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École secondaire Émilien-Frenette : la meilleure école publique non sélective au Québec

Par Alexane Taillon-Thiffeault

L’école secondaire Émilien-Frenette, à Saint-Jérôme, détient cette année le titre de la meilleure école publique non sélective, avec une note globale de 8,2 dans le palmarès 2025 des écoles. Rappelons qu’il y a cinq ans, leur cote était de 6,9.

« On ne s’attendait pas du tout à ça. Ça a été un choc, mais un choc extrêmement heureux », confie la directrice Pauline Cyr. L’école connaissait déjà une progression remarquable – première des Laurentides il y a deux ans, puis troisième l’an dernier – mais accéder au sommet provincial dépasse toutes les attentes.

Une vision éducative partagée par tout le personnel

Pour expliquer ce succès, Mme Cyr revient à l’essentiel : une vision commune, partagée par l’ensemble du personnel. « Chaque élève mérite de progresser, peu importe son profil. Puis, notre rôle, c’est de lui offrir les conditions optimales pour y arriver. »

À Émilien-Frenette, cette approche se reflète dans la cohésion de l’équipe, dans la constance des interventions et dans la volonté de s’appuyer sur des pratiques pédagogiques validées scientifiquement : enseignement explicite, différenciation, stratégies métacognitives et co-enseignement. « Il y a beaucoup de modes en éducation. Nous, on a pris du recul et on a décidé de se concentrer sur ce qui est réellement prouvé. Toute l’école utilise le même langage, les mêmes stratégies. »

Le climat scolaire, clé de réussite

Pour la directrice, la réussite passe aussi par le bien-être. « Un élève qui se sent accueilli, reconnu et bien encadré apprend mieux. » Depuis plusieurs années, l’équipe investit massivement en prévention, en encadrement positif et en sentiment d’appartenance. Cette attention porte fruit. Le lien avec les parents est également central : « La relation de confiance avec eux, c’est la base. Elle facilite tout. »

L’école s’est dotée d’un modèle unique de classes d’appui en français et en mathématiques, où deux enseignants travaillent ensemble auprès des élèves vulnérables identifiés dès leur arrivée du primaire.

« Ça fonctionne vraiment. On voit des jeunes qui avaient de grandes difficultés obtenir leur diplôme. Pour nous, c’est une immense fierté. »

La fin du local de retrait : un virage marquant

Parmi les innovations les plus importantes, l’école a complètement aboli son local de retrait pour le remplacer par un modèle de classe d’accueil, basé sur l’accompagnement immédiat plutôt que sur la punition. Résultat : une chute spectaculaire du nombre de retraits par année : de 5000 à environ 800. « On a transformé quelque chose qui ne fonctionnait pas du tout en un modèle positif où l’élève réfléchit, est accompagné, et où la communication avec les parents est fluide. »

Pour la directrice, Émilien-Frenette est plus qu’une école. « Les gens aiment leurs élèves. On ressent l’attachement du personnel, des parents, de la communauté. C’est une vieille école, mais c’est une belle école. » Quant à l’avenir, elle se dit extrêmement optimiste. « Chez nous, il y a une affiche qui dit : “Bienvenue à la plus belle école au monde.” Je le pense vraiment. »

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