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Cadillac Escalade 2019 : cinq choses à savoir

Issu d’une autre époque, le Cadillac Escalade s’est rapidement imposé dans le segment des grands VUS de luxe. En fait, il est l’un des rares véhicules à avoir supplanté la concurrence germanique alors qu’il demeure toujours une véritable icône de prestige. Encore de nos jours, il est le moyen de transport haut de gamme privilégié par plusieurs familles.

La plate-forme d’une camionnette
Le Cadillac Escalade tire ses racines des camionnettes pleine grandeur de General Motors, ce qui lui apporte des capacités impressionnantes, mais également un comportement un peu plus rugueux. Heureusement, sa suspension magnétique comprend quelques modes permettant d’adapter son comportement aux différentes conditions routières. On a récemment élargi la voie arrière afin d’améliorer sa stabilité et de rehausser son allure. La quatrième génération de l’Escalade est assemblée à l’usine Arlington de GM situé au Texas.

Un seul moteur V8
Vendu tout juste sous la barre des 90 000 $, son prix peut dépasser 112 000 $ dans le cas de la livrée Platinum, la plus cossue de la gamme. Tous les Escalade disposent d’un rouage à quatre roues motrices et d’un moteur V8 de 6,2 litres développant 420 chevaux et 460 lb-pi de couple jumelé à une boîte automatique à 10 rapports. Il n’est pas le plus économique en carburant, toutefois sa consommation a diminué au fil des années grâce à l’ajout de plusieurs technologies, notamment l’injection directe et la gestion active du carburant.

Une version allongée
Pour quelques milliers de dollars de plus, l’Escalade est aussi proposé en version allongée baptisée ESV. Cette dernière, plus longue de 355 mm, conserve la même mécanique et tous les atouts du modèle ordinaire. Elle fournit principalement plus d’espace pour les passagers arrière, surtout dans le cas de la troisième banquette, sans compter un volume de chargement bonifié. L’Escalade prend ainsi les airs du Chevrolet Suburban et devient beaucoup plus pratique pour les familles nombreuses.

Une bête de remorquage
Le Cadillac Escalade dispose d’excellentes capacités de remorquage : jusqu’à 8 100 livres, une charge normalement associée aux camionnettes et supérieure a ses plus proches rivaux, notamment le Mercedes-Benz GL550 (7 800 lb), le Lexus LX 570 (7 000 lb) et le Land Rover Range Rover (7 716 lb).

Plusieurs équipements de sécurité
Le Cadillac Escalade n’est pas en reste côté équipement de sécurité. On lui a greffé toutes les dernières avancées technologiques du constructeur en matière d’assistance en conduite.

Il est équipé d’un système de vision périphérique, d’une caméra à affichage intégré au rétroviseur et d’un système de freinage automatique en marche avant et arrière. Cependant, l’Escalade n’offre pas la technologie Super Cruise de Cadillac, un système de conduite semi-autonome qui, lorsque les conditions sont satisfaites, permet au conducteur de retirer ses mains du volant et ses pieds des pédales alors que le véhicule file seul sur la route.

Chevrolet veut forcer les ados à boucler leur ceinture

Les accidents de voitures sont la cause première de décès chez les adolescents nord-américains, ce qui n’est pas tellement surprenant quand on sait que les jeunes conducteurs sont parmi les groupes d’âge qui utilisent le moins les ceintures de sécurité.

Afin de remédier à la situation, Chevrolet s’apprête à bonifier la Fonction ado disponible sur certains de ses véhicules en ajoutant un système qui empêche le conducteur de déplacer le levier de vitesses de la position de stationnement si sa ceinture n’est pas bouclée.

Il s’agit d’une première dans l’industrie automobile.

« Buckle to Drive est la toute dernière innovation de Chevrolet qui vise à encourager les jeunes conducteurs à adopter des habitudes sécuritaires dès le départ, affirme Tricia Morrow, ingénieure de sécurité chez Chevrolet. Elle s’intègre à notre Fonction ado et rappelle aux jeunes qu’ils doivent s’attacher chaque fois qu’ils prennent le volant. »

Comment ça fonctionne? C’est très simple : lorsque la Fonction ado est activée, si le véhicule est en marche et que le conducteur ne boucle pas sa ceinture, ce dernier sera incapable de déplacer le levier de vitesses de la position de stationnement pendant un maximum de 20 secondes. En appuyant sur la pédale de frein, le conducteur entendra une alerte sonore et verra un message sur le tableau de bord lui rappelant de boucler sa ceinture pour embrayer.

Une étude menée par l’Insurance Institute of Highway Safety (IIHS) a révélé que ce genre de système permet d’accroître l’utilisation de la ceinture de sécurité de 16% par rapport à la simple alerte sonore qu’on retrouve dans un véhicule Chevrolet.

La Fonction ado avec antidémarreur relié à la ceinture de sécurité sera incluse de série dans les Chevrolet Malibu, Colorado et Traverse 2020, qui doivent se mettre en vente aux États-Unis cet été. Les détails concernent la disponibilité au Canada n’ont pas encore été annoncés.

Les VUS de Mitsubishi vont tous changer de taille

Afin d’attirer un plus large bassin de clients, Mitsubishi compte changer le format de ses VUS lorsque leur prochaine génération arrivera sur le marché. Plus précisément, il devrait y avoir un écart de longueur d’environ 20 centimètres entre chacun.

« Nous ne sommes pas aujourd’hui dans une position idéale, puisque nos VUS se ressemblent en termes de taille, mais vous allez commencer à voir dans les 18 prochains mois une stratégie qui permettra de mieux les distinguer », a déclaré au site Autocar une source anonyme haut placée chez Mitsubishi.

Dans les faits, l’Outlander (qui mesure actuellement 4 695 mm) prendra de l’expansion, l’Eclipse Cross (4 405 mm) pourrait lui aussi gagner quelques millimètres, tandis que le RVR (4 365 mm) rétrécira. Le premier est déjà l’un des VUS compacts les plus grands et spacieux de la catégorie, alors Mitsubishi fera encore plus plaisir aux familles.

Ces changements seront possibles grâce à un partage de plateformes au sein de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Chez Nissan, le Kicks (4 295 mm), le Qashqai (4 380 mm) et le Rogue (4 630 mm) semblent tous attirer un public différent, bien qu’il y ait plusieurs autres raisons que leur gabarit pour expliquer cette situation.

« La bonne nouvelle est que les VUS sont au cœur de l’ADN de Mitsubishi, a ajouté la source. Nous avons une solide réputation dans le marché, y compris avec nos modèles électrifiés, et nous pouvons bâtir là-dessus. »

Évidemment, le Mitsubishi Outlander de prochaine génération (dont le concept Engelberg Tourer se veut un aperçu) continuera d’être offert en version PHEV. L’Eclipse Cross se dotera lui aussi d’une version hybride ou hybride rechargeable, tandis que le RVR proposerait un groupe motopropulseur 100% électrique dans certains marchés.

