Les dossiers marquants de 2025

Par France Poirier

Un autobus en feu, un nouveau plan d’urbanisme, des enjeux environnementaux, des constructions ou reconstructions d’écoles : l’année 2025 aura été particulièrement chargée dans la région. Plusieurs dossiers ont marqué l’actualité et façonné le paysage politique et social de la région. Retour sur quelques-uns des enjeux qui ont retenu l’attention au cours des derniers mois !

Lion électrique

Après avoir connu des déboires financiers en 2024, la Compagnie électrique Lion devait se placer sous la protection de ses créanciers à la fin de l’année. Puis, en mai dernier, on annonçait le rachat de Lion électrique par des intérêts québécois. « C’est une excellente nouvelle, pas seulement pour Saint-Jérôme, mais pour tout le Québec ! », se réjouissait Marc Bourcier qui était le maire de Saint-Jérôme à ce moment. Pour lui, ça marquait un nouveau départ pour l’entreprise qui avait dû mettre à pied des centaines de personnes uniquement à Saint-Jérôme. Il soulignait que la production de tous les autobus scolaires électriques en Amérique du Nord serait concentrée à Saint-Jérôme. Par ailleurs en février, l’incendie d’un autobus Lion électrique avait obligé le gouvernement à mettre à l’arrêt les 1 200 autobus Lion électrique qui transportaient des élèves afin qu’ils soient tous vérifiés.

Centre communautaire correctionnel

Lors de la séance du conseil municipal tenue le 9 décembre 2025, la ville de Saint-Jérôme a officialisé sa décision de se désister des procédures déposées devant la Cour d’appel fédérale dans le dossier de la reconstruction du Centre correctionnel communautaire (CCC) au centre-ville. Rappelons que le 21 janvier 2025, la Cour fédérale avait rejeté la demande de contrôle judiciaire de la Ville visant à assurer la tenue de consultations publiques préalablement à la reconstruction du CCC sur le site de l’ancienne Maison Taillon, à l’entrée du centre-ville. Ce jugement avait été porté en appel. Cette démarche visait notamment à faire valoir les préoccupations des citoyens, des groupes communautaires et des commerçants quant à l’emplacement du futur centre de réinsertion carcérale, prévu à l’intersection des rues Labelle, Saint-Georges et Latour. Le nouveau maire, Rémi Barbeau, estimait avoir ouvert un canal de communication avec le ministre de la Sécurité publique.

Parc régional de la Rivière-du-Nord

La MRC de La Rivière-du-Nord reprenait la gestion du Parc régional de la Rivière-du-Nord. L’annonce en avait été faite en mai dernier en présence des cinq maires de la MRC. On a mis plus d’une décennie pour en arriver à cette entente. Les maires de Prévost, Saint-Colomban, Saint-Hippolyte, Saint-Jérôme et Sainte-Sophie étaient tous présents pour partager la nouvelle. Xavier-Antoine Lalande, préfet de la MRC, administrateur du parc et maire de Saint-Colomban, expliquait qu’une organisation sans but lucratif (OSBL) devait être créée. Ainsi, la MRC s’occupera du parc, le temps de mettre sur pied son OSBL. « L’OSBL devait être constitué d’un conseil d’administration indépendant, mentionnait-il. L’organisme devra rendre des comptes à la MRC, puisque celui-ci enverra du financement pour la gestion du parc. » Jusqu’à cette nouvelle, les maires formaient un conseil d’administration pour la gestion du parc. Ce conseil sera donc remplacé par celui de l’OSBL.

Piste cyclable est-ouest

Enfin, diront certains ! Le projet de piste cyclable pour relier l’ouest à l’est de la ville de Saint-Jérôme pourra se concrétiser grâce à une entente avec Chemins de fer Québec-Gatineau Inc. Après près d’une décennie de discussions avec la compagnie ferroviaire et le ministère des Transports, la Ville a approuvé un bail de 60 ans pour l’aménagement d’une piste multifonctionnelle sur l’emprise ferroviaire. Celle-ci s’étendra du boulevard de La Salette, dans Bellefeuille, au boulevard Jean-Baptiste-Rolland. La nouvelle piste d’environ huit kilomètres offrira un transport actif attrayant et convivial entre les secteurs de Bellefeuille, Saint-Antoine et Saint-Jérôme, tout en permettant une traversée sécuritaire des artères achalandées, notamment au passage de l’autoroute 15.

