Automobile

contenu original Journal Le Nord

Il complète le « voyage le plus long du monde » en voiture électrique

Un Néerlandais a bouclé dimanche à Sydney un voyage en voiture électrique de 95 000 km à travers le monde pour faire la promotion de ce mode de transport face au changement climatique.
Wiebe Wakker a conduit son « Blue Bandit », une Volkswagen familiale qu’il a fait modifier en véhicule électrique, à travers 33 pays, le plus long trajet jamais entrepris au monde selon lui en voiture électrique.

Il lui a fallu plus de trois ans pour effectuer ce voyage entre les Pays-Bas et l’Australie. Le trajet a été financé par des dons, qui ont contribué à l’alimentation électrique du « Blue Bandit » ainsi qu’à la nourriture et l’hébergement de son conducteur.

Il est ainsi passé entre autres par la Turquie, l’Iran, l’Inde, la Birmanie, la Malaisie et l’Indonésie, le parcours étant déterminé par les propositions qu’il recevait sur son site.

« Je veux modifier l’opinion des gens, les inspirer pour qu’ils adoptent la conduite électrique, en démontrant les avantages de la mobilité durable », a-t-il expliqué.

Wiebe Wakker a estimé qu’avant modification, son véhicule aurait consommé 6 785 litres de pétrole pour effectuer un tel trajet. Avec une recharge, le « Bandit » peut parcourir 200 kilomètres, a-t-il précisé, déclarant avoir dépensé seulement 400 $ CAD (267 euros) en électricité lors du trajet.

Ford F-750 World Cruiser : un monstre de luxe pour millionnaires

Si jamais l’envie vous prend de vous offrir l’ultime camionnette de série F, sachez que ce F-750 baptisé World Cruiser sera mis aux enchères prochainement dans la région de Monterey en Californie.

Le véhicule, qui est capable de remorquer plus de 4 tonnes, aurait coûté pas moins de six millions de dollars à développer.

Ce VR de grand luxe a été commandé par le propriétaire de Dunkel Industries qui n’en n’est pas à ses premières extravagances en matière de camionnette. L’entreprise se spécialise d’ailleurs dans le transport de gros objets. Du lot, on compte des avions de chasse, des satellites et la même la navette Endeavor.

Le World Cruiser est une véritable maison sur roue qui comprend une cuisine, un salon, une salle de bain et des lits pouvant accommoder jusqu’à six personnes pour une nuit.

En cas de besoin, vous pourrez tout de même transporter jusqu’à 8 000 livres dans la caisse.

Sous le capot, ce F-750 propose un moteur turbo diesel Cummins de 6,7 litres qui développe 385 chevaux et un couple étonnant de 1 200 lb-pi. Pas de chiffres de consommation, mais les deux réservoirs du véhicule peuvent contenir près de 230 litres au total. Ce dernier est chaussé sur des roues de 22 pouces et profite d’un aménagement digne des hôtels les plus chics.

C’est la fin pour la Nissan Versa Note

L’une des voitures les moins chères au Canada est sur le point de nous quitter. Un porte-parole de Nissan aux États-Unis, Jeff Wandell, a en effet annoncé que la Versa Note en est à sa dernière année-modèle en Amérique du Nord, selon ce que rapporte le site CarsDirect. La production doit prendre fin ce mois-ci.

Nissan Canada a confirmé la nouvelle au Guide de l'auto lundi matin.

Par ailleurs, une berline Nissan Versa 2020 entièrement redessinée sera dévoilée le 12 avril lors du festival de musique Tortuga à Fort Lauderdale, en Floride. Cependant, cette version à quatre portes ne sera pas commercialisée chez nous.

Les ventes canadiennes de la Versa Note ont chuté de près de 20% en 2018 par rapport à l’année précédente, pour un total de 6 430 unités. Pendant ce temps, l’ajout du multisegment sous-compact Kicks a été un succès : plus de 4 300 exemplaires ont été vendus en seulement sept mois l’an dernier et le modèle est en voie de dépasser la Versa Note en 2019.

Offerte à partir de 14 698 $ avant les frais de transport et de préparation, la Nissan Versa Note 2019 renferme un petit moteur de 1,6 litre qui développe 109 chevaux par l’entremise d’une boîte manuelle à cinq rapports ou, en option, d’une automatique à variation continue (CVT).

Affiché pour sa part à 17 998 $, le Kicks 2019 propose le même moteur, mais avec une puissance de 122 chevaux, et la CVT est incluse de série. Son design est résolument plus moderne et attrayant. Coloré et bien équipé, sans parler de son agilité, il fait d’ailleurs partie de notre top 10 des véhicules neufs intéressants sous les 20 000 $, même sans rouage intégral en option.

Les amateurs de Nissan qui désirent se procurer une petite voiture à prix très abordable pourront toujours se rabattre sur la Micra, vendue à partir de 10 488 $.

L’autonomie du Audi e-tron est plutôt décevante

L’année 2020 marquera l’arrivée d’une riposte européenne aux véhicules électriques de Tesla. L’an dernier, nous avons vu apparaître le Jaguar I-PACE alors qu’Audi, Mercedes-Benz et Polestar nous réservent un à un leurs produits concurrents.

C’est le mois prochain que l’Audi e-tron débarquera chez les concessionnaires du pays, marquant le premier véhicule entièrement électrique du constructeur. Ça promet, mais son autonomie est plutôt décevante.

Pour le prix payé…
Jusqu’à 326 km. Voici ce qu’Audi promet comme autonomie (selon les calculs de l’EPA) pour son VUS au nom comique. C’est plutôt bas, surtout si on le compare à un Jaguar I-PACE (386 km), un Tesla Model X 75D (383 km) ou même la Polestar 2 (440 km) qui débarquera l’année prochaine.

Cette autonomie est non seulement inférieure à celle de ses rivaux, mais presque inacceptable considérant son prix de départ de 90 000 $. Il est possible d’en obtenir plus chez des véhicules moins onéreux, comme le Hyundai Kona électrique (415 km) et la Chevrolet Bolt (383 km), des véhicules qui s’offrent sous la barre des 50 000 $, tout en profitant des rabais gouvernementaux applicables.

