Des heurts causés par le dérangement d’étudiants
Par Luc Robert
Le replacement temporaire d’élèves de l’école élémentaire Val-des-Monts le 12 septembre dernier, à la suite d’un incendie majeur à Prévost, cause des problèmes de fraternisation et d’adaptation à l’école du Grand-Héron de Sainte-Sophie.
Selon diverses sources parentales, les jeunes Prévostois « subiraient de l’intimidation » de la part d’élèves sophiens, et vice-versa, à l’école du Grand-Héron, en se faisait reprocher de « voler des privilèges aux étudiants locaux », entre autres à cause des paniers de basketball et des buttes de glissades qui seraient utilisés en alternance, et selon des horaires planifiés, entre les élèves de Prévost et de Sainte-Sophie.
« Nous sommes au courant de certaines difficultés d’adaptation de part et d’autre. La relocalisation des élèves dans une autre école suivant un sinistre majeur n’est pas l’idéal. Nous avons été les premiers à le reconnaître, a évoqué Mme Nadyne Brochu, agente de développement et de communication au Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN). Toutefois, tout le monde doit faire preuve d’ouverture et d’acceptation : parents, élèves et personnel. Le processus est en cours et demande un peu de temps et de patience. Nous savons que la situation ne peut que s’améliorer. »
Il semblerait que des jeunes et des membres du personnel montreraient des signes d’épuisement professionnel dans l’établissement d’enseignement de la Montée Morel. Les mêmes sources ont d’ailleurs évoqué des disputes qui se multiplieraient dans la cour de l’école. Des parents ont déploré ce qu’ils considèrent comme « une surveillance inadéquate », constatant que des jeunes Prévostois « préféreraient garder la tête dans le capuchon et regarder par terre pendant la durée des périodes de récréations, plutôt que d’être confrontés à des situations animées ».
« Une ressource à temps plein (TES) a été ajoutée spécifiquement pour les élèves de l’école Val-des-Monts qui bénéficient ainsi d’encore plus d’heures de services que par le passé. Les enjeux liés à la cour d’école sont connus et une attention particulière leur est accordée », a ajouté Mme Brochu.
Des modulaires à Prévost
Les mêmes parents se sont demandés si la construction temporaire de modulaires à Prévost n’aurait pas été préférable à la relocalisation des petits du niveau élémentaire dans des écoles situées jusqu’à une heure d’autobus (selon les circuits) de leur domicile. « Nous avons toujours comme objectif d’accueillir les élèves de l’école Val-des-Monts dans des bâtiments temporaires à la prochaine rentrée scolaire (2026-2027). Il faut cependant construire cette école tout en nous assurant de respecter les règles auxquelles nous sommes soumis. Il était impossible de bâtir des installations temporaires avant la fin de l’année scolaire en cours. Le choix actuel était et est encore la meilleure solution à court terme », a évalué l’agente.