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Des agents de la paix manifestent à Saint-Jérôme

Par Lpbw

CONTRAT. Des dizaines d’agents de la paix en services correctionnels ont manifesté devant le centre de détention de Saint-Jérôme, jeudi après-midi.

Sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, ceux-ci pressent le gouvernement de négocier avec eux. Pour ces travailleurs, leur sécurité est une priorité. «La nature même de notre métier fait en sorte de nous plonger dans des situations risquées, parfois même périlleuses, autant sur le plan physique que psychologique. L’employeur doit comprendre qu’aucun recul n’est envisageable», affirme Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN).

Le gouvernement avait promis d’agir après la spectaculaire évasion en hélicoptère à la prison de Saint-Jérôme en 2013, rappelle Michel Désourdie, vice-président du syndicat.

«Il a fait des promesses à la population qu’il n’a pas tenues. Il était supposé installer des filets partout, poser des grilles…Si demain matin quelqu’un voulait s’évader par hélicoptère, il peut encore le faire puisqu’il n’y a pas eu de changement. On attend qu’il fasse des actions concrètes», a-t-il déploré.

Une entente «pas respectée»

L’autre point important de la convention collective, selon le syndicat, porte sur une entente concernant la couverture juridique. «Depuis deux ans, lorsqu’un de nos membres est accusé au criminel à cause d’un assaut sur un incarcéré, il est couvert par un avocat. L’employeur n’a pas respecté cette entente-là», a dénoncé M. Désourdie.

Son syndicat demande de meilleures conditions de travail, notamment en ce qui a trait aux heures de travail, aux congés et aux vacances, au régime syndical ainsi qu’au salaire.

M. Désourdie a affirmé que son syndicat ne reviendra pas à la table de négociation avant que l’employeur ait un mandat du gouvernement.

D’autres actions

En plus de manifester à Saint-Jérôme, les agents de la paix en services correctionnels se sont rassemblés à Montréal et à Laval. D’autres actions seront entreprises si le gouvernement ne bouge pas. «Ça fait juste commencer, a averti M. Désourdie. Les moyens de pression vont s’accentuer puisqu’on aimerait régler ça avant l’été. Dans le passé, nous avions prouvé que nous pouvions innover dans nos actions».

Louise Jetté, présidente du Conseil central des Laurentides-CSN, participait à l’événement. «On est là pour les appuyer dans leur négociation et on va être avec eux jusqu’au bout», conclut-elle.

Notons que deux cent trente agents de la paix en services correctionnels travaillent à la prison de Saint-Jérôme.

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