La libre expression selon Victoria Bond

Par Rédaction

Le 21 septembre dernier, partout dans le monde, la population a marché pour le climat afin d’envoyer aux dirigeants du monde entier un message « Assez de paroles, place à l’action », la plus grande mobilisation citoyenne jamais organisée sur l’enjeu climatique. L’artiste Victoria Bond, de Saint-Jérôme, y était. Elle invitait les gens à s’exprimer sur une toile collective.

Victoria Bond avait en effet préparé au parc Lafontaine, lieu du départ de la marche, une immense toile et mis à la disposition des participants tout le matériel nécessaire à la réalisation d’une oeuvre collective-commémorative.

" Environ 300 personnes, de 4 à 99 ans, se sont exprimées, le pinceau à la main, et ont communiqué leurs émotions, leurs espoirs, leur amour pour la nature, ainsi que leurs craintes pour le futur. Tous ont voulu partager leur respect pour la Terre, en écrivant des messages, en peignant dans l’espoir de changements positifs" nous explique l’artiste.

La toile

Le projet prévoyait au départ deux toiles de deux mètres par section. L’une devait être envoyée au gouvernement, l’autre mise aux enchères sur Internet pour récolter des fonds pour l’organisation. Finalement la toile a été réalisée en une seule section de quatre mètres.

« On a pris l’énergie des gens uniquement au départ compte tenu de la température. Les gens ont pu s’exprimer en mots, figures, portraits, signes ou symboles, durant deux heures et demie », nous dit Victoria. Elle proposait de créer pour le climat sur la toile de la marche des œuvres « sans aucun tabou, aucune barrière et d’envoyer un message clair aux dirigeants pour arrêter la spirale infernale qui mène à la destruction de l’équilibre climatique. » L’artiste a fourni tout le matériel. Son rôle consistait à donner des consignes, gérer le matériel et inciter les gens à venir s’exprimer.

« J’ai estimé 2 000/2 5000 personnes au départ de la marche. De 10 à 15 % des gens ont participé à l’œuvre collective », un pourcentage habituel selon Victoria Bond.

Selon elle, cette toile collective va bien au-delà de l’art, suscite l’interaction et l’expression pure. «Je veux être en communication avec les gens. Cette toile c’est le projet le plus palpitant que j’ai fait. Amener les gens à s’exprimer, c’est ce qu’il a de plus fabuleux. De voir dans leurs yeux : j’ai fait ça! Plein de gens n’ont pas accès à cela.»

« Et c’est une bonne représentation des gens qui étaient là et de leur état d’esprit », conclut-elle.

L’artiste

« Vivre et laisser vivre, la femme et l’artiste. Sans contrainte, sans restriction, sans jugement, sans pression, ni oppression, avec passion, par l’amour », telle est la démarche de l’artiste de Saint-Jérôme en plus d’amener les gens à participer.

Celle qui n’a jamais cessé d’étudier, de travailler, d’enseigner et de créer, peint, colle, coupe, depuis toujours. « Pour moi, créer, c’est jouer, imaginer, transformer, dans n’importe quel espace, sur n’importe quel support avec n’importe quel médium. »

RAW Natural Born Artists

Le 26 avril 2014, Victoria Bond, alors barista pour La Brûlerie La Douce dépendance (Le Sablier), participait au RAW Natural Born Artists, au Théâtre Rialto à Montréal où elle a fait une prestation en direct. La création de Victoria « Sous l’œil de Carla » a fait partie de cette soirée multisensorielle où des artistes ont travaillé dans neuf disciplines différentes.

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