport, mais qu’elle n’a pas assez osé. Avec un moteur aussi costaud qui émet une sonorité si satisfaisante tout en disposant d’une bonne dose de couple à bas régime, sans oublier une douceur d’opération irréprochable, le tout, jumelé à un rouage intégral si bien pensé, on se serait attendu à pouvoir rivaliser une Honda Accord Sport, une Toyota Camry XSE V6 ou une Mazda 6 Signature.

Hélas, même avec le six cylindres sous le capot, la Legacy n’accomplit le 0-100 km/h qu’en 7,1 secondes, faisant d’elle une berline « sport » pas bien plus rapide que les déclinaisons d’entrée de gamme de la concurrence.

Un curieux mélange
Peut-être que si la Legacy 3.6R était équipée d’une boîte manuelle, comme par le passé, ou d’une boîte automatique conventionnelle, elle réussirait à faire vibrer le cœur des passionnés. Mais ça ne semble pas être la priorité du constructeur, car Subaru a plutôt opté pour une boîte à variation continue (CVT).

À sa défense, la boîte CVT travaille bien… pour une CVT. Mais sur un modèle ayant la lettre « R » estampée sur son coffre, le duo ne fonctionne tout simplement pas. L’effet élastique et les délais de réaction de la boîte empêchent le moteur de performer.

Au moins, dans la neige, la Legacy est sublime. Dès que l’on enfonce son accélérateur en sortie de virage sur une surface enneigée, l’arrière glisse subtilement, juste assez afin de faire pivoter l’auto en toute sécurité. Bref, peu importe la surface, la Legacy procure à ses occupants une sensation de confiance, une qualité qui lui permet d’attirer une clientèle fidèle en dépit de ses accélérations médiocres.

Pour le reste, l’habitacle de la Legacy demeure spacieux et bien assemblé, sans rien de réellement distinctif. Sa banquette arrière est confortable et son système multimédia Starlink est sans reproche. Il est clair, facile à comprendre et les commandes physiques sont les bienvenues en hiver lorsque l’on porte des gants. Et avec un coffre pouvant accommoder jusqu’à 425 litres d’espace, la Legacy se positionne entre une Accord (473 litres) et une Camry (399 litres), faisant d’elle l’une des berlines les plus polyvalentes du segment.

En somme, si l’idée d’une voiture à rouage intégral alimentée par un six cylindres atmosphérique vous interpelle, sachez qu’il ne reste pas grand temps avant que la Subaru Legacy 3.6R disparaisse. La bonne nouvelle, c’est que votre concessionnaire risque de vous offrir un bon rabais.

Voici la Ford Focus ST que nous n’aurons jamais

Si Ford a mis un terme à la carrière de la Focus au Canada, il en va autrement ailleurs dans le monde, où la voiture compacte est de retour sous une nouvelle génération. Et ça inclut la puissante variante ST.

Renouvelée pour 2019, la Ford Focus ST fait désormais appel à un moteur turbocompressé de 2,3 litres générant 276 chevaux, une hausse assez notable par rapport aux 252 chevaux de la génération qui était proposée chez nous.

Grâce à cette puissance rehaussée, la Focus aux prétentions sportives peut désormais passer de 0 à 100 km/h en moins de six secondes, promet le constructeur.

Dans certains marchés, un moteur diesel de 187 chevaux sera aussi offert. Des boîtes manuelle et automatique sont au menu.

En plus de cette hausse de puissance, la division européenne de Ford a annoncé que la Focus ST sera désormais équipée d’un différentiel à glissement limité, une première dans l’histoire du modèle.

La Focus ST jouit aussi du design renouvelé de la nouvelle génération de la Focus régulière. Force est d’admettre que le résultat est franchement réussi.

Dommage que ce modèle demeure un fruit défendu pour les conducteurs nord-américains…

Le Salon de la moto débarque à Montréal

Même ensevelie sous la neige, Montréal s’apprête à accueillir l’annuel Salon de la moto, qui se tiendra du 22 au 24 février au Palais des congrès.

Les amateurs de moto pourront admirer les plus récents modèles de l’industrie comme la Ducati Panigale V4 R, la BMW R 1250 GS Adventure ou la Yamaha Niken GT. Des routières aux sportives en passant par les scooters et les trois roues, il y en a pour tous les goûts.

Encore une fois cette année, le Salon organise une soirée « Toutes en moto » lors du premier jour du Salon, où les femmes seront admises à moitié prix et courent la chance de gagner une moto Kawasaki flambant neuve.

