C'est toujours l'impasse pour les élus et les citoyens qui réclament la tenue d'un BAPE face au controversé projet.

Un dialogue de sourds entre Hydro-Québec et le Comité aviseur

Par Lpbw

Vendredi 29 août 2014. C’est toujours l’impasse entre Hydro-Québec et le Comité aviseur qui réclame la tenue d’un BAPE avant la poursuite du projet de ligne haute tension du Grand-Brûlé, dérivation Saint-Sauveur.

Le comité aviseur a envoyé aux médias un communiqué résumant ses commentaires sur la rencontre tenue à l’hôtel de ville adolphin, vendredi dernier, rencontre à laquelle ont assisté d’une part le préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut, Charles Garnier, le préfet-adjoint et maire de Wentworth-Nord, André Genest, la mairesse de Saint-Adolphe-d’Howard, Lisette Lapointe, Sarah Perreault, représentante de Saint-Adolphe-d’Howard au Comité technique régional, et Julie Lafontaine, directrice de l’urbanisme et de l’Environnement de la municipalité.

Hydro-Québec était représentée par Marie-Josée Gosselin et Sophie Lamoureux, Jean Hébert ainsi qu’une représentante de la firme WSP (anciennement Génivar).

Le communiqué

« À quelques jours de la présentation aux membres du Comité technique régional (CTR), le 4 septembre prochain, d’un tracé « optimisé » du fameux tracé « A » qui traverserait la municipalité, en ouvrant une nouvelle emprise de 60 m de largeur sur 13 km le long des crêtes des montagnes et en particulier au-dessus du lac Saint- Joseph, face au village, une rencontre se tenait ce matin à l’Hôtel de ville de Saint-Adolphe entre les représentants de la municipalité de Saint-Adolphe et de la MRC des Pays-d’en-Haut et ceux d’Hydro-Québec.

Même si cette rencontre se voulait un suivi de la dernière réunion du CTR et avait pour objet la mise à jour des données du territoire, les échanges ont principalement porté sur la volonté de toutes les instances politiques de la grande région des Laurentides qui réclament à tour de rôle depuis maintenant un an et demi que ce projet très controversé soit soumis aux audiences du BAPE.

D’entrée de jeu, la mairesse Lisette Lapointe l’a rappelé aux représentants d’Hydro-Québec en soulignant que le projet envisagé causerait des dommages irréparables aux paysages et à l’environnement : « C’est notre responsabilité, comme élus, de protéger nos citoyens, de protéger notre territoire. Pourquoi refusez-vous d’entendre cette voix des élus ? »

En appui à la mairesse, le préfet de la MRC, monsieur Charles Garnier a tenu à rappeler aux représentants d’Hydro-Québec que depuis longtemps, la MRC des Pays-d’en-Haut a adopté une Charte de protection des paysages : « C’est notre credo, la protection de nos paysage, a-t-il martelé. Vous ne voyez pas de panneaux publicitaires le long de l’autoroute 15 sur le territoire de la MRC – nous avons légiféré pour protéger nos paysages ! »

Réponse claire à une question directe

« De son côté », continue le communiqué, « le conseiller, Mathieu Harkins, a demandé si selon Hydro-Québec, ce projet était porteur, si c’était acceptable à leurs yeux d’ouvrir encore une nouvelle emprise à travers une municipalité à vocation récréo-touristique, sans obtenir de réponse concrète.

Sarah Perreault, membre du comité aviseur de Saint-Adolphe et représentante de la municipalité au CTR, a pour sa part exprimé son inquiétude face aux prochaines étapes des travaux du CTR, alors que plusieurs des participants ont démontré une certaine impatience et souhaité en finir rapidement avec ce dossier. « Est-ce là, selon vous, un climat propice à un bon déroulement des travaux ? », a-t-elle demandé.

Enfin, le préfet-adjoint et maire de Wentworth-Nord a posé la question que tellement de gens se posent : « Est-ce qu’Hydro-Québec serait d’accord à nous appuyer dans notre demande d’un BAPE ? », a-t-il demandé sans détour.

La réponse a été claire ! « Ça n’est pas notre rôle… Le règlement ne prévoit pas que ce projet soit soumis au BAPE… »

Tout au long de la rencontre de deux heures, Hydro-Québec n’a ouvert aucune porte…

Le comité aviseur de la municipalité se réunira lundi afin de faire le point et préparer la suite… « On ne lâche pas », a conclu Lisette Lapointe. »

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