Saint-Hippolyte : Une ado survit à une chute de 30 pieds
Par Luc Robert
Une adolescente de 17 ans, qui a effectué une chute d’environ une trentaine de pieds d’une tour de télécommunication le vendredi 12 septembre dernier à Saint-Hippolyte, a survécu à ses nombreuses blessures.
L’accident s’est produit vers 19 h, au poste technique situé sur la rue Bell, dans le secteur du lac Aubrisson. L’intervention rapide des premiers répondants de Saint-Hippolyte a contribué à la maintenir en vie. Une ambulance et les pompiers ont œuvré sur place.
« Après avoir reçu un appel d’urgence, deux pompiers premiers répondants se sont rendus à la rue de la tour Bell vers 19 h 50, pour une chute d’environ 30 pieds d’une fille de 17 ans. Elle aurait eu un malaise qui aurait causé la chute. Elle est tombée du premier plateau de la tour, tout en heurtant des objets en chutant. Elle était consciente au moment de l’arrivée des secours. Après avoir été stabilisée par les ambulanciers, elle a été transportée directement à l’hôpital du Sacré-Cœur à Montréal, pour notamment des blessures à la tête, aux jambes et au bassin », a relaté M. Dominique Beaudry, chef aux opérations du Service des incendies, à la caserne de Saint-Hippolyte.
Alors qu’un incendie majeur faisait rage au même moment à l’école Val-des-Monts de Prévost, les sapeurs hippolytois ont pu intervenir avec succès sur leur territoire.
Voisins témoins

« Les causes et circonstances sont toujours à l’étude, mais ça semble se diriger vers un accident, alors que quatre jeunes voulaient observer la vue à partir d’en haut. Les sapeurs ont été obligés de couper deux cadenas pour se rendre en urgence auprès de la victime », a ajouté M. Beaudry.
Des voisins ont été les premiers sur les lieux et ont donné l’alerte aux autorités. « Au coucher du soleil, une jeune fille est tombée de la tour et a subi des graves blessures. Ma conjointe et moi avons été les premiers sur les lieux et avons coordonné les secours, en plus d’aider les trois autres jeunes grimpeurs, visiblement en état de choc. Nous avons entendu le bruit de l’accident, que nous n’oublierons jamais : la victime rebondissait sur des barres qui dépassent de chaque côté de la structure. Au son, on aurait dit un escabeau échappé qui se cogne contre un mur. Mais c’était son corps. Nous en avons encore des frissons », ont-ils souligné anonymement.
Un des jeunes grimpeurs a ensuite texté la possible nature des blessures de la jeune adulte aux bons samaritains. « Elle aurait eu la mâchoire cassée, tout comme les deux genoux et une cheville, ainsi que trois vertèbres brisées, dont une qui lui aurait perforé un poumon, en plus d’une fracture du crâne. Des dents éclatées et une fracture à une oreille seraient aussi survenues. On craignait qu’elle ne s’en tire pas au départ. »
Les dangers de l’exploration urbaine
Selon d’autres témoignages, des jeunes entraient au poste de la rue Bell en pliant des vieux barbelés sur le dessus d’une clôture adjacente à l’entrée principale du site.
« Depuis avril 2025, on a été aux prises avec des jeunes qui font de l’explorations urbaine, comme ils disent, et qui montent dans la tour. La Sureté du Québec (SQ) est intervenue au cours de cette période, ainsi que ma conjointe et moi, à plusieurs reprises, pour les dissuader. J’ai écris à la Municipalité (de Saint-Hippolyte) pour informer la population et les parents du danger de cette activité. Mais le Service de la sécurité communautaire a dit ne rien pouvoir faire, car il s’agit d’un chemin et d’un site privé. La compagnie propriétaire de l’antenne géante n’a rien fait pour sécuriser l’accès depuis l’accident », a déploré un voisin du site.

Dimanche 28 septembre, il n’y avait toujours aucun cadenas de remplacement pour barrer l’entrée principale du site, a-t-on constaté sur place.
« Il faut qu’il y ait vraiment des changements rapides pour éviter que des gens accèdent de nouveau à la tour et que d’autres catastrophes se produisent. En plus, un écriteau note que les ondes de radiofréquence produites par certains émetteurs de la tour peuvent entraîner des lésions possibles », ont avisé les voisins.
Afin de sécuriser temporairement les lieux, des résidents du secteur ont installé une petite chaîne pour dissuader les visiteurs au bas de la rue Bell, qui peut être décrochée. « On veut juste sensibiliser les gens. Étant dans un endroit reculer, dans la montagne, c’est certain que la tour attire les jeunes qui veulent chiller, mais c’est extrêmement dangereux de grimper. »
Le Nord a fait plusieurs démarches auprès du propriétaire de la tour, afin d’en savoir plus long. Nous n’avions pas eu de réponse au moment d’envoyer sous presse.
À la Sûreté du Québec, « aucune information n’est disponible, car aucun dossier ou carte d’appel n’ont été trouvés », a souligné le Sergent Marc Tessier, agent d’information et des relations médias, pour les régions de l’Outaouais et des Laurentides.