Une hausse de popularité importante
Même avec un climat qui empêche son utilisation pendant plusieurs mois par année, la moto connaît une hausse de popularité marquée au Québec.

Après l’entrée en vigueur l’an dernier de nouvelles règles au Code de la sécurité routière, la Société de l’assurance automobile du Québec a connu une augmentation de près de 19% d’émissions de permis d’apprentis conducteurs de la classe 6A, notent les organisateurs du Salon de la moto.

Avant l’entrée en vigueur de ces nouvelles règles, les apprentis conducteurs de moto devaient respecter une période de 11 mois où ils devaient obligatoirement suivre un motocycliste expérimenté sur la route. Selon Stéphane Guertin, directeur du marketing de l’école de conduite Tecnic, le changement à la règlementation devrait entraîner un impact positif sur la sécurité routière.

« Dans les faits, plusieurs faisaient fi de la règle. D’autres attendaient que la phase d’apprentissage de 11 mois soit passée, ce qui ne leur permettait pas de mettre vite à profit toutes les connaissances et aptitudes acquises lors du cours de conduite. Maintenant, les règles seront fraîches en mémoire, et les nouveaux conducteurs pourront rapidement acquérir de l’expérience », analyse-t-il.

Le Salon de l’auto de Montréal ouvrira officiellement ses portes le vendredi 22 février à midi.

Où:
Palais des congrès de Montréal (1001, place Jean-Paul-Riopelle)

Quand:
Le vendredi 22 février : de 12 h à 22 h
Le samedi 23 février : de 10 h à 21 h
Le dimanche 24 février : de 10 h à 17 h

Combien:
Adultes (15 ans et plus) : 16,50 $
Aînés (65 ans et +) : 13,50 $

Étudiants : 13,50 $
Juniors (6 à 14 ans) : 11 $
Enfants (moins de 6 ans) : Gratuit
Laissez-passer familial (deux adultes et deux juniors) : 40 $

Vendredi après 17 h (femmes) : 8,25 $

Fin imminente pour la Toyota Prius c?

Lors d’un événement médiatique entourant le lancement de la toute nouvelle Toyota Corolla hybride 2020, Ed Laukes, responsable des communications chez Toyota aux États-Unis, a déclaré que la Prius c quittera le marché bientôt.

Mais qu’en est-il du marché canadien?

Une sous-compacte qui se vend bien
Malgré le fait que les VUS occupent tout l’espace du parc automobile et que Toyota commercialise désormais une Corolla hybride affichant une consommation d’essence kif-kif avec une Prius, le constructeur n’a pas de projets, du moins, à court terme, de cesser de vendre sa petite Prius c au Canada.

Du moins, c’est ce que stipule Romaric Lartilleux, responsable des relations publiques chez Toyota Canada. Selon lui, le marché canadien achète encore cette sous-compacte hybride, même qu’elle a récemment enregistré des chiffres de vente à la hausse.

« Nous continuons de vendre la Prius c, car c’est un modèle populaire au Canada et unique dans sa catégorie. D’ailleurs, les ventes de Prius c en janvier étaient en hausse de 14% », note-t-il.

Remarquons que ce genre de tendance a déjà été observé chez Toyota avec des véhicules comme le Venza et, plus récemment, la Yaris à hayon. Celle-ci est discontinuée chez nos voisins du sud, mais continue d’être offerte ici.

En effet, les habitudes d’achat des consommateurs canadiens, surtout les Québécois, sont bien différentes de celles des Étatsuniens. Les statistiques démontrent que malgré la montée en popularité des VUS, les petites voitures demeurent très en vogue dans la Belle Province. C’est pour cette raison que Nissan commercialise la Micra au Canada, et non aux États-Unis, et pourquoi la Hyundai Accent se vend mieux au Québec que partout ailleurs au Canada.

Bref, la Toyota Prius c n’a pas dit son dernier mot sur le marché canadien.

Une Ferrari à moteur hybride sera lancée cette année

Le PDG de Ferrari, Louis Camilleri, a récemment confirmé ses intentions de lancer une nouvelle Ferrari équipée d’une motorisation hybride.

Selon ce qui a été avancé dans une entrevue accordée à Automotive News, ce nouveau bolide adopterait une configuration à moteur central et disposerait d’un moteur V8 jumelé à un moteur électrique.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le modèle ne serait pas introduit dans le cadre du prochain Salon de l’auto de Genève, mais lors d’un événement exclusif un peu plus tard cette année. Cette nouvelle Ferrari devrait être commercialisée au premier trimestre de 2020.