Mitsubishi ne prévoit pas lancer un modèle électrique à part entière, préférant plutôt offrir les options d’électrification appropriées avec les véhicules qu’elle possède déjà.

Après avoir traversé une période difficile, la marque a bien rebondi au Canada, enregistrant des ventes en hausse de 11% en 2018 par rapport à 2017. Jusqu’ici cette année, l’augmentation est même légèrement supérieure.

Et comme nous vous l’avons annoncé dernièrement, il se pourrait que Mitsubishi ramène une camionnette en Amérique du Nord, mais pas avant le milieu de la prochaine décennie.

L’abandon de nos voitures serait-il forcé?

D’ici quelques mois, de nombreux concessionnaires Chevrolet devront user de stratégie pour séduire une partie de leur clientèle. Et pour cause, la disparition de plusieurs modèles à succès comme la Volt et la Cruze.

Bien sûr, je n’évoque pas ici des modèles comme l’Impala et la Buick Lacrosse, qui ne trouvaient plus preneur, mais bien des modèles qui attiraient une clientèle bien précise. Celle qui n’achètera ni Spark, ni Malibu, mais peut-être quelques Equinox

Dans les quatre premiers mois de l’année, la Cruze s’est écoulée à près de 10 000 unités au pays. Même chose qu’en 2018 et qu’en 2017, alors qu’on écoulait un total d’environ 27 000 copies annuellement. Et chez nos voisins du sud, presque six fois plus. Autour de 145 000 Cruze vendues annuellement, soit environ le même nombre que la Malibu qui, chez nous, ne trouve pas preneur.

Comme je l’écrivais la semaine dernière, Chevrolet évoque pour son futur une gamme comportant pas moins de sept VUS, alors que l’avenir de modèles comme la Spark et la Malibu est incertain. Or, est-ce que la clientèle est à ce point assoiffée de VUS ou est-ce plutôt le manufacturier qui tente de nous dicter quoi acheter? Est-ce que la disparition prochaine de l’automobile traditionnelle, telle que nous l’avons connue, est due aux changements de mœurs des automobilistes, ou plutôt aux désirs des manufacturiers de nous vendre des véhicules plus onéreux?

Chose certaine, Chevrolet n’est pas la seule marque à prendre cette avenue. Nous savons que FCA a aussi abandonné le segment des voitures compactes et intermédiaires, en éliminant par exemple la Dodge Dart et la Chrysler 200.

Même chose du côté de Ford, qui a volontairement abandonné la plupart de ses voitures pour ne se concentrer que sur les VUS. Demandez également aux concessionnaires Mitsubishi s’ils sont heureux de la disparition de la Lancer. Ce modèle connaissait un certain succès, année après année, et il est clair que les nouvelles stratégies du constructeur qui propose à fort prix leur nouveau VUS Eclipse Cross ne portent pas fruit.

Cela nous amène d’ailleurs à réaliser que dans cette flambée de nouveaux VUS qui débarquent sur le marché, certains peuvent être considérés comme des échecs. L’Eclipse Cross de Mitsubishi est un bel exemple, tout comme le nouveau Ford EcoSport, des véhicules qui tentent de succéder à l’abandon de voitures compactes.

Dans un marché en plein changement, on peut donc croire que celui des VUS finira par être saturé. Inutile de revenir sur ce qu’est une définition claire d’un VUS, puisqu’on considère aujourd’hui le Hyundai Kona comme tel, alors qu’une Ford Taurus pourtant plus haute, plus large et plus spacieuse, est catégorisée comme une voiture.

Cela dit, ce n’est à mon sens qu’une question de temps avant que la clientèle réponde à l’appel des manufacturiers qui ne souhaitent se concentrer que sur des véhicules plus gros et plus luxueux. Et parce que tout n’est qu’une question de mode, les VUS deviendront à leur tour d’un désintérêt quasi total. Après tout, dites-vous que si vous ne souhaitez pas conduire la fourgonnette dans laquelle vos parents vous ont élevés, il en sera de même pour vos enfants, qui lèveront le nez sur votre CR-V ou votre Explorer.

Et l’électrique dans tout ça?
Inutile de vous dire que depuis l’adoption d’une subvention fédérale sur les véhicules zéro émission, les ventes de voitures électriques ont grimpé en flèche. Une soudaine demande pour la fourgonnette Pacifica hybride démontre à quel point les constructeurs automobiles sont à la merci des gouvernements, qui stimulent le marché à leur façon. Attendez-vous ainsi à une montée fulgurante des ventes de voitures électriques comme la Nissan Leaf, la Chevrolet Bolt et la Kia Soul EV.

Cela dit, certains concessionnaires québécois pleureront malgré tout la mort de leur compacte. Et gageons que ceux qui en proposent toujours, surtout du côté des marques nipponnes, profiteront de la situation. Parce qu’en dépit du tournant auquel nous assistons depuis quelques années, la voiture compacte a toujours sa place. Pourvu que celle-ci évolue. Et si je devais gager sur deux succès garantis pour 2020, j’évoquerais la Mazda3 à rouage intégral et la nouvelle Corolla en version hybride. À suivre…

Land Rover modernise le Discovery Sport pour 2020

Abordable mais tout aussi compétent que ses grands frères, le Land Rover Discovery Sport a aidé à attirer plusieurs nouvelles et jeunes familles vers la marque anglaise. Pour l’année-modèle 2020, ce VUS compact de luxe reçoit une série d’améliorations qui le rendront plus attrayant, raffiné et pratique qu’auparavant.

Commençons par le design extérieur. Si le Discovery Sport conserve sa silhouette distinctive du capot jusqu’au toit en passant par la ceinture de caisse, on remarque que les pare-chocs, la calandre et les feux à DEL ont tous été modernisés. Douze couleurs de peinture figurent au menu, sans parler de l’option du toit noir contrastant. De plus, les versions S, SE et HSE arborent toutes des garnitures au fini argent sur la calandre, le hayon et les écussons.

L’intérieur du Land Rover Discovery Sport 2020 a été revu et amélioré pour inclure davantage de matériaux haut de gamme ainsi qu’une nouvelle console centrale où réside maintenant de série le système multimédia InControl Touch Pro à écran tactile de 10 pouces. Ce dernier est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, en plus de pouvoir être associé à une connexion sans fil 4G.

D’autre part, Land Rover affirme que les nouveaux sièges procurent plus de confort et de polyvalence grâce à la banquette de deuxième rangée qui coulisse et se replie dans une proportion de 40/20/40. Au total, 24 configurations sont possibles, toujours avec un maximum de sept places. Une fonction de massage aux places avant s’ajoute à l’équipement optionnel du Discovery Sport pour la première fois. Les acheteurs pourront également choisir un revêtement appelé Luxtex, qui se compose de microfibres de polyester recyclées.