Certes, Audi promet un véritable véhicule de luxe, digne du reste de sa gamme, ainsi que d’un rouage intégral de série. Et nous n’avons aucune difficulté à croire en ses prouesses dynamiques, si l'on se fie à ce que notre journaliste Gabriel Gélinas a constaté lors de son essai du véhicule.

Cependant, on peut retrouver les mêmes qualités du côté de ses concurrents. De plus, son accélération de 0 à 100 km/h est inférieure à celle du I-PACE et du Model X.

Audi promet néanmoins un abonnement illimité et sans frais au circuit de bornes de recharge Electrify Canada. L’e-tron disposera aussi d’une capacité de remorquage pouvant aller jusqu’à 4 000 lb (1 814 kg), ce qui lui confère une petite avance sur le Jaguar.

Vous allez nous dire que l’autonomie ne dresse pas tout le portrait d’un véhicule électrique. Nous sommes d’avis. L’Audi e-tron saura séduire une certaine clientèle qui risquent d’adorer leur véhicule. Mais à ce prix, il existe déjà des concurrents qui vous en offrent plus pour votre argent.

Le VUS électrique de Ford promet plus d’autonomie que Tesla

Alors que le nombre de VUS et de multisegments électriques continue d’augmenter, lentement mais sûrement, Ford demeure très discret à propos du sien. On sait qu’il sera inspiré de la Mustang et lancé en 2020, possiblement sous le nom de « Mach E ».

Toutefois, un détail important a été révélé lors d’une présentation sur les véhicules électriques à Amsterdam cette semaine.

Alors que Ford a déjà exprimé dans le passé son désir d’offrir une autonomie d’environ 480 kilomètres, nous avons appris que le véhicule pourra finalement parcourir 595 kilomètres selon le protocole d’essai mondial harmonisé des véhicules légers (WLTP).

La cote d’autonomie en Amérique du Nord sera légèrement inférieure puisque les tests de l’EPA aux États-Unis prennent en considération des vitesses d’autoroute différentes et un usage accru du climatiseur. La Nissan LEAF, par exemple, offre 15% moins d’autonomie ici qu’en Europe où la norme WLTP est utilisée.

On obtiendrait quand même une autonomie d’un peu plus de 500 kilomètres pour le VUS électrique de Ford, ce qui serait extrêmement concurrentiel non seulement parmi les utilitaires, mais aussi tous les véhicules électriques confondus. Le Hyundai Kona électrique affiche officiellement 415 kilomètres et le Tesla Model Y récemment dévoilé, jusqu’à 483 kilomètres. La future Volkswagen I.D., par ailleurs, serait en mesure d’offrir environ 550 kilomètres.

Même en tenant compte de la perte d’autonomie substantielle causée par le temps froid en hiver, les conducteurs canadiens ont de quoi s’y intéresser drôlement.

Le mois dernier, Ford a annoncé un investissement de 850 millions $ dans son usine de Flat Rock, au Michigan, où est produite la Mustang, pour développer une nouvelle plateforme dédiée aux véhicules électriques. Le tout fait partie d’un plan de 11 milliards $ visant à ajouter 40 modèles électrifiés à sa gamme d’ici 2022.

Deux d’entre eux ont été présentés cette semaine lorsque Ford a dévoilé l’Escape 2020 complètement redessiné, qui propose des versions hybride et hybride rechargeable, la seconde avec une autonomie allant jusqu’à 48 kilomètres en mode électrique.

Le gros V12 de BMW est sauf jusqu’en 2023 au moins

Alors que Mercedes-AMG a annoncé l’élimination graduelle de ses voitures à moteur V12, son rival domestique BMW prévoit conserver son V12 biturbo pendant au moins quatre autres années, soit jusqu’à ce que la berline de Série 7 profite d’une refonte complète.

« Nous allons garder le V12 pour le reste de cette génération au moins, jusqu’en 2023 », a déclaré à Top Gear le responsable du développement des groupes motopropulseurs de BMW, Michael Bayer, lors du dévoilement du modèle 2020.

Portant le nom de code N74, ce monstre à 12 cylindres se retrouve présentement dans la version haute performance M760Li xDrive, sans oublier plusieurs modèles Rolls-Royce. Il s’avère particulièrement populaire dans des marchés comme la Chine et le Moyen-Orient, où les clients le perçoivent comme un symbole de statut malgré les taxes faramineuses imposées aux grosses cylindrées.

D’ailleurs, le directeur de la Série 7, Christian Metzger, affirme que BMW « produit ces moteurs au maximum de sa capacité » depuis le lancement de l’édition 2020.

En matière de performances, le bloc de 6,6 litres génère une puissance de 600 chevaux et un couple de 627 livres-pied. Il permet à la M760Li xDrive d’accélérer de 0 à 100 km/h en seulement 3,8 secondes. D’un autre côté, sa consommation d’essence s’élève à 17,7 L/100 km en ville et à 11,9 L/100 km sur l’autoroute, tandis que ses émissions de CO2 sont de 355 g/km.

Plus tôt cette année, BMW a averti ses actionnaires que les profits en 2019 seront largement inférieurs à ceux de l’an dernier, notamment en raison des coûts pour se conformer aux exigences de plus en plus strictes en matière d’émissions polluantes. Plusieurs s’attendaient donc à ce qu’un moteur ultra énergivore comme le V12 soit rapidement éliminé parmi les diverses mesures de rationalisation que la compagnie a promis d’implanter.

Or, selon Bayer, BMW trouvera une façon de respecter les normes d’émissions pour le moment. Il n’a pas exclu la possibilité que le V12 survive à la prochaine série de normes, mais a reconnu que ce sera « incroyablement difficile » de le faire.

Une nouvelle McLaren « Gran Tourer » débarque en mai

C’est dans le cadre du dernier Salon de l’auto de Genève que le PDG de McLaren, Mike Flewitt, a annoncé l’arrivée d’un nouveau modèle chez McLaren. Histoire de nous mettre l’eau à la bouche, le constructeur vient de laisser filtrer quelques images de son nouveau bolide en tenue de camouflage, nous donnant un aperçu de ses lignes.

Son camouflage illustre d’ailleurs le nombre de règles établies que le constructeur compte bien remettre en cause.

Plus confortable que bestiale
Tout aussi capable sur piste, ce nouveau bolide se distinguera par son confort accru, ce qui l’approche d’un modèle de grand tourisme, beaucoup plus qu’un d’un bolide destiné uniquement à la piste. McLaren ne fait jamais dans la demi-mesure côté performances, mais cette fois, on se dirige un peu plus vers le compromis entre performances brutes et confort sur route.

