Inauguration de deux nouvelles écoles primaires à Saint-Jérôme
C’est dans une atmosphère festive que Saint-Jérôme a souligné, le 14 mai dernier, l’inauguration de deux nouvelles écoles primaires dans les secteurs de Lafontaine et de Bellefeuille.
Présent pour l’occasion, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a salué le projet représentant un investissement de 93 millions de dollars, répartis presque également entre les deux établissements. La construction des écoles, qui s’inscrivent toutes les deux dans le concept des écoles de nouvelle génération, s’est déroulée de février 2022 à juin 2024. Le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, ainsi que le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, étaient également sur place.
Bernard Drainville s’est dit « vraiment touché par l’accueil des élèves et du personnel », qu’il a décrit comme enthousiaste, souriant et fier. « Il y a des défis en éducation. […] Mais une fois de temps en temps, il faut s’arrêter comme on le fait aujourd’hui et se dire qu’il se fait des choses exceptionnelles aussi dans nos écoles au Québec. Il se fait de belles écoles. Cette année, on en a inauguré une vingtaine. L’année prochaine, ça va être une quinzaine. Mais surtout, il se fait chaque jour des petits miracles dans les classes du Québec, des enfants qui apprennent, des enfants qui sourient […]. Tous ces petits gestes, tous ces petits moments positifs de bonheur, il faut prendre le temps de les saluer », a-t-il affirmé lors de l’inauguration.
Une école ancrée dans la nature
L’école des Sentiers porte bien son nom. Située à deux pas du parc naturel du Lac-Jérôme, elle a été conçue pour exploiter tout le potentiel pédagogique de ce milieu naturel. Pour la directrice Judith Lane, il ne s’agit pas seulement d’un beau bâtiment, mais d’un lieu de vie. « Merci à toutes les personnes qui ont collaboré au choix de ce nom si représentatif de notre école. En collaboration avec le personnel de mon centre de services [scolaire], j’ai voulu créer un environnement vibrant, stimulant et riche pour que les enfants puissent grandir et s’épanouir », s’est-elle exprimé lors de son discours.
Par ailleurs, les installations extérieures de l’école seront accessibles à la communauté en dehors des heures de classe. Chaque bâtiment est aussi doté de systèmes performants au niveau énergétique, incluant de la géothermie et une grande fenestration pour favoriser l’apport naturel de lumière.
Mme Lane insiste sur l’importance d’un bon climat à cette toute nouvelle école : « Le bonheur et l’épanouissement de mes élèves est une grande priorité comme directrice, car ici, à l’école des Sentiers, on change le monde, une famille à la fois. » Elle souligne également que ce projet « permet aux enfants d’aller dans un milieu de vie aussi stimulant que magnifique ».
Une réponse à une croissance rapide
Avec une démographie en forte hausse, Saint-Jérôme avait un besoin criant de nouvelles infrastructures scolaires. Le projet permettra d’accueillir des centaines d’élèves du préscolaire à la 6e année. Chaque école compte 33 classes, des espaces collaboratifs, un service de garde, un carrefour d’apprentissage, ainsi qu’un gymnase et des équipements technologiques de pointe.
Par contre, il reste tout de même du travail à faire pour contrer le problème de surpopulation dans les écoles de la région, et même du Québec en général. Selon le ministre Drainville, il est toutefois difficile de régler ce problème puisqu’il y a des problèmes partout.
« Chaque année, les centres de services scolaires nous soumettent des projets, puis on a plusieurs centaines de projets qui nous sont soumis. […] On a beau avoir augmenté de 160 % les budgets pour les écoles, agrandir, rénover et construire, on ne fournit pas. Mais à un moment donné, il faut s’arrêter parce que la capacité de payer du contribuable est limitée. C’est sûr que ce qu’il faut, c’est continuer d’investir. On augmente d’année en année les sommes. Puis on essaye d’être le plus équitable possible », explique-t-il.
Éducation et identité
Les noms des écoles, choisis après une consultation avec les élèves et la communauté, symbolisent les valeurs éducatives locales. L’école des Sentiers évoque l’exploration, l’apprentissage en nature, et le calme. Du côté de Bellefeuille, l’école de l’Étincelle évoque l’éveil, la curiosité et le potentiel humain. Son directeur, Pascal Rochon, y voit « un lieu où chaque enfant allume sa propre lumière ». Notons aussi que l’école secondaire du Flambeau se trouve juste à côté.
Alors que la première année scolaire est déjà presque terminée, Judith Lane semble très fière de son école, elle qui parlait avec grande émotion lors de son discours. Pour elle, l’inauguration représente l’aboutissement du travail accompli. « On est presque à la fin de l’année scolaire. Ça vient clore cette année-là, qui était riche en rebondissements et en émotions. C’est pour ça que j’ai un peu craqué dans mon discours à la fin quand je parlais du personnel. Au niveau de l’engagement et du dévouement, c’est incroyable. C’est vraiment un honneur de pouvoir offrir un environnement éducatif aussi riche et stimulant par du personnel engagé. Je ressens beaucoup de gratitude par rapport à ça », conclut-elle.