Le rangement a été amélioré à toutes les rangées. De nouveaux porte-gobelets et des compartiments mieux positionnés aux places arrière aideront à garder l’habitacle en ordre, tandis que les six ports USB et trois prises de 12 volts sont situés à portée de main. Les occupants avant disposent même d’un plateau de recharge sans fil pour leurs téléphones – une première chez Land Rover.

Un bond technologique
Construit sur la nouvelle architecture PTA de Land Rover, le Discovery Sport 2020 gagne 13% de rigidité au niveau de la structure et il s’avère également plus silencieux que son prédécesseur quand on tient compte des sous-cadres plus solidement fixés.

Les moteurs à essence de 237 et 286 chevaux sont de retour, mais comme un nombre grandissant de véhicules, dont le nouveau Range Rover Evoque, le Discovery Sport propose pour 2020 l’option d’un système hybride léger avec batterie de 48 volts. Celle-ci, montée sous le plancher, emmagasine l’énergie récupérée et convertie lors des décélérations afin d’alléger la charge du moteur et de diminuer sa consommation. La puissance du système s’élève à 296 chevaux.

Vous voulez plus de visibilité? Le nouveau rétroviseur intelligent se transforme en écran HD relié à une caméra arrière quand on appuie sur un bouton, de sorte que le champ de vision n’est pas obstrué par les passagers ni les bagages. Besoin de tirer une remorque? La nouvelle aide au remorquage avancée rendra les manœuvres plus simples.

Une autre technologie ingénieuse appelée ClearSight affiche sur l’écran central une image virtuelle à 180 degrés sous le véhicule, comme si on voyait les roues à travers le capot. Pratique pour bien voir les bords de rues et mieux affronter les terrains accidentés!

Le Land Rover Discovery Sport 2020 arrivera chez les concessionnaires canadiens cet été. Son prix n’a pas encore été annoncé, mais sachez que le modèle sortant débute à 43 500 $.

Moteur international de l’année 2019 : les gagnants

La compétition annuelle pour déterminer les meilleurs moteurs au monde vient de se terminer et les gagnants 2019 sont maintenant connus.

Déjà sacré Meilleur moteur des 20 dernières années, le V8 biturbo de 3,9 litres de Ferrari a remporté le titre le plus convoité, celui du Moteur international de l’année, pour la quatrième fois de suite. Il s’est également imposé dans trois autres catégories, dont Meilleur moteur de performance. On le retrouve dans les 488 GTB, Spider et Pista ainsi que dans la Portofino et la GTC4 Lusso T.

La motorisation entièrement électrique du Jaguar I-PACE arrive en deuxième position, bien qu’elle ait gagné trois prix de son côté, incluant ceux du Meilleur nouveau moteur et du Meilleur moteur électrique. Rappelons aussi que ce multisegment a été nommé Voiture mondiale de l’année 2019.

En troisième place figure le V8 biturbo de 4,0 litres de Mercedes-AMG, qui alimente un grand nombre de modèles allant de la compacte Classe C à l’ensemble de la famille GT, sans oublier les Aston Martin Vantage et DB11.

Fait intéressant, le processus de vote pour les prix du Moteur international de l’année a changé afin de refléter la présence grandissante – et la performance impressionnante – des groupes motopropulseurs dits alternatifs. Au lieu de se baser sur la cylindrée comme dans le passé, les différentes catégories se concentrent maintenant sur la puissance exprimée en chevaux-vapeur métriques (PS). Pour vous donner une idée, un moteur affiché à 300 PS développe 296 ch.

Voici la liste complète des gagnants pour 2019 :

  • Moteur international de l’année : V8 biturbo de 3,9 litres de Ferrari
  • Meilleur moteur de performance : V8 biturbo de 3,9 litres de Ferrari
  • Meilleur nouveau moteur : moteur entièrement électrique de Jaguar
  • Meilleur moteur hybride : hybride avec trois-cylindres de 1,5 litre de BMW
  • Meilleur moteur électrique : moteur entièrement électrique de Jaguar
  • Meilleur moteur de 150 PS et moins : trois-cylindres EcoBoost de 1,0 litre de Ford
  • Meilleur moteur de 150 à 250 PS : quatre-cylindres TFSI de 2,0 litres d’Audi
  • Meilleur moteur de 250 à 350 PS: quatre-cylindres turbo de 2,5 litres de Porsche
  • Meilleur moteur de 350 à 450 PS: moteur entièrement électrique de Jaguar
  • Meilleur moteur de 450 à 550 PS: V8 biturbo de 4,0 litres de Mercedes-AMG
  • Meilleur moteur de 550 à 650 PS: V8 biturbo de 3,9 litres de Ferrari (différente version)
  • Meilleur moteur de 650 PS et plus : V8 biturbo de 3,9 litres de Ferrari

Un total de 69 journalistes automobiles provenant de 31 pays, dont Marc Lachapelle du Guide de l’auto, composent le jury du Moteur international de l’année.

Chevrolet Blazer 2019 : et de six…

Chevrolet relance le Blazer. Un choix stratégique, puisque ce nom évoque beaucoup de souvenirs aux amateurs. En effet, de 1969 à 2005, le nom Blazer s’est retrouvé sur un ou plusieurs modèles Chevrolet. Or, ces noms de modèles ont toujours été attribués à de vrais camions. Des véhicules montés sur des châssis à échelle qui démontraient de véritables aptitudes en conduite hors route.

Voilà pourquoi, lors de l’annonce du retour du Blazer, nous nous attendions à la relance d’un utilitaire qui aurait pu rivaliser avec le Jeep Wrangler ou le futur Ford Bronco. Mais non! Chevrolet n’a aucun plan pour réintégrer ce segment. Le nouveau Blazer cherche plutôt à remplir le vide laissé entre l’Equinox et le Traverse, dans l’optique de rivaliser avec les Ford Edge, Nissan Murano, ainsi qu’avec le Honda Passport.

Un soupçon de Camaro. Voilà comment décrire le Blazer, qui s’inspire esthétiquement de cette sportive mythique vendue par Chevrolet. Un devant agressif, un regard menaçant et un muscle assurément plus développé qu’avec l’Equinox. Dans sa livrée RS, l’énergie transmise dans le design est accentuée par des garnitures et bas de caisse noir lustré. Notez également que les phares sont situés dans la partie inférieure du pare-chocs, alors que les feux de position à DEL créent le pont entre le capot et le pare-chocs.

À bord, le parallèle avec la Camaro est encore une fois palpable. Ne serait-ce qu’en observant les immenses bouches de ventilation circulaires qui, au centre, sont positionnées juste au-dessus de la console centrale. Une console bien conçue, ergonomique, tout comme le reste de cet habitacle qui s’avère confortable pour une famille de quatre ou cinq personnes. La banquette arrière coulissante, le plancher entièrement plat ainsi qu’un seuil de chargement très bas rendent le Blazer d’ailleurs très pratique, surtout lorsque comparé avec la concurrence.

