(Photo : Nordy)
Le nombre de transactions dans le marché immobilier a diminué dans les cinq derniers mois.
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Le marché se stabilise dans les Laurentides

Par Marie-Catherine Goudreau

Après plus d’un an de hausse des prix des propriétés dans les Laurentides, on observe pour la première fois depuis des mois une stabilisation dans le marché immobilier.

Depuis le début de la pandémie, on a vu les prix des propriétés dans les Laurentides exploser. « L’immobilier est l’un des domaines qui a vécu une croissance phénoménale en 2020 et au début de l’année 2021 », explique Louis-Charles Ménard, courtier immobilier dans les Laurentides.

Un mélange de plusieurs facteurs a participé à cette augmentation comme les taux d’intérêts bas et les habitudes d’habitation qui ont changé. « Il y avait un désir dans un endroit de villégiature plutôt que des tours à condos », soutient M. Ménard.

Toutefois, depuis les cinq derniers mois, soit de juin à octobre, on observe une stabilisation des prix. Il y a une baisse de l’inventaire, donc moins de maisons à vendre et donc moins de transactions. « L’année passée, on était aux antipodes. C’était une activité immobilière qu’on n’avait jamais connue à vie. Maintenant, on a un certain contrepoids à cet engouement démesuré. »

Une certaine peur s’est aussi installée chez les propriétaires qui souhaitent vendre. « Certains se disent : « Je vais pouvoir vendre mon immeuble, oui, mais je vais devoir racheter à un haut prix » », constate le courtier immobilier. Ainsi, ceux qui avaient l’intention de déménager sont parfois plus frileux, causant un ralentissement dans le marché.

D’autres facteurs entrent en compte dans ce ralentissement. La Banque du Canada a annoncé que les taux d’intérêts augmenteront au printemps 2022. Certaines personnes qui se sont précipités vers l’achat d’une propriété de villégiature pourraient se faire rattraper par le coût de supporter deux propriétés, explique M. Ménard. Puis, le retour du voyagement pour se rendre au travail entre aussi en compte.

Baisse des prix ?

Pour connaître une baisse dans le prix des propriétés, il faut que trois facteurs soient réunis : une hausse des taux d’intérêts, un taux de chômage élevé et un surplus d’inventaire. « On est loin d’être là », soutient M. Ménard.

En effet, ce n’est presque jamais arrivé au Canada qu’il y ait une diminution significative des prix dans le marché immobilier. « Ici, le marché bancaire est assez stable et on ne voit pas souvent des hausses et des baisses majeures. Mise à part les 12 derniers mois, la hausse des prix a quand même été stable depuis 50 ans », soutient-il. Nous sommes présentement au début d’un cycle qui va se stabiliser, explique M. Ménard.

Futur

« On peut s’attendre progressivement à un certain retour du balancier », souligne le courtier immobilier quant à l’avenir du marché immobilier de la région. Selon lui, il y aura une augmentation de l’inventaire, ce qui offrira plus de choix aux acheteurs.

« En ce moment, ça se bouscule aux portes lorsqu’une propriété est à vendre. »

Pour ceux qui souhaiteraient acheter, il faut s’attendre à voir le pourcentage de la mise de fonds diminuer, comme les valeurs des propriétés ont augmenté. « Le plus tôt qu’on peut arriver dans le marché immobilier, le mieux c’est », croit M. Ménard.

Sources : Louis-Charles Ménard | Centris / Ventes MLS | MULTI-CATÉGORIES

 

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