Le bolide se positionnerait au sommet de la gamme en matière de sportivité et offrirait plus de puissance et surtout de couple que l’actuelle reine à moteur V8, la 488 Pista.

Ainsi, Ferrari n’échappe pas à la tendance et aux pressions environnementales. L’hybridation de ses modèles lui permettra de conserver des chiffres de puissance avantageux tout en réduisant l’empreinte écologique de ses bolides. D’ailleurs, le PDG de Ferrari a confirmé son intention d’avoir des variantes hydrides pour 60% de son portfolio d’ici 2022.

Ferrari avait déjà effectué ses premiers pas en matière de technologie hybride en introduisant un système de récupération d’énergie baptisé KERS à bord de son super bolide LaFerrari en 2013. Cette technologie était directement dérivée des avancées du constructeur italien en Formule 1.

Un nouveau modèle 100% électrique devrait également être introduit par la suite, de même qu’un VUS, même si Ferrari refuse de confirmer ses intentions.

Mercedes-Benz SLC 2020 : fin de la route

Il semble que les jours de la Mercedes-Benz SLC soient comptés, puisque le constructeur annoncé une variante Final Edition pour le millésime 2020 sur le marché étasunien, qui rend hommage à la SLK apparue en 1996.

Cette SLK introduisait son toit rigide escamotable à commande électrique, et pour être s’assurer qu’on remarquait cette compacte grand tourisme, elle était offerte avec une peinture jaune éclatante. La Mercedes-Benz SLC Final Edition sera elle aussi disponible avec cette teinte.

La SLC 300 Final Edition arbore un fini argenté sur son parechoc avant, des jantes AMG de 18 pouces ainsi qu’un fini noir reluisant sur les coques de rétroviseurs et les poignées de porte. Son habitacle reçoit des sièges recouverts de cuir nappa noir et argent ainsi que des surpiqûres et des ceintures de sécurité grises. Équipée d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres produisant 241 chevaux et d’un rouage à propulsion, la Final Edition profite également d’une suspension est abaissée de 10 mm et des freins surdimensionnées avec disques perforés.

L’AMG SLC 43 Final Edition reçoit la peinture jaune et des garnitures noir reluisant, des jantes de 18 pouces au fini mat et le même décor bicolore dans l’habitacle que la SLC 300. La SLC 43 mise sur un V6 biturbo de 3,0 litres développant 385 chevaux et accélère de 0 à 100 km/h en 4,8 secondes.

Il est triste de voir la Mercedes-Benz SLC nous quitter au moment où la BMW Z4 revient sur le marché, bien que la génération actuelle date de 2011. Aucune remplaçante n’est annoncée par le constructeur au moment d’écrire ces lignes, ce qui fort surprenant compte tenu que la SLC figure dans un segment qui comprend la Audi TT et la Porsche 718 Boxster.

Les Mercedes-Benz SLC Final Edition 2020 arriveront chez les concessionnaires étasuniens au début d’an prochain. Quant aux versions canadiennes de la SLC, qui ne recevront pas les ensembles Final Edition, elles seront disponibles à l'automne de 2019.

Toyota 86 TRD SE 2019 : bon, et maintenant?

Durant plusieurs années, il n’y avait aucune voiture sport dans la gamme de Toyota. Les Corolla GT-S, Celica, MR2 et Supra étaient toutes disparues, et pour un bout de temps, le véhicule le plus sport du constructeur était un RAV4 V6. En 2012, la Scion FR-S est apparue, et soudainement, non seulement Toyota était de retour dans l’arène des autos sport, mais avec l’aide de Subaru, on avait produit un petit coupé drôlement attirant.

La FR-S et sa cousine la Subaru BRZ, disposant d’un poids léger et d’un rouage à propulsion, nous ont étonnés par leur dynamique de conduite et leur caractère sportif, malgré certaines lamentations de la presse automobile comme quoi ces voitures manquaient de couple à mi-régime.

La Toyota 86 2019 – ayant succédé à la Scion FR-S après le millésime 2016 en Amérique du Nord – poursuit sa carrière relativement inchangée, mais obtient une autre variante à tirage limité afin de conserver l’intérêt auprès de la clientèle, la TRD SE. Est-ce suffisant?