Cette nouvelle McLaren, à moteur central, propose un habitacle plus reculé laissant entrevoir un long capot à l’avant. Selon McLaren, l’espace de chargement sera plus volumineux et sera assez fonctionnel pour loger tout l’attirail nécessaire à un plus long voyage. L’inspiration du modèle vient du succès obtenu avec la 570GT, modèle qui a largement contribué à attirer de nouveaux acheteurs à la marque.

Sous le capot, on retrouvera un moteur V8 biturbo issu des autres modèles de la marque. Sa puissance n’est pas encore connue, mais on soupçonne qu’il sera légèrement plus puissant que celui de la 570GT. On la présente comme le bolide le plus rapide de son segment avec un ratio poids/puissance supérieur à celui de ses rivales.

Selon le constructeur, le modèle sera officiellement dévoilé le 7 mai prochain et c’est à ce moment que son nom sera officiellement connu. Le véhicule sera assemblé à la main au centre de production de McLaren de Woking dans le Surrey, en Angleterre. Le constructeur entend présenter 18 nouveaux modèles d’ici 2025.

Découvrez la présentation vidéo de la McLaren Gran Tourer:

Un Chevrolet Blazer SS en route avec 404 chevaux

Ne voulant pas se faire éclipser par le nouveau Ford Edge ST 2019, Chevrolet planifierait de lancer son propre VUS de haute performance dans deux semaines au Salon de l’auto de New York.

Selon plusieurs sources, le multisegment intermédiaire Blazer, lui aussi tout nouveau, ajoutera une version SS alimentée par le même V6 turbocompressé de 3,0 litres qu’on retrouve dans la berline Cadillac CT6, développant 404 chevaux et un couple de 400 livres-pied, avec une boîte automatique à 10 rapports et une transmission intégrale. L’accélération de 0 à 100 km/h pourrait se faire en environ 5,5 secondes.

Certains auraient sans doute souhaité le V8 de 6,2 litres de la Camaro, qui produit 455 chevaux, mais ce moteur est essentiellement conçu pour des plateformes à roues motrices arrière alors que le Blazer mise plutôt sur des configurations à traction et à rouage intégral. Les chiffres mentionnés ci-dessus permettraient quand même au Blazer SS de battre facilement le Ford Edge ST avec ses 335 chevaux et 380 livres-pied.

D’un autre côté, le Jeep Grand Cherokee propose deux modèles plus puissants, soit le SRT de 475 chevaux et le spectaculaire Trackhawk de 707 chevaux.

Les images que vous voyez ici ne montrent pas le vrai Chevrolet Blazer SS, car le constructeur n’a encore rien dévoilé. Il s’agit plutôt de simulations créées et publiées par le site ChevyBlazer.org. Logiquement, on peut s’attendre à un ensemble aérodynamique, à des roues de 21 pouces, à une suspension abaissée qui améliorera la tenue de route et à des freins de plus gros calibre pour compenser la force d’accélération accrue. D’autres ajouts de performance et des garnitures distinctives devraient également figurer au programme.

Voilà qui a de quoi exciter les amateurs de performance chez Chevrolet, pendant que la fameuse Corvette à moteur central se fait toujours attendre. Nous devrions en savoir beaucoup plus long à propos du Chevrolet Blazer SS lors des journées de presse du Salon de l’auto de New York à compter du 17 avril.

En passant, une autre rumeur laisse entendre que le Blazer recevrait un troisième moteur pour 2020, soit un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres (le GMC Acadia 2020, qui partage sa plateforme, offre déjà cette option). Un porte-parole de GM que nous avons joint n’a pas confirmé l’information, mais a reconnu que « ça serait logique qu’on y arrive prochainement ».

Actuellement, les acheteurs du Chevrolet Blazer ont le choix entre un moteur à quatre cylindres de 2,5 litres qui développe 193 chevaux et un V6 de 3,6 litres qui génère 305 chevaux.

Mazda CX-9 2019 : le gymnaste

Pour les marques populaires, commercialiser avec succès un VUS à trois rangées de sièges n’est pas une mince tâche. Le nombre moyen d’enfants au sein des familles nord-américaines n’augmente pas, alors le besoin d’avoir un si gros véhicule n’est pas toujours justifié. Et chaque modèle dans ce segment doit en confronter une dizaine d’autres.

Et ce nombre croîtra, puisque les nouveaux Hyundai Palisade 2020 et Kia Telluride 2020 arrivent sur le marché, et pour quelques dollars de plus par mois, les acheteurs peuvent même opter pour des nouveautés dans le créneau de luxe, comme le Cadillac XT6 2020 et le Lincoln Aviator 2020.

Les constructeurs doivent se gratter la tête afin de distinguer leur modèle du reste. Par contre, pour Mazda, c’est plus facile puisque la philosophie de la marque repose avant tout sur l’agrément de conduite. Par conséquent, le Mazda CX-9 2019 peut être considéré comme l’un des VUS les plus engageants dans sa catégorie.

Évidemment, impossible de créer un gros utilitaire haut sur pattes qui dévore les routes comme une Mazda MX-5. Pourtant, le CX-9 fait preuve d’une agilité qui semble absente chez ses rivaux. Il est équipé d’un modeste quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres. Il produit 227 chevaux – 250 avec de l’essence à taux d’octane de 93, bien que le moteur fonctionne avec de l’ordinaire –, mais le chiffre intéressant ici, c’est le couple maximal de 310 livres-pied se manifestant à partir de 2 000 tr/min. Les accélérations ne sont pas foudroyantes, cependant le CX-9 décolle avec vigueur et la boîte automatique à six rapports rétrograde rapidement, surtout avec le mode Sport activé.

La plupart des VUS à trois rangées de sièges et à rouage intégral affichent une cote de consommation mixte ville/route entre 11 et 12 L/100 km, mais celle du Mazda CX-9 2019 s’élève à 10,5 L/100 km – parmi les plus frugales du segment. Avec beaucoup de kilométrage d’autoroute, il est possible de s’en tirer en bas de 10 L/100 km, néanmoins, en conduite normale, une moyenne de 11 est plus réaliste.

