Duceppe et Péladeau traversent le Québec à vélo
Par Olivia_nguonly
POLITIQUE. C’est chevauchant leur vélo que les chefs souverainistes Gilles Duceppe et Pierre Karl Péladeau ont lancé leur tournée à travers la province le mercredi 29 juillet. Le chef du Bloc québécois ainsi que le député de Saint-Jérôme et chef du Parti québécois ont amorcé leur périple à Repentigny avant de se diriger vers L’Assomption sous un soleil brûlant.
La Mauricie, la Capitale-Nationale, incluant Charlevoix, et le Bas-Saint-Laurent, sont aussi des régions que sillonneront les deux cyclistes.
Loin de se laisser ralentir par la canicule qui sévit depuis quelques jours à travers la province, Duceppe et Péladeau ont parcouru les premiers kilomètres de leur périple entre Repentigny et L’Assomption sans une minute de retard sur leur horaire.
Oléoduc et questions agricoles
Interrogé sur les défis locaux qu’il entend relever, l’ancien député de Laurier-Sainte-Marie prend position sur la question de l’oléoduc dans la région. « TransCanada, c’est du pétrole qui ne sera pas consommé ici, qui ne sera pas raffiné ici; il passe simplement pour l’exportation. On prend tous les risques environnementaux et économiques et puis eux autres [NPD, Libéraux, Conservateurs] sont pour ça, parce que l’Ouest le veut et ils ne veulent pas perdre de votes dans l’Ouest », dénonce le chef.
Il se défend aussi de constituer le seul parti qui veut maintenir la gestion de l’offre dans le chapitre de la production de grains et de bœuf. « La gestion de l’offre c’est une façon de faire les choses, alors qu’aux États-Unis et en Europe, il y a de grosses subventions aux agriculteurs, bien plus grosses que ce que coûte la gestion de l’offre aux contribuables. Ils [les autres partis] ne mettent pas leur gestion de l’offre sur la table. »
L’abolition du sénat constitue aussi un cheval de bataille pour le chef du Bloc québécois.
Lorsqu’il est question de son retour sur la scène politique, la réponse de Duceppe est claire: « Les gens du Bloc me l’ont demandé, c’est totalement imprévu. Je faisais des choses intéressantes… Mais j’ai pensé que c’était mon devoir de le faire ».
Quant à Pierre Karl Péladeau, il accueille avec enthousiasme le retour de M. Duceppe et y voit une belle occasion de rallier les troupes souverainistes.