Écoles secondaires : Fin de l’entente avec le Service de police
Par Luc Robert
L’entente de sécurité entre le Service de police de la Ville de Saint-Jérôme (SPVSJ) et le Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN) n’a pas été renouvelée. Toutefois, cela ne causerait aucun souci particulier, estiment les autorités.
L’entente a pris fin en juin dernier, mais la collaboration entre les intervenants scolaires et les policiers se poursuit tout de même. « Le SPVSJ avait exprimé sa volonté de reconduire l’entente concernant la présence des policiers-éducateurs dans les écoles secondaires du CSSRDN et à l’école des Studios. Toutefois, nous n’avons pas réussi à nous entendre sur le cadre financier », a expliqué M. Yan Mercier, directeur adjoint des enquêtes et des services de proximité au SPVSJ.
Il semble que les conditions financières expliqueraient le non-renouvellement de l’entente. « Des particularités touchant l’ajout de services avec les policiers de Saint-Jérôme (financés par le CSSRDN) ont été revues, afin de respecter notre contexte financier et par souci d’équité avec les autres corps policiers. (…) Que ce soit les policiers de Saint-Jérôme, de Mirabel ou ceux de la Sûreté du Québec, ils ont l’obligation de donner des services de prévention et d’intervention dans nos écoles. C’est inscrit dans la Loi. Une entente-cadre a été convenue avec tous les corps policiers de notre territoire », a précisé Mme Nadyne Brochu, agente de développement et des communications au CSSRDN.
« Pleinement engagé envers la jeunesse »
Les limiers jérômiens ont confirmé la poursuite de leurs efforts pour protéger enfants et adultes sur le territoire scolaire. «Le Service de police demeure pleinement engagé envers la jeunesse et la prévention. Nos policiers communautaires continueront d’être présents dans les écoles secondaires du territoire. Notre offre de services sera ajustée en fonction des besoins exprimés par les milieux scolaires et de notre capacité opérationnelle », a poursuivi M. Mercier.
« Par ailleurs, la Ville s’engage à respecter l’article 214.1 de la Loi sur l’instruction publique (LIP) (chapitre I-13.3), qui oblige les centres de services scolaires et les établissements d’enseignement à conclure des ententes avec les corps de police pour la gestion des situations d’urgence et la collaboration », a ajouté M. Mercier.
Les deux policiers-éducateurs desservant le territoire de la ville de Saint-Jérôme seront de retour dans les écoles, mais selon des horaires différents.
« Puisqu’il y a deux nouveaux établissements (secondaires, du Flambeau et le Tremplin), leur horaire sera différent. Les policiers-éducateurs débutent la tournée des écoles, afin d’aller rencontrer les directions et/ou les responsables de l’encadrement afin d’établir le tout. C’est l’info qu’on a reçue », a lancé Mme Annie Gingras, présidente du Syndicat des enseignant(e)s de la Rivière-du-Nord (SERN).
Craintes infondées
Les craintes exprimées par certains membres de l’organisme et des parents envers la fin de l’entente de sécurité ne seraient pas fondées, selon Mme Brochu du CSSRDN. « La sécurité de nos élèves (à l’intérieur de l’école et sur le terrain) demeure au cœur de nos préoccupations. Plusieurs mesures sont mises en place : le CSSRDN travaille en collaboration avec les services de police, le CISSS et les organismes communautaires (ex. maisons des jeunes, travailleurs de rue, etc.) pour planifier des actions concertées, afin de réduire les actes de violence aux abords de nos écoles. Un comité de coordination se réunit d’ailleurs plusieurs fois par année. Une vigie des réseaux sociaux et des informations partagées par les jeunes est également faite. Un système de communication fluide a aussi été convenu avec le SPVSJ, afin que les écoles puissent transmettre toute information pertinente (ex. rumeurs, méfaits, etc.). Enfin, des caméras de surveillance sont présentes dans les différents secteurs de nos écoles. »
Le CSSRDN y est allé d’un conseil simple. « Nos équipes-écoles rappellent aux parents et aux élèves que la meilleure façon de demeurer en sécurité est de rester sur le territoire de l’école (aussi pendant les récréations), où une surveillance active est réalisée par notre personnel. »
Vitesse d’intervention
Une autre inquiétude a été soulevée par des parents, au sujet de la rapidité des forces de l’ordre à l’intervenir. « Lors des situations d’urgence, les corps policiers se déplacent toujours très rapidement. Par le passé, il n’y avait pas un policier par école en permanence pour dénouer toutes les situations. Donc, les écoles sont habituées à communiquer avec les services d’urgence lorsque nécessaire. De notre côté, nous n’avons pas d’enjeu à ce niveau », a dit Mme Brochu.
Soulignons par ailleurs que le SERN a reçu la confirmation du CSSRDN que, concernant les locaux utilisés par les limiers, « que ce sont les écoles qui donnent l’accès, selon la disponibilité, aux policiers-éducateurs, lorsqu’ils en ont besoin. Il n’y a finalement que des modifications aux fonctionnements des horaires et besoins ».