Le Mazda a beau consommer un peu moins d’essence que ses adversaires, le sacrifice se situe au niveau de la capacité de remorquage avec un maximum de 1 588 kilogrammes ou 3 500 livres. Entre temps, lorsqu’ils sont équipés convenablement, plusieurs VUS intermédiaires peuvent tracter jusqu’à 2 268 kg (5 000 lb), et le Dodge Durango est le seul de son segment à offrir un moteur V8, pour une capacité de 3 266 kg (7 200 lb).

Pour transporter des passagers, le Mazda CX-9 2019 se tire bien d’affaire, même s’il n’est pas aussi spacieux qu’un Chevrolet Traverse ou un Honda Pilot. Les mécanismes des sièges de deuxième rangée étaient un peu engourdis dans notre véhicule d’essai, et la graisse de coude est nécessaire pour les déplacer afin d’accéder à la troisième rangée. Toutes les déclinaisons sauf la GS de base obtiennent deux ports USB dans l’appuie-bras de la banquette médiane, mais les occupants dans la troisième rangée n’en ont pas, et seuls les passagers à l’avant disposent d’une prise de courant de 12 volts.

La position de conduite de ce VUS est excellente, les sièges sont confortables durant les longs trajets, alors que la finition et l’assemblage se situent au-dessus de la moyenne de sa catégorie. Notre version Signature à l’essai profite de véritables boiseries sur les panneaux de porte et la console centrale, agencées avec du cuir nappa sur les sièges. On aimerait juste que la portion inférieure de la planche centrale ne soit pas aussi large, car on se frotte constamment la jambe dessus. Puisque l’on se lamente, mentionnons l’absence d’un toit panoramique, même en option, et Mazda figure que les acheteurs préféreront dépenser leur argent sur des tablettes numériques pour les enfants et non sur un système de divertissement intégré.

L’espace de chargement n’est pas le point fort du CX-9 non plus. Avec tous les sièges occupés, on se retrouve avec un volume de 407 litres pour l’épicerie et les sacs de hockey. Même avec la troisième banquette rangée dans le plancher, on obtient une aire de 1 082 litres, la plus petite du segment. Afin de rendre le CX-9 aussi agile et léger, il fallait faire quelques compromis.

Se détaillant à partir de 36 700 $ avant les frais de transport et de préparation pour la version GS à traction, le Mazda CX-9 2019 affiche un prix concurrentiel. De série, on a droit à une surveillance des angles morts avec alerte de trafic transversal arrière, des roues de 18 pouces, un climatiseur automatique à trois zones et un garnissage des sièges en tissu.

On profite également de l’excellent système Mazda Connect avec un écran de sept pouces – les GS-L, GT et Signature obtiennent un écran de huit pouces – ainsi qu’une molette multifonction et une commande de volume logées sur la console centrale. Ces dernières éliminent la distraction de s’étirer le bras afin de contrôler le système. Pour le millésime 2019, on a ajouté l’intégration Apple CarPlay et Android Auto, ce que bien des gens apprécieront, bien que le passage entre le système d’exploitation de Mazda et ceux-ci est un peu compliqué selon les fonctionnalités que l’on utilise fréquemment.

On passerait sans hésiter à la version GS à rouage intégral qui, pour 40 000 $, ajoute le très habile système i-ACTIV de la marque afin de confronter la saison hivernale. Les aides électroniques telles que le régulateur de vitesse adaptatif, le freinage autonome d’urgence avec détection de piétons ainsi que l’avertisseur et la prévention de sortie de voie sont également de la partie. Une chaîne ambiophonique Bose à 12 haut-parleurs est incluse dans les GT et Signature, cette dernière complétant la gamme à un prix raisonnable 51 500 $.

Avec un design attrayant et un caractère enjoué, la Mazda CX-9 2019 en a beaucoup à offrir et réussit à se démarquer quelque peu dans sa catégorie. On peut penser qu’il s’agit du gymnaste du groupe. Toutefois, on aime bien l’idée d’un bon moteur V6 dans un véhicule de ce gabarit, et si la capacité de remorquage ainsi que l’espace de chargement sont nos critères d’achat principaux lorsque l’on regarde du côté des VUS à trois rangées, le CX-9 n’est peut-être pas le choix idéal.

Jeep Gladiator 2020 : un gros jouet fort réussi

SACRAMENTO (Californie) – Des programmes médiatiques comme celui-ci, il en existe très peu. Après une courte conférence de la part des employés de FCA, nos consignes furent simples et concises. On allait directement jouer dans la boue afin de mettre à l’essai les capacités hors route du nouveau pick-up Jeep.

Oui, le Jeep Gladiator 2020 est un gros jouet onéreux. Et Jeep avoue que sa consommation d’essence n’est pas la meilleure du segment. Mais ça ne l’empêche pas d’être absolument spectaculaire.

Les trois mots magiques
Jusqu’à récemment, les camionnettes intermédiaires suivaient la même formule : une carrosserie reposant sur un cadre en acier, des capacités de remorquage toujours plus concurrentielles et un bon système quatre roues motrices pour se déprendre des situations épineuses.

Bon, le Honda Ridgeline a tenté d’innover avec sa conception monocoque, et franchement, c’est un super produit. Après tout, on lui a remis le prix du Meilleur achat de sa catégorie pour 2019.

Mais en 2020, les choses pourraient changer, car le Gladiator met la barre encore plus haut. Simplement dit, on peut le résumer en trois mots clés : Jeep, pick-up et décapotable. C’est une recette qui risque de donner du fil à retordre à ses rivaux.

Oui, il partage sa plate-forme avec celle du Wrangler, mais tout ce qui se retrouve entre le pilier B et l’arrière du véhicule a entièrement été repensé. L’empattement a été allongé de 19 pouces (482 mm), et le châssis est plus long de 31 pouces (787 mm) au total, faisant de lui le camion le plus long du segment. On a ensuite renforcé sa structure, élargi ses voies et modifié ses freins. Ceux-ci sont désormais ventilés afin qu’ils soient mieux outillés pour les besoins ouvriers. En outre, on lui a ajouté les mêmes bras de suspension qu’un Ram 1500.

Ainsi, Jeep promet une capacité de remorquage maximale de 7 650 lb (3 470 kg) une fois convenablement équipé. Le Gladiator se positionne donc entre un Ford Ranger (7 500 lb / 3 401 kg) et un Chevrolet Colorado / GMC Canyon (7 700 lb / 3 493 kg). La capacité de charge utile est déclarée à 1 600 lb (725 kg) par le constructeur.

