Quoi de neuf en cancer du sein ?

Par Journal-le-nord

Découvrez les 5 faits saillants du « Forum, cancer du sein » de la Fondation cancer du sein du Québec qui s’est tenu le 11 mai dernier au Centre des sciences de Montréal. Des experts de tous les horizons ont eu l’occasion de présenter leurs plus récentes découvertes dans le domaine. Plus de 350 personnes touchées par le cancer du sein ont participé à cette 3e édition du Forum.

Alors quoi de neuf en cancer du sein ?

Démystifier le cancer du sein associé à la grossesse

Saviez-vous que le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes enceintes ? 1 femme enceinte sur 3000 reçoit ce diagnostic.  Le traitement du cancer du sein associé à la grossesse est possible, mais complexe. Le trimestre de grossesse au moment du diagnostic, le type et le stade du cancer seront déterminants pour les options de traitements possibles. L’allaitement peut demeurer une option dans certains cas. Ce type de cancer est souvent diagnostiqué tardivement en raison des changements naturels qui se produisent dans les tissus mammaires, d’où l’importance d’intensifier la recherche et la sensibilisation. Il est donc important d’être à l’affût des signes du cancer du sein pendant cette période et de discuter de tous changements persistants avec son médecin. Les tests de dépistage sont connus pour être sans danger pour la mère et pour le bébé. L’examen manuel des seins, les ultrasons, la mammographie ou la biopsie sont sécuritaires. La recherche a permis à ce jour de mieux saisir l’environnement cellulaire unique dans lequel se développe ce cancer et de démontrer que les femmes diagnostiquées d’un cancer du sein.

Cannabis médical : un traitement complémentaire.

Plus de 300 000 personnes consomment du cannabis médical au pays, selon Santé Canada. Un pic dans les demandes d’accès au cannabis médical en 2017 de la part de patients cancéreux et des professionnels de soins de la santé a incité le 1er projet pilote hospitalier du genre au pays, dirigé par Dr. Antonio Vigano du Centre universitaire de santé McGill. L’objectif : examiner la faisabilité d’offrir le traitement à un plus grand nombre de patients cancéreux. Les conclusions : le cannabis est une bonne approche complémentaire aux traitements standards pour la gestion des effets secondaires, telles que les douleurs neuropathiques, la perte de poids grave et l’insomnie, entre autres. Cependant, l’accès demeure encore trop difficile. Il reste encore beaucoup de recherche et de formation à entreprendre pour sensibiliser les professionnels de la santé.

Espoir en cancer du sein métastatique (Stade 4)

Il n’existe à ce jour aucun traitement contre le cancer du sein métastatique (CSM). Ce cancer, aussi appelé stade 4, s’est propagé ailleurs dans l’organisme comme les os, le foie, le cerveau et les poumons. Au Canada, 5 % des cancers du sein sont métastatiques au moment du diagnostic et 30 % des patients atteints d’un cancer du sein développeront des métastases. Leur espérance de vie médiane est de 2 ans. Cependant, grâce à la recherche clinique l’espoir est permis. Le taux de survie des patientes s’accroît d’année en année, certaines peuvent vivre jusqu’à 15 ans. De nombreuses options de traitement existent afin de gérer les effets secondaires, à ralentir la progression de la maladie, à prolonger la survie et à améliorer la qualité de vie des patientes. De nouveaux traitements d’immunothérapie ont été approuvés afin de traiter des cancers de la peau et du poumon plus avancés. Ces mêmes traitements sont sous essais cliniques pour le traitement du CSM et font l’objet de résultats prometteurs.

Vrai ou faux ? Le soja augmente les risques de récidives du cancer du sein.

Faux. La consommation régulière de soya ne pose aucun risque pour les survivantes de cancer du sein. Au contraire ! Les aliments dérivés des fèves de soja (edamame, tofu, miso, tempeh, graines de lin, humus) contiennent des phytoestrogènes, des molécules qui ressemblent à l’œstrogène, une hormone synthétisée par le corps humain. L’œstrogène contribuerait à la prolifération de certains types de cellules cancéreuses, tandis que les phytoestrogènes entraîneraient leur destruction. Les phytoestrogènes sous forme alimentaire peuvent être consommés de façon régulière sans augmenter le risque de récidive de cancer. Cependant, les suppléments sont contre-indiqués si vous avez reçu un diagnostic de cancer hormono-dépendant (sein, ovaires, utérus).

Cancer et proches-aidants : quelles solutions pour soutenir ceux qui aident ?

Au Québec, 1 personne sur 5 est proche-aidante, soit 1.6 millions de Québécois. De ce nombre, le tiers vit des épisodes de détresse psychologique : insécurité financière, anxiété, épuisement, maltraitance institutionnelle, par exemple. Heureusement des outils s’offrent à eux. Au niveau gouvernemental : crédits d’impôts, prestations pour proches-aidants, services de répit, entre autres. La technologie offre aussi des services de soutien. Huddol est une plateforme en ligne gratuite qui regroupe une communauté de proches-aidants qui s’entraident et partagent leurs connaissances et expériences. Il existe également l’application MedHelper, qui permet aux proches-aidants d’assurer une bonne gestion de la prise de médicaments d’un malade. La Fondation cancer du sein du Québec offre un service de soutien psychologique pour les proches-aidants.

Appelez sans frais au 1 877 990-7171 poste 250 ou écrivez au soutien@rubanrose.org. Rubanrose.org

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