En revanche, considérons la finition comme correcte, sans plus. Et j’ajouterais que la visibilité vers l’avant est handicapée par des piliers A relativement épais. Une constatation ironique quand on sait combien Chevrolet a usé d’efforts pour que la visibilité vers l’arrière soit optimisée, avec l’assistance de toutes ces caméras.

OnStar, Wi-Fi et bien plus
Plus ergonomique et efficace que jamais, le plus récent système d’infodivertissement de Chevrolet s’avère à mon sens l’un des meilleurs de l’industrie. Constructeurs nippons et européens, prenez des notes! Non seulement les applications sont claires et simples à utiliser, mais l’accessibilité comme l’interface permettent à quiconque de s’y habituer rapidement. Qui plus est, on y retrouve l’intégration AppleCarPlay et Android Auto, on ne peut plus pratiques pour tout propriétaire d’appareil mobile intelligent.

Évidemment, GM persiste et signe avec l’offre de la borne Wi-Fi intégrée et de sa technologie OnStar, de plus en plus difficile à justifier. Certes, cette dernière s’avère d’une grande utilité lors d’un impact sérieux ou si le véhicule est volé, mais du reste, votre appareil mobile peut aujourd’hui faire de même. Et bien sûr, sans frais mensuels supplémentaires à débourser... Parce qu’en optant pour le service d’accès Internet et d’abonnement à OnStar, on peut facilement envisager des frais mensuels variant de 30 $ à tout près de 100 $, qui s’additionnent au paiement du véhicule.

Des gènes de voiture sport?
Non, pas du tout. Parce qu’un VUS de 1 900 kilos, capable de remorquer son poids et même un peu plus, ne peut se comporter comme une Camaro. Cela dit, il est vrai que l’on distingue aisément la version RS des autres au chapitre du comportement. La suspension plus ferme permet d’améliorer la stabilité et la tenue de route, le tout pour un impact minime sur le confort. Sachez cependant que l’option des roues de 21 pouces est à déconseiller pour les routes du Québec. Non seulement parce qu’elles ne font pas bon ménage avec les nids-de-poule, mais aussi parce que le coût de remplacement de ces pneumatiques est très élevé.

Confort et douceur de roulement font partie des avantages du Blazer, qui s’équipe d’un V6 de 3,6 litres à cylindrée variable, fiable, puissant et raisonnable en matière de consommation de carburant. Pas de doute, ce moteur éclipse le quatre cylindres de 2,5 litres niché dans la version de base, à roues motrices avant. À mon sens, ce dernier aurait davantage sa place sous le capot de l’Equinox, qui s’équipe d’un petit moteur turbocompressé, capricieux et plus ou moins efficace. En revanche, le moteur de base du Blazer aurait dû être ce 2,0 litres turbocompressé, qui équipe les versions les plus cossues de l’Equinox, ainsi que plusieurs autres produits GM. Cela aurait permis à Chevrolet d’offrir un produit plus concurrentiel face au Ford Edge, qui abrite justement une motorisation comparable.

Maintenant, puisque le V6 de 3,6 litres comptera pour plus de 95% des ventes, aussi bien dire que l’offre d’un quatre cylindres n’existe que pour afficher un prix de base attrayant. Sachez également que la très grande majorité des acheteurs opteront pour le rouage intégral, qui requiert hélas une action manuelle de la part du conducteur pour son activation. Un procédé qui permettrait selon GM de meilleures économies à la pompe, mais qui n’est certainement pas idéal lorsque l’on circule sur des surfaces qui ne sont humides que par endroit.

Par ailleurs, notez que le Blazer RS comme la version Premier sont les seuls à bénéficier d’un différentiel arrière à double embrayage, permettant ainsi d’acheminer davantage de couple sur la roue qui a le plus de traction. Pourquoi ne pas avoir installé ce système de série sur tous les Blazer? Allez donc savoir! D’autant plus que du côté de Honda, une technologie comparable vient de série sur toutes les versions du Passport.

Et l’Acadia dans tout ça?
GM peut considérer l’Acadia comme un quasi-échec. À peine 5 000 ventes au pays l’an dernier, alors que le Ford Edge se vendait à 19 000 copies. Il faut dire que GM ne s’est pas forcé en renouvelant ce modèle qui, malgré sa belle gueule, propose une finition bâclée et une plus vieille technologie mécanique. Il faudra donc que GMC s’adapte rapidement parce qu’il est clair que le Blazer lui volera la vedette. Comprenez par cela que l’Acadia et le Blazer partagent non seulement certains de leurs éléments techniques, mais qu’ils rivalisent directement l’un contre l’autre.

Chevrolet réussira-t-il à convaincre l’acheteur du Ford Edge? Ou même à séduire les acheteurs de berlines? Il le faudra, puisque le Blazer constitue le sixième VUS de la famille, lequel sera suivi l’an prochain par un septième, plus compact, qui sera baptisé Trailblazer. Vous aurez donc compris quelle sera la stratégie de Chevrolet au cours des prochaines années! Cela dit, le Blazer possède de belles cartes dans son jeu, ayant notamment l’avantage d’un V6 efficace, d’un look réussi et d’un indéniable côté pratique. Reste à voir si la clientèle mordra à l’hameçon.

GMC Sierra 1500 2020 : déjà une mise à jour

Les fabricants de camionnettes pleine grandeur ne peuvent plus se permettre de rester assis avec les bras croisés. Prenons le GMC Sierra 1500, par exemple. Complètement redessiné pour 2019 en intégrant le hayon MultiPro, une innovation dans le segment, il reçoit une série de changements à peine un an plus tard.

Tout d’abord, le Sierra 1500 2020 sera disponible avec le système de remorquage ProGrade amélioré, que GMC a inauguré sur le nouveau Sierra HD pour faciliter encore plus la tâche. Il offre jusqu’à 15 angles de caméra différents, dont un qui permet essentiellement de voir au-delà du véhicule et de la charge à tirer.

En fait, le système utilise une caméra montée sur le hayon et une autre caméra d’appoint qu’on peut installer sur la remorque ou la roulotte pour créer une image combinée, comme s’il n’y avait rien d’attelé à l’arrière. Ce sera parfait pour les cours de stationnement, les terrains de camping et les autres endroits restreints où la visibilité est souvent compromise.

Pendant ce temps, l’application de remorquage dans le Sierra 1500 propose de nouvelles fonctionnalités et une meilleure intégration des appareils mobiles pour 2020. Il sera possible de créer et de modifier des profils de remorquage à l’aide de l’application myGMC et de les télécharger dans le système de bord afin de sauver du temps. Les propriétaires auront aussi l’option de partager un profil pour transférer facilement les spécifications de la remorque. Enfin, ils recevront des rappels d’entretien et des informations sur le kilométrage de la remorque via leur téléphone.