Régie intermunicipale de sécurité incendie

Les villes de Saint-Jérôme, Prévost et Saint-Hippolyte se sont officiellement unies en août dernier pour créer la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Rivière-du-Nord (RISIRDN), une décision qui prévoyait l’entrée en fonction de l’organisme dès 2026. Le Nord avait publié en primeur le 19 novembre 2024 que Prévost et Saint-Hippolyte avaient voté en faveur de leur adhésion à ce projet piloté par Saint-Jérôme.

La démarche, autorisée par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), « permettra d’augmenter la sécurité des citoyens, ainsi que d’améliorer et d’optimiser leurs services respectifs ». Les prochaines étapes incluent la création de l’entité administrative, la nomination du personnel et du conseil d’administration, la planification budgétaire, ainsi que la formation et l’opérationnalisation de l’état-major.

Plan urbanisme Ville de Saint-Jérôme

Il aura fallu 30 000 heures et 37 employés pour réaliser en trois ans le nouveau plan d’urbanisme et de mobilité de Saint-Jérôme. C’est lors de l’assemblée du conseil du mois de février que les élus l’ont adopté. La Ville avait sa vision. « On partait du fait qu’on voulait densifier le centre-ville. À partir de la densification du centre-ville, il fallait modifier le périmètre urbain. Où s’arrêtait la densification ? », souligne le maire Marc Bourcier. À noter que l’ancien plan d’urbanisme datait de 2010. Voici les six priorités pour la refonte du plan d’urbanisme et de mobilité :

  • la revitalisation et le développement du centre-ville;
  • le développement du pôle régional de santé;
  • le développement des secteurs industriels;
  • le développement des secteurs commerciaux;
  • l’amélioration du niveau de service des réseaux d’aqueduc et d’égout;
  • l’amélioration des projets situés sur des terrains desservis par les infrastructures existantes qui ne nécessitent aucune modification.

Les municipalités s’engagent à protéger la rivière du Nord

En avril 2025, près d’une trentaine de municipalités des Laurentides ont signé une déclaration historique s’engageant à protéger et à améliorer la qualité de l’eau du bassin versant de la rivière du Nord, un enjeu majeur de sécurité publique et de développement durable pour toute la région. Cette démarche collective, coordonnée avec l’Organisme de bassin versant Abrinord, comprend 11 engagements concrets portant sur la gestion des eaux usées et pluviales, la mise en conformité des installations septiques et la protection des milieux humides.

Construction de la première école secondaire de Prévost

En janvier, on annonçait qu’une première école secondaire de 1 218 élèves ouvrira ses portes à Prévost dès septembre 2028, aux coûts de 226 M $. Par ailleurs, on découvrait que le terrain était contaminé. La Société québécoise des infrastructures (SQI) devait procéder à ses frais à la décontamination de 1 071 m3 de matériaux dangereux, selon les dires du maire Paul Germain. Le terrain avait été acheté par la Ville de Prévost pour établir une éventuelle école secondaire dans le secteur Shawbridge. La première pelletée de terre a eu lieu en juillet et la rentrée des premiers élèves est prévue pour l’année scolaire 2028-2029.

Incendie école Val-des-Monts à Prévost

Un incendie majeur s’est déclaré à l’école primaire Val-des-Monts à Prévost, le vendredi 12 septembre en soirée. Quelque 80 pompiers étaient mobilisés, provenant de Saint-Jérôme, Sainte-Sophie, Mirabel, Blainville, Boisbriand, Sainte-Thérèse, Saint-Sauveur, Sainte-Adèle, Sainte-Anne-des-Lacs, Saint-Colomban, Saint-Hippolyte, Sainte-Agathe et de l’Association des pompiers auxiliaires des Laurentides (APALL), indiquait la section locale de Prévost du Syndicat des pompiers et pompières du Québec sur sa page Facebook. En décembre, le CSSRDN annonçait la construction d’une école modulaire sur le terrain de l’école Val-des-Monts. On se souvient que plus de 365 élèves avaient été relocalisés dans différentes écoles du CSSRDN.

La chaleur arrête le marathon… en octobre

L’édition 2025 du Marathon du P’tit Train du Nord, tenue le 5 octobre, a pris une tournure surprenante avec une canicule automnale exceptionnelle qui a forcé l’organisation à interrompre la course en plein parcours. Face à des températures inhabituellement élevées pour la saison, les responsables ont activé le plan d’urgence après de nombreux malaises liés à la chaleur, stoppant l’épreuve au 32e km puis au 36e km pour protéger la santé des coureurs. Sur environ 2 400 participants, plus de 300 n’ont pu terminer, et si certains ont critiqué la communication, beaucoup ont salué la priorité donnée à la sécurité dans ces conditions extrêmes.

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