Pas vraiment. La première année sur le marché des FR-S et BRZ était leur meilleure, et leurs ventes chutent depuis ce temps. Toutefois, la Toyota GR Supra 2020 arrivera bientôt chez les concessionnaires, et maintenant que l’on retrouvera deux voitures sport sur le plancher de vente, la 86 recevra-t-elle un peu d’amour? Difficile à dire.

Outre la BRZ, quelles sont les rivales de la 86? La Mazda MX-5 et la Fiat 124 Spider bien sûr, malgré qu’elles soient des roadsters alors que la 86 est un coupé. On peut également la considérer comme étant une concurrente à la Nissan 370Z de base, et une alternative à des compactes sport à hayon telles que la Volkswagen Golf GTI et la Hyundai Veloster.

La Toyota 86 se fie à un quatre cylindres à plat atmosphérique de 2,0 litres qui développe 205 chevaux et un couple de 156 livres-pied – lorsque jumelé à la boîte manuelle à six rapports de série. Si l’on préfère la boîte automatique à six rapports, on se retrouve plutôt avec 200 chevaux et 151 livres-pied. Pas de problème.

Les décollages sont rapides, sans être étourdissants, alors que la voiture accélère de 0 à 100 km/h en 7,4 secondes. Une 370Z est beaucoup plus rapide, et une Golf GTI est également plus prime. Toutefois, la 86 étant une pure voiture sport, elle compense avec une excellente tenue de route, au même titre que la MX-5.

Pour quelqu’un à la recherche d’une voiture apte à dévorer les pistes durant le weekend, la Toyota 86 2019 plaît, car elle peut être conduite à la limite de ses capacités et procurer un plaisir prolongé sur un circuit fermé. Le programme de stabilité électronique comprend un mode Piste plus permissif, mais qui conserve un filet de sécurité pour les moments où l’on surestime nos talents de pilote. Subaru et Toyota ont également affirmé avoir dessiné le coffre de la voiture pour y loger quatre roues, afin d’effectuer un changement rapide à la piste. Si l’on rabat le dossier des sièges arrière, bien entendu.

Ah, ces sièges arrière! Ils sont quasiment inutiles. On dit quasiment car personne ne voudra s’y asseoir durant plus de cinq minutes, impliquant aussi que les passagers à l’avant devront avancer leurs sièges au maximum. Simplement dit, si quelqu’un s’assoit en arrière, tout le monde souffrira. Mais ce n’est pas impossible.

Notre variante TRD SE dispose d’un garnissage des sièges en similisuède avec insertions rouges, des ceintures de sécurité rouges, une planche de bord garnie de similisuède, un volant gainé de cuir bicolore ainsi que des coutures rouges. En contrepartie, le reste demeure basique. Les sièges chauffants sont inclus dans la version GT, mais pas dans la TRD SE plus chère. Cherchez pourquoi.

On obtient quand même un climatiseur automatique bizone, une chaîne audio à huit haut-parleurs avec écran tactile de sept pouces, une clé intelligente, un affichage numérique pour le conducteur et des phares à DEL. La TRD SE est la seule de la gamme à chausser des roues de 18 pouces et à être équipée d’un échappement et d’un ensemble aérodynamique TRD ainsi que d’amortisseurs SACHS et de freins Brembo. Elle est seulement disponible en noir corbeau.

Offerte à 38 990 $ avant les frais de transport et de préparation, cette édition spéciale de la 86 n’est pas une aubaine. La TRD n’est pas plus amusante à conduire que les versions de base et GT, et sur les boulevards détruits de Montréal, le roulement très ferme de la voiture devient rapidement lassant. Seulement 50 unités de cette version seront disponibles au Canada en 2019, ce qui représente environ 10% de la production totale de la 86 pour notre marché, compte tenu des ventes actuelles.

Nous avons conduit la voiture en janvier, lors d’une semaine particulièrement difficile alors que Dame nature a saupoudré les routes de neige et de pluie verglaçante en plus de souffler un froid intense, l’un après l’autre. Le popotin de la 86 valsait tout ce temps, nous forçant à conduire avec un pied droit très délicat. Les pneus d’hiver Nexen que Toyota a choisis procuraient une bonne adhérence, mais le programme de stabilité électronique joue un rôle crucial à garder la voiture sur ses quatre roues. Comme véhicule quatre saisons, il y a évidemment de meilleurs choix. Au moins la consommation était raisonnable, puisque nous avons observé une moyenne de 8,4 L/100 km durant la semaine. Dommage que l’essence super soit chaudement recommandée, ce qui fait monter la facture.