Toujours au chapitre de la technologie, le GMC Sierra 1500 2020 ajoute un régulateur de vitesse adaptatif avec caméra. Disponible sur les déclinaisons SLT, AT4 et Denali, le système emploie une caméra derrière le rétroviseur intérieur et peut ralentir complètement le camion lorsque le débit de la circulation l’oblige.

En ce qui concerne les groupes motopropulseurs, la boîte automatique à 10 rapports sera maintenant offerte avec le V8 de 5,3 litres – de série dans les Sierra Denali et AT4 ou en option dans tous les Sierra à quatre roues motrices à partir de la version SLE. Ceci permettra à un plus grand nombre de conducteurs de profiter d’accélérations plus en douceur et d’une consommation de carburant réduite.

En raison de délais dans le processus de certification des émissions de l’EPA aux États-Unis, le nouveau moteur turbodiesel Duramax à six cylindres en ligne de 3,0 litres, initialement prévu pour 2019, fera plutôt ses débuts dans les modèles 2020. Lui aussi jumelé à la boîte automatique à 10 rapports, il développe 277 chevaux et surtout un couple de 460 livres-pied à seulement 1 500 tours/minute, ce qui s’annonce fantastique en conduite hors route et pour tirer de lourdes charges (la capacité maximale reste à préciser).

Le Duramax de 3,0 litres sera disponible dans les versions Denali, AT4, SLT, Elevation et SLE.

Finalement, comme nous vous l’avons déjà annoncé, la caisse de chargement CarbonPro en fibre de carbone, exclusive à GMC, entrera en production au début de juin et commencera à arriver chez certains concessionnaires canadiens au courant de l’été. Offerte avec les Denali et AT4, elle promet la meilleure résistance aux bosses, aux égratignures et à la corrosion de la catégorie, selon GM.

Le GMC Sierra 1500 2020 sera en vente au Canada prochainement et ses prix seront affichés peu de temps avant.

Hyundai Veloster N 2019: dans la cour des grands

Quoi? Une Hyundai de 275 chevaux?

Eh oui! Cette Veloster survitaminée digne de Rapides et dangereux n’est pas le résultat d’un modificateur indépendant, mais bien de la division N du constructeur coréen Hyundai.

Avec sa Veloster N, Hyundai entend bien prouver aux automobilistes nord-américains qu’elle n’est pas bonne qu’à vendre des Accent et des Kona. Cette petite bombe sur quatre roues démontre bien que les ambitions du constructeur sont sérieuses. Et force est d’admettre que le résultat l’est tout autant.

Entre une GTI et une R
La Veloster N propulse automatiquement Hyundai dans la salivante catégorie des Hot Hatch, ces petites voitures à hayon puissantes qui combinent habilement polyvalence et conduite sportive. Certes, il y avait déjà la Veloster Turbo et ses 201 chevaux. Mais avec la version N, on est carrément ailleurs.

On s’attaque directement à la Honda Civic Type R et au duo Golf GTI/Golf R. On peut aussi mentionner la récemment défunte Ford Focus RS et la Subaru WRX, même si celle-ci n’est plus offerte en variante à hayon.

Pour rivaliser avec de telles pointures, il faut d’abord un moteur. Et un bon moteur. Équipée d’un bloc à quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, la coréenne de course extirpe une puissance de 275 chevaux et un couple de 260 livres-pied.

Pour vous situer un peu, rappelons qu’une Golf GTI 2019 déballe une écurie de 228 chevaux. Et pour les maniaques, il y a toujours la Golf R et ses 288 chevaux.

La Veloster N se positionne ainsi entre les deux Volkswagen. Idem pour le prix; à 34 999 $, on peut parler d’un rapport prix/performance assez intéressant. Ah, et oubliez la transmission automatique! Comme cette voiture s’adresse à un public en quête de sensations fortes, seule une boîte manuelle à six rapports est au menu. Ce n’est certainement pas nous qui allons nous en plaindre.

Comme la GTI et la Civic Type R, la Veloster N n’est pas livrable avec une architecture à rouage intégral. Hyundai a préféré envoyer toute la puissance de sa petite bête vers les roues avant, comme le fait Honda avec sa Civic Type R.

Sur un asphalte sec, vous ne sentirez même pas la différence. La Veloster colle à la route et attaque chaque virage avec une vigueur déconcertante.

Sur une chaussée mouillée, toutefois, l’adhérence est plus limitée. Le véhicule a tendance à sous-virer, et disons que les pneus Pirelli P Zero qui chaussent ses roues de 19 pouces ne font rien pour aider. Reste que dans de telles circonstances, un rouage intégral aurait certainement amélioré les choses.

En manque d’attention
Malgré ça, la Veloster N impressionne. Et ce n’est pas qu’une affaire de puissance.

Au-delà du moteur, la petite auto coréenne est équipée pour veiller tard. On a droit à un différentiel autobloquant ainsi qu’à une suspension et une direction adaptatives qui changent radicalement selon le mode de conduite sélectionné.

Parmi ces modes de conduite, c’est le N qui s’avère le plus époustouflant. Activé à la pression d’un bouton spécial intégré à même le volant, ce mode extrême fait passer la Veloster N de voiture sport à monstre de piste. La suspension devient alors si rigide que chaque nid-de-poule est un véritable calvaire. Sur la piste, par contre, cela rend son comportement d’autant plus exemplaire.

En mode N, même l’échappement change de son et se met à pétarader telle une BMW M5. Vous vous en doutez, la Veloster N passe difficilement inaperçue. Avec ses lignes rouges sur les pare-chocs et les bas de caisse, son aileron au-dessus du hayon et son double échappement à l’arrière, il ne faut pas avoir peur de se faire remarquer pour se balader à son bord.

Au lieu de conserver un design conservateur comme Volkswagen l’a fait avec ses Golf R et GTI, Hyundai a emprunté la voie de Honda, qui a transformé sa Civic Type R de façon quasi caricaturale .

Que ça vous plaise ou non, une chose demeure certaine. Hyundai a maintenant la preuve qu’il a le savoir-faire et la crédibilité pour développer une voiture de performance. On a déjà hâte de voir les prochaines versions N se pointer le bout du nez.

Problèmes financiers : Tesla prépare un plan d’urgence

Aux grands maux, les grands remèdes. Les difficultés financières qui ont mené Tesla à une perte de quelque 700 M$ au premier trimestre de 2019 ont poussé la compagnie à émettre de nouvelles actions plus tôt ce mois-ci, mais les 2,7 G$ récoltés ne sont pas suffisants dans le contexte actuel et le spectre d’une faillite plane toujours.

« C’est beaucoup d’argent, mais nous n’avons que dix mois pour parvenir à l’équilibre vu le rythme du premier trimestre », a averti le PDG de Tesla, Elon Musk.

