Nouvelle convention pour les pompiers de Prévost
Par Luc Robert
Les édiles municipaux ont voté lundi soir, 10 mars en faveur de « l’acceptation du projet d’entente globale et finale », intervenue entre Prévost et le Syndicat des pompiers et pompières du Québec, section locale de Prévost (SCFP 7161).
La convention était échue depuis le 31 décembre 2021. La nouvelle entente sera de cinq ans. Celle-ci confère aux sapeurs une augmentation salariale rétroactive de 5 % pour la première année, de 3,5 % pour la deuxième et la troisième, de 3 % pour la quatrième et de 2 % pour la cinquième.
« Un peu plus des deux tiers des membres ont accepté la dernière offre et une nouvelle convention sera signée avec Prévost. Ce n’est pas de gaité de cœur que ça a été entériné à majorité. Les gars ont été placés au pied du mur avec la création de la future régie des incendies. On ne pouvait entrer dans les négociations d’intégration à celle-ci sans une convention et certaines garanties », a expliqué le représentant syndical Guillaume Aspireault-Massé.
Sécurité d’emploi
Le SCFP local a entre autres obtenu la sécurité d’emploi, tout comme celle qui figure à la convention des pompiers de Saint-Hippolyte.
« On a obtenu quelques bonifications de l’offre d’il y a deux ans, notamment une prime à la signature et la garantie d’emploi. Pour entrer dans la régie, il nous fallait cette protection, en plus de celle accordée par le Code du travail. Mais l’harmonisation des prérequis pour les employés fusionnés cause encore des inquiétudes. Saint-Jérôme parle toujours d’exiger un DEC au minimum pour être pompier. Le maire Germain avait parlé de mesures pour aider les pompiers non-qualifiés à le devenir. On verra bien de quoi il en retourne », s’est questionné le représentant syndical.
Une garde 24/7 en caserne demeure l’objectif visé par le syndicat, de préférence aux locaux de Prévost.
« Il n’y a rien d’officiel pour la fusion, tant que le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) n’aura pas donné son autorisation. L’objectif demeure la garde à temps plein de 4 pompiers, dont un lieutenant. Il y a de plus en plus d’entraides, dont récemment une aide de Saint-Sauveur. La garde interne a prouvé son efficacité : pour une désincarcération au lac Renaud, sans celle-ci, cela a récemment pris 15 minutes de mobilisation et 22 minutes au total pour se rendre sur les lieux. Alors qu’avec une garde en caserne, ça a pris 2 minutes de mobilisation et une douzaine de minutes pour se rendre à un autre événement sur l’autoroute 15. C’est essentiel pour diminuer les délais, d’obtenir une garde interne. »
Par ailleurs, plusieurs rumeurs sèment encore le doute, parmi les sapeurs, dans le processus de fusion régionale.
« Le conseil de ville laisse planer un flou sur le futur. Des rumeurs laissent entendre que des ingénieurs ont visité la caserne actuelle de Prévost pour voir comment aménager des dortoirs, alors que d’autres ouï-dires suggèrent que le Service des travaux publics prendraient entièrement le bâtiment à son usage. On cohabite encore avec eux présentement. Enfin, une autre rumeur veut que Sainte-Anne-des-Lacs et Piedmont pourraient être intéressés à se joindre à la régie, ce qui impliquerait encore une caserne à Prévost. On va poser des questions, parce qu’il y a encore trop d’incertitudes qui subsistent dans le dossier de fusion des effectifs », a ajouté M. Aspireault-Massé.