La Toyota 86 2019 se détaille à partir de 29 990 $, mais curieusement, la Subaru BRZ est disponible à 27 995 $ avec un niveau d’équipement comparable, alors il est facile pour nous de recommander l’une plutôt que l’autre. Cependant, les deux commencent à se faire vieilles, et malgré qu’elle soit une voiture différente à plusieurs points de vue, la Golf GTI offre à la fois un plaisir de conduite et une polyvalence pour seulement quelques dollars de plus par mois. Dans la MX-5, on peut baisser le toit, ce qui la rend plus agréable en été.

Alors que la concurrence s’améliore au fil des ans – exception faite de la très âgée 370Z –, les 86 et BRZ profiteraient d’un rafraîchissement. Franchement, pourquoi les propriétaires de modèles 2013 à 2016 échangeraient-ils leurs voitures pour une nouvelle si rien n’a été changé?

Subaru dévoilera un nouveau VUS à Genève

Quelques semaines avant l’ouverture du Salon de Genève, Subaru révèle un nouveau véhicule mystère qu’il dévoilera sur le plancher du PalExpo.

Bien que le communiqué de presse ne nous montre qu’une seule image noircie, on peut toutefois apercevoir une forme de véhicule utilitaire. Subaru le nomme le VIZIV Adrenaline Concept.

Mais de quel format?
Avec le Crosstrek, le Forester et l’Ascent, Subaru détient déjà une bonne flotte de VUS parmi sa gamme et couvre toutes les catégories, sans oublier l’Outback, qui se positionne quelque part entre une familiale et un VUS.

Mais les véhicules utilitaires, c’est très payant pour n’importe quel constructeur, et dernièrement, nous avons vu une nouvelle niche naître entre les VUS compacts et les intermédiaires à trois rangées de sièges. Les tout nouveaux Chevrolet Blazer et Honda Passport, ainsi que le Nissan Murano et le Ford Edge viennent remplir cette niche.

Il ne serait donc pas surprenant que le VIZIV Adrenaline se positionne dans ce créneau. Espérons seulement que ce nouveau VUS Subaru soit aussi excitant que son nom.

Le Guide de l’auto sera au Salon de Genève afin de vous en dire davantage au sujet de ce véhicule.

BMW M850i xDrive 2019 : l'art du grand tourisme

À la fin des années 80, BMW cessait la production de son grand coupé sport, la Série 6, afin de développer quelque chose d’encore plus opulent : la Série 8.

Ce bolide, aux allures nettement plus modernes que sa devancière, incorporait des technologies de pointe et une mécanique inhabituelle pour ce constructeur afin de redéfinir la catégorie des véhicules de grand tourisme. Hélas, son prix de vente exorbitant et l’incapacité de conformer son moteur V12 aux nouvelles normes antipollution ont forcé BMW à retirer la Série 8 du marché en 1996.

Vingt-trois ans plus tard, on répète l’exercice, mais avec une approche un peu moins osée. Voici la BMW M850i 2019.

Le début d’une nouvelle gamme
Avec la nouvelle Série 8, BMW compte introduire une gamme complète, et non un seul véhicule exclusif. On commence avec celle-ci, le coupé M850i. Une décapotable portant le même nom arrivera au printemps, suivi d’une déclinaison Gran Coupe, ainsi que des M8 l’année prochaine.

Comme par le passé, la Série 8 vient remplacer plusieurs modèles de la Série 6 au sein de la marque bavaroise. C’est un coupé sport de gabarit imposant, arborant le nouveau design angulaire du constructeur. On a d’abord vu apparaître ce design sur la Z4, puis sur la Série 3.

Toutefois, à nos yeux, le nouveau langage esthétique est nettement plus cohérent sur la Série 8 : son toit racé, ses ailes bombées et sa calandre étirée vers l’arrière en font un bolide large, long, et collé au sol. Bref, la M850i a une allure imposante qui transpire la sportivité et le prestige.

Malgré sa taille, la Série 8 est plus courte que la Série 6 de 46 mm, avec un empattement raccourci de 33 mm. Elle est toutefois plus lourde. Malgré l’utilisation d’aluminium et de fibre de carbone dans sa conception, la Série 8 pèse pas moins de 4 500 livres (2 041 kg). En effet, c’est une grosse bagnole.