Dans un courriel dont l’agence Reuters a obtenu copie, ce dernier annonce un important plan de réduction et de contrôle des coûts.

À partir de maintenant, toutes les dépenses à l’échelle mondiale, sans exception, devront être révisées et approuvées par Musk et le nouveau chef des finances de Tesla, Zach Kirkhorn. Cela inclut les pièces, les salaires, les loyers, les frais de voyage; bref, « tout ce qui sort de notre compte bancaire », peut-on lire.

Cette mesure radicale est le seul moyen pour Tesla de devenir financièrement viable, estime le controversé dirigeant.

Rappelons que le fabricant californien a réduit ses effectifs d’environ 16% de juin 2018 à janvier 2019. Des ajustements à répétition aux prix des véhicules et aux versions disponibles ont aussi fait partie des mesures, sans oublier la fermeture de plusieurs magasins Tesla.

L’argent doit absolument être au rendez-vous dans les mois à venir pour appuyer, entre autres, le lancement et la production du tout nouveau Model Y ainsi que la méga-usine de batteries à Shanghai.

Le grand Niki Lauda nous quitte

Le légendaire pilote autrichien Niki Lauda est mort la nuit dernière des suites de complications rénales à l’âge de 70 ans.
Le triple champion du monde de F1, qui occupait le poste de directeur non exécutif de l’écurie Mercedes, était absent des circuits depuis l’été 2018.

En août dernier, il avait été admis d’urgence à un centre hospitalier de Vienne pour y subir une délicate transplantation pulmonaire après avoir contracté un virus lors d’un séjour à Ibiza, en Espagne.

Son état s’est détérioré au cours des dernières semaines. Il souffrait cette fois de problèmes rénaux. Plus tôt dans la journée, ses médecins devaient effectuer une dialyse sur leur célèbre patient, mais l’intervention n’a pas permis de lui sauver la vie.

Son père ne voulait pas
Lauda avait subi deux transplantations rénales en 1997 (grâce au don de son frère Florian) et en 2005. La donneuse était cette fois sa deuxième épouse, Birgit.

« C’est avec tristesse que nous annonçons que notre cher Niki s’est éteint paisiblement entouré de sa famille », ont indiqué les proches de l’ancien pilote.

Andreas Nikolaus Lauda, né à Vienne le 22 février 1949, était le fils d’un riche industriel connu en Autriche qui souhaitait voir son fils suivre ses traces dans le milieu des affaires. Mais celui que l’on a surnommé Niki avait une tout autre passion qu’il a développée dès son jeune âge : la course automobile.

Malgré sa fortune, papa n’a jamais voulu financer la carrière de son fils. Sans l’appui de sa famille, Niki a toutefois réussi à convaincre des institutions financières de son pays, en utilisant le nom Lauda, pour amorcer une carrière qui devait par la suite le mener vers les plus hauts sommets de la course automobile.

Terrible accident
Prisonnier de sa Ferrari en flammes au Nurburgring, en Allemagne, Niki Lauda a été à jamais associé à son terrible accident survenu un an après avoir été sacré pour la première fois en F1.

Le 1eraoût 1976, son bolide heurte le mur et s’enflamme. Lauda reste près d’une minute dans le cockpit avant d’en être extrait par trois de ses confrères pilotes. Les images du terrible accident ont choqué le monde entier. Mais Lauda est un battant qui va revenir à la vie.

Six semaines après avoir reçu l’extrême onction sur son lit d’hôpital, il prend à la stupéfaction générale le départ du Grand Prix d’Italie malgré sa souffrance et de graves lésions au visage. Il se classera au 4erang.

Cette saison-là, il lutte pour le titre jusqu’à la dernière course avec le Britannique James Hunt, finalement couronné. Cet affrontement épique, révélateur du caractère hors norme de l’Autrichien, a été raconté en 2013 dans le filmRush, de l’Américain Ron Howard.

Remplacé par Villeneuve
En 1977, le rescapé remporte son deuxième titre de champion de monde avec Ferrari. Mais Lauda n’est pourtant plus dans les bonnes grâces de son employeur avant même la fin de la saison.

Le divorce sera consommé au Grand Prix du Canada, à Mosport, en Ontario, quand l’Autrichien voit d’un mauvais œil le recrutement d’un certain Gilles Villeneuve, à qui l’on confie le volant d’une troisième monoplace pour les deux dernières étapes au calendrier.

Furieux, parce que privé de son chef mécanicien Ermanno Cuoghi, il refuse de courir à Mosport et au Japon, deux courses sans enjeu pour lui. Dès lors, plus jamais il ne pilotera une Ferrari.

Le pilote québécois sera titularisé la saison suivante aux côtés de l’Argentin Carlos Reutemann, alors que Lauda, lui, poursuivra sa carrière au sein de l’écurie Brabham.

Lauda arrête la compétition fin 1979 pour fonder l’entreprise d’aviation Lauda Air, rachetée plus tard par Austrian Airlines. Il retrouve toutefois les circuits dès 1982, au volant d’une McLaren, avec laquelle il conquiert son ultime titre mondial deux ans plus tard.

– Avec l’Agence France-Presse

Volkswagen Tarek : ce petit VUS viendrait au Canada

Volkswagen pourrait bientôt annoncer la venue d’un nouveau VUS de petit gabarit en Amérique du Nord. Cette information, qui nous arrive quelques jours après la confirmation que la Golf SportWagen et sa version Alltrack ne seront pas de retour sur notre continent, provient d’une présentation de produits faite par Volkswagen en Argentine.

Sur l’une des diapositives, on peut voir une carte des différentes régions de la planète et un modèle appelé Tarek (à ne pas confondre avec le concept de camionnette Tarok) apparaît dans la zone des Amériques, plus précisément pour les marchés du Brésil, de l’Argentine, du Mexique, des États-Unis et du Canada.

La carte en question fait aussi référence au Tharu (ici sur les photos) déjà vendu en Chine et bientôt en Russie, donc il pourrait s’agir du même véhicule : un petit VUS positionné juste en-dessous du Tiguan, bâti sur la plateforme MQB de Volkswagen et accompagné d’un choix de moteurs turbocompressés à essence variant de 1,2 à 2,0 litres.

Autrement dit, le Tarek (nom à confirmer) deviendrait le nouvel utilitaire d’entrée de gamme de Volkswagen au Canada plutôt que le T-Roc ou le T-Cross – deux nouveaux modèles réservés à d’autres marchés, principalement européens.

Ironiquement, les dimensions du Volkswagen Tarek (environ 4,45 mètres de long) sont un brin plus généreuses que celles de l’ancien Tiguan (4,43 mètres), qui a souvent été critiqué en raison de son manque d’espace. Étant donné la nouvelle mode des VUS et multisegments sous-compacts, du Hyundai Kona au Subaru Crosstrek en passant par le Ford EcoSport, il pourrait quand même connaître plus de succès.

