« Il n'y a pas un raccompagnement qui est pareil» – Roxane Vallée-Bélisle, bénévole
Par Lpbw
Nez rouge. Chaque année, plus de 500 bénévoles donnent de leur temps pour Opération Nez rouge à Saint-Jérôme. Pour coordonner tous ces gens, Éric Clément, des Scouts de Saint-Antoine, et Roxane Vallée-Belisle, du Club de natation Neptune, assurent une présence à la Centrale, située cet hiver à l’Académie Lafontaine.
Les deux bénévoles s’occupent principalement de la logistique. Ils voient à ce que la répartition des appels se fasse de façon adéquate. Les coordonnateurs ne dédaignent pas aller sur le terrain pour faire du raccompagnement.
« C’est là que ça se passe ! Il n’y a pas un raccompagnement qui est pareil. Chaque raccompagnement, chaque soir sont uniques. C’est ça qui est intéressant», souligne Mme Vallée-Belisle.
L’an dernier, les organisateurs ont réservé un mur à la centrale sur lequel les gens pouvaient y écrire leurs anecdotes de raccompagnements.
« Dans les temps morts, les gens racontent leurs anecdotes et souvent ils en mettent plus que le client en demande !», dit M.Clément.
Même au point de réunion des bénévoles, des histoires rigolotes surviennent. « Une année, après avoir monté le chauffage, nous avons manqué d’électricité. Tout s’est arrêté: le téléphone, la radio, l’ordinateur», se souvient le coordonnateur.
La famille de bénévoles
Les deux coordonnateurs n’hésitent pas à parler de "famille" lorsqu’ils parlent des bénévoles qui s’impliquent dans Opération Nez rouge.
« Déjà au mois de juillet, les gens ont déjà hâte que ça recommence. De 20 à 25 % des bénévoles reviennent à chaque édition, mais la famille s’agrandit d’année en année», remarque Éric Clément.
Seul, en duo ou en groupe, tout le monde est accueilli à bras ouverts chez Nez rouge.
« Le mois de décembre est un mois d’entraide. Il y a beaucoup de solitude et ça incite des personnes à s’impliquer. Les gens peuvent arriver à la centrale seule et intégrer des équipes sur place. Beaucoup de gens se rencontrent et passent la soirée et la nuit ensemble», explique Roxane Vallée-Bélisle.
Toutes les raisons sont bonnes pour faire partie de cet organisme national. « Certains le font pour les jeunes (les dons seront remis à des organismes voués à la jeunesse) d’autres le font pour sensibiliser les gens à l’alcool au volant et pour réduire les accidents. Une chose est certaine: les fêtards nous réservent toujours un bel accueil, ils nous apprécient», note la coordonnatrice.
Les mentalités ont changé
Éric Clément s’implique depuis dix ans dans l’organisme de raccompagnement. En une décennie, il a vu les mentalités changées concernant l’alcool au volant.
« La population est de plus en plus conscientisée. Avant même que le party commence, ils ont déjà planifié qui allaient les ramener».
« Opération Nez rouge a 31 ans, c’est une génération. Ceux qui sont nés après 1984 n’ont pas connu la vie sans Nez rouge. Les histoires que le monde buvait de la bière au volant et prenait la ceinture de sécurité pour ouvrir les bouteilles, il y en a plus beaucoup», affirme-t-il.
Les entreprises sont maintenant plus conscientisées qu’autrefois. M.Clément prend l’exemple du Canadian Tire qui a déjà prévu le raccompagnement pour leur party du 29 novembre, une fin de semaine avant que les activités de l’organisme débutent.
« Il n’y a plus d’excuse maintenant (pour conduire en état d’ébriété)», termine Mme Vallée-Bélisle.
Nez rouge fait lever le party !
Trois ou quatre personnes accompagnent la mascotte lors de ses déplacements dans différentes soirées. Ceux-ci distribuent des dépliants pour faire la prévention contre l’alcool au volant. « C’est une équipe extraordinaire. L’équipe de la mascotte arrive vers la fin du souper et fait lever le party ! Ils sont très dynamiques», raconte Éric Clément. Deux personnes enfilent le déguisement de Nez rouge en alternance, dévoile le coordonnateur.