Pour le moment, un seul moteur l’anime, un V8 biturbo de 4,4 litres – un moteur bien connu chez BMW – d’une puissance de 523 chevaux et d’un couple titanesque de 553 lb-pi, le tout géré par une boîte automatique à huit rapports. Le rouage intégral xDrive figure de série, et le constructeur promet un 0-100 km/h en 3,7 secondes.

Jouer avec les lettres
Depuis quelques années, BMW exploite la lettre M à toutes les sauces, l’estampant même sur ses VUS. Les puristes s’en plaignent, mais au niveau lucratif, c’est une bonne idée, car les déclinaisons M enregistrent des chiffres de ventes remarquables.

Chez BMW, quand on place cette lettre devant la nomenclature d’un véhicule, on propose une mouture nettement plus performante que les variantes de base, sans offrir une authentique bagnole M. C’est une niche qui semble avoir fonctionner avec la M240i, la M550i et la M760Li,que nous recommandons d’ailleurs pour leur équilibre performance/prix.

Cependant, bien qu’une véritable M8 soit en route, la Série 8, qui pèse presque le même poids qu’une camionnette, propose une déclinaison M Performance. Mérite-t-elle cette lettre normalement synonyme d’agilité et de puissance?

Nous l’avons conduite sur le circuit de Thermal en Californie, pour ensuite la conduire sur la route. Nous résumons nos impressions comme suit : sur la piste, son poids la rend un peu trop maladroite pour être aussi dynamique que les autres bolides « Motorsport » du constructeur. Mais comme bagnole de grand tourisme aux prétentions sportives? Sublime, rien de moins.

Sa plus grande qualité, à la Série 8, c’est son niveau de raffinement et de douceur. Ce sont des qualités que l’on retrouve dans la Série 7, mais la M850i maximise le luxe personnel par son habitacle hautement insonorisé, hyperconfortable et étonnement luxueux… tant que l’on est assis à l’avant, car les places arrière sont presque inexistantes. Un vrai coupé de grand luxe, quoi!

La sensation de douceur se multiplie lorsque l’on enfonce légèrement la pédale de l’accélérateur. Le V8, qui développe son maximum de couple à partir de 1 800 tours/min, et qui émet une sonorité musclée, fait avancer l’auto tel un bateau de ligne, sans forcer, avec une délicatesse incomparable.

Et c’est pareil à haute vitesse, où le gros moteur tourne à 1 800 tours/min à 100 km/h, silencieux, velouté et raffiné, nous permettant de profiter pleinement de l’exquise chaîne audio Harman/Kardon.

Tanné de vous faire coller au derrière par une Porsche 911 sur l’autobahn? Pas de problème. Réglez votre M850i en mode Sport+, enfoncez l’accélérateur et regardez-la disparaître de votre rétroviseur. Les accélérations sont non seulement féroces à bord de ce bolide, mais elles vous amènent rapidement à des vitesses illégales dans un environnement serein et sans tracas.

Dans les virages, on ressent en effet le gabarit de la bagnole, mais son rouage intégral, associé à des roues arrière directionnelles, confère à la M850i une stabilité hors du commun. Jamais elle n’est dérangée par des mouvements brusques. Même quand on laisse chanter son puissant V8 en sortie de virage, l’arrière demeure bien ancré au sol, relâchant quelques backfires lors du processus, délivrant des performances bestiales jusqu’à une vitesse de pointe limitée électroniquement à 250 km/h.

Fini la vitesse? Aucun souci. Il suffit d’enfoncer la pédale de frein qui ordonne à quatre énormes disques en acier d’immobiliser la voiture en douceur.

C’est ça, l’art du grand tourisme : pouvoir aller vite, sans avoir peur! Et la BMW M850i xDrive 2019 est la manifestation même du phénomène, avec un soupçon de folie injectée par les savants de la division M.

Et si vous faites partie des nombreux nostalgiques reprochant à cette Série 8 de ne pas accoter le savoir-faire technique de l’originale, sachez que cette nouvelle mouture développe presque le double la puissance de l’ancienne, et franchit le 100 km/h nettement plus vite. Parfois, il est mieux de laisser la nostalgie dans le passé.

Amazon investira 700 M$ en Rivian

Le constructeur de camionnettes électriques Rivian a fait couler beaucoup d’encre après le dévoilement de deux concepts intéressants au Salon de Los Angeles.

À peine quelques mois plus tard, voilà que le géant Amazon compte investir 700 M$ dans la marque américaine.

