Debout malgré l'austérité
Par Rédaction
FEMMES. (FLG) « Les problématiques liées à la pauvreté et à la santé mentale, aux abus sexuels et à la violence conjugale, à la dépendance économique et au faible taux de scolarisation, au manque de services adaptés et à l’isolement sont encore bien présentes dans les foyers laurentiens, et c’est exactement le rôle du Réseau de représenter ces femmes dans la défense de leurs droits et dans l’assurance de leur sécurité » a déclaré d’entrée de jeu la présidente du Réseau des femmes des Laurentides (RFL), Marielle Boyer, en marge de l’assemblée générale annuelle de l’organisme.
« Nous nous dresserons contre l’accroissement de ces problématiques », a-t-elle ajouté.
Cette rencontre a en effet été une occasion de soulever "le triste constat" que les statistiques sur les conditions de vie et la réalité des femmes sont toujours aussi accablantes. La région des Laurentides n’échappe pas au sombre tableau.
Selon le RFL, cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle est conjuguée aux mesures d’austérité mises de l’avant par le gouvernement.
Les femmes se tiendront debout
Les représentantes des 19 organisations membres, appelées à faire état des impacts de l’austérité sur leur clientèle, ont été unanimes: « l’austérité, c’est la perte d’accès aux transports adaptés, c’est la fin des partenariats pour des paniers alimentaires, c’est la réduction des heures de services, c’est l’augmentation des coûts des services de garde, c’est une réduction des services adaptés dans les écoles et est synonyme de mises à pied, d’incertitude et d’inquiétude.»
Elles dénoncent que ces coupures amènent directement une hausse des problématiques de santé mentale, une peur de quitter un conjoint violent, un accroissement de la prostitution de survivance, un retour des femmes au foyer pour réduire les frais de garde, de même qu’un climat généralisé de détresse et d’insécurité et l’accroissement de la pauvreté et de la précarité alimentaire.
Néanmoins « Les femmes des Laurentides se tiendront debout contre les mesures d’austérité qui les touchent de plein fouet », met de l’avant le RFL.
En effet, en plus de multiplier les actions pour « bien faire comprendre au gouvernement que la situation est inadmissible », le RFL compte aussi accroitre ses partenariats régionaux, augmenter les formations politiques aux femmes, représenter les femmes de la région dans les instances nationales, siéger aux différents comités consultations régionaux pour ainsi rejoindre et représenter davantage la réalité des femmes de la région.