Les spécifications que l’on veut
Peu importe la déclinaison choisie, tous les Gladiator viennent par défaut avec quatre portières et une caisse de cinq pieds. Et comme tout bon Jeep, le Gladiator est non seulement décapotable, mais il peut se départir de ses portières et de son pare-brise, une qualité unique dans le créneau.

Lors de son arrivée en concession cet été, un seul moteur l’animera, soit un V6 de 3,6 litres d’une puissance de 285 chevaux et un couple de 260 lb-pi. Il vient se jumeler à une boîte manuelle à six rapports, et ce, peu importe la déclinaison choisie. Une boîte automatique à huit rapports se vend en option pour environ 1 500 $ de plus.

L’année prochaine, un moteur V6 EcoDiesel de 3,0 litres se joindra à la gamme, proposant 260 chevaux et un couple imposant de 442 lb-pi.

Sans surprise, le Gladiator vient de série avec une transmission quatre roues motrices à deux vitesses. Comme avec le Wrangler, la déclinaison Rubicon permet de désengager les barres antiroulis et ajoute des essieux Dana 44 avec différentiels autobloquants, une suspension soulevée, des pneus adaptés de 33 pouces, des plaques de protection, une caméra pour le hors route et des crochets de remorquage. Fait intéressant : une grande majorité des accessoires Mopar du Wrangler sont interchangeables avec le Gladiator, donc nul besoin de tout racheter si vous êtes déjà propriétaire d’un Jeep!

Trois déclinaisons sont au menu : les Gladiator S, Overland et Rubicon, se vendant aux prix de 45 495 $, 49 495 $ et 52 495 $ respectivement, avant les frais de transport et de préparation.

Plus doux, mais ça demeure un Jeep
Sur la route, on remarque instantanément l’empattement allongé et la suspension inspirée du Ram 1500. Le Gladiator est beaucoup plus doux et raffiné que son confrère reposant sur la même plate-forme. Certes, les sautillements et oscillations sont nettement réduits, mais la conduite du Gladiator demeure rudimentaire si on le compare à un Ranger, à un Colorado/Canyon ou à un Ridgeline. Il se comporte plutôt comme un Tacoma, paraissant venir d’une autre époque, surtout avec l’énorme jeu dans sa direction.

Cela étant dit, c’est un camion plus confortable que son rival japonais. En fait, mis à part le Ridgeline, l’habitacle du Gladiator est considérablement plus spacieux et confortable que celui de ses concurrents, sans oublier un design intérieur supérieur à tout ce qu’il se fait dans le segment. L’ergonomie est hors pair, tant au niveau des commandes physiques, que du système multimédia UConnect hyper simple, convivial est impeccablement bien pensé.

Le moteur V6 déploie sa puissance et son couple sans faille. C’est un moteur doux qui émet une sonorité exquise lorsque l’on écrase le champignon tout en livrant une bonne dose de couple à bas régime.

Rien à dire non plus au sujet des deux boîtes de vitesses offertes. La manuelle est précise et la pédale d’embrayage est légère, ayant un bon point de friction mordant. La boîte automatique, fournie par ZF, dispose d’une calibration surprenante si on la compare aux autres produits FCA. Elle demeure cependant un peu maladroite lors du remorquage où elle cherche parfois le bon rapport, rétrogradant de façon brusque. Nous apprécions toutefois le fait qu’elle détecte la remorque, s’adaptant automatiquement à la tâche.

Essayez de me suivre, les gars!
Ce que le Gladiator perd côté sophistication, il le regagne dans les sentiers battus. Même de base, c’est un véritable véhicule aventurier ayant été mis à l’épreuve sur l’exigeant sentier du Rubicon. Évidemment, son long empattement le rend un peu moins agile sur les cailloux, mais avec des angles d’approche de 40,8 degrés et d’attaque de 25 degrés, le Gladiator a une nette avance sur sa concurrence. À l’exception du Tacoma TRD Pro ou du Colorado ZR2, nous ne croyons pas que les rivaux du Gladiator auraient pu nous suivre dans le stage hors route que l’on nous avait préparé.

Des cailloux, de la boue, de l’eau, et des inclinaisons parfois effrayantes (nous nous sommes retrouvés à 35 degrés d’inclinaison à un moment!), tout y était. Rappelons qu’aucun pick-up intermédiaire d’entrée de gamme sur le marché ne possède de telles capacités. Le Gladiator, c’est un Jeep. Point final.

Et c’est là que l’on se rend compte que la formule est réussie, parce qu’elle est unique en son genre. Certes, on ignore la fiabilité à long terme de ce camion, car ça demeure un produit FCA. Et notre modèle d’essai était atteint d’une étrange infiltration d’eau au bas du pare-brise, un peu inquiétant considérant que le véhicule est tout nouveau. Bon, ça se pardonne, car nous étions à bord d’un véhicule de préproduction.

Aucunement rationnel, mais cool et désirable d’un pare-chocs à l’autre, le Jeep Gladiator 2020 nous fait tout simplement sourire. En plus d’être unique, c’est un pick-up compétent qui laisse intactes les qualités tant adorées du Jeep Wrangler.

Peugeot reviendra plus tôt que prévu en Amérique du Nord

Les voitures françaises vous manquent? Il faut l’avouer, elles ont un cachet européen bien différent des Allemandes et des Suédoises.

Bonne nouvelle : nous venons d’apprendre qu’elles feront un retour en Amérique du Nord plus rapidement que prévu.

Confronté à une demande qui s’essouffle en Europe, le grand patron du groupe PSA, Carlos Tavares, a confié au Wall Street Journal que les plans pour réintroduire Peugeot sur nos routes ont été devancés de 2026 à 2023.

Le tout survient quelques jours seulement après la découverte que PSA avait proposé une alliance à Fiat Chrysler Automobiles dans les dernières semaines, proposition qui a toutefois été vite rejetée par le constructeur italo-américain. Les deux parties ne sont plus en discussion présentement et il faudra voir à quel point PSA désire trouver un partenaire avant de revenir chez nous.