Les pickups du futur
Amazon croit énormément à l’électrification des transports, mais aussi aux camionnettes, un segment de marché énormément populaire, surtout aux États-Unis.

Selon le géant de la technologie et de la logistique, en raison des besoins ouvriers normalement associés aux pickups, le développement d’un tel véhicule électrifié permettrait de faire évoluer les technologies plus rapidement que dans des voitures. Amazon y voit aussi un potentiel pour des éventuelles flottes entièrement électriques et autonomes.

General Motors serait aussi intéressée à établir un partenariat avec la jeune entreprise établie au Michigan. Récemment, Ford a annoncé qu’une camionnette F-150 hybride rechargeable arriverait bientôt, et Ram incorpore déjà un système à hybridation légère dans son 1500. GM pourrait donc bénéficier du savoir-faire de Rivian afin de réduire ses coûts de développement pour un éventuel pickup électrique.

Un parcours impressionnant
Dressons le portrait de ce nouveau constructeur mystère en quelques lignes : Rivian s’est installé en banlieue de Detroit il y a environ 10 ans dans une usine à Normal en Illinois, anciennement une propriété de Mitsubishi Motors. Son fondateur est Robert Scaringe, un ingénieur américain. L’un des investisseurs principaux de l’entreprise est la société Abdul Latiff Jameel Co, de l’Arabie saoudite.

Le Rivian R1T est une camionnette entièrement électrique avec une autonomie de plus de 600 km. Le constructeur promet un 0-100 km/h en environ trois secondes. Sa capacité de remorquage s’élève à 11 000 lb (5 000 kg), soit sensiblement la même chose qu’un Ford F-150 Power Stroke.

Au moment d’écrire ces lignes, aucun des trois grands constructeurs américains n’a encore dévoilé de concept entièrement électrique pour leurs camionnettes.

Près de 400 km d’autonomie pour le Kia Soul électrique

Entièrement renouvelé pour 2020, le Kia Soul proposera une variante électrique dont l’autonomie surpassera largement celle du modèle de génération précédente.

Alors que le Soul EV 2019 est limité à une autonomie de 179 kilomètres, le modèle 2020 pourra parcourir jusqu'à 391 kilomètres en une seule charge, selon les chiffres officiels de l’EPA, l’organisme américain en charge de ces analyses.

Avec ces résultats, le Soul EV propose quelques kilomètres de plus que le nouveau Kia Niro EV (385 km), mais demeure plus limité que le Hyundai Kona EV (415 km). À noter que ces trois véhicules utilisent sensiblement la même batterie de 64 kWh.

Très attendus par les électromobilistes, ce trio de véhicules coréens prend d’assaut un marché pour l’instant dominé par la Nissan LEAF, la Chevrolet Bolt EV et la Tesla Model 3.

L’essence toujours de la partie
Si le Soul EV 2020 est promis à une sérieuse hausse de popularité, Kia n’abandonne pas les variantes à essence du modèle pour autant.

Le véhicule aux formes cubiques demeurera offert avec un choix de deux moteurs à essence. Le premier, un bloc atmosphérique de 2,0 litres, génère une puissance plutôt modeste de 147 chevaux et un couple de 132 livres-pied.

Le deuxième, un moteur turbo à quatre cylindres de 1,6 litre, développe quant à lui une écurie dépassement légèrement les 200 chevaux.

Quant à la variante électrique, Kia promet une puissance de 201 chevaux ainsi qu’un couple de 291 livres-pied.

Le prix du Kia Soul 2020 n’a pas encore été annoncé.

Nissan Kicks 2018 : bébé VUS

Depuis quelques années, on assiste à l’éclosion d’une nouvelle souche de VUS sous-compacts, ceux que l’on qualifie de plus « urbains », car ils sont dépourvus de rouage intégral et donc proposés uniquement en version à traction. Le Kia Soul en est le créateur alors que le Toyota C-HR s’est récemment joint à la danse. Chez Nissan, c’est le Kicks qui représente la marque depuis la disparition du JUKE.

Mais pourquoi diable vouloir s’acheter un VUS pas plus gros qu’une Nissan Versa Note, sans rouage intégral et coûtant même un peu plus cher? N’est-ce pas l’antithèse d’un VUS? Tout à fait, mais c’est la mode, partout sur la planète on délaisse les voitures au profit de véhicules plus tendance, un peu plus haut sur pattes et différents. Les constructeurs doivent s’adapter aux goûts des acheteurs, non pas l’inverse.

