Saint-Jérôme dernière dans sa catégorie

Par Rédaction

. Selon les résultats du Palmarès des municipalités 2015 dévoilé par le Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) de HEC Montréal, la Ville de Saint-Jérôme arrive bonne dernière, soit au 9e rang sur 9 municipalités du même groupe de référence.

Cette analyse couvre cinq années financières Québec, soit entre 2009 et 2013.

«Ça vient justifier des décisions administratives qu’on a prises dès l’arrivée de notre mandat, commente le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, en entrevue avec le Journal Le Nord la semaine dernière. L’urgence était là, les chiffres sont franchement pathétiques.»

Ce dernier ajoutait alors que l’équipe du conseil municipal déposait, lors de la séance du 19 mai (hier), les résultats de sa première année complète d’opérations, les résultats 2014, « et les citoyens vont être éblouis pour les résultats. On pense qu’on est les premiers de classe au Québec», se réjouit le maire.

Pour en revenir au mauvais score de Saint-Jérôme, Stéphane Maher considère que « ça démontre l’urgence (d’intervenir) et c’était inacceptable».

«Je ne tiens même pas à justifier ces mauvais résultats-là, ce n’était que de la mauvaise gouvernance, martèle le maire. Ça semble dur, mais c’est le constat que l’on doit faire, parce qu’on ne peut pas toujours dire que Saint-Jérôme est différente de tout le monde, ce n’est pas vrai.»

Sous haute surveillance

M. Maher précise que le déneigement en particulier est sous très haute surveillance.

« Lors de l’hiver 2008, le fameux hiver où il est tombé près de 400 cm de neige, la panique a pris ici et, à l’époque où il n’y avait pas beaucoup de gouvernance, les travaux publics avaient réussi à faire carrément doubler les budgets de déneigement, qui étaient passés de l’ordre de 6 millions $ par année à tout près de 9 à 10 millions $, et jamais personne n’a corrigé le tir. Dans le fond, on déneigeait comme s’il tombait 400 cm de neige tous les hivers alors que ce n’est pas le cas!»

Le maire ajoute, en ce qui concerne le coût de la voirie : « à Saint-Jérôme, on a une structure administrative qui est beaucoup plus lourde que la moyenne des autres villes et on a déjà entrepris de réduire de façon générale les dépenses d’exploitation de près de 4 millions $ pour cette année. Une commande prise pour le budget 2016!»

« Les chiffres qui sont dans le palmarès représentent vraiment le laxisme de l’ancienne administration, ne cesse de répéter le maire. Il était temps que l’on passe à autre chose, ça n’avait aucun sens. La croissance des dépenses moyennes des 10 dernières années est de 8 %. Les dépenses augmentaient de 8 % chaque année, c’était insoutenable, et on arrive avec des résultats comme ça, qu’on est bon dernier de classe!".

Mardi soir lors du dépôt des « états financiers vérifiés 2014, on va annoncer les surplus qu’on a accumulés et les résultats de nos dépenses à tous les postes. On est vraiment fiers de nous. Ce sont de très belles nouvelles. »

NDLR:Il a été impossible d’avoir les commentaires de Marc Gascon, ancien maire de Saint-Jérôme, à qui Stéphane Maher a succédé.

Score général

Population 70 110 habitants – 609e sur 757 – Coût moyen des services : 30,38 % plus cher que les municipalités de même taille – 9e rang au sein des municipalités du même groupe (de 50 000 à 99 999 habitants) – Coût de l’administration générale par habitant : 203,58 $ (moyenne dans le groupe : 198,74 $) – Coût de la voirie par km: 18 323,02 $ (moyenne dans le groupe : 11 543,98 $) – Coût du déneigement par km : 14 117,18 $ (moyenne dans le groupe: 7 135,56 $)

Source : Palmarès des municipalités du Québec 2015 réalisé par le Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) de HEC Montréal.

Un outil pour les citoyens

Le Palmarès des municipalités du Québec 2015, réalisé par le Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) de HEC Montréal, a été lancé pour permettre aux Québécois de savoir combien coûtent les services dispensés par leur municipalité. Au total, 1 110 municipalités ont été répertoriées, 33 indicateurs analysés et plus d’un million de données compilées. Ainsi, en quelques clics, un citoyen peut trouver combien sa municipalité a déboursé pour des activités telles que la gestion, la rémunération, le déneigement, la voirie, les services de police et d’incendie, les égouts, les loisirs, la distribution d’eau potable, les déchets et le recyclage, et surtout, si la facture a connu des variations importantes entre 2009 et 2013.

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