Une gamme complète?
Contrairement à FCA, qui a relancé les marques Fiat et Alfa Romeo en Amérique du Nord avec un nombre limité de modèles, Peugeot souhaiterait offrir un vaste choix de véhicules afin de s’assurer d’être bien visible dans le marché.

« Ce que nous pouvons amener en Amérique est basé sur tout ce que vous voyez aujourd’hui », a déclaré Tavares au quotidien américain.

La gamme actuelle de Peugeot comprend des petites voitures à hayon, des berlines, des familiales, des VUS et des fourgonnettes, ainsi que quatre modèles électriques dont la jolie e-208 (autonomie de 340 km d’après le protocole WLTP).

Évidemment, beaucoup de choses peuvent changer d’ici 2023 et les produits offerts par Peugeot en Amérique du Nord pourraient être bien différents à ce moment. C’est particulièrement vrai si les consommateurs continuent de bouder les voitures au profit des utilitaires.

Le Wall Street Journal mentionne également une stratégie de vente au détail plus axée sur Internet que le modèle d’affaires traditionnel avec des concessionnaires. Sans alliance avec FCA (ou un autre constructeur déjà établi), ce serait logique, car moins coûteux. Toutefois, Peugeot aurait quand même besoin d’endroits, un peu comme les magasins de Tesla, pour permettre aux clients potentiels de se familiariser avec la marque et de découvrir ses véhicules en personne avant d’acheter.

Nous vous tiendrons évidemment au courant des développements. Entre-temps, profitez-en pour revoir notre galerie de photos des belles voitures françaises qu’on aimerait avoir au Canada.

Voici le cockpit du futur selon Hyundai

Oublions pour le moment les voitures entièrement autonomes, qui n’arriveront pas sur nos routes avant plusieurs années, et imaginons à quoi ressembleront les habitacles automobiles dans le futur proche. Oui, les concepts fantaisistes présentés dans les salons de l’auto nous offrent une vision cool, mais dans une optique plus réaliste, Hyundai vient de dévoiler sa toute dernière étude des tableaux de bord de demain en intégrant ses technologies dans une Elantra GT.

Avec les nouvelles fonctions et les informations de plus en plus répandues dans les véhicules, le soi-disant « cockpit virtuel » développé par le centre technique européen de Hyundai serait la solution pour offrir une expérience plus interactive, plus sécuritaire et plus personnalisée selon les besoins du conducteur.

Après avoir évalué ses volants et ses tableaux de bord de même que ceux de la concurrence au cours des dernières années, le fabricant coréen a compris l’importance de réduire le nombre de boutons et de créer une interface plus épurée. C’est ce qui l’a amené, entre autres, à intégrer des affichages tactiles avec rétroaction haptique sur le volant.

Dans la voiture d’essai que vous pouvez voir sur les photos, le volant est muni de deux écrans de format non négligeable et dont l’ergonomie a été calculée. Afin de s’adapter aux préférences de chaque conducteur, ces écrans possèdent un design entièrement configurable basé sur des icônes et facile à comprendre – à la manière d’un téléphone intelligent – ainsi que deux modules actionneurs sous la surface qui assurent une rétroaction plus fiable et plus constante.

Dans une autre étape du développement, les instruments derrière le volant ont été remplacés par un panneau numérique composé de deux écrans superposés à une distance de six millimètres pour créer un effet 3D. Ceci a pour but de mieux orienter l’attention du conducteur et de réduire les distractions potentielles, aux dires de Hyundai. L’information la plus pertinente selon la situation, par exemple la limite de vitesse, s’affiche sur l’écran de devant pour capter l’attention du conducteur.

Les données qu’on retrouve sur les affichages intégrés au volant changent elles aussi selon le menu du tableau de bord et la situation de conduite.

Tout ça est bien beau, mais est-ce vraiment efficace pour améliorer l’expérience au volant et surtout réduire les distractions? Pour répondre à cette question, Hyundai a mené une enquête avec l’aide de l’Institut des sciences des transports de Wurtzbourg, en Allemagne. Dans tous les scénarios, à ce qu’il paraît, les résultats démontrent que la nouvelle interface de Hyundai se trouve bien en deçà des limites de distraction définies par des organismes de réglementation comme la NHTSA aux États-Unis. Même dans des scénarios impliquant une utilisation plus complexe, tous les participants au test n’ont signalé qu’une légère distraction et mentionné que celle-ci ne les gênait pas dans leur tâche de conduire.

Le constructeur en est encore au premier stade du développement de son cockpit virtuel, ce qui explique d’ailleurs le choix de la voiture d’essai et son intérieur conventionnel (vive les boîtes manuelles!), mais on nous dit que les innovations mises au point feront partie du processus de création des futurs modèles Hyundai.

Qu’en pensez-vous?

Jaguar I-PACE 2019 : Tesla peut dormir tranquille

Après des années à dormir au gaz, les constructeurs automobiles de luxe s’apprêtent enfin à riposter à Tesla avec des véhicules 100% électriques.

Si le Mercedes-Benz EQC, l’Audi e-tron quattro et la Porsche Taycan se font encore attendre, Jaguar a été plus rapide avec son I-PACE, qui a déjà sa place chez les concessionnaires.

À mi-chemin entre une voiture et un VUS, l’I-PACE s’attaque à la fois à la Model S et au Model X, les deux véhicules les plus onéreux de Tesla. Histoire d’établir un comparatif, Le Guide de l’auto a pris le volant du Jaguar électrique tout de suite après avoir conduit une Tesla Model S 100D.

Et si Jaguar peut se vanter d’avoir riposté à Tesla plus rapidement que ses rivaux allemands, il y a encore un pas à franchir avant que les acheteurs de Tesla soient convertis.

Toute une gueule
Si l’objectif de Jaguar était d’attirer l’attention, on peut dire que c’est réussi. L’I-PACE est habillé d’une sublime carrosserie qui ne manque pas de faire tourner les têtes. Surtout avec les gigantesques roues de 22 pouces qui chaussaient notre modèle d’essai.

À côté de l’I-PACE, la Tesla Model S passe presque inaperçue. C’est tout dire!

L’histoire se répète à l’intérieur, où le véhicule électrique emprunte un tableau quasiment identique à celui du très luxueux Range Rover Velar. On retrouve ainsi un design extrêmement épuré où les commandes tactiles dominent; même les contrôles de ventilation passent par un écran. Une idée probablement géniale sous le soleil de la Californie, mais pas mal moins commode quand il fait -20 °C et que l’on porte des gants!

