L'angle des rues Labelle et St-Georges avant 1919. Crédit : Histoire et Archives Laurentides

La Chambre de commerce : 126 ans d’histoire

Par Rédaction

La Chambre de commerce et d’industrie Rivière-du-Nord (CCIRDN) existe depuis déjà 126 ans. Si la Chambre obtient sa charte fédérale en décembre 1898, sa première assemblée, elle, se tient le 22 avril 1899. Une trentaine d’hommes d’affaires s’unissent alors.

Avec l’élection de ses premiers officiers, la Chambre prend son envol ! L’ex-maire et commerçant Charles Godmer est élu comme premier président. L’épicier Pierre Simard est élu comme vice-président. Le commerçant Joseph Edouard Parent sera choisi comme secrétaire-responsable. Parmi les autres élus, notons Stanislas-Jean-Baptiste Rolland, ainsi que le conseiller municipal Wilfrid Bruno Nantel.

Mais les débuts sont difficiles. En novembre 1901, un membre anonyme de la Chambre de commerce lance un appel dans le journal L’Avenir du Nord. Il appelle l’organisme « à se ranimer et à reprendre son travail avec plus d’activité » et réclame une assemblée spéciale d’urgence.

La Chambre cessera d’ailleurs ses activités à quelques reprises durant ses premières années. Par ailleurs, un incendie a détruit les archives de l’époque.

Second départ

Il faut attendre le 11 janvier 1930 pour que l’organisme soit reconstitué. L’avocat Jean-Charles Marchand et d’autres personnalités locales parviennent à mobiliser de nouveau la communauté d’affaires de Saint-Jérôme. Le shérif du district judiciaire de Terrebonne, J. Wilfrid Cyr, est élu président. Il est soutenu par les marchands Rodrigue Castonguay et J.H.A. Labelle, ainsi que l’industriel Jean-Paul Rolland.

C’est à partir de ce moment que la Chambre de commerce prendra un rôle actif dans le développement de la ville, en prenant position dans des dossiers chauds. Le réseau routier et son amélioration sont un souci constant. Lorsque la route 11 qui relie Montréal à Mont-Laurier (ancêtre de la 117) est prolongée, la Chambre s’oppose au nouveau tracé, puisqu’il contourne Saint-Jérôme ! Elle réclame aussi que le courrier soit livré par facteur dans tous les quartiers de la ville.

Une capitale régionale

Dans les années 1940 et les décennies suivantes, la Chambre de commerce jouera un rôle déterminant dans la modernisation de Saint-Jérôme. Tranquillement, celle-ci obtient les infrastructures dignes de sa position de capitale régionale.

D’abord, la Chambre demande, avec d’autres instances, l’implantation d’un hôpital à Saint-Jérôme. En 1948, l’hôpital est fondé par les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, et portera le nom d’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme. Les premiers patients sont admis en 1950.

La construction de l’autoroute à l’intersection avec la route 117 au début des années 1960. Crédit : Histoire et Archives Laurentides

En 1953, la Chambre de commerce demande au gouvernement de Maurice Duplessis de construire une autoroute qui lierait Montréal à Saint-Jérôme. Avec la popularité grandissante de l’automobile, la route 11 ne suffit plus ! Elle est congestionnée chaque fin de semaine par les villégiateurs et les touristes qui montent au nord.

Selon la Chambre de commerce, une autoroute permettrait non seulement d’alléger le trafic, mais aussi de stimuler le développement touristique et économique de la région. Ainsi, les travaux commencent en 1957. En août 1959, l’autoroute des Laurentides, la première au Québec, est ouverte jusqu’à Saint-Jérôme (sortie 45). Les travaux sont même complétés avec quelques mois d’avance !

Chômage et crise

En 1967, Saint-Jérôme est en crise. Le taux de chômage est de 25 %, et ceux qui travaillent ont le plus bas salaire en Amérique du Nord ! Les conflits de travail se multiplient dans les grandes manufactures.

Pour redonner un souffle à l’économie jérômienne, la Chambre de commerce s’unit à la communauté et demande au gouvernement fédéral le statut de « zone désignée » pour la ville. Des subventions généreuses permettront d’attirer de nouvelles usines dans le parc industriel. Cela relancera la prospérité économique et l’innovation entrepreneuriale de Saint-Jérôme pour des décennies à venir.

La tradition des Prix Zénith

Vers 1980, la Chambre de commerce récompensait (au centre) Alain Beaudry d’Énergie Cardio, Jacques Daigle du marché d’alimentation aux Galeries des Laurentides – Provigo, Jean-Pierre Tremblay de la Caisse populaire Saint-Jérôme, et Edgar Desjardins des Produits de métal Vulcain. Crédit : Histoire et Archives Laurentides

Dès 1975, la Chambre de commerce dévoile une Personnalité de l’année qui a marqué l’actualité locale. Roland Godard, l’entrepreneur le plus en vue de l’époque à Saint-Jérôme, est le premier à recevoir cet honneur. La tradition se poursuit jusqu’à aujourd’hui.

En 1985, une autre tradition commence : celle des Prix Zénith et de son gala annuel, qui rendent hommage aux entreprises et aux entrepreneurs qui se démarquent. Depuis, c’est une célébration du dynamisme économique de Rivière-du-Nord et une vitrine exceptionnelle pour faire rayonner l’audace et l’innovation des entreprises d’ici.

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