Quant à la production, il semblerait que les unités destinées au marché nord-américain sortiront de l’usine mexicaine de Volkswagen.

Nous vous tiendrons au courant dès que nous aurons plus de détails ou une réponse officielle de Volkswagen Canada.

Ford va supprimer 7000 emplois

Ford a annoncé lundi la suppression d’ici fin août de 7000 emplois à travers le monde, soit 10% de ses effectifs, pour faire des économies et s’adapter au déclin des ventes de berlines et de citadines aux États-Unis notamment.

Le constructeur automobile américain n’a pas donné le détail précis des coupes par région, ni par métier, mais a indiqué qu’il allait réduire les fonctions d’encadrement de 20%, « ce qui devrait conduire à des économies annuelles d’environ 600 millions de dollars », a indiqué une porte-parole à l’AFP.

Elle a précisé que ces coupes devaient être un mélange de départs volontaires et de licenciements secs.

Environ 800 emplois doivent être supprimés en Amérique du Nord, dont 500 dès cette semaine, a précisé la porte-parole. Ce qui s’ajoutera aux quelque 1500 employés ayant quitté le groupe ces derniers mois dans cette région via un plan de départs volontaires.

Les mesures d’économies touchent également la Chine, l’Europe et l’Amérique du Sud. « Pour l’instant, nous n’avons pas encore de détails précis pour chacune de ces régions (...) parce que la restructuration est en cours, mais nous pouvons dire qu’elle devrait être finalisée d’ici la fin du mois d’août », a ajouté la porte-parole.

« Nous comprenons que ce soit un moment difficile pour nos équipes, mais ces mesures sont nécessaires afin de mettre Ford sur le chemin du succès aujourd’hui et de préparer l’entreprise à se développer pour le futur », a-t-elle poursuivi.

Cette cure d’austérité fait partie d’une vaste restructuration annoncée à l’automne par le PDG Jim Hackett pour économiser 11 milliards de dollars et faire de Ford un groupe plus « agile » avec des procédures de prise de décisions accélérées.

Ford veut en effet retrouver le peloton de tête dans la transformation en cours du secteur automobile sous l’effet de l’explosion de l’autopartage, du covoiturage et surtout du développement de la voiture autonome et de l’accélération vers l’électrique.

Ces deux dernières technologies, très coûteuses, demandent soit de nouvelles usines soit une modernisation complète de celles existantes.

Dans cette optique, Ford est en train de réorganiser ses activités européennes et envisage une possible réduction de la production de modèles populaires comme la Fiesta, la Focus et la Mondeo.

En Amérique du Nord, le groupe de Dearborn (Michigan, nord) devrait se focaliser sur la marque Mustang, les camionnettes à plateau, les VUS (4X4 de ville) et les crossovers, véhicules prisés par les consommateurs locaux.

Il travaille également actuellement sur une alliance avec le géant allemand Volkswagen dans la voiture électrique et autonome.

Hyundai Venue 2020 : cinq choses à savoir

Alors que les ventes du Kona vont très bien, Hyundai a pris l’industrie automobile par surprise ce printemps en lançant le Venue, un petit véhicule aux dimensions encore plus compactes.

Voici cinq choses à savoir à propos du nouveau Hyundai Venue 2020, dont les premiers exemplaires devraient arriver chez les concessionnaires canadiens cet automne.

Un tout petit VUS
Même s’il est à peine plus gros qu’une Accent, le Venue est présenté comme un véhicule utilitaire par Hyundai. Il s’ajoute à une gamme déjà bien étoffée comprenant le Kona, le Tucson, le Santa Fe ainsi que les nouveaux Nexo et Palisade.

Cela dit, il ne faut pas s’attendre à des miracles avec un véhicule aussi compact. Dans le coffre, la capacité de chargement de 530 litres est encore moindre que celle d’une Accent à hayon (616 L) ou d’une Nissan Versa Note (532 L)…

L’accent sur l’équipement
Pour séduire les consommateurs, le Venue mise principalement sur un design en vogue ainsi que sur une liste d’équipements bien fournie. Le véhicule est livré de série avec des sièges avant chauffants ainsi qu’avec un écran tactile de huit pouces hébergeant un système d’infodivertissement compatible avec Android Auto et Appel CarPlay.

La liste d’options comprend également des roues en alliage de 17 pouces, une carrosserie à deux tons, des phares et des feux à DEL, un volant chauffant et une panoplie de technologies d’aide à la conduite.

Un petit moteur
Sous le capot du Venue se niche un petit moteur à quatre cylindres de 1,6 litre. Il s’agit d’une motorisation que l’on peut déjà retrouver avec l’Accent. Hyundai n’a pas encore confirmé la puissance de cette mécanique avec le Venue, mais on peut s’attendre à des spécifications très similaires à celles de l’Accent, qui génère 130 chevaux et 119 livres-pied.

Pour ce qui est de la transmission, le Venue 2020 est équipé de série d’une boîte manuelle à six rapports. Avec l’automatique à variation continue (CVT) offerte en option, Hyundai avance que la consommation d’essence combinée ville/route avoisinera 7,1 L/100 km.

Pas de rouage intégral
Malgré sa vocation « utilitaire », le Hyundai Venue 2020 n’est pas livrable avec un rouage intégral. Toutes les variantes de ce nouveau modèle coréen font appel à une architecture à roues motrices avant. On imite ainsi certaines marques concurrentes comme Toyota et Nissan, qui ont emprunté des stratégies similaires avec leurs C-HR et Kicks.

Une riposte à Nissan
Parlant du Nissan Kicks, il est difficile de ne pas établir de parallèle entre celui-ci et le nouveau Venue. Les deux véhicules proposent un design, un équipement et un gabarit similaires.

Hyundai n’a toujours pas annoncé le prix du Venue 2020, mais on peut s’attendre à ce que celui-ci soit comparable à celui du Kicks. À titre indicatif, le Kicks 2019 est vendu à partir de 18 298 $.

Usain Bolt lance une voiture et elle est électrique

Bolt Mobility, la nouvelle compagnie du multiple médaillé olympique en athlétisme Usain Bolt, a dévoilé hier à Paris un prototype de microvoiture électrique qui porte le nom Nano.

Vous vous attendiez à un super coupé sport ultra explosif? Hélas, ce n’est pas le cas.

À l’image du sprinter le plus rapide de la planète, cette petite machine à deux places se spécialise dans les déplacements sur de courtes distances, ayant été conçue pour s’intégrer à des flottes d’autopartage en milieu urbain.

Bien que son modèle d’affaires reste à préciser, l’entreprise dit s’adresser aux citadins qui doivent parcourir entre trois et 23 kilomètres pour se rendre à leur destination. L’autonomie exacte de la Nano n’a cependant pas encore été annoncée – ni la vitesse maximale, d’ailleurs.

