Maher appelle au calme, les policiers s'affichent

Par Lpbw

SAINT-JÉRÔME . La présentation du projet de loi no 3 sur les régimes de retraite dans le secteur municipal a entraîné plusieurs manifestations de colère et de mécontentement dans les grandes villes du Québec. Anticipant un automne chaud, le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, appelle au calme pour Saint-Jérôme et ouvre déjà le dialogue.

« Pas question de partir en guerre contre nos employés, tout doit se faire avec sagesse et dans le respect mutuel, dit Stéphane Maher. Méfions-nous des chiffres ! On peut leur faire dire n’importe quoi, c’est bien connu. La Ville de Saint-Jérôme n’est pas dans la même situation que les grandes villes. De plus, il vaut mieux attendre de connaître les vrais chiffres en septembre avant de se faire une opinion ».

Par ailleurs, le maire invite la population à faire preuve de respect envers les employés municipaux et à éviter les paroles et les gestes déplacés.

« On veut faire entendre notre voix »

De son côté,  Stéphane Goyette, agissant à titre de président par intérim de l’Association des policiers de Saint-Jérôme, ce dernier étant en vacances, explique que leur objectif de s’afficher en modifiant leur habillement ou en posant des autocollants sur les véhicules-patrouilles vise à faire entendre leur voix, « parce qu’il y a eu beaucoup de désinformation qui a été faite sur le régime de retraite. Tout ce qu’on veut, c’est de remettre les choses en perspective. »

Par ailleurs, il affirme qu’ils vont poursuivre leurs actions jusqu’au début de la session parlementaire qui est prévue le 20 aout prochain.

« Le but est de démontrer à la population qu’on est contre ce qui se fait, et de passer notre message, martèle Stéphane Goyette. Le régime de retraite à Saint-Jérôme est en santé. Autant la ville que les employés ont agi de façon responsable à travers les années ».

Ce qu’on veut c’est que M. Maher puisse se positionner indiquant qu’il désire négocier de façon libre avec ses employés municipaux et non de se faire dicter sa façon de faire par le gouvernement.»

« On est pour la pérennité des régimes de retraite, on est conscient de la capacité de payer des citoyens. On veut être capable de négocier avec la Ville et non pas se faire imposer par le gouvernement provincial une loi matraque ».

M. Goyette affirme par ailleurs que, dans toutes les actions qu’ils entreprennent, ils ne veulent aucunement que ça nuise aux services à la population. « Au contraire, on veut que la population puisse comprendre notre position. On veut faire entendre notre voix et on sera présent également à la commission parlementaire pour tenter de convaincre le gouvernement. »

M. Goyette soutient que les villes qui ont un régime de retraire en santé devrait avoir la possibilité de ne pas être touché par cette loi là

« Sous le gouvernement québécois, on se souvient que la loi qui devait être mise en place devait toucher uniquement les villes qui avaient des difficultés, ce qui n’est pas le cas ici », rappelle-t-il.

La Ville a déjà eu deux rencontres avec les syndicats des cols bleus et blancs, des policiers et des pompiers ainsi que les associations des cadres, afin de préparer la négociation de nouvelles ententes concernant leurs régimes de retraite. Le maire est persuadé, suite au ton de ces premiers échanges, que les négociations de seront sous le signe du dialogue et non de la confrontation à Saint-Jérôme, malgré la tension inévitable.

Au moment de mettre sous presse, le directeur général, Yvan Patenaude, n’avait pas retourné nos appels.

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