Des organismes inquiets par la nouvelle stratégie de Loto-Québec
Par Lpbw
LOTERIE. Deux organismes de la région sont inquiets de voir Loto-Québec changer sa stratégie concernant l’attribution de ses kiosques dans les centres commerciaux.
En novembre dernier, un quotidien montréalais rapportait que la société d’État a commencé à évincer des organismes sans but lucratif, qui gèrent ses kiosques, au profit des entreprises privées afin de dynamiser ses ventes de billets de loterie en ligne.
Au Carrefour du Nord à Saint-Jérôme, la Société nationale des Québécoises et des Québécois, région des Laurentides (SNQL), gère le kiosque alors que c’est la Fondation Le Pilier qui s’occupe de celui des Galeries des Laurentides.
Les deux organismes, qui engrangent plusieurs milliers de dollars en profit chaque année grâce à ces kiosques, nagent actuellement dans l’incertitude.
«Les conventions sont en vigueur jusqu’en octobre 2017, après on ne sait pas ce qui va se passer, explique Hélène Morency, coordonnatrice de la SNQL. C’est certain que c’est inquiétant parce que c’est une part de nos revenus. On n’a pas le choix d’attendre».
Bon an, mal an ce kiosque rapporte près de 20 000 $ à l’organisme.
Jouer le jeu
De leur côté, la Fondation Le Pillier à Laval devrait répondre à l’appel d’offre qui sera lancée par Loto-Québec. «Cette situation nous inquiète, mais nous avons deux choix: baisser les bras ou jouer le jeu et participer à l’appel d’offres. Nous avons choisi la deuxième option», indique Pierre Bélanger, directeur général de l’organisme.
À ses côtés, Francine Carignan, directrice des services administratifs, déplore le manque d’informations fournies par la société d’État.
«Nous avons l’intention de postuler, mais je n’ai pas les détails. Je trouve ça désolant».
Selon elle, Loto-Québec donnera la gestion de dix kiosques à chaque organisme ou entreprise qui remportera l’appel d’offres. Cette nouvelle formule chassera plusieurs organismes, affirme-t-elle.
Quatre kiosques
La Fondation Le Pilier semble prête à se conformer à ces changements.
«Nous gérons des kiosques de Loto-Québec depuis 29 ans et nous en avons actuellement quatre (Carrefour Laval, Place Rosemère, Centre Laval et Galeries des Laurentides)», mentionne Mme Carignan.
Celui à Saint-Jérôme, dont le contrat prend fin en septembre prochain, rapporte environ 10 000 $ à l’organisme dont la mission est d’améliorer la qualité de vie des personnes handicapées. C’est le plus petit kiosque de la Fondation Le Pilier.
Notons que depuis près de 40 ans, les kiosques de billets de loterie dans les centres commerciaux sont exploités par les groupes communautaires. Ce programme a été mis sur pied pour renforcer la mission sociale de la société d’État.
Pour sélectionner les nouveaux exploitants, Loto-Québec évaluera l’expérience, la capacité de gestion ainsi que la capacité financière des futurs exploitants, rapporte un média montréalais.