Lorsque la batterie se vide, il sera possible de la remplacer facilement par une autre pleinement chargée, donc pas besoin de brancher la voiture et d’attendre pendant plusieurs minutes. L’histoire ne dit pas comment et où s’opèrera le remplacement, toutefois.

Bolt Mobility n’a pas dit non plus dans quels marchés sa Nano sera déployée à compter de l’an prochain, mais il pourrait s’agir des mêmes que pour ses trottinettes électriques en libre-service, également lancées à Paris. Les commandes sont déjà acceptées moyennant un dépôt de 999 $US. Le prix officiel sera dévoilé juste avant le début de la production.

Quant au nom de la voiture, il rappelle bien sûr la Chevrolet Bolt EV de General Motors et la défunte Nano du groupe indien Tata. Y aura-t-il des problèmes à ce niveau? À suivre…

BMW X5 xDrive50i 2019 : ajouter un peu de sel à une bonne recette

Contrairement à ses berlines, les VUS de BMW n’ont pas la pression de devoir surpasser une panoplie de générations précédentes. Célébrant ses 20 ans d’existence cette année, le BMW X5 n’est pas très vieux, mais il a, jusqu’à présent, bien su jouer son rôle au sein de la gamme.

Ainsi, pour sa quatrième génération, il se présente sous une forme évolutive plutôt que révolutionnaire. Après tout, pourquoi changer une recette gagnante? La dernière mouture était réussie, alors inutile de la réinventer.

Nouvelle structure, allure familière
Comme le reste de la récente gamme BMW, le X5 hérite de la nouvelle plate-forme CLAR du constructeur. En fait, il fut le premier véhicule signé BMW à en profiter.Comme la Z4 et la Série 3 qui reposent elles aussi sur cette structure, le X5 promet davantage de rigidité, un centre de gravité abaissé et une nette amélioration de ses prouesses dynamiques, élément qui a longtemps fait de lui un VUS de choix auprès des consommateurs. Tout ça lui permet également de rivaliser contre le Porsche Cayenne, le Mercedes-Benz GLE et l’Audi Q7.

Sur le plan esthétique, le véhicule a conservé ses proportions classiques, gardant ainsi un air familier. Impossible de ne pas remarquer l’énorme grille rénale chromée. Faut avouer que ça confère une étrange allure au X5, surtout avec les feux aplatis à l’arrière. Au moins, il ressemble encore à un X5.

Deux moutures sont au menu, soit les xDrive40i et xDrive50i : la première recourant à un moteur six cylindres turbo de 3,0 litres, la deuxième (notre modèle d’essai), à un V8 biturbo de 4,4 litres d’une puissance de 456 chevaux et d’un couple de 479 lb-pi. Toutes les variantes du X5 viennent de série avec le rouage intégral xDrive ainsi qu’avec une boîte automatique à huit rapports fournie par l’équipementier ZF.

Notre modèle d’essai était équipé « au coton », agrémenté des groupes d’option Luxe excellence et M Sport, se détaillant 106 500 $. Pas donné!

Tout simplement mieux
La meilleure manière de décrire le BMW X5 2019, c’est de mentionner qu’il a été amélioré sur tous les points. Son habitacle est spacieux, ses sièges sont douillets et nous apprécions particulièrement les performances de son puissant moteur V8, faisant de lui un VUS beaucoup plus rapide, émettant une sonorité musclée sans en être exagérée.

Idem pour sa tenue de route, où la plate-forme repensée donne une impression de solidité indéniable sur les surfaces abîmées du Québec, tout en permettant d’attaquer un virage avec enthousiasme. Disons que la suspension adaptative – pouvant s’ajuster selon le mode de conduite choisi -, et les énormes pneus d’une largeur de 315 mm à l’arrière et 275 mm à l’avant y sont pour beaucoup!

Hélas, de telles bottines s’ajouteront à vos coûts d’entretien. De toute manière, le X5 n’a jamais été un véhicule très fiable. Ses propriétaires sont habitués à débourser des sommes phénoménales pour le maintenir en vie…

Du point de vue dynamique, le X5 conserve ses qualités de VUS sportif lui permettant d’être un adversaire de taille contre un Porsche Cayenne, un véhicule nettement plus onéreux. Au chapitre de la sportivité, ce BMW surpasse le Mercedes-Benz GLE et l’Audi Q7. Toutefois, ces véhicules ont chacun une troisième rangée de sièges.

Certes, il est possible d’en faire autant avec le X5, mais celle-ci est tellement petite, qu’elle ne vaut même pas la peine d’être mentionnée.

Des technologies à n’en plus finir
Afin d’affronter ses rivaux et de demeurer pertinent aux yeux des consommateurs, le X5 reçoit une pléthore de technologies avancées. On retrouve non seulement les bidules d’aide à la conduite semi-autonome, comme le détecteur de changement de voie et le freinage d’urgence en cas de collision, mais le X5 peut aussi s’offrir avec une borne Wi-Fi (sous abonnement), la possibilité d’activer certaines fonctions du véhicule par de simples gestes, un système de navigation capable d’alerter le trafic routier en temps réel, et même une suspension autonivelante qui s’ajuste selon le mode de conduite choisi, ou pour larguer des objets dans le coffre.

Parlant de coffre, celui-ci, une fois sa banquette arrière rabaissée au plancher, figure parmi les plus spacieux du segment (2 047 litres), faisant du X5 un VUS intermédiaire de luxe plus logeable qu’un Mercedes-Benz GLE (2 011 litres) ou qu’un Audi Q7 (2 027 litres). De plus, le hayon multifonction, pouvant s’ouvrir en deux parties, manuellement ou automatiquement, confère au X5 une touche de polyvalence.

Là où le X5 perd des plumes, c’est concernant sa capacité de remorquage. Pouvant tirer jusqu’à 6 601 lb (2 994 kg), il se fait néanmoins dépasser par ses deux concurrents allemands à ce chapitre.

Ces légers défauts, comme l’absence d’une compatibilité Android Auto, sont pardonnables, car ce que le BMW X5 2019 fait bien, il le fait comme un champion. Il est hyperconfortable, silencieux, et comme le reste de la gamme BMW, ses multiples modes de conduite lui laissent une grande flexibilité dans son caractère. De véhicule relax et frugal, il peut devenir un monstre d’accélération en l’espace de quelques secondes. Encore une fois, nous applaudissons BMW pour son système multimédia iDrive en raison de son ergonomie, sa facilité d’utilisation et sa modernité, permettant à son propriétaire de personnaliser presque tous les éléments de l’habitacle à sa guise.

Bref, comme c’est le cas avec une bonne vieille recette de grand-mère, il était inutile de changer les ingrédients de base du X5. Il suffisait de le saupoudrer d’épices et de couleurs attrayantes afin qu’il demeure alléchant auprès des consommateurs. À nos yeux, c’est mission accomplie.