Vous l’aurez compris, l’esthétique prime sur le pratique à bord de l’I-PACE. Un autre bel exemple : les poignées de porte rétractables. Le genre de gadget qui impressionnera vos voisins, mais qui vous fera invoquer tous les saints au moindre épisode de verglas. D’ailleurs, nous nous sommes butés à des poignées qui refusaient de se rétracter après un passage au lave-auto lors d’une journée où la température était pourtant clémente.

La grosse trappe d’aération sur le capot, censée favoriser une meilleure circulation de l’air lorsque le véhicule est en mouvement, devient aussi franchement ennuyante quand vient le temps de passer le balai à neige.

Bref, on se retrouve derrière le volant d’un véhicule futuriste qui néglige parfois les besoins du « vrai monde » au profit du design et du tape-à-l’œil. Remarquez que Jaguar est loin d’être le seul constructeur à tomber dans le panneau.

On ne peut non plus taire la réputation de fiabilité assez boiteuse de Jaguar. Mais comme l’on se retrouve devant un nouveau modèle, donnons tout de même au I-PACE le bénéfice du doute.

Une autonomie décevante
Côté design, donc, Jaguar a franchement bien fait ses devoirs. Malheureusement, les choses se corsent quand vient le temps d’analyser les spécifications du bolide indobritannique.

Malgré une batterie de 90 kWh, l’I-PACE affiche une autonomie officielle plutôt désolante de 377 kilomètres, soit une centaine de kilomètres de moins que ce qui est proposé par le Tesla Model X, pourtant plus imposant.

En condition hivernale, nous avons à peine réussi à franchir 250 kilomètres en une charge. Un constat décevant pour un véhicule dont le prix de départ frise les 90 000 $.

Pour la recharge, l’I-PACE nécessite une douzaine d’heures pour retrouver toute son énergie lorsque branché à une borne de 240 volts. Les bornes de recharge rapide du circuit électrique sont également mises à la disposition du véhicule pour une recharge plus expéditive, mais l’I-PACE ne peut pas compter sur son propre réseau de recharge comme le fait Tesla avec ses « Superchargers ». Un autre atout pour la marque américaine.

Côté performances, le bolide de Jaguar n’a toutefois pas à rougir. Grâce à une puissance de 394 chevaux et à un couple de 512 livres-pied, l’I-PACE passe de 0 à 100 km/h en 4,8 petites secondes. Un peu moins rapide que la Model S 100D, mais rendu là, disons que c’est amplement suffisant.

Mieux encore, le bolide de Jaguar se démarque par une épatante tenue de route malgré son poids de 2 670 kilos. Le rouage intégral offert de série fait un excellent travail, de même qu’une direction que l’on peut modifier selon le type de mode de conduite sélectionné.

On retrouve aussi les technologies d’aide à la conduite habituelles, allant du maintien de voie au régulateur de vitesse adaptatif. Rien, toutefois, pour livrer une réelle concurrence à l’« Autopilot » de Tesla.

Bref
Tout ça pour dire qu’avec l’I-PACE, Jaguar place les acheteurs en quête d’un véhicule de luxe 100% électrique devant une alternative.

Seulement, la longueur d’avance que s’est forgée Tesla au fil des années lui confère un avantage sur son nouveau rival.

Grâce à une autonomie supérieure, un accès à leur propre réseau de recharge et une intégration technologique inégalée, les Model S et Model X demeurent championnes du monde des véhicules électriques de luxe.

Certes, l’I-PACE est moins cher, mais il en offre également beaucoup moins.

Dodge laisse présager une Charger Widebody

Avez-vous aimé notre essai routier de la Dodge Charger sur la neige et la glace? Avec son rouage intégral optionnel, ce muscle car à quatre portes est vraiment conçu pour servir pendant toute l’année.

Après lui avoir apporté plusieurs améliorations pour 2019, FCA ramène la Charger à notre attention avec un nouveau concept de design présenté dans le cadre de l’exposition de voitures du Spring Fest 14 à Pomona, en Californie.

D’après les photos publiées par la compagnie de même que le responsable du design chez Dodge et SRT, Mark Trostle, la Charger Widebody qui fait l’objet de bien des rumeurs semble se rapprocher de la réalité. Le concept en question servirait d’ailleurs à évaluer l’intérêt des amateurs.

Bien que la carrosserie soit masquée par plusieurs bandes décoratives et autres éléments graphiques, on peut voir des ailes évasées qui s’apparentent à celles de la Dodge Challenger Widebody.

Évidemment, il ne s’agit pas que d’un exercice de style. Des ailes plus larges signifient de plus gros pneus, donc une meilleure adhérence et des accélérations plus rapides, en particulier sur la piste.

Actuellement, les modèles les plus puissants de la Dodge Charger, soit la SRT Hellcat de 707 chevaux et la Scat Pack 392 de 485 chevaux, exploitent des pneus d’une largeur respective de 275 et 245 millimètres, mais certains leur reprochent un manque de mordant.

Il y aurait sans aucun doute un bon supplément à débourser pour profiter d’une Charger Widebody, mais pour ceux qui en ont les moyens, le gain de performance risque d’en valoir la peine. Espérons que FCA nous l’annoncera officiellement sous peu.

Volkswagen annonce un concept de grand VUS électrique

Lorsque le Salon de l’auto de Shanghai s’ouvrira le 16 avril, Volkswagen y dévoilera un autre membre de sa famille de concepts électriques ID. Le nouveau ID. ROOMZZ sera aussi le plus gros jamais présenté.

À l’instar des concepts ID., ID. CROZZ, ID. BUZZ, ID. VIZZION et ID. BUGGY qui l’ont précédé, le Volkswagen ID. ROOMZZ est basé sur la plateforme modulaire électrique appelée MEB. On le décrit comme un « modèle passe-partout multi-variable », ce qui est assurément une drôle de façon de parler d’un VUS spacieux et polyvalent.

Comme son nom l’indique, le concept ID. ROOMZZ mise d’abord et avant tout sur l’espace intérieur. Volkswagen nous promet de nouvelles configurations de sièges ainsi que des matériaux de grande qualité et un éclairage personnalisable. L’extérieur, d’autre part, semble se rapprocher du ID. CROZZ, mais il risque d’intégrer un hayon plus conventionnel, c’est-à-dire plus vertical, afin de maximiser le volume de chargement.

