(Photo : Mégane Fournier)
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Trouver la liberté grâce à la vanlife

Par Marie-Catherine Goudreau

Il y a trois ans, Mégane Fournier a choisi la liberté. Cette liberté, elle l’a trouvée à travers la vie en van qui, malgré ses défis, lui apporte bien plus de bonheur que n’importe quelle maison. Rencontre.

Je retrouve Mégane à Saint-Sauveur, dans les Laurentides, une région qu’elle a choisie d’adopter pour l’hiver. Celle qui a voyagé backpack durant des années a vu ses périples s’arrêter avec la pandémie. C’est donc en juillet 2020 que le projet d’aménager une van a commencé.

Échapper à la routine

Lors d’un voyage aux Îles-de-la-Madeleine, elle a réalisé que l’aventure et le tourisme l’intéressaient, bien plus que le cinéma qu’elle étudiait à l’époque. C’est ce qui l’a amenée à voyager un peu partout pendant quelques années, principalement pour s’éloigner de la routine. « Ça faisait quelques années que je vagabondais. Alors de revenir ici au Québec en raison de la pandémie, et de devoir m’y installer, c’était difficile », explique la créatrice de contenu. « La solution la plus logique, c’était une maison avec laquelle tu peux voyager partout : une van. C’était dans mes plans, mais la pandémie a vraiment accéléré tout ça. »

D’ailleurs, YouTube a été un précieux outil lors de la conversion de la van. « On pouvait voir ce qu’on aimait et ce qu’on aimait moins. C’est tellement petit comme espace que chaque centimètre est calculé ! » Durant deux mois, il y a eu beaucoup de tests, d’essais et d’erreurs. Alors qu’elle travaillait pour les centres de dépistage de COVID-19, ses week-ends étaient occupés par la construction de la van, notamment avec son père.

Lorsque la van était prête, elle est partie avec son copain pour tout l’été aux Îles-de-la-Madeleine, puis vers l’Ouest canadien et les États-Unis. Grâce à un emploi en télétravail, elle a pu continuer de travailler tout en étant sur la route. « C’est certain que je veux refaire la côte ouest américaine, mais prendre encore plus mon temps », souligne Mégane.

Liberté vs confort

Habiter seule dans sa van, étant une femme, peut venir avec certaines insécurités, déplore Mégane. « Il y a quand même certaines inquiétudes qui viennent avec la vie en van. Par exemple, tu ne sais pas toujours où tu vas dormir le soir. Pour les gens qui préfèrent la routine, ce n’est peut-être pas l’idéal », explique-t-elle. « Mais pour moi qui n’aime pas la routine, c’est parfait ! »

« Tu as tout avec toi tout le temps, peu importe où tu es. Et ça, c’est génial. »

« Ma van, c’est ma vie, ma bulle, ma maison. Alors c’est un défi. Ça fait du bien de sortir, alors je vais dans des cafés par exemple, mais ça monte vite les dépenses ! », indique-t-elle. Notamment en hiver, c’est un peu plus compliqué que l’été. Il faut entre autres qu’elle déneige ses panneaux solaires. « Ça reste qu’il y a un confort que tu as moins. Oui, ma van est confortable, mais ça reste moins confortable qu’une maison. »

« J’ai déjà passé un hiver complet dans ma van, et ça se fait. Mais c’est vraiment sur le mental que ça se joue. Il fait noir assez tôt, l’espace est restreint. Je ne sais pas si je vais refaire un hiver complet au Québec. Je me vois plutôt au chaud avec ma van pour l’hiver prochain ! », dit-elle.

Durant les semaines de pluie par exemple, Mégane essaie de se trouver des activités, se loue des espaces pour travailler ou passe du temps dans des cafés et des bibliothèques. « Mon système électrique est 100 % solaire, alors c’est un peu plus difficile durant ce genre de semaine. J’essaye donc de ne pas faire marcher plein d’appareils en même temps. »

La communauté van

Le Québec est l’un des endroits où c’est le plus difficile de trouver des endroits pour dormir en van, selon Mégane. « Il y a beaucoup de règlementation, mais ça se fait quand même super bien. » Toutefois, la communauté est très proche et aidante. L’entreprise Go-Van offre même une plateforme pour ses membres pour accéder à un réseau d’espaces gratuits, réservés aux vans. « Depuis deux ans, j’ai payé seulement un camping ! »

Puis, les villes augmentent de plus en plus les espaces pour les vans et les VR autonomes. Par exemple, à Saint-Sauveur, c’est derrière l’hôtel de ville que les vans peuvent passer la nuit.

Selon elle, il y a une belle communauté de van au Québec. Plusieurs rassemblements ont lieu durant l’année où les gens se rencontrent et échangent. « Il n’y a quand même pas beaucoup de personnes qui habitent à temps plein dans leur van. On s’entraide tous et on se connait surtout par les réseaux sociaux, alors c’est le fun », dit-elle.

Récemment, Mégane a commencé à travailler avec l’entreprise Go-Van, un magazine en ligne consacré à la culture de la vanlife. D’ailleurs, la troisième saison de La belle vie avec Go-Van est disponible sur UnisTV. La saison 4 sera tournée cet été.


Suivez les aventures de vanlife de Mégane Fournier sur Instagram : @meganee.fournzz

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