Moins puissant, plus économique
Depuis son introduction, le Nissan Kicks n’est offert qu’avec une seule mécanique, soit un quatre cylindres de 1,6 litre qui développe 125 chevaux pour un couple de 115 lb-pi. C’est peu? Effectivement, mais n’oubliez pas que l’on est loin du poids et des dimensions de l’Armada. Avec ses 1 129 kg, le Kicks est un véritable poids plume, il est même plus léger que ses rivaux, ce qui compense légèrement sa puissance moindre. Pas de version NISMO comme c’était le cas du JUKE et c’est bien dommage, car on aime les véhicules qui font jaser.

C’est sur la route que l’on comprend la vocation urbaine du véhicule. Sur l’autoroute et à plus grande vitesse, le petit quatre cylindres a fort à faire alors que la boîte automatique à variation continue exploite bien la puissance disponible, mais elle fait drôlement hurler le moteur sous forte accélération, et ce, même si elle émule les changements d’une boîte de vitesses traditionnelle. Si vous préférez cette dernière, il faudra vous tourner vers le Kia Soul.

Le tout est beaucoup moins perceptible en ville ou si vous conduisez avec un œuf sous le pied, ce qui vous permettra au passage d’obtenir une bonne économie de carburant, de loin inférieur e à celle d’autres petits VUS. Voilà le principal avantage d’un tel modèle.

Si dans la majeure partie des situations on arrive à se passer de rouage intégral à bord du Kicks, c’est par une journée de tempête que l’on s’aperçoit que ceux qui conduisent un VUS à rouage intégral disposent d’un avantage sur nous. Rien n’offre la stabilité et la performance du couple transmis aux quatre roues sur chaussée glissante.

L’autre atout du Kicks, c’est son agilité. Son court empattement le rend facile à stationner et à conduire dans les rues encombrées. Sa garde au sol légèrement plus élevée – sept pouces – n’a rien pour vous aider à gravir les montagnes, mais vu l’état des routes de la métropole, il devient utile d’être un peu plus haut sur pattes... Cette hauteur supplémentaire facilite aussi l’accès à bord et la sortie des passagers, autre avantage par rapport aux voitures plus basses.

D’ailleurs, beaucoup apprécient la position de conduite plus élevée des VUS, et c’est le cas dans le Kicks car on peut pratiquement grimper le siège au plafond! À l’opposé, le mécanisme ne nous permet pas de le descendre assez à notre goût. Avis à ceux qui aiment une position plus campée.

Le Kicks SV à favoriser
Avec son prix de base de 17 998 $, le Nissan Kicks est le plus abordable du lot. La version de base S profite d’un niveau d’équipement acceptable, mais la plus intéressante nous semble la SV qui ajoute l’intégration Apple CarPlay et Android Auto, un système d’accès sans clé et un climatiseur automatique. Son style est aussi rehaussé par des jantes de 17 pouces.

Le Nissan Kicks SR comprend quelques équipements de plus, c’était notre modèle d’essai et nous l’avons reconnu à sa carrosserie deux tons et à ses deux haut-parleurs intégrés à l’appuie-tête du conducteur. À près de 25 000 $, c’est un peu cher pour un tel véhicule, surtout que les taux d’intérêt de plus petits modèles au financement et à la location sont souvent moins favorables que ceux de leurs grands frères qui profitent de meilleures promotions. Le calcul devient important.

À l’intérieur, on apprécie l’aménagement du tableau de bord, tout est bien présenté et bien accessible. Nissan s’est amélioré ces dernières années, surtout au chapitre de la finition : il s’est débarrassé de l’effet bon marché, une bonne chose. Qui dit « mini VUS » dit mini-espace. Ne vous attendez pas à trimballer une famille de cinq au quotidien. Tout d’abord, on retrouve peu d’espace de rangement à l’avant, la banquette arrière convient à deux passagers, trois s’ils s’assoient de côté. D’ailleurs, dans notre modèle d’essai la banquette cognait fréquemment, comme si l’ancrage du dossier n’était pas bien ajusté.

Même chose quant à l’espace de chargement, ce n’est pas l’idéal pour une famille, mais le Kicks est tout de même celui qui dispose du plus grand coffre du lot une fois tous les sièges relevés.

Brefs, on peut bien fustiger la mode des VUS, mais le Kicks et les autres véhicules de cet acabit ne sont que des voitures dotées d’une carrosserie plus à la mode.