Sur la route, des systèmes IQ.DRIVE permettront au véhicule de fonctionner de manière autonome sans intervention active du conducteur en mode ID. Pilote, ce qui correspond à une autonomie de niveau 4. Toutefois, la distance qu’il sera possible de parcourir avec une batterie pleine demeure inconnue pour l’instant.

« L’ID. ROOMZZ nous montre ce que nous réservent les VUS électriques pleine grandeur dans le futur, affirme le designer en chef de la marque Volkswagen, Klaus Bischoff. Son look épuré met de l’emphase sur sa vocation bien affirmée, tandis que son expérience utilisateur se veut naturelle et intuitive. »

Volkswagen n’a publié que ces images réalisées à l’ordinateur; il faudra attendre jusqu’au 16 avril pour voir le résultat en personne. On nous dit aussi que la version de production du concept ID. ROOMZZ sera d’abord commercialisée en Chine en 2021, mais compte tenu de la très grande popularité des VUS et des multisegments en Amérique du Nord, attendez-vous à le voir débarquer sur nos routes éventuellement.

Kia Soul EV 2020 : une autonomie plus convaincante

SÉOUL, Corée du Sud – Le Kia Soul EV 2020 à motorisation 100% électrique a été dévoilé en première mondiale au Salon de l’auto de Los Angeles en novembre 2018. Quelques mois après son dévoilement, le Guide de l’auto en fait un essai exclusif dans la région de Séoul en Corée du Sud.

Le Kia Soul EV 2020 sera disponible au Canada en deux versions, dont la première est alimentée par une batterie de 39,2 kilowatts/heure alors que la seconde reçoit la batterie de 64 kilowatts/heure, laquelle est partagée avec le Hyundai Kona EV et le Kia Nero EV. Il s’agit donc d’une avancée majeure par rapport au modèle antérieur qui ne pouvait compter que sur une batterie de 30 kWh. La commercialisation est prévue dès ce printemps au pays, mais la direction canadienne de la marque n’est pas encore en mesure de préciser l’échelle de prix, la dotation de série des différentes déclinaisons, ni le tarif des options.

Sur la route
Pour ce premier contact, nous avons été en mesure de rouler pendant une journée complète au volant d’un Soul EV équipé de la batterie de 64 kWh, dont l’autonomie est chiffrée à 452 kilomètres selon la norme WLTP (World Light-vehicle Test Procedure). Cependant, à notre départ, la batterie était chargée à 98%, et l’autonomie était annoncée à 248 milles, soit 399 kilomètres.

Sur cette version, qualifiée de Long Range par la marque, la batterie alimente un moteur électrique, plus puissant que celui du modèle antérieur, lequel développe une puissance équivalente à 201 chevaux et livre un couple maximal de 291 livres-pied, soit assez pour faire crier les pneus avant en accélération franche. Dans la circulation dense de Séoul, la livrée immédiate du couple nous a permis de nous faufiler avec aisance et de gagner facilement l’autoroute, le Soul EV 2020 étant capable d’atteindre 100 km/h en 7,9 secondes, malgré son poids de 1 682 kilos.

Sur les routes plus sinueuses, le poids élevé du Kia Soul EV a une incidence directe sur la dynamique, et la direction est plutôt légère et manque de ressenti. Bref, ce n’est pas une voiture qui priorise l’agrément de conduite, malgré sa nouvelle suspension arrière à bras multiples et ses jantes de 17 pouces, mais plutôt l’efficacité énergétique.

Comme la plupart des véhicules électriques, dont la masse est plus élevée que celle d’un véhicule de taille comparable à motorisation thermique, le Soul EV a parfois de la difficulté à composer avec les bosses ou les ralentisseurs et on s’en ressent côté confort. Le freinage régénératif est paramétrable selon quatre modes, et il est possible de conduire à une seule pédale, si l’on a choisi le mode le plus élevé, et même d’immobiliser le véhicule en exerçant une pression continue sur le palier de commande.

La version alimentée par la batterie d’une capacité de 39,2 kWh pèse une centaine de kilos de moins, est équipée d’un moteur moins puissant (134 chevaux), mais tout aussi coupleux, et dont l’autonomie est chiffrée à 276 kilomètres selon la norme WLTP. Toutefois, nous n’avons pas été mesure de rouler avec cette version.

La recharge
En ce qui a trait à la recharge du modèle alimenté par la batterie de 64 kWh, Kia annonce qu’une recharge complète se fait en 9 heures 35 minutes sur une borne domestique de 240 volts. Ce temps de recharge est de 6 heures 10 minutes pour le Soul EV avec batterie de 39,2 kWh.

Il est aussi possible de brancher le Soul EV à une borne de recharge rapide pour passer de zéro à 80% de charge en 75 minutes si la borne livre une puissance de 50 kilowatts, ou en 54 minutes sur une borne capable de livrer une puissance de 100 kilowatts. Ces chronos sont identiques pour les deux versions, selon Kia.

Très bonne habitabilité
Le Soul EV 2020 est plus long de 55 millimètres et son empattement a progressé de 30 millimètres par rapport au modèle antérieur, ce qui confère une habitabilité bonifiée, surtout pour le dégagement accordé aux jambes des passagers arrière. Aussi, le volume de chargement est chiffré à 315 litres avec tous les sièges en place et à 1 339 litres avec les dossiers arrière rabattus.

Le bloc d’instruments est remplacé par un écran TFT en couleurs, l’écran central tactile en couleurs mesure 10,25 pouces et le sélecteur de vitesses prend la forme d’un contrôleur rotatif. Apple CarPlay et Android Auto sont au rendez-vous, l’affichage tête haute est assuré par un panneau qui se déploie depuis la casquette du bloc d’instruments et un chargeur sans fil pour téléphone intelligent est intégré à la console centrale.

Avec sa batterie de 64 kWh, le Kia Soul EV change la donne en ce qui a trait aux inquiétudes quant à son autonomie et son habitabilité bonifiée, par rapport au modèle antérieur ou encore au Kia Niro EV et Hyundai Kona EV. Il en fait un véhicule parfaitement adapté pour le transport de passagers, voire même pour l’industrie du taxi.